Chapitre 3 le classicisme Chapitre le règne du Classicisme II est désormais traditionnel de parler d'auteurs classiques sans toutefois en dé ?nir les caractéristiques fondamentales En e ?et la majorité des ouvrages portant sur cette période de la pensée é

Chapitre le règne du Classicisme II est désormais traditionnel de parler d'auteurs classiques sans toutefois en dé ?nir les caractéristiques fondamentales En e ?et la majorité des ouvrages portant sur cette période de la pensée économique développe une démarche nominative gr? ce à laquelle on liste un certain nombre d'auteurs reconnus comme tels Si Adam Smith considéré comme le Père Fondateur David Ricardo ou le Pasteur Thomas Malthus ?gurent systématiquement dans cette liste par contre des auteurs comme Jean-Baptiste Say ou comme John Stuart Mill y sont quelquefois absents ou classés à la marge comme plus hétérodoxes De la même façon on peut s'interroger pour savoir si Marx voire Keynes ne sont pas eux aussi les derniers des grands auteurs classiques Tout ceci pose donc la question de la dé ?nition de ce qui est classique ? et d'aucuns ont l'habitude de citer Sainte-Beuve considérant le classicisme comme la somme de ce qui est jugé digne d'être enseigné en classe réalisant ainsi ce que les sociologues modernes appelleraient un arbitraire culturel De la même façon on fait appel à Boileau à son goût de la vérité et à son rejet de ce qui est vague ou démesuré le classicisme rejoignant ainsi le bon sens et l'académisme en s'identi ?ant totalement à leurs principes Or les classiques ne sont souvent enseignés maintenant que dans des cours d'Histoire de la Pensée Économique ou dans des initiations à vocation plus large ou érudites Certains pays les ont totalement oubliés même si leurs plus éminents libéraux appartiennent à une Association mondiale d'économistes ayant pour logo le portrait d'Adam Smith classique de tous les classiques D'autres vont assimiler le classicisme au XVIIIe siècle Ils reprennent ainsi avec un certain décalage un classement qui avait été e ?ectué en matière d'art et de littérature Or ces auteurs ont certes écrit à partir de mais d'autres publient durant cette période sans toutefois être considérés comme tels L'opposition entre classiques ? et modernes ? semble alors aisée comme si les économistes qui leur avaient succédé avaient totalement rompu avec leurs théories Certains en ?n vont considérer ce courant de pensée comme constitué de formes consacrées ? ou d'auteurs de référence ? reconnaissances collectives envers des économistes qui ont créé la science économique Les Classiques correspondraient ainsi à un certain idéal scienti ?que et moral Mais la reconnaissance collective actuelle semble assimiler de plus en plus la création de la science économique à l'apparition de la pensée marginaliste chacun recherchant ses propres pères fondateurs ? au sein des penseurs les plus proches de ses propres analyses La question semble donc extrêmement délicate mais au total les économistes classiques sont soumis aux mêmes interrogations adoptent un ensemble d'hypothèses identiques et développent un point de vue unique Ils se séparent néanmoins selon leur origine géographique et leur attitude vis-à-vis de la révolution industrielle C'est à partir de ce constat que nous dé ?nirons le classicisme comme un courant de pensée partageant les mêmes idéaux comprendre la société en mutation mettant un

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