_____________________________l’économie physique et la méthode LaRouche-Riemann

_____________________________l’économie physique et la méthode LaRouche-Riemann (2007) -page 1 sur 95 - Le livre référence sur la méthode LaRouche-Riemann en économie physique En 1989, le mur de Berlin s'effondrait et, avec lui, le système "communiste". Aujourd'hui, le néolibéralisme financier nous conduit à une dépression mondiale. Ce livre a été écrit pour tous ceux qui espèrent une "autre politique" et pour qui développement économique et justice sociale ne font qu'un. Son objectif est de montrer que l'économie n'est pas un instrument assurant la répartition des ressources rares, mais une science ayant pour objet l'éveil et l'essor des capacités créatrices de l'homme, par une politique volontariste cassant la "règle du jeu" dominante et rétablissant le bien commun. Lyndon LaRouche, né en 1922, est un imprécateur de la mondialisation financière. Cependant, il ne se limite pas à critiquer mais nous propose ici sa conception de l'économie physique. il anime un courant important du parti démocrate américain où ses amis s'efforcent de faire renaître la tradition de Franklin Delano Roosevelt, John Kennedy et Martin Luther King. Ses nombreuses propositions -- un nouveau Bretton Woods, un pont terrestre eurasiatique, de grands projets infrastructurels -- alimentent et orientent le débat international, en fournissant l'alternative à l"horreur économique". Avant-propos, par Jacques Cheminade 1. L'approche leibnizienne de la science économique page 4 2. Le potentiel de densité démographique relatif page 14 3. La thermodynamique de l'économie politique page 21 4. Définition de la valeur économique page 31 5. Comment la technologie est poduite page 42 6. La densité de flux énergétique page 53 7. Pour en finir avec les théories monétaires page 57 8. Salaires et démographie page 68 9. L'infrastructure économique de base page 77 10. En bref, au sujet de l'inflation page 85 Appendice 1 Le principe de maximum-minimum page 87 Appendice 2 Différence qualitative entre action conique et action cylindrique page 89 Appendice 3 L’ordonnancement transfini page 90 Appendice 4 Les systèmes de déduction logique page 94 _____________________________l’économie physique et la méthode LaRouche-Riemann (2007) -page 2 sur 95 - Avant-propos 25 juillet 1998 Mon ami Lyndon LaRouche est l’homme politique américain le plus controversé et le plus diffamé de notre temps et, sans doute, de tous les temps : ceux qui ne l’ont ni lu, ni entendu, ni connu ne sont pas les moins acharnés. Ils répètent le plus souvent des segments de phrase colportés par ses ennemis ou le contenu de rapports qui leur ont été fournis par des « experts » toujours intéressés. Notre objectif, ici, est de permettre aux lecteurs de langue française de juger sur pièces. En même temps, ils se familiariseront avec une conception de l’économie qui permet de faire face à l’horreur financière, par des actes et un engagement politiques, non par des mots demeurant nécessairement vains. Il est en effet particulièrement important qu’un homme prenne le parti de dénoncer toute conception de la valeur fondée sur des critères étrangers à l’homme – terre, profit financier ou marché, travail brut, information, etc. – et refonde du même élan les éléments d’une économie physique basée, elle, sur les pouvoirs créateurs propres aux êtres humains. Alors, vous voulez tout savoir sur l’économie ? nous interpelle à l’américaine, sans façons ni manières inutiles. Celui qui vous parle a payé de cinq ans de prison sa hardiesse qui le fit défier, aux Etats-Unis, les modernes « dieux de l’Olympe ». Ces tristes dieux, au moment où ce livre a été écrit, se nommaient Margaret Thatcher, François Mitterrand, et George Bush. L’Olympe était – et demeure – la grande maison de l’oligarchie financière. Il s’agit donc ici d’un effort pour faire face, au nom de la passion de comprendre, de créer et d’entreprendre, et de la volonté de faire partager ce qu’elle permet de découvrir. Encore un mot. Une immense majorité de Français tiennent leur formation « économique » du manuel de Raymond Barre. Certes, chacun affirme ses positions de « droite » ou de « gauche », mais le plus grand nombre, dans notre nomenklatura, admet les principes de base dont part ce manuel, auxquels il a été soumis et qu’il a dû répéter pour réussir ses examens et ses concours, c’est-à-dire sa carrière. Or, M. Barre, qui n’est pas une exception mais a le mérite d’être le plus cohérent de son espèce, part d’une conception selon laquelle « l’activité humaine présente un aspect économique lorsqu’il y a lutte contre la rareté ». Dans L’objet de la science économique, il décrit l’homme comme une somme algébrique de plaisirs et de douleurs : « Tout homme a des besoins, c’est-à-dire des désirs de disposer de moyens capables de prévenir ou de faire cesser des sensations de peine ou d’insatisfaction, ou de moyens aptes à provoquer et à accroître des sensations agréables. » Dans cet univers fragmenté en individus hétérogènes (« le besoin varie d’un individu à l’autre »), les « désirs » précèdent la raison, les connaissances humaines et leurs créations. L’homme se trouve ainsi réduit à un animal domestiqué qui ne respecte les règles de la vie sociale que par intérêt. Les ressources, n’étant que celles de l’univers matériel, sont nécessairement rares et la « science économique » est donc la science de l’administration de cette rareté. Cette science est ainsi par définition amorale : « La science économique étudie les relations entre les fins de l’activité humaine et les moyens utilisés, mais elle est neutre à l’égard des fins. » Tout LaRouche est une insurrection contre cette conception pessimiste de l’homme qui, en ne partant pas de ses pouvoirs créateurs, le réduit à un pion comptable. _____________________________l’économie physique et la méthode LaRouche-Riemann (2007) -page 3 sur 95 - La conception du Barre et de ses épigones – de « droite » ou de « gauche » – ne peut pas rendre compte de l’histoire de l’homme, marquée d’inventions, de percées technologiques qui lui ont toujours permis de briser les limites d’un « état de choses » existant et d’accroître son potentiel de densité démographique, de croître et de se multiplier. Pire encore, cette conception est en accord avec un monde de ressources fixes, limitées, que les hommes se disputent, et conduit donc fatalement au chaos ou à la lutte de tous contre tous, à l’effondrement et, finalement, aux crimes des idéologies du sol, du sang et de la race. Certes, M. Barre ne peut en aucun cas être soupçonné de le vouloir, mais force est de reconnaître que sa conception du monde et de l’économie n’est pas de nature à l’empêcher. Hélas, cette conception du monde rencontre l’adhésion, consciente ou inconsciente, de l’immense majorité de nos élites et de celles qui partout promeuvent la mondialisation, à Davos ou ailleurs. Alors, vous voulez tout savoir sur l’économie ? nous pose sa question insistante et irritante. Il est temps de commencer, de partir du bon pas de la création humaine partagée, en sachant que lire ce texte, c’est prendre le risque de changer, de se transformer, de passer à un autre ordre de compréhension. C’est-à-dire de faire quelque chose d’interdit et d’impossible dans l’univers de M. Barre ou de tous ceux qui portent aujourd’hui livrée d’ « économistes ». Lisez, circulez, il y a quelque chose à voir. Jacques Cheminade Paris, le 25 juin 1998 _____________________________l’économie physique et la méthode LaRouche-Riemann (2007) -page 4 sur 95 - 1. L’approche Leibnizienne de la science économique 17 mai 2007 Le trait caractéristique de la machine à combustion est la relation fonctionnelle existant entre l’accroissement de puissance fournie à de telles machines et l’accroissement du pouvoir des ouvriers à accomplir un travail. A partir de l’examen de cette relation fonctionnelle, Gottfried Leibniz (1646-1716) a défini les notions de puissance, de travail et de technologie au sein même de la Science Physique. L’étude de cette relation fonctionnelle, étendue à partir du cas spécifique de la machine à combustion à tous les autres aspects du processus de production, constitue le sujet de l’économie physique. L’économie physique est une partie intégrante de la Science Physique prise dans son ensemble ; l’étude de l’économie politique, constamment gouvernée par les principes de l’Economie Physique, est la science économique. Le contexte pratique du développement par Leibniz de la science économique était son intention de révolutionner l’exploitation minière, les manufactures et le transport fluvial par l’emploi généralisé de machines à vapeur au charbon. Le collaborateur de Leibniz, Denis Papin (1647-1714), a été le premier à développer une machine à vapeur efficace, qui a propulsé efficacement un bateau sur une rivière [1]. Leibniz expliquait que le développement de la production industrielle par des machines à vapeur alimentées au charbon exigeait une amélioration qualitative dans l’exploitation des mines de charbon et de fer. Cette amélioration impliquait l’application de la machine à vapeur à des exploitations minières, telles le pompage de l’eau, comme condition préalable à l’application des potentialités du charbon à la production industrielle. Cela a été le cœur du programme économique que Leibniz a fourni à la Russie de Pierre 1er ; c’est pourquoi la Russie a progressé au point que son rythme de développement uploads/Finance/ economie-physique-et-methode-larouche.pdf

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  • Publié le Jui 28, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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