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France 4,90 € – Afrique du Sud 49,95 rands (taxes incl.) – Algérie 320 DA – Allemagne 6,90 € – Autriche 6,90 € – Belgique 6,90 € – Canada 9,99 $C DOM 6,90 € – Espagne 6,90 € – États-Unis 8,99 $ – Grèce 6,90 € – Italie 6,90 € – Luxembourg 6,90 € – Maroc 39 DH – Pays-Bas 6,90 € – Portugal cont. 6,90 € Royaume-Uni 5,50 £ – Suisse 8,90 FS – TOM 990 F CFP – Tunisie 7,50 DT – Zone CFA 3 000 FCFA ISSN 0998-9307X0 N °4 0 9 - O C TO B R E 2 0 2 0 L 13888 - 409 - F: 4,90 € - RD CÔTE D’IVOIRE CÔTE D’IVOIRE LES ENJEUX D’OCTOBRE Stabilité, démocratie, ouverture… Entre promesses et dangers, l’élection présidentielle du 31 octobre est un moment clé pour le pays. Et la région. COVID-19 SOLIDARITÉS ET ÉGOÏSMES : À LA RECHERCHE D’UN VACCIN POUR TOUS HUMOUR ROUKIATA OUEDRAOGO « JE ME DOIS DE PARLER DU COURAGE DES FEMMES ! » RENCONTRE LES IMAGES FORTES DE DELPHINE DIALLO BUSINESS QUEL NOUVEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT POUR L’ AFRIQUE ? RACHID BENZINE NOUS PARLE FEMMES, ISLAM, ROMAN, JEUNESSE… Le Président Alassane Ouattara. THAT A ’S PEOPLE-POWERED INNOVA V T A ION** WE DEL WE DELIVER GLOBAL LOGIS VER GLOBAL LOGISTIC ICS*: des solutions logistiques lean et agiles, atouts de des solutions logistiques lean et agiles atouts de compétitivité sur les marchés internationaux. La digitalisation de la supply chain permet un traitement intelligent de la data, accélère la prise de décision et assure une visibilité globale des opérations. Ce qui différencie Bolloré Logistics c’est l’esprit d’entreprendre et l’engagement individuel porteurs de solutions pragmatiques et à forte valeur ajoutée. bollore-logistics.com *Nous opérons la chaîne logistique globale **L’innovation portée par les Hommes Une marque de A F R I Q U E M A G A Z I N E I 4 0 9 – O C T O B R E 2 0 2 0 3 C’est une crise économique majeure, de proportion historique, quelque chose qui ressemble à un ouragan à l’échelle de la planète. Le Covid-19, maladie du déplacement, met à genoux l’économie globalisée sans que l’on sache combien de temps encore va durer ce carnage… Les États-Unis, l’Europe vont dépenser des milliers de milliards pour soutenir leur économie face à la pandémie. Ils engagent de l’argent qu’ils n’ont pas, qu’ils empruntent, et qu’au fond, ils ne rembourseront jamais vraiment. À chaque fois qu’un prêt arrivera à maturité, les États réémet- tront une nouvelle dette pour payer l’ancienne… C’est un mécanisme parfait qui fonctionne sur la confiance des marchés et sur une certaine hypocrisie générale. Et parce que les liquidités à l’échelle de la planète sont immenses. C’est là où commence une forme d’injustice. L’Afrique n’a pas ce luxe, cette capacité d’endettement. C’est un continent émergent, avec d’énormes besoins de financement, accentués par les ravages de la pandémie. Mais on lui tient les comptes au dollar près. On lui rappelle que le montant de sa dette extérieure atteint aujourd’hui 365 milliards de dollars, dont environ un tiers est dû à la Chine. Ce qui au fond n’est pas stupéfiant, son PIB global étant aux alentours de 3 000 milliards de dollars. Le continent cherche donc quelques dizaines de milliards, avec très grande difficulté. Alors que sa survie économique est nécessaire à la stabilité du monde. Au printemps dernier, en pleine montée de la pandémie, la discussion est devenue assez surréaliste : fallait-il prévoir un moratoire sur les remboursements pour dégager de nouvelles marges de manœuvre, ou continuer à payer les dettes pour rester dans la norme ? Et en attendant, où trouver de nouvelles ressources, sans entendre parler du retour de la fameuse « nouvelle crise de la dette africaine » ? L’affaire aura mis en exergue une situation particulièrement handicapante. Malgré les pro- grès de son économie, malgré sa taille, l’Afrique n’ar- rive pas à se financer sur les marchés des capitaux. Et quand elle y arrive, elle paie des taux excessifs, entraînant des remboursements élevés. Si elle paye cher son argent, c’est parce que le « risque africain » est perçu comme élevé par les investisseurs inter- nationaux. Ce n’est pas forcément un calcul, un algorithme. C’est une perception. Une idée qu’ils se font du continent : les normes sont trop laxistes, les comptabilités publiques défaillantes, les risques de détournement évidents, et puis, les gens ne sont pas sérieux, etc. Même les pays les mieux gérés se voient réclamer des taux d’intérêt anormalement élevés. Deux exemples cités récemment dans Le Monde éclaircissent l’enjeu. L’Argentine, championne des défauts de paiement toutes catégories a réussi, en 2017, à emprunter à cent ans pour moins de 8 %. Le même taux d’intérêt auquel le Ghana, relativement modèle en matière de gestion, lève de l’argent, mais sur des maturités nettement plus courtes. Le Sénégal, client modèle des institutions financières internatio- nales, paie quant à lui jusqu’à cinq fois plus cher ses emprunts à dix ans que la Grèce (d’où est pourtant partie la crise de la dette européenne). Étonnamment, cette question ne concerne pas que les financements internationaux. Les Afri- cains eux-mêmes n’ont pas confiance. Les banques du continent prêtent peu, et quand elles prêtent, les taux sont très élevés. Et pourtant, elles sont liquides. Mais elles se méfient aussi du « risque » : elles privilé- gient les grandes entreprises installées, les États, et évitent les petits clients (PME, commerçants, trans- porteurs, architectes, créateurs…), qui font pourtant la vie économique au jour le jour. Ils n’ont pas suffi- samment de garanties « formelles », alors on ne leur prête pas. On connaît le problème depuis la nuit des temps, mais personne ne cherche à générer des mécanismes d’accompagnement ou de garantie pour que ces PME accèdent au capital dont elles ont besoin pour croître. Enfin, last but not least, les Africains qui ont de l’argent préfèrent visiblement le placer à l’extérieur (même si c’est souvent illégal), au lieu de l’investir chez eux… Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), la fuite de capitaux en tous genres atteint près de 90 milliards de dollars chaque année, soit 3,7 % du PIB. 90 milliards de dollars ! Bref, le continent, réputé pauvre, exporte plus de capitaux qu’il n’en reçoit. L’aide au développement, fournie par les pays riches, s’établit annuellement à 48 milliards de dollars. L’Afrique est certainement mal traitée par les marchés, mais elle est aussi mal traitée par elle-même. ■ UNE QUESTION DE CONFIANCE édito PAR ZYAD LIMAM 4 A F R I Q U E M A G A Z I N E I 4 0 9 – O C T O B R E 2 0 2 0 TEMPS FORTS 30 Côte d’Ivoire: les enjeux d’octobre par Zyad Limam 40 Vaccin: pour quand… et pour qui? par Cédric Gouverneur 46 Le monde selon Rachid Benzine par Fouzia Marouf 52 Roukiata Ouedraogo: «Je me dois de parler du courage féminin» par Astrid Krivian 58 Delphine Diallo: «Je suis perçue comme un exotisme» par Astrid Krivian N °4 0 9 O C T O B R E 2 0 2 0 IMAGO/ABACA฀-฀ANTHONY฀DEHEZ/REPORTERS-REA฀-฀PASCAL฀ITO฀ Afrique Magazine est interdit de diffusion en Algérie depuis mai 2018. Une décision sans aucune justii cation. Cette grande nation africaine est la seule du continent (et de toute notre zone de lecture) à exercer une mesure de censure d’un autre temps. Le maintien de cette interdiction pénalise nos lecteurs algériens avant tout, au moment où le pays s’engage dans un grand mouvement de renouvellement. Nos amis algériens peuvent nous retrouver sur notre site Internet : www.afriquemagazine.com P .46 3 ÉDITO Une question de confiance par Zyad Limam 6 ON EN PARLE C’EST DE L’ART, DE LA CULTURE, DE LA MODE ET DU DESIGN En cinq couleurs 26 PARCOURS Philomé Robert par Astrid Krivian 29 C’EST COMMENT ? Bons élèves par Emmanuelle Pontié 38 CE QUE J’AI APPRIS Olivier Sultan par Fouzia Marouf 64 LE DOCUMENT L’autre rêve américain par Sophie Rosemont 80 PORTFOLIO Visa pour l’image 2020 Des photos et des hommes par Emmanuelle Pontié 90 VINGT QUESTIONS À… Y’akoto par Astrid Krivian P .40 P .52 A F R I Q U E M A G A Z I N E I 4 0 9 – O C T O B R E 2 0 2 0 5 70 L’urgence de réinventer un modèle de développement 74 Healthlane coni rme la bonne forme de la cybersanté 75 Transfert d’argent : WorldRemit joue les trouble-fêtes 76 Le tourisme veut résister au Covid-19 78 MTN se recentre chez lui 79 L’assurance tranquille du Bitcoin par Jean-Michel Meyer VIVRE MIEUX 86 Le cholestérol en questions 87 Le rire, c’est la santé ! 88 5 plantes pour se soigner autrement 89 Pourquoi il faut éviter de prendre du ventre par Annick Beaucousin et Julie Gilles BUSINESS DELPHINE฀DIALLO฀-฀GRANGER/BRIDGEMAN฀IMAGES฀ Zyad Limam DIRECTEUR DE LA PUBLICATION DIRECTEUR DE LA RÉDACTION zlimam@afriquemagazine.com Assisté de Laurence Limousin llimousin@afriquemagazine.com RÉDACTION Emmanuelle Pontié DIRECTRICE uploads/Finance/ afriquemagazine409-2020-10-compressed 1 .pdf

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  • Publié le Nov 04, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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