Accelerating the world's research. Obtenir un emploi dans son domaine de format

Accelerating the world's research. Obtenir un emploi dans son domaine de formation l un enjeu très relatif dans l'insertion des jeunes Thomas Couppié Related papers Obtenir un emploi dans son domaine de formation: un enjeu très relatif dans l’insertion des je… Thomas Couppié, A. Lopez Evolutions de l'emploi tertiaire de base et positionnements des CAP-BEP tertiaires sur le marché du tr… Thomas Couppié Céreq R E L I E F 50 décembre 2015 Maël Dif-Pradalier, Benoit Cart Download a PDF Pack of the best related papers  43 Paradoxalement, obtenir un premier emploi correspondant strictement à sa formation initiale n’est souvent pas la norme, en dehors de quelques professions ou formations bien réglementées. Cette « adéquation » se détériore même, le plus souvent, au fi l de la carrière dans des secteurs peu attractifs. Si le niveau de diplôme assure en général un risque de chômage moindre et un salaire plus élevé, l’impact de la spécialité de formation est plus complexe. Les formations professionnelles ne procurent pas seulement des compétences spécifi ques à un domaine d’emploi mais aussi, et peut-être tout autant, des compétences générales et transférables. Qui plus est, une fois la carrière engagée en décalage avec la spécialité de formation initiale, l’expérience spécifi que cumulée prendrait le pas sur les acquis de la formation initiale. Devant l’ampleur du chômage des jeunes en France, la bonne adéquation des formations initiales aux besoins de l’économie est souvent mise en cause. Le manque de « formations professionnelles adaptées » est parfois décrié, alors que le chômage et le sous-emploi coexistent avec des diffi cultés de recrutement dans certains secteurs. Cela conduit les pouvoirs publics à développer une offre de diplômes et de formations s’appuyant sur des référentiels d’activité et, le cas échéant, sur une concertation avec les représentants des différents secteurs. C’est ainsi que les baccalauréats professionnels ont vu le jour dans les années 80. Diverses fi lières professionnalisées se sont également développées dans l’enseignement supérieur. Une des hypothèses implicites couramment admise dans cette perspective est que les formations professionnelles alimentent le système productif avec des jeunes dotés de connaissances et de compétences spécifi ques. Les formations professionnelles permettraient de ce fait de pourvoir plus effi cacement les postes de travail sur les champs concernés. Pourtant, dans de nombreux domaines professionnels, les emplois ne sont pas majoritairement occupés par des individus formés dans le champ correspondant. Dès la sortie du système éducatif, les jeunes occupent des emplois qui ne « correspondent » pas forcément aux spécialités qu’ils ont étudiées pendant leurs études. C’est, en particulier, ce que montrent les enquêtes Génération du Céreq (voir annexe Sources). Obtenir un emploi dans son domaine de formation : un enjeu très relatif dans l’insertion des jeunes Thomas Couppié, Jean-François Giret, Alberto Lopez* Dossier - Obtenir un emploi dans son domaine de formation… * Thomas Couppié, Jean-François Giret, Alberto Lopez, Céreq. Formations et emploi - édition 2009 44 Certains y voient la manifestation d’une inadéquation de l’offre de formation, dénonçant tantôt une inadaptation des formations professionnelles, tantôt un mauvais calibrage des fl ux de formés par secteur aux besoins de recrutement des entreprises. D’autres, à l’inverse, pointent un dysfonctionnement du marché du travail qui conduirait à une mauvaise affectation des compétences dans l’allocation sur les postes de travail. Formation initiale et premier emploi : l’« adéquation » n’est souvent pas de mise Les jeunes sortant d’une formation donnée ont tendance à être concentrés sur certains emplois. Mais, d’une part, cette concentration est très variable d’une spécialité à l’autre, y compris lorsqu’il s’agit d’une formation professionnelle ou technologique. D’autre part, certaines professions dans lesquelles les jeunes diplômés se trouvent nettement surreprésentés apparaissent éloignées du référentiel d’activités sous-jacent à leur formation. Une première façon de mesurer la concentration des débouchés professionnels à l’issue d’une formation donnée consiste à repérer la largeur du spectre des professions où les jeunes de cette formation se trouvent les plus représentés (encadré 1). Par exemple, pour les jeunes sortis diplômés en 1998 d’un bac+2 dans l’hôtellerie-tourisme, 70 % des premiers emplois se concentrent sur des professions où n’arrivent que 5 % des autres jeunes de ce niveau de formation (fi gure 1). Les débouchés professionnels à l’issue des formations de niveau bac+2 à l’informatique ou au BTP sont également assez concentrés, et les formations sanitaires et sociales encore bien davantage. En revanche, le spectre d’emplois occupés par les jeunes diplômés d’un BTS ou DUT de comptabilité-gestion est bien plus large : plus d’une cinquantaine de professions pour 70 % de ces jeunes, auxquelles accèdent également 20 % des autres diplômés d’un bac+2. 1. Indicateur de dispersion de 70 % des premiers emplois dans le spectre des professions selon le niveau à l’issue de la formation initiale en % Spécialité ou domaine CAP-BEP Baccalauréat Bac+2 Industriel Mécanique 13 15 13 Agriculture 21 21 13 Électricité-électronique 16 18 14 Agroalimentaire 6 n.s. n.s. Bâtiment 5 9 4 Métallurgie 7 6 n.s. Bois-ameublement 7 n.s. n.s. Informatique n.s. n.s. 0 Tertiaire Santé-action sociale 4 23 0 Comptabilité-Gestion 24 38 20 Secrétariat 18 29 11 Commerce-vente 13 24 12 Hôtellerie-tourisme 6 5 5 Nettoyage 19 n.s. n.s. Coiffure-esthétique 2 n.s. n.s. Champ : France métropolitaine, jeunes sortis en 1998 de formation initiale. Note : ce tableau donne une indication du degré de spécificité des principaux emplois occupés à l’issue d’une spécialité de formation donnée. Pour une spécialité donnée (d’un diplôme donné), on isole les professions les plus représentées correspondant à 70 % des emplois occupés et on détermine leur part parmi les emplois tenus par les jeunes sortis des autres spécialité de formation. Plus cette part est faible, plus les emplois apparaissent spécifiques de la spécialité de formation considérée. Ainsi, pour les jeunes diplômés d’un bac+2 de santé ou d’action sociale, les emplois les plus représentés sont absents (0 %) de la carte des emplois occupés par les autres jeunes diplômés à bac+2, car ces emplois correspondent à des emplois réglementés (infirmières, etc.) où le diplôme correspondant est nécessaire. Source : Céreq, enquête Génération 98 - interrogation de 2001. 45 Encadré 1 Mesurer le degré de concentration des emplois à partir d’une formation Les jeunes sortis d’une formation donnée occupent des emplois plus ou moins concentrés sur le spectre des professions. On défi nit ici la formation par un niveau de diplôme et une spécialité, on appréhende la profession par la nomenclature des professions et catégories sociales (PCS) (voir annexe Glossaire). Pour évaluer le degré de concentration de ces débouchés professionnels, une méthode consiste à classer les professions selon un « indice de représentation » et à établir une courbe de répartition cumulative. Cet indice est le rapport du poids P(p,f) d’une profession p au sein des jeunes issus d’une formation f au poids P(p,N/f) de cette même profession au sein des jeunes issus des autres formations de même niveau N. Ainsi, les professions surreprésentées apparaissent en tête de liste et les professions sous-représentées en queue de liste. Les courbes de concentration Dans la courbe cumulative, chaque point correspond à une profession (PCS). Le premier point correspond à la profession la plus spécifi que de la formation f. Son abscisse indique la part de cette profession parmi les jeunes issus de la formation f qui occupent un emploi ; son ordonnée indique la part de cette même profession chez les jeunes issus des autres formations du même niveau. La position du deuxième point correspond au groupe des deux premières professions les plus spécifi ques à la formation f ; l’abscisse indique la part de ces deux professions parmi des jeunes issus de la formation f, l’ordonnée la part de ces deux professions chez les jeunes issus des autres formations du même niveau, etc. (fi gure). Les indicateurs de concentration Aucun indicateur ne peut résumer parfaitement le degré de concentration des débouchés professionnels à l’issue d’une formation. Le coeffi cient de Gini pondéré est souvent privilégié [Béduwé et alii, 2005 ; Chardon, 2005]. Par souci de simplicité et au vu des courbes, l’indicateur retenu dans cet article correspond à la largeur du spectre des professions pour 70 % des formés. Dans les courbes, c’est l’ordonnée du point d’abscisse 70 %. Cela revient à considérer les professions les plus spécifi ques regroupant 70 % des emplois des jeunes issus d’une formation et à évaluer leur poids au sein des jeunes issus des autres formations de même niveau. La précision du tracé de la courbe de concentration et des indicateurs de concentration sont évidemment tributaires de la taille des échantillons dans chaque formation. Le recours à une nomenclature fi ne de professions accentue ce problème et, au fi nal, le biais généré peut être important. C’est pourquoi, pour ces indicateurs, seule l’enquête Génération 98 à trois ans a été utilisée. L’échantillon est en effet trois fois supérieur à celui du panel Génération 98 à sept ans ; ne fi gurent dans les tableaux que les formations les plus volumineuses. 100 % poids des professions chez les autres diplômés de niveau CAP-BEP 0 % Champ : France métropolitaine, jeunes sortis uploads/Finance/ obtenir-un-emploi-dans-son-domaine-de-fo20220119-23302-jsks8o-with-cover-page-v2.pdf

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  • Publié le Apv 19, 2022
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