T ! C ‘ Du même auteur : Proverbes ɓàsàa du Cameroun Magen ma Bàsa’a ba Kamerou

T ! C ‘ Du même auteur : Proverbes ɓàsàa du Cameroun Magen ma Bàsa’a ba Kameroun Editions l’Harmattan, 2014 Ou la problématique foncière en Afrique : le cas du Cameroun Suivi de « L’Exécrable lexique » Essai T ! C ‘ Les Editions Mǎn Mbenda MBENDA Emmanuel EN COUVERTURE : Photographie de Ruben UM NYOBE devant la terre du Kàmèrûn qu’il défendait, et pour laquelle, il est mort. Conception couverture : © Médianet ISBN : 978-9956-37-480-9 © Editions Mǎn Mbenda, 2022 Douala BP : 12 661 Yaoundé-Cameroun Tél. (237) 6 53 53 95 41/6 99 58 52 62/ 6 95 13 14 52/ 6 70 68 43 75 © Tous droits réservés à Mbenda Emmanuel et aux Editions Mǎn Mbenda. La Loi n°2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal, énonce en son article n°327 : atteinte à la propriété littéraire et artistique, (1) Est puni […], celui qui : a) exploite une œuvre littéraire ou artistique en violation de la loi, par représentation, reproduction, transformation ou distribution par quelque moyen que ce soit. « Les terrains sont à vous. Ils n’appartiennent pas au gouvernement. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, les interdire au Gouvernement ou aux commerçants, à n’importe qui […]. Les blancs n’ont pas de droits fonciers au Cameroun. » Um Nyobe Ruben, in Le Problème National Kamerunais, p. 49. « […] Ici, on confond la vérité avec la violence : dénoncer les abus n’est pas un acte de violence. » Um Nyobe Mpodol in Le problème National Kamerunais, p. 69. « Il n’est plus nécessaire, pour exprimer ses opinions, de prendre le maquis, de vivre en exil ou de quitter sa famille ». Paul BIYA au Congrès du parti à Bamenda, mars 1985. « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui im- plique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de cher- cher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948. DEDICACE Je dédie cet Essai à la jeunesse camerounaise et africaine. J’invite instamment cette jeunesse à une réflexion froide et à une action patrio- tique forte sur le désir tenace de certains, de vouloir en ce début du troi- sième millénaire, donner à l’Afrique et aux Africains, sans leur avis, un avenir et un rôle ou un statut totalement aux antipodes de leur vision du monde, de leur histoire, de leurs cultures, de leurs aspirations, de leurs sensibilités, de leurs ambitions, de leurs valeurs, de leur volonté de liberté et de leur souveraineté totale, de leur spécificité, et contre leurs intérêts de tous ordres. Comme ce fut le cas, sous un certain Otto Von Bismarck, entre novembre 1884 et février 1885, à Berlin… REMERCIEMENTS Mes remerciements vont à Madame MBENDA née NGO NSOGA Chantal dont l’éparpillement de mes papiers a (longtemps) bien éprouvé la patience. Je remercie également MBENDA Nkrumah dont la documentation m’a été d’une très grande utilité, et tous mes enfants et mes petits-enfants, pour leurs encouragements. 13 PROLOGUE Cet Essai n’est pas le travail d’un juriste, ni d’un économiste, ni, moins encore, d’un expert en matière foncière. Cet ouvrage exprime le cri d’un citoyen qui subit et observe, s’offre le droit et assume le devoir, non seulement de dénoncer, mais de s’indigner, de s’insurger contre l’injustice, la haine gratuite, la voracité, le crime gratuit, le mensonge, l’insatiabilité, les abus, la volonté de puissance, la mesquinerie, mais aussi et surtout contre la bêtise et la perversité de certains dirigeants ou de certains Etats. La répudiation de ces maux se traduit par un seul mot : T ! Aita ! Non ! « Dire non maintenant, ce n’est pas être contre Paul Biya. Dire non aujourd’hui, c’est reprendre le chemin de la dignité, de la prospérité et de la liberté. Dire non, c’est concevoir nous mêmes, les stratégies de notre développement1. » En effet, un seul combat compte aujourd’hui pour sauver l’Homme. C’est le combat pour la vérité, l’humilité, la sobriété. Le ton, quand je parle de la France, peut paraître un peu vif, sévère. Le Français ordinaire peut trouver cette attitude injuste ou excessive. Mais ce Français ordinaire doit savoir que, victime malgré lui du men- songe quasi institutionnel et de la désinformation permanente de la part d’une certaine presse, d’une littérature complexée et des officiels français -religieux et autres colons- sur le Noir et l’Afrique, il est totalement in- capable, dans le fond, d’appréhender et d’apprécier à sa juste mesure, la situation réelle que nous vivons, que dis-je, que nous endurons, depuis un peu plus d’un siècle au Cameroun, -et malheureusement, depuis plusieurs siècles pour d’autres pays africains : Hìnùni hi cεεlàk, wἑɛ hi ye i nǎŋ ɓε -si ou quand un oiseau se plaint, c’est qu’il est dans un mauvais lit-. Ce Français qui, lors d’une élection, jette son bulletin de vote, objectivement, sans arrière-pensée, dans l’urne au profit d’un candidat, ignore presque toujours qu’il remet à ce candidat une arme et/ou des moyens pour truci- der allègrement des Africains, au nom de la France, quitte à l’élu, de se réfugier après coup, derrière la légitimité. Je parle donc de la France que je connais en Afrique, de la France qui vit, sévit, s’active en Afrique, pille et détruit le continent noir. En fait ce n’est pas nouveau. Il s’agit surtout de la France des affaires et de la France politique. Cette France donc, depuis toujours, commet impunément des crimes odieux en Afrique, au nom des Français. Elle en est d’ailleurs très fière, d’où la ferme devise de certains 1 Cf. BILOA AYISSI, « Lettre ouverte aux intellectuels camerounais », in Nouvelle Afrique, n°164, du 10 novembre 2005, p. 5. C ‘ 14 de ses hommes politiques, répétée à satiété : « Pas de repentance » ! « Pas de présentations d’excuses ! ». La réparation, encore moins. Normal : la déontologie des assassins et des brigands ne prévoit pas la repentance. Ni la réparation de l’abus ou du mal commis. D’ailleurs, depuis des siècles, la France célèbre avec véhémence, zèle et ostentation, ses plus grands criminels contre la race noire. Elle s’accroche de toutes ses forces à cette héroïque, mais odieuse et abjecte pratique. Tout récemment, suite à l’as- sassinat de George Floyd et à la mobilisation antiraciste qui s’en est suivie sur l’ensemble de la planète, le sieur Macron Emmanuel a exulté et ponti- fié avec outrecuidance, très fier des crimes de la France à travers le monde, et plus particulièrement contre la race noire : « La République n’effacera aucune phrase ni aucun nom de son histoire »2. La France, depuis des siècles et en toute souveraineté, tue, à travers le monde, des personnes innocentes qu’elle ne connaît pas, car elle n’a de compte à rendre à per- sonne. Même pas à Dieu le Père. C’est sa mission civilisatrice. Et cela s’appelle la suprématie lisotanienne3. Le Français ordinaire doit savoir que la France politique et la France des affaires ont créé, renforcent, entretiennent, perpétuent la haine, surtout le mépris de la France, du Français et même, malheureusement, de l’homme blanc en général, en Afrique Noire, d’une part ; d’autre part, que cette France bidimensionnelle endort les populations françaises, surtout fausse sciemment le jugement du Français ordinaire sur son rôle néfaste sur le continent noir, par la calomnie, par exemple « les Africains sont pauvres », ou le mensonge du genre, « nous aidons l’Afrique, nous aidons les Africains »4. Heureusement, Mitterrand François, en son temps le plus illustre fils de la fille aînée de l’Eglise, et à cet effet, probablement très souvent touché par l’Esprit, avait levé toute équivoque à Naples en 1994. Cette France à deux dimensions fait partie intégrante de la bande des pays dits « puissants » qui ont fait le très sinistre et très cynique choix de semer la zizanie, la souffrance et la mort parmi de paisibles populations d’une large partie de la planète, d’assujettir, pour dire le moins, ces populations, dans le but de s’emparer de leurs terres et d’en devenir les seuls propriétaires désormais. Ces pays ont pour boussole et mobile dans leur aventure criminelle, la haine gratuite de l’autre et l’obsession de faire gratuitement du mal à autrui, tandis que le mensonge reste leur bouclier prétendument indestructible : ils partagent la civilisation et leurs très enviables cultures. Ils civilisent, parce que, semble-t-il, ils sont, eux- mêmes, civilisés. Accaparement des terres et autres biens d’autrui, tuerie et insatia- bilité, sont trois caractéristiques d’une haute civilisation, n’est-ce pas ? 2 Cf. France 24, le 30 juin 2020. Mémoire citée. 3 Consulter le glossaire, p. 333. 4 On lira avec beaucoup de gaîté, l’excellente dissertation de Balladur Edouard : halluci- nant ! Cf., infra p. 204. 15 Mpèènà à tà ɓe -Nul ne (le) conteste. Les Blancs et les Jaunes ordinaires doivent savoir que, de façon uploads/Geographie/ to-extrait.pdf

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