le clezio lecteur de michaux
Le Clézio lecteur de Michaux Logbook PM Logbook Poésie prose critique littéraire Le Clézio lecteur de Michaux Publié le février par Jean-Michel Maulpoix En Jean-Marie Georges Le Clézio avait consacré son mémoire d ? études supérieures à l ? analyse de la solitude dans l ? ?uvre d ? Henri Michaux ? Quatorze ans plus tard il réunit aux éditions Fata Morgana sous le titre Vers les icebergs en les faisant précéder d ? une brève introduction deux essais très libres que lui ont inspirés deux ?uvres de Michaux Icebergs ? court poème en prose de quatre paragraphes écrit en extrait de La nuit remue et Iniji ? long poème en vers d ? une dizaine de pages publié en dans Vents et poussières puis repris en dans Moments Ces pages d ? Henri Michaux ne sont pas sans parentés avec le thème sur lequel avait travaillé l ? étudiant Le Clézio elles constituent en quelque sorte deux expressions complémentaires du motif de la solitude l ? une ?gurée par la masse d ? énormes blocs de glace dérivant silencieusement dans la nuit hyperboréale Solitaires sans besoin ? libres de vermine ? l ? autre incarnée par une ?gure de petite ?lle sortie du fond des ? ges Iniji ? dont le poète réveille la voix perdue étrange et étrangère presque incompréhensible ? Le Clézio ne propose aucun commentaire sur la forme de ces poèmes non plus que sur leur provenance ou contexte Il ne les étudie pas ne les analyse pas De son propre aveu son ambition n ? est pas critique Inversement proportionnel à la longueur du poème qui l ? a suscité pages pour Icebergs ? pages pour Iniji ? chacun des deux textes qu ? il compose constitue un contrepoint original et donne à entendre un écho singulier une simple expérience de lecture devenue travail d ? écriture ? Le premier texte Vers les icebergs ? peut être lu comme une ?ction le romancier répond avec son propre imaginaire à l ? imaginaire du poète Il développe une sorte de récit dérivant en réplique aux quatre paragraphes extraits de La Nuit remue La prose de Le Clézio s ? inscrit en quelque manière dans le sillage des icebergs de Michaux elle en vient à constituer la zone de propagation du poème le libre développement du mouvement qu ? il suscite ? Nous errons nous errons perdus sur la grande étendue opaque o? il n ? y a pas de mots sans savoir o? nous allons sans être guidés par aucune lumière abandonnés et qui va venir nous chercher o? nous sommes ? C ? est par l ? image d ? une errance déboussolée dans l ? ignorance et le désarroi que s ? ouvre le texte de Le Clézio Privés de capacité sensorielle de perception et d ? orientation évoluant dans l ? indistinct coupés du commencement et de la ?n des choses sans guide et sans étoile tels sont les humains qui dérivent en
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Aucune attribution requise- Détails
- Publié le Oct 07, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
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