Nations Unies E/2019/68* Conseil économique et social Distr. générale 8 mai 201

Nations Unies E/2019/68* Conseil économique et social Distr. générale 8 mai 2019 Français Original : anglais 19-07404* (F) 250619 250619 *1907404* Session de 2019 26 juillet 2018-24 juillet 2019 Points 5 a) et 6 de l’ordre du jour Débat de haut niveau : réunion ministérielle du forum politique de haut niveau pour le développement durable organisé sous les auspices du Conseil économique et social Forum politique de haut niveau pour le développement durable organisé sous les auspices du Conseil économique et social Édition spéciale : point sur les objectifs de développement durable Rapport du Secrétaire général** Résumé Soumis comme suite à la résolution 70/1 de l’Assemblée générale sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le présent rapport fait le point sur les objectifs de développement durable. La fin du premier cycle d’exécution et d’examen, les préparatifs menés par les États Membres dans la perspective du forum politique de haut niveau qui se tiendra en juillet et la tenue de cinq grandes réunions axées sur le développement durable en septembre sont autant de raisons motivant l’établissement, en coopération avec l’équipe spéciale du système des Nations Unies pour le forum politique de haut niveau, coprésidée par le Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat et le Programme des Nations Unies pour le développement, de la présente « édition spéciale » du point du Secrétaire général sur les objectifs. Le présent rapport fait apparaître que des progrès ont été accomplis en quatre ans en ce qui concerne un certain nombre d’objectifs de développement durable et de cibles connexes, et que diverses mesures ont été prises par les pouvoirs publics et les parties prenantes afin de donner suite au Programme 2030 en général. * Nouveau tirage pour raisons techniques (25 juin 2019). ** Le présent rapport a été soumis après la date limite afin que puissent y figurer les renseignements les plus récents. E/2019/68 19-07404 2/47 Toutefois, les progrès sont lents pour bien des objectifs, les populations et les pays les plus vulnérables souffrent le plus et l’action mondiale n’a pas été suffisamment ambitieuse jusqu’à présent. Pour la prochaine décennie, le présent rapport recense un ensemble de domaines transversaux dans lesquels il faudra faire preuve d’initiative politique et mener sans plus tarder des interventions multipartites adaptées en vue d’accélérer considérablement les progrès. L’ONU pourra ainsi mettre le monde sur une trajectoire qui soit compatible avec la réalisation des objectifs de développement durable d’ici à 2030. E/2019/68 3/47 19-07404 I. Introduction 1. Il y a quatre ans, les dirigeants du monde, réunis à l’Organisation des Nations Unies, ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030. 2. Les États ont répondu aux problèmes communs auxquels ils se heurtaient et à l’évolution du monde en s’unissant derrière un plan résolument tourné vers l’avenir mais aussi marqué par l’urgence pour mettre fin à la pauvreté et créer une prospérité partagée sur une planète en paix et en bonne santé. Cela a été un moment de grand espoir, plein de promesses, où la lueur d’un multilatéralisme sans exclusive a brillé de tout son éclat, comme elle l’a fait durant l’année 2015 avec l’adoption d’autres grands accords mondiaux qui forment un tout : le Programme d’action d’Addis-Abeba issu de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) et l’Accord de Paris relevant de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. 3. En septembre, les chefs d’État et de gouvernement se réuniront à nouveau, cette fois pour faire le bilan des progrès accomplis au regard des engagements que nous avons pris en matière de développement durable. Par l’intermédiaire du forum politique de haut niveau pour le développement durable, du Sommet sur l’action pour le climat et des réunions de haut niveau de l’Assemblée générale sur la couverture sanitaire universelle, le financement du développement et les Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement, les responsables de différents secteurs auront également la possibilité de faire connaître les mesures urgentes qu’ils et elles comptent prendre afin de mener une action plus ambitieuse et d’en intensifier l’effet. Progrès accomplis jusqu’à présent 4. Bien qu’il n’ait pas été possible de disposer en temps voulu de données ventilées sur tous les pays et sur l’ensemble des cibles et indicateurs, on peut tout de même se faire une idée claire des progrès accomplis en quatre ans. 5. Premièrement, il y a des progrès tangibles et des tendances favorables se dégagent clairement en ce qui concerne la concrétisation des objectifs de développement durable. Les taux d’extrême pauvreté et de mortalité juvénile continuent de chuter. On note des progrès concernant des maladies comme l’hépatite, par exemple une réduction considérable de l’incidence des nouvelles infections chroniques au virus de l’hépatite B. Il en est de même pour certaines cibles touchant l’égalité des sexes, notamment pour ce qui est de la budgétisation tenant compte des questions de genre. L’accès à l’électricité dans les pays les plus pauvres commence à s’améliorer. À l’échelle mondiale, la productivité du travail a augmenté et le chômage est revenu à ses niveaux d’avant la crise financière. La part de la population urbaine vivant dans des taudis recule. La proportion des eaux nationales qui sont couvertes par des aires marines protégées a plus que doublé depuis 2010. En outre, certains moyens de réalisation font l’objet de nombreuses améliorations. 6. Ces progrès illustrent l’action que de nombreux pays et leurs partenaires mènent inlassablement depuis 2015. Les examens nationaux volontaires apportent à l’ONU des éléments d’information supplémentaires. Ils montrent que les pouvoirs publics ont donné la priorité à l’intégration des objectifs de développement durable dans les plans et politiques à l’échelle nationale et mettent en place les arrangements institutionnels qui favoriseront la transformation de l’économie et de la société et E/2019/68 19-07404 4/47 aideront à mesurer les progrès accomplis. Ces examens font aussi apparaître – et c’est important – une mobilisation quasi générale et une appropriation nationale du Programme 2030 qui reste forte. Ils montrent également une mobilisation notable des autorités régionales et des villes, des entreprises, de la société civile, du milieu scolaire, des jeunes et d’autres, qui, par un large éventail d’actions et d’initiatives, trouvent des moyens de faire progresser la réalisation des objectifs de développement durable. En tant qu’acteur clef, l’Organisation des Nations Unies opère également des changements fondamentaux, et le système des Nations Unies pour le développement a mis en branle sa réforme la plus profonde depuis des décennies pour être mieux à même de faire face au changement de paradigme qui est au cœur du Programme 2030. Je suis convaincu que, grâce au soutien constant des États Membres et au travail de sa direction et de son personnel, l’Organisation commencera à voir les fruits de ces réformes dans la qualité du concours qu’elle apporte aux pays pour les aider à accélérer l’action menée et à atteindre les objectifs de développement durable d’ici à 2030. 7. Deuxièmement, en dépit de ces tendances positives et de la diversité des mesures et initiatives que le Programme 2030 a inspirées jusqu’à présent, la rapidité et l’ampleur de l’évolution des modalités de développement sont encore insuffisantes pour que l’on puisse opérer la transformation nécessaire afin d’atteindre les objectifs de développement durable d’ici à 2030. 8. Certains faits sont très préoccupants : selon les prévisions, le taux d’extrême pauvreté devrait être de 6 % en 2030, alors que l’objectif est d’avoir éliminé ce fléau à cette échéance; la faim progresse pour la troisième année consécutive; la biodiversité s’appauvrit à un rythme alarmant, avec environ un million d’espèces déjà menacées d’extinction, dont beaucoup à l’horizon de quelques décennies; les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter; le financement nécessaire pour le développement durable et d’autres moyens de mise en œuvre font encore défaut; les institutions ne sont pas assez solides ou efficaces pour faire face à ces énormes problèmes transfrontières qui sont liés les uns aux autres. 9. En ce qui concerne le principe central du Programme 2030, qui consiste à ne pas faire de laissés-pour-compte, les progrès sont tangibles, mais lents. Les groupes de population dont il est clairement établi qu’ils sont défavorisés demeurent largement exclus. À l’échelle mondiale, les jeunes sont trois fois plus exposés au chômage que les adultes. Les enfants sont surreprésentés parmi les plus pauvres – un enfant sur cinq vit dans l’extrême pauvreté. Les disparités entre zones urbaines et zones rurales sont également manifestes dans des domaines comme l’éducation et les soins de santé. Les personnes handicapées et celles qui vivent avec le VIH/sida sont toujours aux prises avec de multiples difficultés, qui les privent à la fois de perspectives de vie et de leurs droits fondamentaux. 10. Les inégalités de genre persistent aussi. Les femmes représentent moins de 40 % des personnes employées et n’occupent qu’environ un quart des postes de direction dans le monde, tandis que l’écart de rémunération par rapport aux hommes s’établit à 12 % (selon les données émanant d’un nombre limité de pays). À peu près un uploads/Geographie/ chap-3-onu-julliet-2019-conseil-economique-et-social-point-les-objectifs-de-developpement-durable.pdf

  • 24
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager