GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Samedi 14 septembre 2019 – 15h30 et
GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Samedi 14 septembre 2019 – 15h30 et 20h30 Alice au pays des merveilles 1 Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 5 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr Samedi 14 septembre 10H30 COLLÈGE Regards croisés Danny Elfman – Tim Burton 15H30 ET 20H30 CINÉ-CONCERT Alice au pays des merveilles Film de Tim Burton États-Unis, 2010 Musique de Danny Elfman Orchestre national d’Île-de-France Ensemble vocal Les Métaboles John Mauceri, direction En présence de Danny Elfman 21H00 CONCERT Une soirée avec Danny Elfman Berlin Philharmonic Piano Quartet Danny Elfman, compositeur N. T. Binh, modérateur Wolfgang Amadeus Mozart Quatuor avec piano n° 1 Danny Elfman Piano Quartet Danny Elfman rencontre et échange avec le public. Dimanche 15 septembre 19H00 CONCERT Danny Elfman Symphonique Brussels Philharmonic Vlaams Radiokoor John Mauceri, direction Danny Elfman I Forget (Serenada Schizophrana) Eleven Eleven - Concerto pour violon Batman / Batman Returns Alice au pays des merveilles Edward aux mains d'argent En présence de Danny Elfman CAHIERS CINEMA U D JOURNAL CAHIERS DES CINEMA U D 2 Week-end Danny Elfman Il y a plus de trente ans, Tim Burton offrait au compositeur Danny Elfman l’opportunité d’écrire une partition cinématographique pour Pee-Wee Big Adventure. Depuis, ces deux amateurs de rock indépendant et de films d’horreur ont œuvré ensemble sur plus d’une dizaine de longs-métrages. Alice aux pays des merveilles est sans doute l’un de leurs projets les plus réussis : à la fois lumineuse, étrange et effrayante, l’orchestration sert magnifiquement les personnages imaginés par Tim Burton. Pour l’Orchestre natio- nal d’Île-de-France, dirigé par John Mauceri et accompagné par Les Métaboles, c’est une nouvelle incursion dans le domaine du ciné-concert après la série des Star Wars la saison dernière. La Soirée avec Danny Elfman débute par la rencontre de Danny Elfman avec le public, sous la houlette du modérateur N. T. Binh. En deuxième partie, un concert à la fois intimiste et festif est proposé dans un effectif de musique de chambre par le Berlin Philharmonic Piano Quartet, formation regroupant Noah Bendix-Balgley (violon), Matthew Hunter (alto), Knut Weber (violoncelle) – jeunes instrumentistes des Berliner Philharmoniker – et le pianiste Markus Groh. Ce concert fait dialoguer le Quatuor avec piano d’Elfman avec le Quatuor avec piano no 1 en sol mineur de Mozart. Comme l’indique son intitulé Danny Elfman Symphonique, le troisième concert est l’occasion pour le compositeur de montrer son talent dans l’écriture de la musique symphonique. Outre de grands classiques de son répertoire cinématographique (Batman, Alice au pays des merveilles ou encore Edward aux mains d’argent), sont programmés un extrait de Serenada Schizophrana et Eleven Eleven, un concerto pour violon donné en création française par Sandy Cameron. Pour interpréter cette grande musique d’aujourd’hui, le Brussels Philharmonic et le Vlaams Radiokoor, sous la direction de John Mauceri. Un week-end pour découvrir l’œuvre de Danny Elfman au-delà de l’écran. Programme SAMEDI 14 SEPTEMBRE - 15H30 ET 20H30 Alice au pays des merveilles Film de Tim Burton (États-Unis, 2010, 109 minutes) Musique de Danny Elfman Orchestre national d’Île-de-France Les Métaboles John Mauceri, direction Léo Warynski, chef de chœur Disney en concert : Alice au pays des merveilles Musique de Danny Elfman © 2010 Wonderland Music Company Production en association avec Columbia Artists Ce film est proposé en version originale sous-titrée en français. DURÉE DU CINÉ-CONCERT (AVEC ENTRACTE) : ENVIRON 2H15. 6 Burton et Elfman au pays des merveilles « Oh, Alice, dear where have you been? So near, so far or in between? » (« Oh ma chère Alice, où étais-tu ? Si proche, si loin ou entre les deux ? »). Par ces mots écrits en ouverture du thème du film Alice au pays des merveilles, le compositeur Danny Elfman signait ses retrouvailles avec Tim Burton sous le même signe que celles avec l’inoubliable Alice de notre enfance : si proche, si loin mais avec les deux. En dépit des incertitudes inhérentes au métier, le succès serait au rendez-vous. Sorti en salles en mars 2010, le film allait devenir le plus gros succès du réalisateur et le sixième de l’histoire du cinéma à franchir le milliard de dollars de recettes au box-office mondial, et ce en l’espace de deux mois. Mais aurait-il pu en être autrement d’un projet commandé par l’énorme machine à rêves Walt Disney Pictures, qui reprenait l’héritage de Lewis Carroll et, surtout, son imaginaire, véritable tapis rouge déroulé pour la folie douce de Burton et les douces folies d’Elfman ? Le travail de Danny Elfman clôt une parenthèse de cinq années passées loin de Tim Burton, et marquée, du côté du réalisateur, par Sweeney Todd, film adapté de la comédie musicale de Stephen Sondheim. Il faut remonter à Charlie et la chocolaterie, en 2005, pour la dernière grande collaboration entre les deux. Autant dire qu’Elfman a soif de renouer avec un nouveau classique burtonien, objectif qu’il atteint d’emblée avec l’« Alice’s Theme ». Ce générique s’inscrit dans une liste de précédents devenus inoubliables, comme ses thèmes pour Batman, Edward aux mains d’argent, L’Étrange Noël de monsieur Jack et Mars Attacks! Chanté par un chœur d’enfants, le texte du thème prend des atours à la fois innocents et féeriques pour immédiatement immerger le spectateur dans le monde d’Alice tel que fantasmé par Burton. Son rythme soutenu, lyrique, lance le début d’une aventure avant que cordes, cuivres et clochettes en façonnent des contours à la fois magiques et mystérieux. Non seulement le thème revient à plusieurs reprises dans d’autres compositions du film mais encore il imprime un retour aux orchestrations sombres et gothiques de L’Étrange Noël de monsieur Jack. À l’inverse, d’autres titres puisent dans les racines originelles des deux contes de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles et sa suite De l’autre côté du miroir, pour évoquer l’Angleterre bucolique du xixe siècle, privilégiant solennité et classicisme aux 7 dépens des grands élans wagnériens du thème principal. À de rares moments, comme sur « Bandersnatched », Elfman fait mine d’ouvrir les pages d’un film d’action historique, comme s’il avait encore la tête à ses récentes musiques pour Terminator: Renaissance ou Hellboy II. Mais ce rapide clin d’œil à Bernard Herrmann se teinte vite de l’onirisme propre aux univers de Burton. « The White Queen » souligne par sa douceur le personnage de Mirana la Reine Blanche. Plus surprenant, « Alice And Bayard’s Journey » semble une compilation en quatre minutes de toutes les ambiances développées par Elfman. Au final, la grande variété des cinquante minutes de sa bande originale donne son charme envoûtant aux deux heures que dure l’ambitieuse création de Burton, qui mêle animation et prises de vue réelle. Pour cette partie vivante, l’actrice australienne Mia Wasikowska tient le rôle d’Alice, tandis que son acteur fétiche Johnny Depp donne vie au Chapelier Fou, Helena Bonham Carter à la Reine Rouge et Anne Hathaway à sa sœur, la Reine Blanche. Burton déclare avoir voulu se démarquer des précédentes adaptations par une touche émotionnelle qui, selon lui, leur faisait défaut, avec un film construit selon une vraie histoire plutôt qu’une succession de scènes. Avec son plus gros succès au box-office, le réalisateur n’obtiendra « que » deux Oscar : meilleure direction artistique et meilleure création de costumes. En revanche, en 2011, Danny Elfman sera nommé lors des Golden Globes pour la meilleure musique de film mais s’inclinera face à une rude concurrence. Peu importe les récompenses car, en l’espace de trente ans, Elfman a réussi à dépasser sa fidèle collaboration avec Tim Burton pour s’imposer parmi les grands de Hollywood, au milieu des John Williams, Ennio Morricone, Howard Shore et Alexandre Desplat. Son œuvre est aujourd’hui honorée par l’Orchestre national d’Île-de-France, accompagné de l’ensemble vocal Les Métaboles, sous la direc tion de John Mauceri. Elfman rejoint lui aussi le pays des merveilles. Pascal Bertin Le compositeur 8 Danny Elfman Danny Elfman collabore avec des réalisateurs tels que Tim Burton, Sam Raimi, Peter Jackson et David O’Russell. Depuis sa première bande originale pour Pee-Wee Big Adventure de Tim Burton, il a composé la musique de plus d’une centaine de films – Harvey Milk, Will Hunting, Big Fish, Men in Black, Edward aux mains d’argent, Batman, Prête à tout, L’Étrange Noël de monsieur Jack, Alice au pays des merveilles, Happiness Therapy, American Bluff, etc. – ainsi que la musique des documentaires d’Errol Morris The Unknown Known et Standard Operating Procedure. Plus récemment, il a composé la bande originale de Justice League pour Warner Bros. et celle de Don’t Worry He Won’t Get Far On Foot de Gus Van Sant. Il vient de terminer les films Dumbo de Tim Burton pour Disney et Le Grinch pour Universal. Originaire de Los Angeles, Danny Elfman développe très tôt une passion pour la musique de film. Jeune homme, il sillonne le monde et en absorbe la diversité musicale. Il participe à la création du groupe Oingo Boingo et attire l’attention du jeune Tim Burton, qui lui propose d’écrire la musique de Pee-Wee Big Adventure. Trente-quatre ans plus tard, leur duo forme l’une uploads/Geographie/ alice-au-pays-des-merveilles.pdf
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- Publié le Apv 30, 2021
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