Le Clairon Cent trentième année — N° 1563. Drovisten, le 25 novum 997, Le bon m

Le Clairon Cent trentième année — N° 1563. Drovisten, le 25 novum 997, Le bon mot du jour Prof S. den Dagg La guerre-éclair que nous pro- mettait nos voisins d’Arcanta et de Bordérie se poursuit mainte- nant depuis plusieurs semaines et, malgré quelques difficul- tés évidentes, Osteron tient bon. Le professeur de géopolitique à l’université d’Einsee, Staven den Dagg, nous parle des transactions qui ont eu lieu ces derniers mois à la cour royale pour mettre fin au conflit. « La première chose qu’il faut clarifier, c’est que la guerre ne se passe pas aussi bien qu’on aime- rait le croire. Le front est un véri- table champ de ruines et chaque nouvel assaut est l’occasion d’un carnage dans les trois camps. Ceci dit, c’est de loin la Bordérie qui souffre le plus des affrontements. « Supérieurs en nombre ou pas, les bordériens subissent des pertes considérables du fait de l’artillerie ostéroise, mêlant sor- tilèges destructeurs et canons de gros calibre. Il n’est donc pas sur- prenant que, depuis une semaine, les pourparlers se multiplient entre les deux camps. La Bordérie ne cache pas avoir provoqué cette guerre, mais semble vouloir en sortir aussi peu affaiblie que pos- sible, ce qui semble en bien mau- l b PRIX : 2 couronnes Dernière édition ► decim 997 Directeur Hubert BRÜHE-MEYER Rédacteur en chef Nicholas VRIES Direction, Rédaction et Administration : 5, rue des presses — Drovisten Les Bordériens marchent sur Kapnal et menacent Drovisten Le 29 Novum en milieu de journée, les Bordériens ont pris la cité de Kapnal, à tout juste cinquante kilomètres de la capitale. Après Janek- ker et Strumholl, c’est le troisième verrou protégeant Drovisten qui saute. La sécurité de notre capitale est en péril et toute la région se pré- pare déjà pour soutenir un siège qui s’annonce long et pénible. Toutefois, le général Bürscht, chef suprême de l’armée régulière des conscrits, déclare attendre des renforts du front ouest, où les combats semblent s’être calmés. Drovisten doit tenir le temps que ces renforts arrivent, afin de bouter les Bordériens hors du royaume ! La capitale tremble ! D’ores et déjà, la défense de la cité s’organise. Les derniers conscrits qui n’ont pas été appelés à la défense du pays sont envoyés aux remparts. Les usines en péri- phérie de la ville expédient leurs dernières livraisons avant déman- tèlement. Drovisten peut compter sur un important stock d’armes et de munitions, mais aussi de nour- riture, de quoi soutenir un siège pendant plusieurs mois. Il faut donc garder le moral avant tout. La progression des Bordériens entre Kapnal et la ca- pitale sera ralentie par les difficul- tés géographiques et l’absence de voies praticables pour le franchis- sement des rivières. L’artillerie en- nemie, en particulier, devrait s’en retrouver retarder de plusieurs jours De plus ces mêmes délais qui compter ? D’après le général Bürscht, nous pouvons espérer des renforts du front ouest dans quelques semaines (voir l’encadré à ce sujet). De plus, d’ici quelques mois, des renforts des colonies de- vraient atteindre la capitale. En effet, dès le début de la guerre, la grande majorité de notre armée coloniale a reçu l’ordre de cesser les combats ou- tremer, pour faire voile en direc- tion du royaume. Ceux qui sont familiers des voyages ultramarins l’auront compris : d’ici deux mois à peine, nos vaillants soldats se- ront de retour. Le peuple de Drovisten doit te- nir jusque là, en tirant notamment parti de la hauteur des murs de sa ville. Est-il nécessaire de rappeler que la capitale n’a jamais été sou- mise par les armes depuis sa fon- dation ? Même au cours de l’âge Les renforts des colonies sont déjà en chemin D’après les dernières estima- tions, ce sont trente galions, soixante frégates et quinze cuiras- siers – soit vingt mille soldats en- viron – qui sont actuellement en route pour Drovisten. Ils consti- tueront la première vague de ren- forts qui aidera à repousser l’en- nemi par-delà les frontières. Deux fois plus de navires et d’hommes, au départ de colonies plus éloignées, viendront grossir ces rangs dans le courant de l’an- née à venir. Prix de l’abonnement Annuel : vingt couronnes Un numéro : deux couronnes Règlement par lettre de dépôt à l’ordre de « Le Clairon », service abonnements 5 rues des presses — Drovisten État des lieux sur le front ouest Lanvermont, le 22 octum. — Si la situation sur le front est n’est guère reluisante, l’armée ostéroise s’en sort remarquablement bien sur le front ouest, face aux fana- tiques Arcantois. Se refusant d’utiliser les tech- nologies modernes, les Arcantois tombent comme des mouches sous les balles de mousquets et les boulets de canon de nos dragons, mousquetaires et autres artilleurs. Le général van den Valls parle déjà d’un repli stratégique de l’en- nemi. — (A. P.) La marine ostéroise invincible ! Osteron a toujours brillé par son empire colonial et sa marine. Et cette guerre ne fera pas excep- tion. Le 20 octum 997 restera dans les annales comme la bataille où la marine ostéroise aura tenu tête à deux fronts simultanés pour en sortir victorieuse ! Notre armada était apparem- ment prise en tenaille à Meinst, où l’attendaient la marine arcantoise et les cuirassiers bordériens, mais la connaissance des côtes et les na- vires plus rapides de l’amiral Zol- der ont fait la différence. Avant que le soleil ne se couche, on comptait déjà douze bâtiments ennemis coulés, contre un seul des nôtres Les Arcantois refluaient au uploads/Geographie/ article-3 1 .pdf

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