Éclairage public La ville de Chicago aux États-Unis, gère près de 250 000 lampa

Éclairage public La ville de Chicago aux États-Unis, gère près de 250 000 lampadaires pour éclairer ses trottoirs, ses rues et avenues, ses autoroutes, ses ponts, ses places, ses parcs et ses zones résidentielles. L'éclairage public est l'ensemble des moyens d'éclairage mis en œuvre dans les espaces publics, à l'intérieur et à l'extérieur des villes, très généralement en bordures des voiries et places, nécessaires à la sécurité ou à l'agrément de l'homme. Sommaire [masquer]  1 Définition  2 Histoire o 2.1 Au Moyen Âge o 2.2 Premier éclairage public à Cordoba o 2.3 Lanternes et chandelles o 2.4 Réverbères et huile o 2.5 La révolution du gaz d'éclairage o 2.6 Le pétrole lampant o 2.7 Le gaz de ville détrôné par le gaz naturel o 2.8 L'électricité o 2.9 Les lampes à décharge o 2.10 L'éclairage autonome o 2.11 L'éclairage intelligent  3 Typologie o 3.1 Réseaux sous-régionaux o 3.2 Zone d'aménagement particulières o 3.3 Interventions d'artistes o 3.4 En Belgique  4 Gestion administrative et économique o 4.1 Entreprises d'éclairage public  5 Éclairage urbain o 5.1 En France o 5.2 En Belgique  6 Eclairage non urbain o 6.1 En France o 6.2 En Belgique  7 Feu de circulation routière  8 Législation o 8.1 En France  9 Coûts de l'éclairage public o 9.1 En France  10 Pollution o 10.1 Cout énergétique o 10.2 Pollution lumineuse o 10.3 Luminaires à proscrire o 10.4 Réduction des éclairages  11 Notes et références  12 Voir aussi o 12.1 Articles connexes o 12.2 Liens externes Définition[modifier | modifier le wikicode] Fondamentalement, la révolution industrielle, le développement des villes et des échanges créent les besoins d'une extension et d'une gestion édilitaire des éclairages. Ceux-ci répondent à plusieurs objectifs : sécuriser les espaces urbains, permettre l'accroissement de la circulation et décorer les espaces les plus prestigieux (avenues centrales, gares, parcs et espaces d'expositions…). La lumière dans l'espace collectif présente un faste certain et les modèles de lampadaires ou de suspensions s'inspirent des luminaires de théâtres, de vestibules et de salons ; simultanément, le gaz révolutionne (tel que le montrent les peintures de Turner) l'éclairage des salles de fêtes et des cafés et favorise certainement le travail de nuit : c'est toute la vie urbaine qui voit ses cycles modifiés, prolongés, intensifiés. À partir de la fin du XIXe siècle, l’éclairage public - déjà banalisé avec le bec de gaz - évolue avec les premières sources électriques : la lampe à arc permet l’éclairage de grandes avenues ou ronds-points et des illuminations urbaines spectaculaires. Les sources électriques ne supplantent le gaz que progressivement, avec l'invention de l'ampoule à filament et des sources à décharge. Simultanément, les architectes (Art déco et fonctionnalistes principalement) s'emparent des effets de la lumière artificielle, surtout pour l'expression de grandes verrières (grands magasins, cinémas, garages automobiles…), de la publicité ("néons") ou des pavillons d'exposition. L’utilisation intensive de la voiture va dominer l'évolution de l’éclairage public à partir des années 1950 qui voient apparaître des normes photométriques, des systèmes d'éclairage hiérarchisés, une grande extension hors ville des voiries éclairées et des sources à décharge au sodium de plus en plus efficaces et puissantes. L'éclairage urbain se renforce (en termes de niveaux et d'uniformité photométriques) dans ce créneau technologique ; le tourisme, le folklore, les traditions (feux d'artifices), les spectacles de rue entraînent en outre le développement d’illuminations permanentes (sites et bâtiments) ou occasionnelles (fêtes urbaines). À partir des années 1980, l’éclairage public se voit intégré parmi les outils de mise en valeur des villes et du patrimoine, en particulier sous l'impulsion du Plan lumière de la Ville de Lyon (initié en 1989). Simultanément, il intervient parmi les outils de revitalisation de territoires : noyaux commerciaux et touristiques, centres historiques, quartiers périurbains. Des thèmes nouveaux - sécurité des piétons, des cyclistes, agrément, intégration esthétique - complexifient le domaine et les normes, dont la circulation des voitures n'est plus le seul objet et suscitent de nouvelles typologies d'éclairages (par exemple : éclairage indirect, éclairage à deux nappes de hauteur…). On note aussi, en marge des interventions publiques, des formes d’art public, les illuminations évoluant vers des interventions d’artistes (par exemple : « Land art » expérimenté dans l’espace nocturne ; l’œuvre de James Turrell, Yann Kersalé). Histoire[modifier | modifier le wikicode] Article connexe : Chronologie des techniques d'éclairage. Au Moyen Âge[modifier | modifier le wikicode] Au Moyen Âge, les villes européennes baignent dans une quasi obscurité : flambeaux, lanternes ou "feux" sont utilisés pour se déplacer, pour éclairer des portes de ville, porches et cours, le sommet de tours… Il n'y a donc pas d'éclairage public au sens administratif du terme (pas plus que d'espace public, et guère d'institutions publiques) mais dans de nombreuses villes, des ordonnances émanant de pouvoirs civils imposent une forme de balisage des rues, par exemple en imposant aux riverains de suspendre des « lanternes et chandelles ardentes » aux fenêtres ou l'emploi de porte-falot faisant le guet avec leurs lanternes emmanchées au bout d'un bâton ou portées à la main. Un ensemble d'usages et de traditions - feux de joie, décors lumineux des "joyeuses entrées" de princes, pratiques religieuses… - animent les villes lors d'événements. Premier éclairage public à Cordoba[modifier | modifier le wikicode] Aux alentours de l'an 1000, le premier éclairage public apparaît à Cordoba, Al-Andalus. Lanternes et chandelles[modifier | modifier le wikicode] En 1414, à Londres, chaque citoyen est tenu, de suspendre à sa croisée une lanterne afin d'éclairer la rue; et, suivant John Stow (en), sir Henry Barton (en), lord Maire en 1417, ordonna qu'on allume durant la nuit des lanternes avec bougies, de la Saint-Michel à la Chandeleur. À ce compte, Londres fut la première ville d'Europe régulièrement éclairée1. La Police et la sûreté rétablies dans Paris, 1665. Charles Le Brun (1619-1690). Esquisse pour la Galerie des glaces. Le premier soldat tend une lanterne, ce qui est une allusion à l’éclairage public établi dans les rues de Paris sous l’autorité de Gabriel Nicolas de la Reynie2 L'établissement fixe des premières lanternes se fait à Paris aux environs de 1667. Auparavant l'éclairage des rues ne reposait que sur quelques chandelles que l'on recommandait de placer au premier étage des maisons bourgeoises (quand des hardes de brigands exploitaient la ville, et par exemple en 1324, 1526 et 1553, lorsque Paris était mise à contribution par les Mauvais-garçons) Les autorités, en 1667, seraient les premières à placer au milieu et aux deux extrémités de chaque rue des lanternes garnies de chandelles et cet usage se généralisa à toutes les villes de France. Pour perpétuer le souvenir, on frappa en 1669, une médaille avec cette légende: « Urbis securitas et nitor »3 (« la sûreté et la netteté de Paris »). L'allumage des lampes se fait alors par des habitants désignés annuellement par les autorités, chacun dans son quartier, aux heures réglées (et un commis surnuméraire dans chaque quartier pour avertir de l'heure). Une taxe est prélevée, impôt de boues et lanternes qui permettra la transformation de la ville sous l'impulsion de son lieutenant de police : Gabriel Nicolas de la Reynie. Réverbères et huile[modifier | modifier le wikicode] En 1766, à Paris toujours, les lanternes cèdent la place aux réverbères ; l'huile succédant aux chandelles à double mèche. Les lanternes à réverbère seraient inventées par un certain abbé Matherot de Preigney et un sieur Bourgeois de Châteaublanc, qui, par lettres-patentes, enregistrées le 28 décembre 1745, obtinrent le privilège de cette entreprise4,5. En 1810 Isaac-Ami Bordier-Marcet impose à Paris un type de candélabre à réflecteur de sa conception. La révolution du gaz d'éclairage[modifier | modifier le wikicode] Article détaillé : Histoire du gaz manufacturé. Lampe à gaz à Newcastle upon Tyne Dès 1785, les travaux des ingénieur français Philippe Lebon et anglais William Murdoch contribuent à la découverte du gaz d'éclairage En 1812, l'allemand Frédéric-Albert Winsor fonde en Angleterre la Gas Light and Coke Company (aussi connue sous le nom de "Westminster Gas Light and Coke Company") qui produit du gaz et du coke. Elle était située sur la Horseferry Road dans le quartier londonien de Westminster, et de celle-ci descend l'actuelle British Gas6. La société constituée par charte royale le 30 avril 1812, sous le sceau du roi George III du Royaume-Uni est la première à fournir Londres en gaz de charbon. En 1816, La compagnie Winsor arrive à Paris. Dès 1817, Bruxelles s'équipe en gaz d'éclairage et devient la première ville européenne dont les rues sont éclairées au gaz de houille7. Le pétrole lampant[modifier | modifier le wikicode] En 1857, l'industrie pétrolière naît en Roumanie, avec la première raffinerie à Ploieşti, qui alimente les 1 000 lampes à huile de l'éclairage public de Bucarest8. Dès 1870, le pétrole lampant ne nécessitant aucuns frais de premier établissement s'établit dans les régions à faible densité de population. Le gaz de ville détrôné par le gaz naturel[modifier | modifier le wikicode] Les premières utilisations modernes du gaz naturel sont apparues aux États-Unis vers 1820 pour l'éclairage public. Depuis la fin de Seconde Guerre mondiale, uploads/Geographie/ eclairage-public.pdf

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