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William gray between good amp evil

Mély Fernand de La Virga Aurea Ernest Leroux Paris Avertissement au lecteur Le format de ce document est une photocopie texte c'est à dire est exactement conforme à l'original au caractère près Ainsi la pagination le nombre de lignes par page et le nombre de caractères par ligne est respecté permettant ainsi une recherche facile des références citées par d'autres auteurs Seules les pages blanches sont supprimées pour faciliter la lecture Les éventuelles erreurs d'orthographe de numéro de page etc du document sont en principe identiques à l'original Cependant malgré le soin apporté à la mise en texte de cet ouvrage il peut subsister des di ?érences par rapport au texte original En e ?et la procédure de création de ce ?chier texte à partir du livre original nécessite un grand nombre d'opérations délicates laissant place à d'éventuelles erreurs En cas de doute prenez le soin de véri ?er sur le texte original du livre papier C Copyright by Jean Pierre Donabin Mail p nybanod orange fr C CLA VIRGA AUREA PREFACE La science o ?cielle nous apprend par la voix des ma? tres les plus autorisés que les grands artistes du moyen ? ge étaient des anonymes des humbles des méprisés auxquels il était interdit de signer leurs oeuvres en ?n des ignorants Cette quadruple quali ?cation qu'une tradition d'école désuète voudrait nous imposer est du pur romantisme elle satisfait d'ailleurs parfaitement le moindre e ?ort l'inutilité de la recherche scienti ?que Née le juillet dans le Journal de Paris la théorie était indiscutablement ?lle du rousseautisme il reconna? t en e ?et toutes les vertus au primitif qui n'a pas encore été perverti par la civilisation Et c'est pense-t-on le cas des artistes du moyen ? ge dont M Dauphin Meunier en dans la Revue des Deux Mondes au moment de l'Exposition des Primitifs français écrivait qu'ils parlaient mais que ces hommes vivaient en troupeaux ne se croyaient pas les propriétaires de leurs personnes et n'avaient pas une langue commune à tous les groupes ? Certainement il n'avait pas lu les Lettres sur l'Histoire de France d'Augustin Thierry Il était bien curieux cependant de voir les plus intransigeants champions de la théorie admettre que dis-je apporter de temps à autre un nom qui par son exception venait con ?rmer la règle ? Inutile du reste oh combien puisque présenté isolément il ne signi ?e pas grand chose ? ajoutait le comte P Durrieu Mais cependant ces exceptions inutiles se sont depuis dix-huit ans si bien multipliées que j'ai pu recueillir plus de vingt-cinq mille noms de ces anonymes auxquels de courts fragments biographiques commencent à donner une signi ?cation ? La brêche s'agrandit peu à peu et le bel édi ?ce romantique para? t ainsi en train de s'écrouler Etaient-ce en e ?et des humbles des anonymes que ces artistes qui signaient orgueilleusement leurs noms au bas de leurs ouvrages en se comparant à Polygnotte à Apelle à Dédale des méprisés que ces hommes admis dans la familiarité