La température, l’humidité relative et la vitesse de l’air, de même que le rayo
La température, l’humidité relative et la vitesse de l’air, de même que le rayonnement calorifi que et la qualité de l’air constituent un ensemble de fac- teurs complexe qui doit être adapté aux travail- leurs et à la nature de leur activité. On veillera à atteindre le maximum de confort possible à des coûts raisonnables. En présence d’impuretés de l’air dues à des maté- riaux de construction, des processus de production ainsi qu’à d’autres substances, des mesures de pré- vention, d’élimination et de dilution doivent être prises afi n de les rendre ni nocives ni incommo- dantes. Au besoin, une surveillance est à mettre en place. Des explications plus complètes à ce sujet sont fournies à l’article 18 de l’OLT 3. Le climat des locaux est déterminé principalement par la composition de l’air, sa température, son hu- midité, sa vitesse, la température des surfaces dé- limitant les locaux, ainsi que les installations et les objets qui s’y trouvent. Le confort des personnes occupées dans un local dépend étroitement du genre d’activité qu’elles exercent et de leur habille- ment. Il n’est pas possible de fournir des données précises pour chaque facteur infl uençant le climat d’un local de manière à y garantir un bien-être maximal, cela dans la mesure où tous ces para- mètres interagissent et que les combinaisons per- mettant d’obtenir un bon confort sont multiples. Un climat défavorable réduit les performances physiques et intellectuelles. Quelqu’un qui a trop chaud ou trop froid est moins productif. Ainsi, par la canicule et une température intérieure d’environ 30 °C, on estime la diminution des performances à 10 %, voire plus. En outre, la sensation éprouvée varie d’un individu à l’autre. Il est, de ce fait, quasi impossible de créer un climat ressenti comme optimal par chacun. Selon la norme SN EN ISO 7730, on juge accep- table un taux de satisfaction d’environ 85 % des personnes concernées. A noter que le texte de la norme s’exprime de manière inverse en parlant de taux d’insatisfaction (indice PPD). Il s’agit du pour- centage de personnes insatisfaites qualifi ant un cli- mat donné d’inacceptable. Dès lors, l’indice PPD ne devrait pas dépasser 15 % pour qu’un climat soit réputé généralement confortable. Et satisfaire les exigences des personnes sensibles et à la santé délicate impliquerait de ne pas dépasser un taux d’insatisfaction de 6 %. La norme mentionne éga- lement qu’il y a toujours un pourcentage résiduel d’« insatisfaits » des conditions thermiques. Composition de l’air L’atmosphère dans laquelle nous vivons contient 21 % d’oxygène, 78 % d’azote, 0,04 % de dioxyde de carbone (CO2) ainsi que des traces de gaz rares, de la vapeur d’eau et des impuretés (par exemple des composés organiques volatils). En outre, dans les locaux de travail, la composition de l’air est également infl uencée non seulement par les impuretés provenant des processus de pro- duction, des substances utilisées dans ce cadre et des matériaux de construction, mais encore par les travailleurs eux-mêmes. Ces personnes répandent du dioxyde de carbone, de la vapeur d’eau et des odeurs dans l’atmosphère. Les impuretés de l’air 316 - 1 Article 16 Climat des locaux Tous les locaux doivent être suffi samment ventilés, naturellement ou artifi ciellement, en fonction de leur utilisation. La température des locaux, la vitesse et l’humidité relative de l’air doivent être calcu- lées et réglées les unes par rapport aux autres de telle façon que le climat des locaux soit adapté à la nature du travail et ne soit pas préjudiciable à la santé. Commentaire de l’ordonnance 3 relative à la loi sur le travail Chapitre 2 : Exigences particulières en matière de protection de la santé Section 2 : Eclairage, climat des locaux, bruits et vibrations Art. 16 Climat des locaux Art. 16 SECO, mai 2011 incommodantes ou nuisibles pour la santé doivent dès lors être prévenues, voire éliminées dans toute la mesure du possible. Air intérieur et taux d’air exté- rieur Selon la norme SN 546 382/1, l’apport d’air frais correspond au « taux d’air extérieur » exprimé en m3 par heure et par personne (débit d’air en m3/ h•personne). Afi n de chasser l’air vicié ou pollué, les taux d’air extérieur suivants sont applicables pour les postes de travail, respectivement les lo- caux de travail occupés en permanence : • Qualité élevée de l’air : > 36 m3/h•personne (locaux soumis à des exigences accrues) • Qualité moyenne de l’air : 22-36 m3/h•personne (par exemple les bu- reaux) • Qualité basse de l’air : < 22 m3/h• personne (locaux sans postes de travail permanents, entrepôts, corridors). La classifi cation des types de fl ux d’air et d’occu- pation des locaux est défi nie au chapitre 1.7 de la norme SN 546 382/1. Une autre notion fi xée par la norme SN 520 180 est le taux dit de renouvellement d’air. Il s’agit de la proportion du volume d’air renouvelé par rap- port au volume d’un local (unité : par heure, h-1). Dans les locaux où l’aération est assurée par des fenêtres, le taux de renouvellement d’air s’élève entre 0,1 et 1 h-1 et dans ceux équipés d’un sys- tème de ventilation mécanique, il atteint en règle générale de 2 à 5 h-1 (voir également « Ventila- tion » dans les commentaires de l’art. 17 OLT 3). En outre, les locaux utilisés à des fi ns techniques, tels les laboratoires et les entrepôts de matériaux dangereux, sont soumis à des taux de renouvelle- ment d’air supérieurs (cf. les directives y relatives de la CFST). 316 - 2 Commentaire de l’ordonnance 3 relative à la loi sur le travail Chapitre 2 : Exigences particulières en matière de protection de la santé Section 2 : Eclairage, climat des locaux, bruits et vibrations Art. 16 Climat des locaux Art. 16 1) parties par million ; 1’000 ppm = 0.1 % vol. Mesure de la qualité de l’air au regard de la base du « dioxyde de carbone CO2 » La qualité générale de l’air ambiant d’un local peut être évaluée simplement au regard de la concen- tration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’air (le commerce propose divers instruments de mesure), pour autant qu’aucunes autres impuretés particu- lières ne soient en suspension (par exemple dans les bureaux). La teneur en CO2 de l’air extérieur s’élève à environ 0,04 % vol. ou 400 ppm1). En cas d’activité normale à l’intérieur d’un local, chaque personne exhale environ 20 l/h de CO2 avec cette conséquence que la concentration de ce gaz tend à augmenter à mesure que le séjour se prolonge dans une pièce. Elle dépend d’un côté du degré d’occupation des lieux et de l’autre du fl ux d’air ex- térieur. Lorsque l’arrivée d’air frais est insuffi sante par rapport à l’occupation d’un local, des odeurs incommodantes se dégagent et des symptômes de malaise surviennent. En cas d’aération naturelle, la qualité de l’air est tributaire de l’intensité et de la fréquence de l’ouverture des fenêtres. En présence d’un dispositif de ventilation mécanique, elle dé- pendra du dimensionnement des installations techniques, de leur réglage et de leur entretien (cf. Liste de contrôle CFST 6807 « Maintenance des installations aérauliques (installations PNE) »). Un air ambiant est considéré comme de quali- té lorsque la concentration globale de CO2 n’ex- cède pas 1’000 ppm durant toute la durée d’utili- sation du local. Cette valeur limite, dite nombre de Pettenkofer, vaut pour l’ensemble des locaux de travail et d’habitation, qu’ils soient aérés mécani- quement ou par des fenêtres.. Température ambiante Selon la norme SN 520 180, la température am- biante correspond à la température ressentie au milieu d’un local. Cette dernière – qualifi ée sou- Tableau 316-1 : Température de l’air en fonction de l’activité été hiver Genre d'activité (intensité du mouvement) Isolation thermique de l’habillement 10 C o 12 C o 16 C o 18 C o 22 C o 26 C o 28 C o 24 C o 14 C o 1 3 2 Temp é t ra ure opti ma le d u l oc al 2 0 C o Travail de bureau Illustration 316-1 : température optimale en fonction de l’activité et de l’habillement (source : SN 520 180 → exemples pratiques) vent de température opérative – est une valeur moyenne entre la température de l’air et la tem- pérature moyenne de rayonnement des surfaces délimitant le local, pondérée par la vitesse de l’air. Lorsque la vitesse de l’air est faible, on consi- dère que la température ressentie correspond à la moyenne arithmétique des deux valeurs de tempé- rature citées. Le tableau 316-1 indique, en fonction du type d’activité, les températures de l’air adéquates à maintenir dans les locaux, en partant de l’hypo- thèse que la température moyenne des surfaces qui les délimitent est proche de celle de l’air am- biant et que la vitesse de l’air est faible. Des températures légèrement inférieures peuvent être compensées en partie par des vêtements adaptés. En outre, un choix adéquat de ces der- niers permet de tenir compte de la sensibilité indi- viduelle des personnes et d’assurer la uploads/Geographie/ argv3-art16-fr.pdf
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- Publié le Oct 17, 2021
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