Platon. Ion Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Platon (04

Platon. Ion Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Platon (0427?-0348? av. J.-C.). Platon. Ion. 1903. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LES r AUTEURS GRECS EXPLIQUÉS D'APRÈS UNE METHODE NOUVELLE PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES L'ÇRII.HIfRUi.ET JUXTALINÉAIRE PRÉSENTANT LEMOT AMOT FRANÇAIS EN REGARD DES MOTS GRECS CORRESPONDANTS L'AUTRE- CORRECTE ETPRÉCÉDÉE DUTEXTE GREC avec des arguments et des notes PAR UNE SOCIÉTÉ DE PROFESSEURS ETD'HELLÉNISTES PLATON ION EXPLIQUÉ LITTÉRALEMENT TRADUIT ENFRANÇAIS ETANNOTÉ PAR M.LOUIS HERTZ PARIS - --- LIBRAIRIE HACHETTE ET G" 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 LES AUTEURS GRECS EXPLIQUÉS D'APHÈS UNE MÉTHODE NOUVELLE PAR DEUX TRADUCTIONSFRANÇAISES 48 934.—Imprimerie LAHURE, 9,ruedeFleurus, à Paris. Ce dialogue a été expliquélittéralementet traduit en français par M.LouisMERTZj professeurau collègede Meaux. LES AUTEURS GRECS EXPLIQUÉS D'APRÈS UNE METHODE NOUVELLE PAR DEUX TRADUCTIONS FRANÇAISES L'i 1 Ç EETJUXTALINÉAIRE PRESENTANT LEMOT AMOT FRANÇAIS -. E>REGARD DES MOTS GRECS CORRESPONDANTS J |L'AUT«5 CORRECTE ETPRÉCÉDÉE DU TEXTE GREC ..-- avec des arguments et des notes - PAR UNE SOCIÉTÉ DE PROFESSEURS ETD'HELLÉNISTES PLATON ION PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1903 AVIS RELATIF ALA TRADUCTION JUXTALINÉAIRr Ona réuni par des traits les mots français qui traduisent un seulmotgrec. Ona impriméen italique les motsqu'ilétait nécessaire d'ajouter pour rendre intelligiblela traductionlittérale, et qui n'ont pas leur équivalent dansle grec. Enfin,les mots placésentre parenthèses,dansle français,doivent être considérés commeune secondeexplication, plusintelligible que la versionlittérale. ION. 1 ARGUMENT ANALYTIQUE DE L'ION Le dialoguede )Ion contient à la fois une attaque de Platon contrela poésieau nomdelascience,et unecritiquedesrapsodes vaniteuxet naïfs.Onpeut considérercet ouvrage commeun de ceux qui préparentet qui expliquentl'apologiede Socratc.En effet,Socrate, devantsesjuges, constated'une part qu'il ne sait rien et que sa seule scienceest de savoirqu'il ne sait rien, et d'autre part il exposequ'il a trouvé autour de lui une foulede gensqui prétendaientsavoir quelquechose : politiques,poètes, artisans, rapsodes.Maisle philosopheleur a montré facilement qu'ils s'abusent sur leur science,et qu'en réalité ils ne savent rien. C'est ainsi que le rapsode,habile déclamaieurdes vers d'Ho- mère, ou d'Hésiode, oud'Archiloquc. s'imagine connaîtreà fond ces auteurs, et mêmeposséderles arts dont ils parlent. Socrate montreraà l'undeces vaniteuxcomédiens,à Ion, qu'ilse trompe et qu'il ne connaîtpas Homère,maisqu'en déclamantcet auteur il obéità une inspirationdivine. Définirla science,qui est toujours la science de l'universel (TO 5).OV), la distinguerde la poésie, indiquerpar une sorte de mythequelleest la naturede l'iuspirationpoétique,tel est le but que se proposel'auteur de l'Ion. Jamais peut-êtrePlatonne s'est montréplus poète qu'en défi- nissantla poésiepour la condamner, et en mêmetemps,de tous ses dialogues,Ionest peut-êtrelepluscomique.Voiciuneanalyse succincte qui fera connaîtrel'ouvragechapitrepar chapitre. 2 ARGUMENT ANALYTIQUE. 1 SocraterencontreIonqui arrive à Athinesaprès avoir rem- portéleprit de déclamationau concoursd'Épidaure.Socrate le féliciteet enviele sort des rapsodesqui ont toujours le double avantaged'être en beaucostumeet de comprendreles meilleurs poètes. II. Ion. gonflé de vanité, prétendconnaîtreà fond l'œuvre d'IIomère.Connaît-il d'autrespoètes?lui demandeSocrate.Non. Comment peut-ildonc le préféreraux autres poètes,qui traitent les mêmessujetsque lui? 111. Pourdistinguerceluiqui sait les mathématiques de celui qui ne les sait pas,celuiqui est maladede celuiqui ne l'estpas, il fautêtre ou mathématicien ou médecin.Donc, si lerapsodeIon est habilesur Homère,il doit l'êtreaussisur les autrespoètes. IV.Ion, étonné,demandepourquoiil ne comprendqu'Homère et ne s'intéressequ'à ce poète. C'est qu'ilne le connaîtpas en vertude l'art et de la science,quiseulspermettentde toutjuger universellement.Socrateprenddes exemplesdansla peinture; la sculptureet enfindansla poésie.Ionaffirmecependantqu'ilsait très bienparler sur Homère. V. Cen'est pas en vertud'un art maisd'une puissancedivine semblableà cellede l'aimant.LaMuseest cet aimant. Toutbon poète obéit à une inspiration.Il ne peut créerque sous cette influence.Encoren'est-ilcapablede composerquedansle genre vers lequel la Muse le poussj. AinsiTynuichos de Cbalcisn'a pu composerque son péan.Lespoètes ne sont que les interprètes desdieux. VI.Demême,rapsodeset comédiens nesont que les interprètes des poètes.Ils sont saisis par une sorte de délire et doiventà leur tour créerchezles spectateurs l'étatd'àmeque lespoètesont crié chezeux. VII.Ainsile spectateur,le rapsode et le poète sont les trois anneauxde la chaîneau moyen desquelsle dieu tire à lui les âmes. A chacun des premiersanneaux : les poètes : la Muse suspendceuxqu'elle choisit.Iona été suspenduà Homère et ne peut comprendre que ce pojte .C'est en vertu d'une inspiration divineet non d'un art qu'il fait valoir ce poètepar sa décla- mation. ARGUMENT ANALYTIQUE. :i VIII. Mais Ionne se sentpas inspiréquandil parlesur Homère. Pourleconvaincre, Socratelui demanded'abords'il connaîttOUl'\ les arts qui sont conlenusdans les œuvresdu poète. Non, car cesarts sontdifférents. IX.Chacundesartisans en particulierjugera mieux que tous les autresdes passagesd'Homèreoù il est questionde l'art qu'il pratique.Ainsile devinjugera, mieux que tout autre artisan des passagesoù ilest questiondeprophétie. X. Sur quoi le rapsodepeut-ilporter un jugementdans cette œuvred'Homère? Sur tout répondIon.Cependant il est forcéde fairequelquesconcessions. XI.Maisilaffirmeet maintientqu'il est aussibon général que bon rapsode et qu'il doit à Homère une science militaire achevée. XII.a Pourquoit'es-tudoncfaitrapsodeet nongénéral ? répond Socrate. —C'estque lesAthéniens n'auraientpas voulude moiB; dit Ion.Socratelui montre que celleréponsen'est qu'un faux- fuyant.Sa sciencede rapsodelui vienl d'une inspirationdivine. Ionacceptele titre d'hommedivinsans voiravecquelle ironiece litre luiest décerné. I. SOCRATE. Bonjour,illustre Ion.D'oùnousarrives-tumain. tenant"? Neserait-cepas de cheztoi, d'Éphcse? ION.Dutout,Socrate,maisbiend'Epidaure.desjeux enl'hon- neur d'Esculape. SOCRATE. LesÉpidauriens organisent-ils en l'honneurde leur dieuun concoursmêmepour les rapsodes? ION,Ouicertes;et pour tousles autresarts. SOCHATE, Eh quoi! As-tu concouru,dis-moi?ELavec que! succès 1 PLATON ION PERSONNAGES DU DIALOGUE SOCRATE, ION. 1. SOCRATE. Je souhaiteIon serrjouir (se porterbien). D'où es-tu venu-icipour-nous maintenant ? Est-ce de la maison (de chez toi), d'Ephèse "? ION. Nullemenl, ô SocraLe, maisd'Épidaure [d'Eseulape). desjeux Asclépiens(en l'honniur SUCHATE. Est-ceque les Épidauriens l'ont en l'honneur dudieu aussi un concoursde rapsodes? ION. Assurémentoui, et même desautresarts-des-Muses. SOCRATE. Quoidonc? [que chose concourais(concourus)-tuen-quel- pour nous ? 6 10 N. Lespremiersprix ont été pour nous. Socrate. SOCHATE. A la bonne heure! Allons,tâchons de remporter encorele prix aux Panathénées. ION.C'estce qui arrivera, si les dieuxy consentent. SOCRATE. Souventenvérité j'ai enviévotreprofessionà vous, rapsodes,mon cher Ion. La double obligation où vous éLes d'ahordde parer votrecorps pour qu'il soit toujours dignede votre art et pour que vousparaissiez aussi beaux que possible, puis d'être versés dans l'étude de beaucoupd'excellentspoètes et en particulierd'Homère,le meilleuret le plus divinde tous, et d'en connaitreà fondla penséenonmoinsque les vers, m'a los. 7 et comment(avecquel succès) as-tu concouruen quelque-chose ? ION. Nous avons remporté les premières des récompenses, ôSociale. SOCIUTE. Tu dis bien (tantmieux) Allons donc, faisons en-sorte-que noussoyons-vainqueur aussidans les Panathénées. ION. Elibien ! cela sera (il en sera ainsi) si le dieu veut. SOC HATE. Età propos souvent en-vérité j'ai envié vous,les rapsodes, ô Ion, à causedevotreart: eneffet,le faitque \ous en mêmetempsd'une-part ôles-ornés pourle corps en-sorte-que cecorps être (soit) toujours digne de l'art de-vous etque vousparaissiez les-plus-beaux pussible, en-même-temps d'autre-part, lefait qu'il vousest nécessaire de passele temps et dansbeaucoup d'autres bonspoêles et naturellement surtout dans Homère, le meilleur et le plus-divin despoètes et de savoir-à-fond la pensée decelui-là, 8 paru choseenviable.Car on ne saurait rire rapsodeà moinsde comprendrece que dit le poète. Le rapsodedoitêtre l'interprète de la penséedu poètepour les auditeurs.(Jr. bien réussir dans cette tâche sans comprendrele sens du poèteest impossible. Touscesprivilègesméritenldoncqu'on lesenvie. Il. ION.Tu dis vrai; Socrate.Pour moi.du moins;c'est cette partie de mon art qui-m'a donné le plus de peine, et je crois parlerle mieuxdu mondesur Homère,si bienque ni Mélrodore de Lanipsaque.ni Stcsimbrolcde Thasos.ni Glaucon, ni jamais aucun homme encore n'a su dire autant de bellespensées sur Homèreque moi. SOCRATE. Tantmieux,Ion; car il est évidentque lu ne refu seras pas de me montrerton talent. ION. Y non-pas seulement uploads/S4/ platon-ion.pdf

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  • Publié le Apv 07, 2021
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