1 Musée provincial Félicien Rops, Namur Musée Félicien Rops - Rue Fumal, 12 - B
1 Musée provincial Félicien Rops, Namur Musée Félicien Rops - Rue Fumal, 12 - B-5000 Namur Tél. 081/22 01 10 - Fax 081/22 54 47 Le musée Félicien Rops est situé dans un ancien hôtel de maître, au coeur du vieux Namur, non loin de la maison natale de l'artiste et de l'église Saint-Loup, édifice baroque classé patrimoine majeur de Wallonie. Le musée présente tous les aspects de l'oeuvre de l'artiste (1833-1898), les grandes étapes de sa vie (Namur, Bruxelles, Paris), ses rencontres et ses créations. Une approche technique de la diversité de son talent est aussi proposée: la gravure, le dessin, la peinture. Le musée est propriété de la Province de Namur qui, depuis 1964, date de sa création, n'a cessé d'augmenter son patrimoine, aidé par la Communauté française de Belgique et des mécènes privés. Outre la présentation des collections, le musée vous propose divers services (visites commentées, expositions temporaires et stages, audio-guides, publications sur l'artiste et son siècle, centre de documentation et ciné-club de films d'art). Le musée Félicien Rops est situé dans un ancien hôtel de maître de la 1ère moitié du XVIIIème siècle en brique et pierre bleue. Le bâtiment fut fortement transformé au XIXème siècle (adjonction d'un étage, nouvelles fenêtres). Il fut propriété des beaux-parents de Félicien Rops, les Polet de Faveaux, de 1834 à 1866. Le musée se trouve au coeur du vieux Namur, non loin de la maison natale de l'artiste. L’idée maîtresse du parcours du musée est la découverte de l’œuvre de Rops par domaines séparés, en opposition à une vue globalisante, directe. Cette idée, nous la vérifions dès l’arrivée au musée, devant les deux façades très différenciées de l’ancien et du nouveau bâtiment. Le hall d’entrée conduit directement le visiteur à la salle d’accueil, plutôt que d’attirer son regard comme auparavant, vers l’ouverture du jardin : le sas d’entrée est en effet opacifié, laissant seulement filtrer la lumière ; ainsi, la découverte du jardin (dont la rénovation se fera ultérieurement) et des sculptures qui y seront installées plus tard se fera en décalage. Dans le même esprit, plusieurs vitrages fixes placés dans le hall d’entrée ont vue sur l’intérieur de la bibliothèque. Aux étages, des ouvertures, « boîtes à regard » laissent deviner les salles à découvrir ou rendent un aperçu de celles que l’on vient de quitter. Ces climats propres sont également créés par la disposition, le long des murs extérieurs, de voiles tendus, que l’on étire ou que l’on resserre derrière les tableaux et qui permettent, par ce jeu, de créer et de varier les coupures selon la thématique des œuvres. Vitrines et tiroirs, pupitres, niches, disposés dans toutes les salles, permettent eux aussi un regard plus pointu, plus précis, plus curieux, sans doute, d’une série de gravures, lettres, annotations, qui ne demandent qu’à se laisser découvrir. Tandis qu’au dernier étage du musée, l’espace s’ouvre et la présentation se fait plus aérée. Enfin, au cours de la visite elle-même, on « patiente » avant de découvrir les œuvres les plus notoires de l’artiste : Pornokratès se fait désirer sur le parcours… Celui-ci débute par une présentation biographique de l’artiste, en lien avec les événements artistiques et politiques de 2 l’époque ; les premières salles sont logiquement consacrées aux premières armes de Rops, sa vie bruxelloise, ses rencontres artistiques marquantes en Belgique, la période du réalisme. Suit le « Rops parisien », avec l’épanouissement de son art dans le dessin et la peinture de la vie de la nuit (Le Bouge à Matelots, la Dèche, la Buveuse d’Absinthe, les « Dame au Pantin »…). Une salle est particulièrement consacrée à l’œuvre gravé et met en valeur la collection du musée, agrémentée de vitrines pédagogiques ainsi que d’un écran vidéo montrant les différentes techniques, outillages et procédés du travail de gravure. "Pornokrates" (1878) 3 Le Bouge à Matelots 4 On découvre également les œuvres de l’évasion, liées aux voyages et lieux de séjour de Rops, de même que les liens étroits que l’artiste entretenait avec le monde littéraire de son époque par son travail d’illustrateur et aussi par sa riche correspondance. Sans oublier, bien sûr, les œuvres érotiques et sataniques, elles aussi bénéficiant d’une salle en particulier. Sa Vie "Namurois d'origine, parisien d'amour et par amour", comme le disait Octave Mirbeau, Félicien Rops fut reconnu par l'élite artistique et littéraire de son temps comme un être d'exception dépassant, et de loin, le libertin sacrifiant à la mode que l'on se complut longtemps à voir en lui. Beaucoup furent ses amis et Rops illustra leurs ouvrages (Charles De Coster, Joséphin Peladan, Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine...) ou entretint avec certains une correspondance passionnante. On recense, en effet, plusieurs milliers de lettres de Rops, excellent épistolier. Il y eut aussi, et peut-être surtout, Charles Baudelaire, avec lequel l'artiste namurois se lia d'une profonde amitié lorsqu'il se trouvait en exil volontaire en Belgique. Baudelaire confia à Edouard Manet: "Rops est le seul véritable artiste que j'aie trouvé en Belgique!" Jeunesse 1833 - Naissance à Namur, le 7 juillet, de Félicien Joseph Victor Rops, fils unique de l'industriel Nicolas Rops et de Sophie Maubille. En 1843, il s'inscrit au Collège Notre-Dame de la Paix (Namur) pour y commencer ses études moyennes. Il reçoit de nombreux "billets de contentement" pour la qualité de son travail. Rapidement, il se distingue en latin. En 1849, Rops perd son père et est doté d'un tuteur avec lequel il ne s'entendra jamais. Félicien Rops adopte une attitude anticonformiste et anticléricale qui le fera renvoyer de cette école. Il poursuit ses études à l'Athénée de Namur. 1849-1861: Rops s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Namur. A 18 ans, il entre à l'Université Libre de Bruxelles, fréquente les milieux estudiantins intellectuels, pamphlétaires et artistiques de l'époque et se révèle féroce caricaturiste, en particulier au "Charivari Belge" et à l'Uylenspiegel, fondé avec Charles de Coster en 1856, où ses lithographies sont particulièrement appréciées. Les premières oeuvres de Rops ("La Peine de mort", "L'ordre règne à Varsovie", "La Médaille de Waterloo") diront sa révolte et sa protestation contre les désastres de son époque. Son talent le mènera, un peu plus tard, à l'illustration des "Légendes flamandes" de Charles de Coster. En 1857, il épouse Charlotte Polet de Faveaux, fille d'un juriste namurois. De ce mariage naîtront un fils, Paul et une fille, Juliette, décédée en bas âge. "Il faut que tu saches, que je suis un être non singulier du tout, mais très incompréhensible même à moi-même. J'ai été doué à mon berceau par beaucoup de très belles personnes qui exerçaient la profession de fées et qui avaient été invitées par ma mère à venir doter son fils d'une foule de dons variés. Mais la fée oubliée la terrible bancroche que l'on oublie toujours est apparue à son tour, et se penchant sur mon berceau m'a dit: je ne peux t'enlever les cadeaux que ces dames viennent de te faire, mais je peux aussi te donner le mien: Toute ta vie, tu ne feras jamais ce que tu aimerais le mieux faire!" Lettre de Félicien Rops à Nadar, 1890 Aultre ne veulx estre 1861-1874 : Son talent lui apporte la reconnaissance de nombreux artistes et lui ouvre la voie vers Paris où ses nombreux séjours lui permettent d'étudier la gravure à l'eau-forte chez Bracquemond et Jacquemart à Paris. Il maîtrise bientôt toutes les techniques de gravure, particulièrement le vernis mou, la pointe sèche et l'aquatinte. Lors de ses séjours en Belgique, fonde à Namur le "Royal Cercle Nautique de Sambre-et- Meuse". 5 En 1864, il réalise en lithographie "L'Enterrement en pays wallon" qui témoigne de sa sensibilité à la douleur de ses semblables. C'est à cette époque qu'il rencontre à Namur Charles Baudelaire, par l'entremise de l'éditeur Poulet-Malassis. Les liens demeureront intenses entre les deux artistes: Rops créera à l'eau-forte le frontispice des "Epaves", les poèmes condamnés des "Fleurs du mal". En 1868, il participe activement, à Bruxelles, à la fondation de la Société Libre des Beaux-Arts dont il deviendra le vice-président. Il fonde, en 1869 à Bruxelles, la Société Internationale des Aquafortistes. En 1870, il est présent avec Léon Dommartin et Camille Lemonnier, à la bataille de Sedan d'où il ramène de nombreux croquis. "Je sais très bien que je ferais mieux de vivre d'une façon normale, de ne pas marcher dans les plates bandes, de ne pas être (à 30 ans) futile comme Chérubino di amore de Beaumarchais (...) Je sais que je ne respecte pas assez les notaires, que je suis étourdi comme un hanneton et insouciant comme un moineau, je sais que je ne suis pas utile au bien de l'Etat mais ce dont tu ne doutes pas et qui ferait tomber en syncope tous les gens sérieux jusqu'à la cinquième génération mâle, c'est que je suis heureux et presque fier d'être ainsi ; et non autre... ceci je l'espère passe les bornes d'une honnête insanité..." Lettre de Félicien Rop à Emile Leclerq, 1863 Maturité 1874-1888 : Rops s'installe définitivement à Paris où il vit avec les soeurs Duluc, rencontrées six uploads/s3/ le-musee-felicien-rops-namur-belgium.pdf
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- Publié le Dec 05, 2021
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