1 Introduction L'objectif général de toute entreprise est d'assurer la pérennit

1 Introduction L'objectif général de toute entreprise est d'assurer la pérennité et la continuité de son exploitation. A l'intérieur de l'entreprise, on se « bouscule » pour atteindre les objectifs définis par le Top Management. Concomitamment vont «s'entrelacer» les actions des hommes et des machines dans le seul souci de réaliser des prestations ou des produits qui devront non seulement être de qualité et répondre à la satisfaction de la clientèle, mais aussi créer de la valeur ajoutée. La vie de l'entreprise se subdivise en cycles (achats-fournisseurs, ventes-clients, immobilisations, stocks et en-cours, trésorerie, emprunts et dettes financières ...) ; base sur laquelle vont se réaliser toutes les opérations. Parmi ces cycles, celui de la trésorerie joue un rôle central dans la vie de l'entreprise du fait de la position sensible qu'il occupe. Il est au cœur des mouvements ou flux financiers (espèces, chèques, opérations avec les institutions financières). L’exposition aux risques liés aux opérations de trésorerie et sur les marchés est importante chez les entreprises. A mesure que les marchés financiers se complexifient, les stratégies et les instruments utilisés par les entreprises deviennent plus sophistiqués. Elles ne sont cependant pas toujours bien comprises par la direction, avec des conséquences potentiellement négatives et en parallèle, les systèmes de contrôle interne associés n’ont pas nécessairement suivi ces évolutions. L’augmentation du nombre de défaillances parmi les grandes entreprises, les allégations de fraude, ainsi que les retraitements des états financiers ont rendu la pratique d’audit et les évaluations des procédures et des contrôles de gestion des risques liés au cycle trésorerie, un impératif à la survie de l’entreprise. Ainsi, Le défi pour le trésorier est de trouver l’équilibre entre la rentabilité et la protection ou la création de valeur pour son entreprise. Au regard d’un tel constat, des actions à mener en amont et la nécessité de tester l’efficacité des contrôles pour prévenir et détecter les problèmes et les risques liés à ce cycle semblent indispensables. La maîtrise du processus de gestion de la trésorerie est incontournable pour assurer la pérennité de l’entreprise. Pour cela, la mise en place des procédures de contrôle interne de gestion de ces processus doit être la préoccupation permanente des dirigeants de l’entreprise. De ce fait, Le cycle trésorerie représente parfois un volume important de transaction et de flux. Cependant, quelle pertinence peut revêtir l’outil de l’audit comptable et financier dans la minimisation du risque de l’entreprise notamment le risque de la fraude dans le cadre de la gestion de son cycle de trésorerie ? Le présent travail va se porter dans un premier temps aux généralités de l’ACF, dans un second temps nous aborderons différentes approche entre l’ACF et l’approche par les risques, dans un troisième temps porte sur les spécificités de l’ACF du cycle de trésorerie et enfin dans un dernier temps nous allons vous présentez un cas pratique nous permettant de mettre en œuvre l’ensemble des connaissances acquissent sur cette thématique. 2 Chapitre 1 : Généralités sur l’audit comptable et financier 3 Dans ce chapitre nous allons essayer d’apporter d’une part un aperçu sur l’évolution historique du terme audit comptable financier et d’autre part sa définition ainsi que ses objectifs et sa démarche. Section 1 : Délimitation de la notion Afin d’éviter les nuances cette section présentera l’évolution de la notion d audit durant les siècles pour en fin voir la naissance du terme audit comptable et financier 1.1.Evolution du terme d’audit :1 Le terme AUDIT trouve son origine dans la racine latine « Audio, Audire : écouter ». Son caractère générique est naturellement employé pour tout ce qui constitue une analyse et une opinion sur une situation. Dans la Rome Antique : On emploie notamment « Audire » à l’occasion de l’audition des témoins et des parties adverses avant le jugement. Il s’agit donc de faire l’inventaire précis et circonstancié des éléments en cause dans une affaire où s’opposent des éléments contradictoires. Au 9ième siècle : Certains auteurs comparent les missi dominici de Charlemagne aux premiers auditeurs. Les missi dominici (en latin « envoyés du seigneur » ; au singulier missus dominicus) sont des envoyés extraordinaires du roi mérovingien, devenus ordinaires, lorsque Charlemagne en fait des agents réguliers de contrôle de l’administration locale. Les missi dominici étaient composés de deux personnes : - un laïc (comte) et un clerc (évêque ou abbé) - ils étaient affectés chaque année à la visite d’une région - dite missaticum. Leur compétence était théoriquement collective et universelle. Du 15ième siècle au 19ième siècle : L’on évoque également les « auditors » à la Cour d’Edouard 1er d’Angleterre (au 14ième siècle). L’idée était alors associée aux audiences et même à la notion de tribunal. Cette notion de tribunal disparait lors de l’utilisation du mot « auditeur » en France au début du 19ième siècle dans le cadre du contrôle des comptes de la nation réalisé par les « Auditeurs à la Cour des comptes ». Depuis le 20ième siècle : Plus récemment, les auditeurs réapparaissent après la crise de 1929. En effet, après la guerre, l’audit tant interne qu’externe s’est développé dans les grandes sociétés anglo-saxonnes en général et dans les sociétés américaines en particulier. Le mot est, par ailleurs, réutilisé lors de l’implantation en 1 https://fr.scribd.com/document/289252259/Historique-de-l-Audit 4 Europe des sociétés d’audit anglo-saxonnes dans les années ’60 / ’70. La fonction d’audit interne apparu également, sur notre continent, à travers la création des filiales des sociétés anglo-saxonnes. Ce n’est véritablement qu’à partir des années ’80 que l’originalité et les spécificités de la fonction d’audit interne commencèrent à se dégager et à se préciser. On peut certainement affirmer que l’évolution n’est pas encore parvenue à son terme mais l’on peut, sans hésiter, avancer que l’audit interne est devenu au fil du temps une fonction universelle : • qui s’applique à toutes les organisations (entreprises, institutions, administrations) • qui s’applique à toutes les fonctions, tous les processus et tous les cycles de chaque organisation Afin de mieux comprendre et cerner l’intégration de l’audit, le tableau suivant nous permet de synthétiser le progrès de cette fonction : Tableau N°01 : Système du progrès de l’audit :2 Période Prescripteur de l’audit Auditeurs Objectifs de l’audit 2000 avant Chirst à 1700 Rois, empereurs, Eglises et états Clercs, Ecrivains. Punir les valeurs pour les détournements de fonds. Protéger le patrimoine. 1700 à 1850 Etats, tribunaux commerciaux et actionnaires. Comptables Réprimer les fraudes et punir les fraudeurs. Protéger le patrimoine. 1850 à 1900 Etats, et actionnaires Professionnels de la comptabilité ou juriste. Eviter les fraudes et attester la fiabilité du bilan. 1900 à 1940 Etats et actionnaires Professionnels d’audit et de comptabilité. Eviter les fraudes les erreurs et attester la fiabilité des états financiers historique. 1940 à 1970 Etats, banques et actionnaire Professionnels d’audit et de comptabilité Attester la sincérité et la régularité des états financiers historique. 1970 à 1900 Etats, tiers et actionnaire Professionnels d’audit et de comptabilité et du conseil. Attester la qualité du contrôle interne et de respect des normes comptables et norme d’audit. A partir de 1990 a ces jours Etats, tiers et Actionnaires. Professionnels d’audit et du conseil. Attester l’image fidèle des comptes et qualité du contrôle interne dans le respect des normes. Protection contre la fraude internationale. 2 http://www.memoireonline.com/08/09/2624/m_Essai-de-planification-dune-mission-daudit-suivant-lapproche-par-les-risques-le- cas-de-la-CENAME1.html#fnref2 5 1.2. Définition de l’audit comptable et financier : 1.2.1. Définition de l’audit comptable : « Un examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan et le compte de résultat » L’OECCA « Un contrôle de l’information financière émanant d’une entité juridique effectué en vue d’exprimer une opinion sur cette information » L’IFAC « Un examen, par sondages, des éléments probants justifiant les données contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensembles » La CNCAC 1.2.2. Définition de l’audit financier :3 « L’audit financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages où l’entreprise a son siège ». 1.2.3. Définition de l’audit comptable et financier : L'audit comptable et financier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter l'image fidèle de l'entreprise. L'audit comptable et financier est la forme moderne de contrôle, de vérification, d'inspection, de surveillance des comptes, en apportant une dimension critique. Toute information comptable et financière peut avoir des conséquences graves sur l'entreprise, aussi est-il nécessaire pour les dirigeants de s'assurer de la sincérité des informations. Les préoccupations d'une révision pour les dirigeants sont le plus souvent : • Les besoins d'une information financière fiable avant de la présenter à des tiers ou aux associés ; • l'appréciation de l'organisation comptable actuelle afin d'en déceler les insuffisances et de les améliorer uploads/Finance/ projet-tutore-partie-2.pdf

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  • Publié le Jui 16, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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