Les mots sartre il y avait rond

Les Mots Jean-Paul Sartre Le jardin d'enfants De Il y avait une autre vérité jusqu'à ça ne tournait pas rond Plan de la ?che sur un extrait de Les Mots de Sartre Introduction Texte étudié Annonce des axes Commentaire littéraire Conclusion Introduction Jean-Paul Sartre est l'un des auteurs français les plus fameux du XXème siècle son ?uvre est variée et s'étend sur presque tous les genres le roman La Nausée le thé? tre Huis Clos Les Mains sales L'ensemble de son ?uvre est in uencé par une doctrine philosophique qu'il a élaborée l'existentialisme Dans Les Mots son autobiographie publiée en il explique le pourquoi et le comment du métier d'écrivain A la ?n de la première partie Lire ? il évoque ses moments de solitude lors de ses sorties au parc d'enfants N'arrivant pas à s'intégrer dans le monde réel il voit en ses livres le refuge idéal et ce à l'encontre des envies de sa mère Aussi on peut se demander quel regard Sartre porte sur l'enfant rêveur et renfermé qu'il était Texte étudié Il y avait une autre vérité Sur les terrasses du Luxembourg des enfants jouaient je m'approchais d'eux ils me frôlaient sans me voir je les regardais avec des yeux de pauvre comme ils étaient forts et rapides comme ils étaient beaux Devant ces héros de chair et d'os je perdais mon intelligence prodigieuse mon savoir universel ma musculature athlétique mon adresse spadassine je m'accotais à un arbre j'attendais Sur un mot du chef de la bande brutalement jeté Avance Pardaillan c'est toi qui feras le prisonnier ? j'aurais abandonné mes privilèges Même un rôle muet m'eût comblé j'aurais accepté dans l'enthousiasme de faire un blessé sur une civière un mort L'occasion ne m'en fut pas donnée j'avais rencontré mes vrais juges mes contemporains mes pairs et leur indi ?érence me condamnait Je n'en revenais pas de me découvrir par eux ni merveille ni méduse un gringalet qui n'intéressait personne Ma mère cachait mal son indignation cette grande et belle femme s'arrangeait fort bien de ma courte taille elle n'y voyait rien que de naturel les Schweitzer sont grands et les Sartre petits Cje tenais de mon père voilà tout Elle aimait que je fusse à huit ans resté portatif et d'un maniement aisé mon format réduit passait à ses yeux pour un premier ? ge prolongé Mais voyant que nul ne m'invitait à jouer elle poussait l'amour jusqu'à deviner que je risquais de me prendre pour un nain ?? ce que je ne suis pas tout à fait ?? et d'en sou ?rir Pour me sauver du désespoir elle feignait l'impatience Qu'est-ce que tu attends gros benêt Demande-leur s'ils veulent jouer avec toi ? Je secouais la tête j'aurais accepté les besognes les plus basses ? je mettais mon orgueil à ne pas les solliciter Elle désignait des dames qui tricotaient sur des fauteuils de fer Veux-tu que je parle à leurs mamans ? Je la suppliais de n'en rien faire elle prenait ma main

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