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:CM ICO = CO =o~> 5 CD ^ mm* _^^CD 8É^£***' co Wfc 3^ LIBJRARY O V; F, • -*V 4 a* :£l* «M^l TORONTO w$&& V w^ ÉTUDE HISTOIÎKJIIE SUIS LES DftB ATlftVv! ) aOFESSIONNËLLES CHEZ LES ROMAINS liEITIS l.KS ORIGINES jusqu'à la cnute de l'Empire d'Occident. / ÉTUDE HISTORIQUE SUR LES CORPORATIONS PROFESSIONNELLE CHEZ LES ROMAINS DEPUIS LES ORIGINES jusquà la chute de l'Empire d'Occident, PAR J.-P. WALTZING, professeur à I'Oimersité de Liège. MÉMOIRE COURONNÉ PAR L'ACADÉMIE ROYALE DE RELGIQlh TOME I Le droit d'association u Home. Les collcycs professionnel considérés comme associations privées. LOUVA1N CHARLES PEETERS, LIBRAIRE-ÉDITEUR v 20, RUE DE NAMUR, 20 1895 DATE SEEN BY PRESERVATION SERVICES JUL 2 2 1992 DQ loq L.l A MONSIEUR GODEFROID KURTH INTRODUCTION SOURCES ET TRAVAUX MODERNES. § 1. Les Sources. Les historiens romains ne s'occupent guère de la classe popu- laire : dans cette société basée sur l'esclavage, le travail était méprisé, les artisans et les petits marchands n'avaient nulle influence sur la direction des affaires publiques, et ils furent longtemps exclus de l'armée. Aussi, dans les monuments litté- raires, nous ne trouvons, sur leur vie privée et sur leurs asso- ciations, que quelques phrases insignifiantes et souvent obscures pour nous. L'historien romain qui n'a pas de batailles ni de sièges à raconter, qui ne peut décrire les luttes civiles, trouve « son sujet ingrat et son travail sans gloire »*. Même sous l'Empire, quand les corporations ouvrières sont devenues un rouage important de l'administration publique, les auteurs n'en parlent que rarement. Nous avons tâché de réunir ces renseignements épars. Dès l'époque des Antonins, on rencontre une source d'in- formations plus abondante : ce sont les divers Codes et les tra- vaux des jurisconsultes , principalement le Code de Théodose, admirablement commenté au XVI e siècle par l'illustre savant français Jacques (iodefroy. En effet, les empereurs durent fré- quemment s'occuper des collèges, d'abord pour les proscrire 1 ïacit., Ann., IV, 32 : ^obis in arto et inglorius labor. ( 4) ou pour les autoriser, puis pour régler leur situation légale, leurs droits et leurs privilèges, et surtout leurs obligations. Par bonheur, nous avons d'autres témoins du passé que les auteurs et les jurisconsultes : ce sont les documents épigra- phiques *. Leur importance, longtemps méconnue, aujour- d'hui comprise de tous, est telle qu'il n'est plus possible d'étu- dier l'antiquité sans les consulter. Les inscriptions relatives aux corporations professionnelles sont fort nombreuses. Toutes les parties de l'Empire romain ont fourni leur contingent ; mais c'est principalement en Italie, dans la Cisalpine, dans la Narbonnaise et dans les provinces du Danube que la récolte a été riche. Kien ne jette une plus vive lumière sur la vie intérieure des collèges populaires que ces inscriptions. Elles sont gravées sur les tombes des confrères, des dignitaires et des patrons de ces collèges, sur les temples, les autels, les statues élevées à des dieux ou à des protecteurs, sur les monuments destinés à per- pétuer le souvenir des événements qui intéressaient la corpora- tion. Ces pierres, qui étaient comme les archives des collèges, nous procurent la bonne fortune de pouvoir faire revivre aujourd'hui les associations nombreuses qui se formaient sur- tout dans le sein de la classe populaire. Longtemps muettes, parce qu'elles étaient enfouies dans les ruines des villes antiques, elles nous révèlent mille détails sur lesquels les his- toriens gardent le silence. Les textes qu'elles portent nous sont parvenus tels qu'ils furent gravés, sans avoir éprouvé aucune de ces altérations que le temps a fait subir aux textes littéraires. Parfois ces pierres ne se contentent pas de parler; elles mettent sous nos yeux des scènes de la vie populaire, dans les bas-reliefs plus ou moins artistiques qui accompagnent les inscriptions. Peu nombreuses sous la République, les inscriptions relatives * Yoy. J.-F. Waltzing, L'épigraphie latine el les corporations profes- sionnelles de l'Empire romain. Leçon d'ouverture, Gand, A. Siffer, 189*2, 32 pages. (5) aux collèges professionnels se multiplient pendant les trois premiers siècles de l'Empire, pour redevenir très rares dès le commencement du quatrième. Le même fait s'observe pour les inscriptions de tout genre, et il a les mêmes causes. Le temps a pu détruire les plus anciennes ; d'ailleurs, sous la République, les collèges étaient moins nombreux, et la cou- tume de tout graver sur la pierre, d'élever des statues et des monuments de toute espèce, était moins répandue. La rareté des documents épigraphiques sous le Bas-Empire provient d'une autre cause : elle est tout ensemble une preuve et une conséquence de la misère générale. Les corporations, régle- mentées, opprimées, sans liberté, accablées de charges, avaient perdu leur prospérité. Si elles élèvent parfois des statues, c'est pour flatter de puissants personnages, qui ne pourront les soustraire à la ruine. L'obstacle qui empêchait Th. Mommsen, en 1843, d'entre- prendre une étude complète sur les collèges romains, c'était l'absence d'une collection d'inscriptions *. Aujourd'hui nous possédons l'admirable Corpus inscriptionum latinarum, édité par l'Académie de Berlin, et dont l'illustre et infatigable épi- graphiste est lui-même le principal auteur. Onze volumes ont paru complètement et plusieurs ont déjà des suppléments con- sidérables; il reste à publier le tome IV du volume VI, consacré à la ville de Rome (fin des inscriptions sépulcrales), le tome II du volume XI, qui contiendra les inscriptions de l'Ombrie, et le volume XIII, consacré aux trois Gaules (Aquitaine, Lyon- naise et Belgique) et aux deux Germanies. Il a donc fallu consulter d'autres recueils, plus ou moins récents; d'autre part, on ne cesse de faire des fouilles et des découvertes. Pour compléter les volumes parus, en atten- dant des suppléments définitifs, l'Académie de Berlin publie VEpliemeris epigraphica, dont huit volumes ont vu le jour (1872-1893). Los inscriptions nouvelles sont aussi publiées 1 Th. Mommsen, Dr mil. et sodaliciis, p. 129. (6) dans une foule de revues dont nous allons citer les princi- pales i. Les inscriptions grecques relatives aux collèges sont relati- vement peu nombreuses. Editions citées. 1° Auteurs. Nous citons généralement les éditionsTeubner; sinon, les éditions sont indiquées dans les notes 2 . 2° Ouvrages de droit, avec nos abréviations. Bruns = Fontes juris romani antiqui, éd. C.-G. Bruns, éd. V cura Th. Mommseni. Fribourg-en-Brisgau, 1887, pp. 315-324, 392-395. Une sixième édition vient de paraître. Jurisprudence antejustinianae quae supersunt, recensait Ph.-E. Huschke, éd. III, Lipsiae, Teubner, 1874. Et particulièrement dans ce volume : Gaius, Inst. = Gai Institutionum juris civilis commentarii quattuor. Paulli Sent. = Julii Pauli Sententiarum libri. Ulpian. = Domitii Ulpiani Fragmenta. Fragm. Vat. = Fragmenta juris romani Vaticana. Ensuite le Code Théodosien : C. Th. ou Cod. Theod. = Codices Gregorianus Hermogenianus Theodo- sianus, éd. Haenel, Bonnae, 1842; 4e éd., 1882. Nov. Theod. II, etc. = Novellae Constitutiones Imperatorum Theodosii II, etc., éd. Haenel, Bonnae, 1884. Goth. ou Gothofr. Codex Theodosianus cum notis J. Gothofredi. Ed. Ritter, Leipzig, 1737, 6 volumes. 1 Pour plus de détails, voyez notre ouvrage intitulé : /.<• recueil général des inscriptions latines et l'épigraphie latine depuis cinquante ans. Louvain, Charles Peeters, 1892, 150 pages. 2 On trouvera à la fin de ce mémoire une table de tous les passages d'auteurs cités. ( 7 ) Le Digeste, le Code de Justinien et ses Novelles sont cités d'après : ('.<>rpus juris civilis, éd. Th. Mommsen, Padlus Krueger et Rud. Schoell, Weidmann, 1870-1886, vol. I, Digesta; vol II, Codex Justiniamis ; vol. III, Novellae. Lex rom. Visig. = Lex romana Visigothorum, éd. G. Haenel, 1849, Leipzig. 3° Ajoutons à ces ouvrages de droit les notices adminis- tratives et autres : Not. Dign. = Notifia Dignitatum, accedunt notifia Urbis Constantino- politanae et laterculi provinciarum, éd. Otto Seeck, Weidmann, 1876. Preller, Regionen = Die Regionen der Stadt Rom, von L. Preller, Iena, Hochhausen, 1846 (contient le Curiosum Urbis et la Notitia ou Regiones Urbis Romae). Jordan. Topogr. = Topographie der Stadt Roin im Allertkum, von H. Jor- dan, 7/,er Rand, Weidmann, 1871 (contient les mêmes documents). 4° Documents épigraphiques. a. Inscriptions latines. C. 1. L. = Corpus inscriptionum latinarum consilio et auctoritale Acade- miae litterarum regiae Rorussicae editum, Berlin, 1863-1893. Ont paru : Vol. I, Inscriptions antérieures à la mort de César, par Th. Momm- sen, 1863; 2« édit., fasc. I, en 1893. Vol. II, Espagne et Portugal (1869), avec un supplément contenant les tables (1892t, par E. Huebner. Vol. III, Egypte. Asie, Grèce, Illyricum, en 1873, par Th. Mommsen, avec un supplément (par Hirschfeld et Domazewski), dont deux fascicules ont paru en 1889-1892. Vol. IV, Inscriptions pariétaires de Pompéi, par Zangemeister, en 1871. (8) Vol. V, Gaule cisalpine, par Th. Mommsen, en 1872. Vol. VI, Rome, par Henzen et Huelsen. Tomes 1, II, III, V, en 1876, 1882, 1886, 4885. Vol. VII, Angleterre, par E. Huebner, en 1873. Vol. VIII, Afrique, par Wilmanns et Mommsen. en 1881, avec un supplément donné par J. Schmidt et R. Cagnat, en 1892. Vol. IX etX, Italie méridionale, Sicile, Sardaigne, par Th. Mommsen, en 1883. Vol. XI, tome I, Emilie et Étrurie, en 1888, par E. Bormann. Vol. XII, Narbonnaise, par 0. Hirschfeld, en 1888. Vol. XIV, Latium antiquum, par Dessau, en uploads/s1/ j-p-waltzing-etude-historiques-sur-les-corporations-professionnelles-chez-les-romains-vol-i.pdf
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- Publié le Mar 21, 2022
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