Available at: http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:18839 [Downloaded 2020/12/18

Available at: http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:18839 [Downloaded 2020/12/18 at 15:10:54 ] "L'expérience dans l'art : la théâtralité à l'oeuvre, Robert Morris entre performance, minimalisme et écriture" Preumont, Arthur ABSTRACT L’objet de la présente étude portera sur l’oeuvre de Robert Morris (1931 – 2018), artiste américain inclassable tant il a traversé une large panoplie de mouvements. Au cours de sa carrière, Robert Morris a révolutionné l’art en s’attaquant à des questions spatiales, philosophiques et métaphysiques dans le but de développer un art qui mettrait en exergue le corps. Les innovations mises en place par l’artiste ont conduit le célèbre critique d’art Michael Fried à mettre au point en 1967 un nouveau concept : la théâtralité. Ce dernier signifie la réintégration du spectateur et est directement lié à l’expérience vécue dans l’art. Pour illustrer ces notions de théâtralité et d’expérience dans l’art, le mémoire retrace une grande partie de la production artistique de Robert Morris et se penche plus particulièrement sur sa période minimaliste et post-minimaliste (l’Antiform). Il consacre également un passage important à sa période de danseur- performeur à la Judson Dance Theater (moment charnière de son art) et à l’écriture, autre centre d’intérêt fort que l’artiste a décliné sous différentes formes. Enfin, nous rassemblerons dans un dernier chapitre toutes les préoccupations artistiques (danse, gestalt, espace, mouvement, processus de création, écriture, etc.) sur lesquels Robert Morris a pu travailler autour de ce qui semble être son obsession principale : l’entropie/l’oubli. Le tout sera commenté à de nombreuses reprises par des personnes influentes du monde de l’art ou par l’artiste lui-même,... CITE THIS VERSION Preumont, Arthur. L'expérience dans l'art : la théâtralité à l'oeuvre, Robert Morris entre performance, minimalisme et écriture. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Streitberger, Alexander. http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:18839 Le dépôt institutionnel DIAL est destiné au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques émanant des membres de l'UCLouvain. Toute utilisation de ce document à des fins lucratives ou commerciales est strictement interdite. L'utilisateur s'engage à respecter les droits d'auteur liés à ce document, principalement le droit à l'intégrité de l'œuvre et le droit à la paternité. La politique complète de copyright est disponible sur la page Copyright policy DIAL is an institutional repository for the deposit and dissemination of scientific documents from UCLouvain members. Usage of this document for profit or commercial purposes is stricly prohibited. User agrees to respect copyright about this document, mainly text integrity and source mention. Full content of copyright policy is available at Copyright policy L’expérience dans l’art : la théâtralité à l’œuvre, Robert Morris entre performance, minimalisme et écriture. Mémoire réalisé par : Arthur Preumont Promoteur : Alexander Streitberger Lecteurs : Joël Roucloux et Marie-Emilie Ricker Année académique 2018-2019 – session de juin Master en histoire de l’art et archéologie, orientation générale Finalité spécialisée : iconologie et études des cultures visuelles Arthur Preumont, L’expérience dans l’art : la théâtralité à l’œuvre : Robert Morris entre performance, minimalisme et écriture. Année académique 2018-2019 – session juin. Promoteur : Alexander Streitberger. L’objet de la présente étude portera sur l’œuvre de Robert Morris (1931 – 2018), artiste américain inclassable tant il a traversé une large panoplie de mouvements. Au cours de sa carrière, Robert Morris a révolutionné l’art en s’attaquant à des questions spatiales, philosophiques et métaphysiques dans le but de développer un art qui mettrait en exergue le corps. Les innovations mises en place par l’artiste ont conduit le célèbre critique d’art Michael Fried à mettre au point en 1967 un nouveau concept : la théâtralité. Ce dernier signifie la réintégration du spectateur et est directement lié à l’expérience vécue dans l’art. Pour illustrer ces notions de théâtralité et d’expérience dans l’art, le mémoire retrace une grande partie de la production artistique de Robert Morris et se penche plus particulièrement sur sa période minimaliste et post-minimaliste (l’Antiform). Il consacre également un passage important à sa période de danseur-performeur à la Judson Dance Theater (moment charnière de son art) et à l’écriture, autre centre d’intérêt fort que l’artiste a décliné sous différentes formes. Enfin, nous rassemblerons dans un dernier chapitre toutes les préoccupations artistiques (danse, gestalt, espace, mouvement, processus de création, écriture, etc.) sur lesquels Robert Morris a pu travailler autour de ce qui semble être son obsession principale : l’entropie/l’oubli. Le tout sera commenté à de nombreuses reprises par des personnes influentes du monde de l’art ou par l’artiste lui-même, et sera exemplifié par un total de 35 œuvres décrites et analysées. Ainsi, en parcourant la vie de l’artiste, le mémoire aura prouvé que Robert Morris a voué un culte profond au corps, qui est à ses yeux le meilleur moyen de laisser une trace à la fois physique et psychique. Je tiens à remercier Mon promoteur de mémoire, Alexander Streitberger Ainsi que mes amis, ma famille et mes proches Pour leurs conseils, remarques et soutien tout au long de ce travail. 2 3 TABLE DES MATIERES I. INTRODUCTION .................................................................................................................... 7 II. ROBERT MORRIS : CONTEXTE ET BIOGRAPHIE ................................................................... 11 2.1. De l’écolier au peintre confirmé ................................................................................ 11 2.2. La danse-performance, un tournant dans la création de Robert Morris .................... 13 2.3. Sculpteur et metteur en scène minimaliste ................................................................ 15 2.3.1. Le minimalisme, une révolution ......................................................................... 15 2.3.2. Primary Structure, point de départ officiel de l’aventure minimaliste ............... 16 2.3.3. « L’Antiform », une évolution ........................................................................... 18 2.3.4. La trace photographique ..................................................................................... 19 2.3.5. Un travail monumental : des « sculptures d’actions » ........................................ 20 2.4. Retour à la peinture : Robert Morris, un prophète de malheurs ................................ 22 III. AVANT LE MINIMALISME : THÉÂTRE ET PERFORMANCE ................................................. 25 3.1. Qu’est-ce que la JDT ? .............................................................................................. 25 3.2. Arizona ou « l’aire » des vaches ................................................................................ 26 3.3. Robert Morris, le Manet postmoderne ....................................................................... 27 3.3.1. Le tableau vivant ................................................................................................ 27 3.3.2. Site (1964) .......................................................................................................... 27 3.4. En hommage à Samuel Beckett ................................................................................. 30 3.4.1. Influence beckettienne ........................................................................................ 30 3.4.2. 21.3 (1964) ......................................................................................................... 30 3.4.3. Watterman Switch (1965) ....................................................................................... 32 IV. LA « THÉÂTRALITÉ » DU MINIMALISME .......................................................................... 35 4.1. Michael Fried, pourfendeur du minimalisme ............................................................ 35 4.1.1. « Objecthood » – « Objectité » ........................................................................... 35 4.1.2. Qu’est-ce que la théâtralité ? .............................................................................. 36 4.1.3. La théâtralité ou la négation de l’art ................................................................... 37 4.1.4. Quelques exceptions : Anthony Caro et Frank Stella ......................................... 38 4.2. Rosalind Krauss, avocate du minimalisme ................................................................ 39 4.2.1. En faveur de la théâtralité ................................................................................... 39 4.2.2. Sculpture in the Expanded Field – Le champ élargi de la sculpture .................. 40 V. « I AND ME » : LE MINIMALISME, UNE DOUBLE EXPÉRIENCE ............................................. 45 5.1. « I » ou l’expérience dans l’art .................................................................................. 45 5.1.1. La gestalt-théorie ................................................................................................ 46 5.1.2. Two Columns, vestige d’une ancienne performance .......................................... 46 4 5.1.3. Brancusi, précurseur du minimalisme ................................................................ 47 5.1.4. Voir pour percevoir ............................................................................................ 48 5.1.5. Mouvements « obligatoires » ............................................................................. 50 5.1.6. L’horizontalité, vecteur du mouvement corporel ............................................... 53 5.2. « Me » ou l’expérience mentale dans la mémoire ..................................................... 54 5.2.1. Problème corps/esprit ......................................................................................... 55 5.3. I-box, synthèse du « I and Me » ................................................................................ 59 VI. « L’ANTIFORM », L’ÉVOLUTION DU MINIMALISME ......................................................... 61 6.1. Nouveau concept, nouveau traitement, nouveaux éléments ...................................... 61 6.2. L’amour du feutre ...................................................................................................... 61 6.2.1. Un nouveau matériau .......................................................................................... 61 6.2.2. Le feutre, une passion commune entre Joseph Beuys et Robert Morris ............ 62 6.3. L’Antiform, une création vivante .............................................................................. 62 6.3.1. Quand la pesanteur réveille l’aléatoire ............................................................... 62 6.3.2. L’Antiform comme forme humaine .................................................................... 64 6.3.3. L’Antiform : quand la sculpture devient humaine ............................................. 66 VII. L’EXPÉRIENCE DANS L’ÉCRITURE DE ROBERT MORRIS .................................................. 69 7.1. Memory Drawing ....................................................................................................... 70 7.1.1. Le dessin de la mémoire ..................................................................................... 70 7.1.2. Quand le spectateur se transforme en enquêteur ................................................ 71 7.2. Robert Morris et le livre d’artiste .............................................................................. 72 7.2.1. Le livre d’artiste ................................................................................................. 72 7.2.2. Robert Morris et ses livres d’artiste autour de l’autofiction ............................... 73 7.2.3. Telegram The rationned years (1998) ................................................................ 74 7.2.4. Hurting Horses (2005) ....................................................................................... 75 7.2.5. Robert Morris, adepte de Marcel Proust ............................................................ 75 7.3. L’expérience de l’écriture chez Robert Morris .......................................................... 76 VIII. L’ENTROPIE COMME PRÉOCCUPATION PRINCIPALE ..................................................... 79 8.1. L’entropie, une obsession chez Robert Morris .......................................................... 79 8.2. Epuisement physique ................................................................................................. 80 8.3. Epuisement mental ..................................................................................................... 81 8.3.1. L’oubli comme vertu de la mémoire .................................................................. 82 8.3.2. L’oubli ou la défaillance de la mémoire ............................................................. 82 8.4. Robert Morris, un artiste bipolaire ............................................................................. 84 8.5. Le corps contre l’oubli, contre l’entropie .................................................................. 85 5 IX. CONCLUSIONS ................................................................................................................ 87 X. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 91 10.1. Ouvrages généraux .................................................................................................... 91 10.2. Articles et commentaires ........................................................................................... 92 10.3. Entretiens ................................................................................................................... 94 XI. TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................ 95 XII. ANNEXES ........................................................................................................................ 98 6 7 I. INTRODUCTION Le 3 décembre 2018, nous pouvions lire dans la presse française : « Robert Morris, artiste inclassable, est mort. »1. C’est l’historien de l’art Philippe Dagen, chargé des chroniques d’art du journal Le Monde, qui rendit hommage à l’artiste américain Robert Morris, décédé quelques jours plus tôt, le 28 novembre 2018. Philippe Dagen débute son article en décrivant l’artiste comme : « l’un uploads/s3/ robert-morris-performance-ecriture.pdf

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