République française France libre (1940-1942) France combattante (1942-1943) 18
République française France libre (1940-1942) France combattante (1942-1943) 18 juin 1940 – 3 juin 1943 (2 ans, 11 mois et 16 jours) Drapeau officiel Emblème officiel Devise Liberté, Égalité, Fraternité Hymne La Marseillaise Informations générales Statut Régime républicain de résistance Gouvernement en exil Texte fondamental Lois constitutionnelles de 1875 Capitale Londres (siège du CNF) Brazzaville Langue(s) Français Religion État séculier Monnaie Franc français Histoire et événements 1er septembre 1939 Seconde Guerre mondiale 18 juin 1940 Appel du 18 Juin, acte fondateur de la France libre 22 juin 1940 Philippe Pétain signe l'armistice franco-allemand France libre France combattante La France libre est le régime de résistance extérieure fondé à Londres par le général de Gaulle à la suite de son appel du 18 juin 1940. La veille, le 17 juin, face à la progression allemande, Philippe Pétain, chef du gouvernement de la IIIe République, avait appelé l’armée française à cesser les combats pendant les négociations de l'armistice avec les Allemands, qui les signèrent cinq jours plus tard, le 22 juin. Quelques semaines plus tard, le 10 juillet, l'Assemblée nationale, réunie à Vichy, vota une loi constitutionnelle en vue de rédiger une nouvelle constitution et délégua les pleins pouvoirs constituants à Pétain. Le lendemain, Pétain se déclare, par le premier des actes constitutionnels de Vichy, « chef de l'État français » (régime de Vichy). Ce même jour, le général de Gaulle, pour qui le régime de Vichy est « illégitime, nul et non avenu », forma le gouvernement de défense de l'Empire (Conseil de défense de l'Empire) de la France libre. Les forces armées ralliées à la France libre sont appelées Forces françaises libres (FFL). Le 13 juillet 1942, la « France libre » est renommée « France combattante » par le Comité national français pour marquer l'adhésion de la France libre et « des groupements qui à l'intérieur du pays participaient activement à la résistance » . Le 3 juin 1943, la France libre (ou France combattante) devint l'une des composantes du Comité français de libération nationale (CFLN). La capitale de la France libre est alors transférée de Brazzaville à Alger. La séance inaugurale de l'Assemblée consultative provisoire se tient au palais Carnot d’Alger, le 3 novembre 1943. La même année, le 1er août 1943, les Forces françaises 1 3 Entités précédentes : République française (Troisième République) Entités suivantes : Comité français de libération nationale 10 juillet 1940 Pétain investi chef de l'État Français (régime de Vichy) 11 juillet 1940 Formation du gouvernement de défense de l'Empire (Conseil de défense de l'Empire) 24 septembre 1941 Formation du gouvernement national français (Comité national français) 13 juillet 1942 La « France libre » est renommée « France combattante » 3 juin 1943 Création du Comité français de libération nationale (CFLN) 1er août 1943 Les Forces françaises libres fusionnent dans l'Armée française de la Libération Chef de la France Libre Président Charles de Gaulle Gouvernements Du 11 juillet 1940 au 24 septembre 1941 Conseil de défense de l'Empire Du 24 septembre 1941 au 3 juin 1943 Comité national français Chef du gouvernement Charles de Gaulle Parlement français Chambre haute Sénat (De 1938 à 1940) Chambre basse XVIe législature (De 1936 à 1940 ) Charles de Gaulle. libres (FFL) fusionnent avec l'Armée d'Afrique giraudiste pour former l'Armée française de la Libération. La France libre est issue du ralliement au général de Gaulle des Français qui veulent poursuivre la lutte contre l'Allemagne aux côtés des alliés britanniques. Dès le 18 juin, et dans la foulée de son appel à poursuivre la lutte, les ralliements sont d'abord individuels. Officiers, soldats, ou simples citoyens rallient ainsi Londres et de Gaulle. Dès le 28 juin 1940, Winston Churchill, Premier ministre britannique, reconnaît le général de Gaulle comme le « chef des Français qui continuent la guerre ». De nombreux militaires français se trouvent en Grande-Bretagne au début de l'été 1940, évacués de Dunkerque ou membres du corps expéditionnaire de Norvège, mais seulement une faible partie de ces forces (3 000 à l'été 1940 en Grande-Bretagne) ralliera la France libre. La grande majorité choisira d'être rapatriée en France . C'est aussi en cette période du début d'été 1940 que des jeunes français souhaitant continuer le combat tenteront de rejoindre Londres et le général de Gaulle. Il deviendra immédiatement pour eux le symbole de la poursuite du combat qu'ils espèrent mener. Au mois d'août 1940, le général décide de regrouper les très jeunes volontaires et étudiants qui l'ont rallié pour leur donner une formation d'officier. En 2 Histoire de la France libre La formation de volontaires français 4 5 Winston Churchill et Anthony Eden. février 1941, l'École des Cadets de la France Libre était née . Ces jeunes français allaient ainsi pouvoir y poursuivre leur instruction dans l'attente d'un engagement au sein des Forces françaises libres — eux qui étaient encore trop jeunes pour pouvoir se battre. Par la suite, avec l'accord des Chequers du 7 août 1940, entre le Royaume- Uni et le général de Gaulle , le Royaume-Uni s'engagea à sauvegarder l'intégrité de toutes les possessions françaises et à restaurer intégralement l'indépendance et la grandeur de la France. L'accord des Chequers est considéré par le gouvernement britannique comme effectif à compter du 11 juillet, date de la prise des pleins pouvoirs par le Maréchal Pétain et de la fin du régime républicain sur le territoire national. Cela permet au général de Gaulle de se considérer officiellement comme le détenteur légitime de la continuité de l’État, et de traiter comme tel avec les Alliés. C'est dans cet esprit également que l'accord prévoit la formation d'un Comité français, embryon de gouvernement que de Gaulle s'attachera à mettre en place au plus vite. Le gouvernement britannique s'engagea de plus à financer toutes les dépenses de la France libre, mais de Gaulle insista pour que ces sommes fussent des avances remboursables et non des dons qui auraient jeté une ombre, aussi ténue soit-elle, sur l'indépendance de son organisation. Les sommes dites furent effectivement remboursées, et bien avant la fin de la guerre. En effet, la location des navires marchands français libres aux services britanniques, les revenus de la flotte de pêche côtière, effectuée au large du pays de Galles, et la vente des produits coloniaux des territoires ralliés alimentèrent les caisses de la France libre . Une Caisse centrale de la France libre est créée le 2 décembre 1941 à l'initiative de Pierre Denis (Rauzan), afin de gérer les crédits accordés par le Trésor britannique, d'émettre des billets au porteur et des monnaies métalliques ayant force libératoire dans les territoires ralliés à la France libre. Le 8 décembre 1941, à la suite de l'attaque japonaise de Pearl Harbor, la France libre se déclare en guerre contre le Japon . Le premier ralliement à la France libre est celui du Domaine Français de Saint-Hélène, le 23 juin 1940 à l'initiative de Georges Colin, consul honoraire de France . En juillet 1940, la France libre peut compter sur environ 7 000 hommes. Ses effectifs croissent notablement, en août – septembre 1940, à la suite du ralliement de plusieurs colonies africaines, océaniennes et asiatiques : Nouvelles-Hébrides (22 juillet), Tchad (26 août), Cameroun français (27 août), Congo (28 août) et Oubangui-Chari (31 août), Établissements français de l'Océanie (2 septembre), Établissements français de l'Inde dits « Comptoirs de l'Inde » (7 septembre), et Nouvelle-Calédonie (19 septembre ). Ces ralliements confèrent, de plus, à la France libre une assise territoriale et donc une dimension étatique et non plus seulement militaire. À la fin septembre 1940, Britanniques et FFL ont cependant échoué à obtenir le ralliement de l'Afrique-Occidentale française, une tentative de débarquement à Dakar ayant été repoussée : l'AOF demeure provisoirement dans le giron vichyste. En décembre 1940, les Forces françaises libres comptent 27 000 hommes, 24 navires et une centaine d'appareils de différents types . 5 La reconnaissance officielle britannique 6 7 Déclarations de guerre officielles 8 Les ralliements de territoires 9 10 11 Félix Éboué, gouverneur du Tchad, accueille Charles de Gaulle en 1940. Monuments aux marins de la marine marchande de la France libre à Paimpol. L'Afrique française libre en novembre 1940. Le 12 novembre 1940, le Gabon, dont le gouverneur avait annoncé son ralliement avant de se dédire , est conquis par la force des seuls FFL : toute l'Afrique- Équatoriale française est alors sous le contrôle de la France libre, plus le Cameroun, formant ensemble l'Afrique française libre. En juillet 1941, la Syrie et le Liban, anciens territoires ottomans alors administrés par la France sous mandat de la Société des Nations depuis la fin de la Première Guerre mondiale, sont envahis et conquis par les FFL et les Britanniques. Ces derniers, après leur conquête de Madagascar, rétrocéderont cette île à la France libre le (14 décembre 1942). De même, deux bataillons français — les futurs bataillons de marche nos 21 – 24 — stationnés à Djibouti, rallient ce territoire à la France libre le 27 novembre 1942. Les îles Saint-Pierre-et-Miquelon (24 décembre 1941), ainsi que Wallis-et-Futuna (2 mai 1942) et l'île de La Réunion uploads/s1/ france-libre.pdf
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- Publié le Nov 16, 2021
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