LE CALCUL ET L’ANALYSE DES COUTS COMPLETS Enseignant: Rached GABSI IHEC Carthag
LE CALCUL ET L’ANALYSE DES COUTS COMPLETS Enseignant: Rached GABSI IHEC Carthage 1 www.revisioncomptable.wordpress.com 1. La comptabilité de gestion comme composante fondamentale du système d’information comptable 1.1. Relation entre la comptabilité financière et la comptabilité de gestion (Financial accounting – Management accounting) 1.2.Les objectifs de la comptabilité de gestion 1.3. Les étapes de l’évolution de la comptabilité de gestion 2 1.1. Relation entre la comptabilité financière et la comptabilité de gestion Système d’information COMPTABILITE FINANCIERE Traitement légal, formalisé et annuel Vision globale et normalisée Système d’information COMPTABILITE DE GESTION Traitement facultatif, souple et périodicité diverse Vision détaillée et spécifique Output ETATS FINANCIERS Output COUTS COMPLETS, MARGES,RESULTATS ANALYTIQUES Flux internes physiques et financiers Flux externes financier s 3 Complémentarité limitée entre comptabilité financière et comptabilité de gestion - Dans une perspective comptable naïve, la comptabilité de gestion complète la comptabilité financière pour déterminer des résultats périodiques par objet de coût . Toutes deux concourent à modéliser le fonctionnement économique de l’entreprise, d’où l’intégration des deux sous-systèmes comptables . Mais la naïveté prend fin à partir du moment où les deux s’adressent à des utilisateurs distincts: Ceux qui gèrent et ceux qui financent. - La complémentarité est limitée. Elle ne porte que sur l’analyse des coûts de fabrication intégrables dans le coût des stocks. L’analyse des coûts hors production n’intéresse pas la comptabilité financière. Par contre, celle-ci n’accepte que les calculs fondées sur des règles d’évaluation ou de normes qui ne conviennent pas toujours aux gestionnaires. 4 1.2.Les objectifs de la comptabilité de gestion • Calculer les coûts et les coûts de revient réels des produits et des prestations et en assurer le suivi; • Maitriser les coûts des produits et des prestations en fixant des standards ; • Permettre de fixer les prix dans une économie protégée et d’établir les offres de prix; • Justifier les écarts entre les coûts réels et les coûts préétablis ; • Permettre l’évaluation des stocks de produits finis et des produits en cours; • Faciliter l’élaboration des budgets de coûts à partir des standards de coûts. 5 1.3. Les étapes de l’évolution de la comptabilité de gestion 1ère phase : Comptabilité industrielle en France car appliquée surtout dans l’industrie et comptabilité des coûts chez les anglo-saxons 2ème phase: Comptabilité analytique d’exploitation: Comptabilité d’analyse des coûts réels et préétablis 3ème phase : Comptabilité de gestion R.N.Anthony « un manager c’est quelqu’un qui doit atteindre des résultats par l’intermédiaire de l’action d’autres personnes» un manager n’est pas donc nécessairement un directeur ,et un gestionnaire n’est pas forcément un manager. La comptabilité de gestion a deux finalités: - Aider à comprendre l’avenir pour atteindre des objectifs imposés ou négociés; - Identifier les liens entre les finalités poursuivies et les ressources engagées : Connaitre les coûts, pourquoi sont-ils consommés? Quelles lois économiques suivent-ils? Pour orienter les actions de certains coûts dont l’atteinte des objectifs dépend. 6 2. Les types de coûts Coûts formalisés par la CAG Coûts non formalisés par la CAG Coût direct Coût indirect Coût variable Coût fixe spécifique ou direct Coût marginal Coût standard Coût rationnel Coût fixe commun Coût supplétif ou implicite Coût visible Coût préétabli Coût prévisionnel ou budgété Coût estimé Coût contrôlable Coût de structure Coût discrétionnaire Coût irrécupérable Coût d’opportunité ou de renonciation ou coût d’option Coût caché Coût de la qualité Coût de la non qualité Coût plafond Coût cible Coûts sur lesquels le gestionnaire peut agir 7 2. Les types de coûts • Un coût discrétionnaire ou coût programmé ou planifié est un coût dont la fixation du montant est laissée à la discrétion d’un responsable en raison de l’inexistence d’une relation de causalité avec le niveau d’activité du centre de responsabilité concerné. • Un coût irrécupérable est un coût résultant d’une décision irrévocable prise dans le passé et constituant, par le fait même, une donnée non pertinente pour le gestionnaire qui doit prendre une décision. Le coût non amorti d’une machine mise à la réforme n’a aucune influence sur la décision de son renouvellement. • Un coût de renonciation ou coût d’option ou coût d’opportunité est constitué par le manque à gagner causé par la renonciation à une décision. C’est le cas de la privation de production qu’entraîne le fait de ne pas utiliser un facteur de production donné. Il est évalué par le manque à gagner déterminé par la différence entre le résultat d’une décision et le résultat généré par la meilleure décision possible. 8 2. Les types de coûts - Un coût contrôlable est un coût dont le montant peut changer soit à court terme, soit à long terme, par suite d’une décision du responsable qui contrôle ses composantes. - Un coût visible est un coût repéré avec précision par le système d’information comptable de l’entreprise - Un coût caché est un coût non repéré par le système d’information comptable bien que leur existence soit plus ou moins connue 9 2. Les types de coûts - Un coût de structure ou de capacité est une charge relative à l’existence et au fonctionnement de l’entreprise et dont le montant varie principalement à la suite de décisions à long terme portant sur la capacité de production. - Un coût supplétif ou implicite est un coût non comptabilisé par la comptabilité financière comme les intérêts qu’une entreprise paierait si elle empruntait pour financer une immobilisation au lieu d’utiliser ses fonds propres ou les amortissements supplétifs dans le cas où la dépréciation réelle d’une immobilisation est supérieure à la dépréciation comptable. - Un coût marginal correspond à la variation de coût ( positive ou négative) suite à la variation ( positive ou négative) des la quantité d’une unité ou d’une série de production. 10 2. Les types de coûts Coûts sur lesquels le gestionnaire ne peut agir Coût externe Coût administré ou non contrôlable Coût irréversible ou inévitable 11 2. Les types de coûts • Un coût inévitable ou irréversible est un coût inéluctable ou incompressible que l’entreprise ne peut éviter d’engager au moment où elle doit faire un choix entre plusieurs solutions de rechange. • Un coût externe est un coût qu’une entreprise fait supporter à son environnement. C’est le cas des entreprises polluantes qui font supporter la dépollution à la collectivité: Groupe chimique, huilerie, boissons en emballages en plastique ( On fait payer dans ce cas le pollueur: ECOLEF et on rémunère le dépollueur) • Un coût non contrôlable est un coût qui ne varie pas proportionnellement au niveau d’activité et concerne essentiellement les services fonctionnels d’une entreprise qui ne peuvent être tenus pour responsables.( Ex : Coût administré ou imposé par l’Etat tel que les impôts et taxes et les charges patronales) 12 3. Le calcul des charges non incorporables Charges incorporables = Charges de la comptabilité financière – Charges non incorporables + Charges supplétives Produits incorporés = Produits Comptabilité financière – Produits non incorporés Les charges non incorporables: - Les charges qui n’intéressent pas la période analytique considérée. Certaines charges sont saisies en comptabilité financière pour des périodes ne correspondant pas à la période analytique. La comptabilité analytique devra incorporer dans ses charges uniquement la quote part relative à la période analytique. La partie n’intéressant pas cette dernière est considérée comme charge non incorporable. Cette méthode est appelée la méthode de l’abonnement des charges. 13 3. Le calcul des charges non incorporables Exemple : Soit la période analytique : le mois 14 Type de charges Montant Périodicité Charge incorporable Charge non incorporable Loyer 12 000 Semestre 2 000 10 000 Frais de télécom 4 500 Trimestre 1 500 3 000 Amortissements 240 000 Année 20 000 220 000 3. Le calcul des charges non incorporables - Les impôts et les taxes ne restent pas définitivement à la charge de l’entreprise, en particulier la taxe sur la valeur ajoutée qui est récupérée sur les achats de biens et de services pour les entreprises assujetties. Pour les entreprises non assujetties, la TVA fait partie intégrante du prix d’achat et par conséquent des coûts. - Les charges qui ne relèvent pas de l’exploitation normale et courante de l’entreprise et en particulier : - Les primes d’assurance vie, - Les amortissements des charges reportées - Les charges qui, bien que relevant de l’exploitation normale, ne présentent pas un caractère habituel. Elles ont : - soit un caractère exceptionnel : Pertes ordinaires et extraordinaires, charges nettes sur cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles, charges sur cessions de valeurs mobilières, subventions exceptionnelles accordées... - soit un caractère probable : Les provisions pour dépréciation sont enregistrées en comptabilité financière pour constater une dépréciation n’ayant pas un caractère définitif et qui sont réajustées en fin de chaque exercice. 15 3. Le calcul des charges non incorporables • Les charges dont le montant enregistré par la comptabilité financière est supérieur au montant réel. C’est le cas des amortissements non incorporables. (Période analytique : le trimestre) • L’impôt sur les sociétés n’est pas considéré comme charge incorporable puisque la comptabilité analytique cherche à apprécier la rentabilité par produit ou par activité compte non tenu de l’incidence de l’impôt uploads/Finance/cout-complet-rached-elguebsi-pdf.pdf
Documents similaires
-
19
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 10, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.1192MB