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TOME 1 L’indispensable TOME 1 Pascal Prévôt - Fabien Rocher L’indispensable Cours de technologie en industries graphiques TOME 1 Industries graphiques Limoges Lycée Maryse Bastié 1re édition L’INDISPENSABLE À mes collègues, “vieux typos” et imprimeurs qui m’ont tant appris. À mon épouse, qui a corrigé mes fote d’hortograf. À mes élèves, qui m’ont aidé dans ma tâche. À Dautryon, pour ses nombreuses facéties. L’INDISPENSABLE Avant-propos Nous, les profs, faisons un métier merveilleux : transmettre nos connaissances et notre savoir-faire pour donner à nos élèves un meilleur avenir professionnel et personnel. Nous, les gens des industries graphiques, faisons un métier merveilleux et nous sommes, pour l’essentiel, des professionnels passionnés. Dès qu’un individu donne l’impression de s’intéresser à notre métier nous l’accaparons aussitôt... pour le noyer dans notre jargon technique. Lorsque j’ai commencé à enseigner, fort de mon expérience professionnelle, je me suis lancé dans des explications qui ne pouvaient être que claires et précises. Tout au moins dans mon esprit. Mais j’allais trop vite, trop directement à l’essentiel. Les remarques et les questions qui fusaient lors des cours m’ont fait prendre conscience de la difficulté d’utiliser le bon mot ou la bonne expression pour éviter les confusions ou le doute. Il fallait, donc, bien structurer les connaissances, les scinder en briques élémentaires, établir des liens entre elles, insister sur les points importants, inventer des méthodologies. Et, surtout, bien les présenter. La technologie, pour beaucoup d’élèves est avant tout considérée comme ennuyeuse, rébarbative, alors qu’ils sont, dans le même temps, conscients qu’elle leur est indispensable pour bien maîtriser leur futur métier. Nos élèves, par la force des choses, sont jeunes. Ils vivent dans une société “super-marché” où toute chose est facilement accessible et où il suffit de tendre la main pour se l’approprier. Ils vivent dans une société “presse-bouton” qui offre des services rapides, voire immédiats, sans qu’ils aient conscience des structures mises en place pour assurer ce service. L’INDISPENSABLE Ils vivent dans une société d’images où il n’est plus nécessaire de faire d’efforts intellectuels, notamment de lecture (ou si peu), l’image transmettant rapidement et efficacement le message désiré. C’est ainsi. La société change, évolue. Il faut, également, changer nos méthodes d’enseignement et évoluer avec notre société. Bizarrement, il n’existe aucun ouvrage regroupant l’ensemble des connaissances indispensables à notre métier et directement destiné aux élèves débutants. Certes, les publications concernant les industries graphiques sont nombreuses mais éparpillées. J’entends par là que les différents ouvrages ne concernent, chacun, qu’un seul thème et qu’il faut consulter nombre de livres pour couvrir l’étendue des connaissances inhérentes à notre métier. Les élèves ne font pas cette démarche. Un jour, un de mes meilleurs élèves m’a fait cette simple réflexion : “Notre métier est un océan. On peut s’y noyer !”. J’ai donc décidé de faire de L’indispensable une synthèse des connaissances de base du métier, présentée le plus agréablement possible, avec un minimum de texte et un maximum de schémas et d’illustrations. Bref, essayer de donner aux élèves le plaisir de se plonger dans un livre de technologie. Et il semblerait que ça marche... Pascal Prévôt L’INDISPENSABLE La chaîne graphique ....................................... 13 Les procédés d’impression ......................15 Le papier................................................25 Les formats de papier .............................35 Les films.................................................39 Les trames ..............................................41 La couleur ..............................................45 Quadrichromie et tons directs ................51 Les encres grasses....................................55 La finition..............................................61 Le pliage.................................................65 L’imposition...........................................73 Le montage ............................................89 Le dossier de fabrication.........................93 Sommaire LES PROCÉDÉS D’IMPRESSION 13 Définition On appelle chaîne graphique l’ensemble des phases de fabrication nécessaires à la réalisation d’un document imprimé. La chaîne graphique débute par le client pour revenir au client en passant par les divers intervenants. 5 grands pôles On peut définir 5 maillons principaux regroupant l’ensemble des intervenants et des phases de travail. La figure 1 permet d’appréhender les relations entre les opérations, les intervenants et les phases de fabrication. Le client est généralement le maître d’ouvrage (commanditaire) alors que le maître d’œuvre peut être un des différents professionnel de la chaîne (agence de publicité, imprimeur) réalisant ou faisant sous-traiter une partie de la fabrication. Influence de la P.A.O. La P .A.O. (Publication Assistée par Ordinateur) engendrée par l’avènement des Macintoshs Apple dans les années 80, a complètement bouleversé les habitudes de travail dans la chaîne graphique. Les phases de fabrication notamment au niveau de la conception et du pré- presse se sont regroupées, dans une grande majorité, autour d’une même et seule personne -l’opérateur P .A.O.- alors que chaque phase était réalisée, auparavant, par un spécialiste dévolu à cette tâche. Les rôles se sont alors mélangés demandant à l’opérateur P .A.O. une plus grande maîtrise des métiers de l’imprimerie générant, ainsi, une plus grande complexité de son travail. Une parfaite connaissance de la chaîne graphique est alors devenue indispensable. Client LA CHAÎNE GRAPHIQUE L’INDISPENSABLE 14                   Fig. 1 : relations dans la chaîne graphique LES PROCÉDÉS D’IMPRESSION 15 Introduction Depuis le début des temps, l’homme a toujours ressenti le besoin de s’exprimer. Nos ancêtres des cavernes nous ont laissé des traces de leur vie quotidienne à travers leur art pictural comme dans la grotte de Lascaux, mondialement connue. Pourquoi tant d’ingéniosité et de patience de la part de ces êtres, dits primitifs, pour réaliser ces images en ces temps difficiles ? La question reste, encore, sans réponse de nos jours. Au fil des siècles, les façons de communiquer n’ont cessé d’évoluer, notamment, grâce à l’invention du langage, de l’écriture et du papier. Même si l’imprimerie a été, en fait, inventée par les Chinois vers 700 après J.-C. sous la forme de la xylographie puis améliorée par Bi Sheng vers l’an 1000 grâce à des caractères mobiles en terre cuite et en étain, c’est Johannes Gensfleisch, dit Gutenberg, qui a donné toute son ampleur à l’imprimerie en élaborant un procédé d’impression appelé typographie. Grâce à lui, l’humanité toute entière a profondément changé et évolué tout simplement parce que le savoir était devenu accessible à tous. Les différents procédés d’impression Pour faire passer un message, l’homme se sert de tous les supports à sa portée : textile, papier, verre, métal, plastique, etc. La nécessité d’imprimer sur ces supports, les réalités économiques et les innovations techniques ont conduit à l’élaboration de procédés d’impression très différents les uns des autres. Comme aucun procédé ne peut répondre totalement aux exigences d’un produit imprimé, il est impératif de bien connaître chacun d’eux pour choisir le plus adéquat en termes de supports imprimables, de quantité d’exemplaires et de qualité. PROCÉDÉS D’IMPRESSION L’INDISPENSABLE 16 La typographie Gutenberg qui était tailleur de pierres précieuses puis fabricant de miroirs avait une très bonne connaissance des matrices et de la fonte du métal. Vers 1450, il s’associa avec Johann Fust, homme d’affaires de l’époque et Peter Schröffer, qui fut responsable de la gravure des matrices. Ce procédé régnera en maître pendant près de 500 ans pour produire tous types d’imprimés sur papier y compris les livres et les journaux, mais il fut vite concurrencé par l’offset dès la moitié du xxe siècle. De nos jours, la typo n’est plus guère utilisée que pour réaliser les cartes de visite, lettre à en-tête, menus et faire-part divers, tirés à quelques dizaines d’exemplaires. Au fil du temps, de la presse à bras à la rotative, le procédé reçut quelques améliorations quant à la structure même de ces presses. On peut ainsi distinguer trois grands principes : la presse à platine, la presse à cylindre contre forme plane et la rotative cylindre contre cylindre (voir fig. 1). La fabrication de la forme imprimante a également évolué. A l’origine, chaque signe d’une police de caractères (lettres, chiffres, ponctuations) était coulé avec un alliage de plomb, d’étain et d’antimoine dans des matrices en creux. On pouvait donc réutiliser chacun de ces signes à volonté. Ces blocs de plomb étaient ensuite assemblés, un à un, les uns à côté des autres dans un composteur pour former des mots puis des lignes, des paragraphes et enfin des textes entiers. La nécessité d’être plus productif donna naissance à des systèmes mécanisés comme la linotype de l’allemand Ottmar Mergenthaler (1884) et la monotype de l’américain Tolbert Lanston (1887). Actuellement le plomb est de plus en plus abandonné au profit de clichés photopolymères. I l e s t n é Fig. 1 : les différents types de presses typographiques LES PROCÉDÉS D’IMPRESSION 17 La lithographie Aloïs Senefelder, d’origine tchécoslovaque, découvrit par hasard les propriétés particulières d’une pierre calcaire des environ de Munich (voir encadré en annexe). Alors à la recherche d’un procédé bon marché pour imprimer des partitions de musique, il dévelopa la lithographie ; du grec lithos (pierre) et graphein (écrire). Basé sur la répulsion mutuelle de l’eau et des corps gras, on dessine le motif à reproduire (à l’envers) au crayon gras sur la surface plate, soigneusement grainée, de la pierre calcaire. Le procédé fut bien évidement mécanisé. La pierre fut remplacée par une plaque de zinc et animée d’un mouvement de va-et-vient contre un cylindre de pression. C’est en 1868, dans les uploads/s1/ indis-technique-graphik.pdf

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  • Publié le Mar 13, 2021
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