CETTE EXPOSITION EST LABELLISÉE LILLE 2004, CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE «

CETTE EXPOSITION EST LABELLISÉE LILLE 2004, CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art » ROBERT FILLIOU Robert Filliou Génie sans talent 6 décembre 2003 – 28 mars 2004 SERVICE ÉDUCATIF ET CULTUREL : SYLVIE FEREY Tél. +33 (0)3 20 19 68 70 Fax +33 (0)3 20 19 68 99 sferey@cudl-lille.fr BENOÎT VILAIN Tél. +33 (0)3 20 19 68 90 Fax +33 (0)3 20 19 68 99 seducatif@cudl-lille.fr PRÉSENTATIONS GRATUITES RÉSERVÉES AUX ENSEIGNANTS : Mercredi 10 décembre à 14 h 30 Samedi 13 décembre à 14 h 30 Dossier d’aide à la visite réalisé par l’équipe d’enseigants mis à la disposition du musée par le Rectorat de l’Académie de Lille. Sébastien Bruggeman, Anne Filipiak et Michel Mackowiak enseigants en arts plastiques. Régine Carpentier enseigante en lettres modernes. Avec la gracieuse collaboration de Dominique Delmotte, Conseiller Pédagogique en arts plastiques. SOMMAIRE 3 Présentation générale 5 Biographie de Robert Filliou 8 Abécédaire 18 Le Poïpoïdrome 22 Citations de Filliou 32 Propositions pédagogiques 33 Catalogue 34 Autour de l’exposition 34 Partenaires 34 Informations pratiques 34 Partenariat : Musée d’art moderne — Mac’s Grand Hornu ROBERT FILLIOU Photo : Joaquim Romero couverture : ROBERT FILLIOU, Eins. Un. One, 1984, Musée d’art moderne et contemporain, Genève Photo : Ilmari Kalkkinen, Genève PRÉSENTATION GÉNÉRALE Robert Filliou Génie sans talent Le Musée d’art moderne présente, sous le titre Robert Filliou, Génie sans talent, une exposition à caractère rétrospectif consacrée à un artiste français qui fut l’un des acteurs majeurs de l’art international dès les années soixante. Cette exposition, coproduite par le Musée d’art moderne de Lille Métropole, le Musée d’art contemporain de Barcelone et le museum kunst palast de Düsseldorf, est la première exposition de grande ampleur consacrée à l’artiste depuis 1990, date à laquelle le Musée national d’art moderne lui rendit un hommage posthume. Elle rassemble environ 200 œuvres, réalisées entre 1960 et 1987, provenant de plus de 47 collections parmi lesquelles 14 collections publiques et 33 collections privées européennes. « … et n’oublions pas ni l’un ni l’autre que nous avons le sens de l’humour. Au fond, je pense que je suis un génie sans talent, et si je vous explique ce que j’entends par génie, vous comprendrez mon point de vue. Je pense sim- plement qu’en étant homme ou femme on est un génie, mais la plupart des gens l’oublient (ils sont trop occupés à exploiter leurs talents). Non seule- ment je m’en souviens, mais je le proclame et j’en use d’une façon si simple et dépourvue de talent que les difficultés qu’ont les gens, selon vous, à com- prendre mon travail sont seulement apparentes. Je leur en donne les clefs et en particulier, j’ai donné aux gens le secret de la création permanente… » Interview de ROBERT FILLIOU, catalogue de l’exposition Robert Filliou, COMMEMOR, Neue Galerie, Aix-la-Chapelle, 1970. ROBERT FILLIOU considérait être un génie sans talent et, plus largement, que tout un chacun est porteur d’un génie que l’exercice de ses talents l’empêche de développer. Cet énoncé dénote une pratique privilégiant le comportement artistique à l’objet d’art, tout en éclairant les intuitions philosophiques et les utopies sociales qui animèrent l’artiste. ROBERT FILLIOU avec une Galerie Légitime pliée lors de l’inauguration de l’exposition Defrozing the frozen exhibition, Galerie Magers, Bonn, 22 octobre 1972 Photo : Joaquim Romero Dossier d’aide à la visite Robert Filliou, Génie sans talent page 3 / décembre 2003 Musée d’art moderne Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq PRÉSENTATION GÉNÉRALE L’activité créatrice de ROBERT FILLIOU s’est située d’emblée dans un champ international. Ses pas l’ont porté d’Europe aux États-Unis, d’Extrême-Orient en Afrique… Son engagement dans la Résistance, puis sa rencontre avec le bouddhisme fondèrent précocement ses convictions pacifistes. FILLIOU était porteur des utopies de son temps. Il a œuvré lucidement, en poète visuel, à « changer la vie » par les valeurs de l’intuition, de l’innocence, de l’imagination et de la liberté. Il aspirait à une forme de société apte à révéler les potentialités créatrices de chacun. FILLIOU s’inscrivait librement dans le contexte artistique de son époque, annexant l’esprit Fluxus à son entreprise générale de La Fête Permanente (The Eternal Network), s’opposant, en conceptuel radical, au système de l’art, à son marché, ses objets, auxquels il opposait ses attitudes, situées dans la proximité du théâtre, et ses « anti-objets ». Ses œuvres sont celles d’un bricoleur de génie, transportables, précaires. Faites de bouts de ficelle, de carton, de fil de fer, d’objets récupérés, détournés, elles peuvent être réalisées partout, sans moyen particulier. FILLIOU les définissait comme des « pistes de décollage pour la pensée ». L’exposition se donne pour enjeu de faire revivre, au travers des objets produits par FILLIOU, seul ou en collaboration, ainsi qu’à travers ses films ou vidéogrammes, sous-titrés pour la première fois en français pour ceux d’entre eux réalisés en anglais, l’esprit et la sensibilité de l’artiste, dont la présence physique, ainsi restituée par l’image, marquera chaque étape du parcours. Le visiteur pourra aussi s’exercer aux jeux conçus par FILLIOU, participant ainsi à La Fête Permanente. Le parcours de l’exposition dont la chronologie est le fil rouge s’attache parallèlement à mettre en lumière certains aspects fondamentaux de l’œuvre et de la pensée de l’artiste, comme Le Poïpoïdrome, centre de création permanente déterritorialisée, Le Principe d’équivalence, outil conceptuel mettant en évidence l’antériorité de l’éthique sur l’esthétique, ou encore les contributions de FILLIOU à l’art de la paix et au rapprochement entre les peuples et les cultures. Durant l’exposition seront proposés rencontres, conférences, séminaires, performances, activités pédagogiques, visant à actualiser l’esprit de la Création Permanente tel que l’avait conçu FILLIOU. Le samedi 17 janvier 2004 sera célébré l’Anniversaire de l’art. ROBERT FILLIOU The Spiritual Need. Balance on Your Head. Peace (détail), 1970- 1971, Collection Lohaus-De Decker, Anvers Photo : Maria Gilissen Dossier d’aide à la visite Robert Filliou, Génie sans talent décembre 2003 / page 4 Musée d’art moderne Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq BIOGRAPHIE ROBERT FILLIOU « ANIMATEUR DE PENSÉES » (SAUVE 1926 – LES EYZIES 1987) « - Filliou... Est-ce que tu es bête ? -Oui ! » MARCEL BROODTHAERS à ROBERT FILLIOU, in Atelier de Création Radiophonique, France-Culture Robert Filliou est né à Sauve (Gard), le 17 janvier 1926. On peut le décrire comme des hectolitres de boissons, des tonnes de gâchis, des millions de kilomètres, des centaines d’amis improvisés, des écoles d’amour, 143 mois de sommeil, des milliards de rêves, deux enfants (BRUCE et MARCELLINE), 36 commerces, et de l’investissement sans ressource, mais plein de joie. Par exemple, en 1948 il part rejoindre son père à Los Angeles, il séjournera cinq ans aux États-Unis et obtiendra un diplôme d’études en économie politique à l’université de Californie (U.C.L.A.). En 1951, il participe comme fonctionnaire de l’ONU à l’élaboration d’un programme de reconstruction et de développement économique de la Corée du Sud. Il voyage en Asie et découvre la philosophie orientale. En 1954, il démissionne de son poste et se rend en Égypte, puis en Espagne ; au Danemark, il rencontre MARIANNE STAFFELDT qui deviendra sa compagne. En 1959, il rencontre, à Paris, DANIEL SPOERRI et ses amis. À partir de 1960 : premières actions poétiques, un peu partout en Europe, il développe de nombreux projets comme La Galerie Légitime (1962), le Poïpoïdrome (1963), L’Autrisme, La Création Permanente (1964), La Cédille qui Sourit (1965). Il participe à la Documenta V (1972), la 36ème Biennale de Venise (1973). Il décide ensuite de s’installer en France, à Flayosc (Var) puis aux Eyzies (Dordogne) près d’un centre tibétain, dans lequel il effectuera une retraite de trois ans, trois mois et trois jours avec MARIANNE après avoir lancé la Biennale de la Paix qui se déroulera sans lui (1985). Pour ROBERT FILLIOU « le poème est l’expérience de tout le monde » ; il effectuera un projet de carte funèbre qui sera envoyé à ses proches le jour de sa mort et sur lequel est inscrit « Comme il est très probable que l’on va crever, on se rendra compte que c’était une vie, simplement au moment où l’on crève. Fin de la vie. Fin du poème. »1 ROBERT FILLIOU Robert Filliou for President, 1973, Collection Birgit et Ulf Bischoff Dossier d’aide à la visite Robert Filliou, Génie sans talent page 5 / décembre 2003 Musée d’art moderne Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq 1 in Atelier de Création Radiophonique, France-Culture FILLIOU PAR FILLIOU Des extraits de l’autobiographie de ROBERT FILLIOU dans une période qui va de 1926, (son année de naissance), à mars 1967, date du début de la rédaction de son ouvrage Teaching and Learning as Performing Arts (traduit ensuite en français sous le titre Enseigner et apprendre - Arts Vivants), permettent de saisir le riche parcours de ROBERT FILLIOU, tant d’un point de vue géographique que social, ainsi que l’éclectisme de ses expériences qui sont autant de sources d’inspiration ou de connaissance : « Pendant deux ans, j’ai appris l’anglais en travaillant comme manœuvre chez Coca-Cola à Los Angeles. Plus tard, j’ai étudié l’économie à l’U.C.L.A., faisant toutes sortes de jobs pour subvenir à uploads/s3/ filliou-pdf.pdf

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