Grmek 1980 la legende et la realite de la nocivite des feves vicia faba toxicity

PNINA ABIR-AM ?nally drove ChargafT out of his last refuge and compelled him to write this enormously interesting testimony of a dramatic life story Charga ? - who said that scientists have only career stories to tell demonstrates just the opposite It is not accidental that the author's extensive alienation from science caused him to cast his critical and anti-hero perspective in such a unique literary form Si rv C t- et- MERKO D GRMEK LA LÉGENDE ET LA RÉALITÉ DE LA NOCIVITÉ DES FÈVES Les médecins de la Grèce classique ont bien compris l'importance du milieu pour le maintien de l'équilibre des composants de l'organisme Ils étaient conscients de l'écologie de la santé Des traités attribués à Hippocrate ceux précisément qu'on a pris l'habitude d'encenser le plus apprécient à sa juste valeur le rôle que l'air le sol et les eaux jouent dans l'étiologie des maladies D'autres textes de ce même Corpus Hippocraticum abordent avec une pénétration philosophique remarquable et avec une ma? trise technique impressionnante les problèmes médicaux de ralimentation et de l'exercice Ces mêmes auteurs ont noté la nature héréditaire de l'épilepsie du strabisme de certaines malformations Dans des cas privilégiés celui de la goutte maladie qui mieux que toute autre correspondait au schéma fondamental de la pathologie humorale et celui de la phtisie pulmonaire ces praticiens ont approché la compréhension de quelques règles du jeu complexe de l'inné et de l'acquis Ils ont entrevu l'imbrication nécessaire des facteurs internes et externes de la disposition et de la cause déclenchante Mais il y a des états pathologiques o? cette double causalité est si compliquée que la raison n'arrive plus à suivre le ?l de toutes ses connexions Dans de tels cas il arrive qu'on refuse de voir une parcelle de la réalité pour ne pas compromettre la rationalité de la vision d'ensemble Il est possible que pour satisfaire à ce besoin de cohérence on ait École Pratique des Hautes Études rue des Écoles Paris C MiRKO D GRMBK dû réprimer certaines intuitions de la période archa? que Un bon exemple est la notion d'infection qui entourée de son aura de souillure magico-religieuse ne trouva pas gr? ce aux yeux des champions de la médecine rationnelle Du coup une série d'événements de la pratique médicale quotidienne devenaient invisibles Il est donc possible que de ce fait on ait jeté aux poubelles de la superstition quelques fruits de l'imagination dans lesquels la pulpe mystique cachait trop bien le noyau dur de la vérité Et on empêcha ainsi ce noyau d'être le germe d'une théorisation ultérieure conforme aux exigences de la rigueur scienti ?que Nous examinerons de près l'histoire d'un thème médical o? peut-être la pensée magique se trouva à un certain moment plus proche de la realité que la raison stricte LA LÉGENDE L'INTERDICTION PYTHAGORICIENNE ET LES TENTATIVES ANCIENNES DE SA JUSTIFICATION Une règle de conduite assez surprenante kûamôn apéchesthai - s'abstenir des fèves fait partie des sûtnbola pythagoriciens precepts concis dont le sens ésotérique échappait au commun des

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