Des ateliers Montessori à l’école maternelle Fondements, intérêts, principes, l
Des ateliers Montessori à l’école maternelle Fondements, intérêts, principes, limites. Comment les intégrer avec pertinence à la vie de la classe ? Sandrine Leplâtre CPAIEN Isabelle Pasquinelli PEMF Itinérante Florence Madiot Directrice de Maternelle 1 – L’apport des neurosciences Le développement global de l’enfant S. Giampino 2 – Les principes de la Pédagogie Montessori. « Apprend moi à faire seul » 3 – Les différences entre l’enseignement traditionnel et Montessori Mise en perspective des ateliers d’inspiration Montessori selon les programmes de 2015 4 – La mise en place d’ateliers d’inspiration Montessori dans nos classes : Pourquoi ? Comment ? Quoi ? Quand ? où ? 5 – Echanges et témoignages. La pédagogie Montessori Les 4 piliers de l’apprentissage (neurosciences) L'attention L'engagement Le retour d'information immédiat La consolidation par la répétition => automatisation Le matériel est attrayant Le matériel dénote l'erreur La répétition améliore le geste Les principes liés à Montessori Le développement global de l’enfant (S.Giampino) Permettre à l’enfant de se sécuriser, de construire sa confiance de base Apprendre à l’enfant à prendre soin de lui Donner à l’enfant des clefs pour se repérer dans les relations s’identifier, sentir la valeur de soi et la valeur de l’autre Offrir à l’enfant des conditions, du temps et de l’espace pour se déployer et apprendre en exerçant sa vitalité découvreuse et ludique Inviter l’enfant à se socialiser et entrer dans la culture, à apprivoiser le langage, des codes et des valeurs. Les 4 piliers de l’apprentissage – L’attention C’est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. L’attention sert à sélectionner les informations, moduler l’activité cérébrale et faciliter l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Nous apprenons et mémorisons en fonction d’un projet de mémorisation et tous les stimuli non pertinents sont évacués par le cerveau et deviennent littéralement invisibles. La conséquence pour l’enseignement : une formidable concentration La tâche la plus importante de l’enseignant va être de canaliser et captiver, l’attention de l’enfant. « Un organisme passif n’apprend pas. L’apprentissage est optimal lorsque l’enfant alterne apprentissage et test répété de ses connaissances. Cela permet à l’enfant d’apprendre à savoir quand il ne sait pas. » Stanislas Dehaene Une étude scientifique a montré que le nombre de tests via des exercices compte plus dans la mémorisation que le nombre d’heures passées à étudier. L’enfant sera d’autant plus actif et engagé quand il aura envie de faire l’action. Cette envie est déclenchée quand l’activité lui plaît, qu’elle importe pour lui, qu’il y voit un intérêt personnel… et non pas parce qu’il y est contraint par un intervenant extérieur. Les 4 piliers de l’apprentissage – L’engagement actif Le matériel Montessori doit toujours comporter un contrôle de l’erreur. Recevoir un retour d’information immédiat sur l’action en cours est constitutif de l’apprentissage. Plus le retour est proche dans le temps de l’erreur, plus l’action corrective sera efficace et intégrée de manière pérenne. Les erreurs sont positives et sources d’apprentissage. Les erreurs sont normales dans le processus d’apprentissage car elles expriment à la fois la représentation mentale que l’élève se fait d’une notion ou d’une action et un obstacle à repérer avant de le dépasser. Les 4 piliers de l’apprentissage – le retour d’information L’automatisation des connaissances est essentielle ; c’est le fait de passer d’un traitement conscient, avec effort à un traitement automatisé, inconscient. Lors d’un nouvel apprentissage, notre cerveau a recours à un traitement explicite, c’est-à-dire une situation, ou plutôt un stade où le cortex préfrontal est fortement mobilisé par l’attention. Le point culminant d’un apprentissage est le « transfert de l’explicite vers l’implicite » : c’est l’automatisation des connaissances et procédures. Cette automatisation passe par la répétition et l’entrainement. Elle permet de libérer de l’espace dans le cortex préfrontal afin d’absorber de nouveaux apprentissages. Il est essentiel de répéter une connaissance nouvellement acquise : pour mémoriser une information, notre cerveau a besoin de trois passages au minimum, pour intégrer une nouvelle habitude, il a besoin de 21 jours. Il est nécessaire de dispenser l’apprentissage : tous les jours ! Les 4 piliers de l’apprentissage – La consolidation Les 4 piliers de l’apprentissage d’après les neurosciences Les domaines du développement global de l’enfant et les compétences visées Les domaines du développement global de l’enfant et les compétences visées S. Giampino Rôle du jeu Le jeu est le contexte d’apprentissage privilégié de l’enfant. Initié par l’enfant ou par l’adulte, il lui permet d’apprendre à se connaître, d’apprivoiser son environnement et d’interagir socialement. Mais pour que chaque enfant s’engage activement dans le jeu, il faut prévoir suffisamment de temps, on peut penser à une ou deux périodes de 45 minutes par jour, puisque si les enfants savent qu’ils ne disposeront pas d’assez de temps pour développer leur jeu, ils ne s’investiront pas et le jeu restera superficiel. Il revient à l’enseignant de prendre en compte les acquis de l’enfant, ses intérêts et ses préoccupations afin d’y faire appel comme leviers pour l’apprentissage. Par ses interventions, l’adulte soutient et guide l’enfant dans son jeu pour l’amener à le complexifier progressivement. Il questionne l’enfant et fait de la médiation en interagissant avec lui. Un enfant qui joue est un enfant qui apprend. Le jeu va permettre à l’enfant de développer les outils nécessaires pour devenir un bon apprenant tout au long de sa vie. Les domaines du développement global de l’enfant et les compétences visées S. Giampino Puisque l’école doit se préoccuper du développement de l’enfant sur le plan physique et moteur, affectif, social, langagier et cognitif, le programme de la maternelle invite l’enseignant à proposer une variété d’activités éducatives. Il est nécessaire d’accorder à chacun des domaines une importance comparable et de veiller à développer les cinq compétences du programme. Dans les activités proposées aux enfants, les divers domaines de développement s’intègrent et s’influencent. Par exemple, quelles que soient les activités offertes, les dimensions langagière et cognitive sont fréquemment sollicitées. En jouant en petit groupe, l’enfant réfléchit et s’exprime tout en étant interpellé affectivement et socialement Il importe de construire la motivation à apprendre des jeunes enfants en leur permettant d’exploiter tous les domaines de développement. À titre d’exemples : multiplier les occasions données aux enfants de parler avec leurs pairs, des enfants d’autres groupes d’âge, leur enseignant ou d’autres adultes consigner des questions posées spontanément par les enfants et les réponses trouvées pour conserver des traces de leurs démarches d’apprentissage; Les domaines du développement global de l’enfant et les compétences visées S. Giampino Les principes de la pédagogie Montessori « Aide-moi à faire seul. » MARIA MONTESSORI (1870-1952) • La période sensible au mouvement • La période sensible au langage • La période sensible à l’ordre • La période sensible du raffinement des perceptions sensorielles • Les autres périodes sensibles Les périodes sensibles Saisir l’opportunité du moment d’apprentissage Pour qu’elles puissent se mettre en place il faut que l’environnement soit : Sécurisant et sécurisé Serein Riche de possibilités d'exploration Adapté aux besoins de chaque période Respectueux de l'ordre Garant de la liberté d'action de l'enfant. Les périodes sensibles Saisir l’opportunité du moment d’apprentissage Permettre aux enfants de découvrir leur milieu Permettre aux enfants d'expérimenter La période sensible au mouvement débute dans le ventre maternel, se poursuit jusque vers l'âge de cinq ans et décroît ensuite. Elle atteint son maximum entre un an et demi et quatre ans. Le mouvement est un besoin vital chez l’enfant. C’est « le moyen » pour entrer en contact avec son milieu et de découvrir le monde. L'activité est le moteur de sa croissance psychique. L'enfant a besoin d'expérimenter ce qu'il découvre à travers son corps. De plus, le mouvement participe à l'émergence de la conscience car il fait le lien entre l'être et le monde. S'il est libre de perfectionner ses capacités motrices, l'enfant montre une exactitude de ses propres actes pour la réalisation de son être. La période sensible au mouvement L'enfant nomme les objets qui l'entourent. L'adulte l'accompagne dans ses découvertes. Elle débute dès la naissance et se poursuit jusqu'à six ans. Le bébé, sans l'aide de professeurs, ni de leçons, apprend parfaitement, la (les) langue(s) parlée(s) autour de lui, contrairement à l'adulte qui acquiert une langue étrangère au prix de beaucoup d'efforts. Après l'âge de six ans, l'apprentissage d'une langue devient beaucoup plus difficile pour l'enfant. Pendant cette période de sa vie, l'enfant révèle une aptitude considérable à s'imprégner et à répéter tous les sons entendus autour de lui. Sans effort, il se met à dire ses premiers mots, puis il organise son langage. Vers six ans, l'enfant connaît des milliers de mots et se perfectionne dans la composition des phrases. La période sensible passée, il va perdre peu à peu cette formidable aptitude. La période sensible au langage Découvrir qui est qui. Savoir quelles relations il a avec les différentes personnes. Comprendre la fonction de chaque chose. Celle-ci apparaît au début de la première année et dure deux à trois ans. Pendant cette période, l'enfant fait preuve d'un intérêt immense pour la place des choses dans le temps et dans uploads/Finance/ presentation-1 1 .pdf
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- Publié le Jul 22, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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