8 Introduction : L’étrange destin de Wangrinest une production littéraire de l’

8 Introduction : L’étrange destin de Wangrinest une production littéraire de l’écrivain Hampaté Bâ de 381 pages qui raconte le parcours professionnel du personnage principal Wangrin dans le circuit colonial. C’est d’un style remarquable que Hampaté Bâ nous fait part d’une histoire amusante d’une part et d’autre part choquante. L’œuvre est éditée sous les presses 10/18 « Domaine Etranger » en 1973. Se canalisant dans la période coloniale, cette œuvre montre tous les traites de la ruse d’un homme de race noire qui voulait à tout prix se faire fortune. En effet, on n’assiste pas seulement à un récit mais à des suites d’aventures. Notre étude se dirigera alors à la recherche de la compréhension de cette œuvre. Hampâté Bâ est né en 1900 ou 1901 à Bandiagara, chef-lieu du pays Dogon et ancienne capitale de l’Empire toucouleur. Enfant de Hampâté Bâ et de Kadidja Pâté Poullo Diallo, il est descendant d’une famille peule noble. Peu avant la mort de son père, il sera adopté par le second époux de sa mère, Tidjani Amadou Ali Thiam, de l’ethnie toucouleur. Il fréquente d’abord l’école coranique de Tierno Bokar, un dignitaire de la confrérie tidjaniyya, avant d’être réquisitionné d’office pour l’école française à Bandiagara puis à Djenné. En 1915, il se sauve pour rejoindre sa mère à Kati où il reprendra ses études. En 1921, il refuse d’entrer à l’École normale de Gorée. À titre de punition, le gouverneur l’affecte à Ouagadougou, en qualité d’« écrivain temporaire à titre essentiellement précaire et révocable ». En 1942, il est affecté à l’Institut français d'Afrique noire (IFAN) de Dakar grâce à la bienveillance de son directeur, le professeur Théodore Monod. Hampâté Bâ se consacre alors entièrement à son travail de recherche et d’écriture. Les dernières années de sa vie, il les passera à Abidjan en Côte d'Ivoire à classer ses archives accumulées durant sa vie sur les traditions orales d’Afrique de l'Ouest. 1. I. RESUME ET STRUCTURE DE L’ŒUVRE 1.1. Résumé Wangrin est un homme africain né dans la brousse auprès de ses parents où sa mère avait connu les grandes souffrances lors de sa venue au monde. Bénéficiant de la décision des Blancs sur « l’école des Otages », Wangrin apprit à lire, à écrire, à compter et à parler correctement en Français. Cet avantage lui a permis d’acquérir une valeur importante chez les Blancs-Administrateurs. Ce fut de là que commença sa réussite montante. Il fut alors désigné comme interprète des administrateurs, commandant de cercle. Ceci lui voua à une supériorité envers ses semblables. Doté d’une technique intelligente et la ruse, il sut occuper divers postes d’interprète comme après de Marc-Gabriel Galandier, commandant de cercle de Diagaramba ou le commandant Tolber. Il jura par toutes les techniques qu’il s’enrichira. Déchaînant technique par technique, il arriva à satisfaire son désir, à échapper à toutes les issus possibles, des situations. Même le conflit qui l’avait opposé au Comte de Villermoz, il était sorti indemne. Ce succès, il se le glorifiait jusqu’au jour où il se donna comme ennemi Romo, qui était lui aussi un interprète. Wangrin voulut hériter de sa place pour s’enrichir. Pour cela, il usa de sa ruse pour le faire quitter. Depuis lors, la guerre fut déclarée entre eux. Roma jura de faire tout pour l’avoir soit pour le mettre en prison soit pour le tuer. Quant à Wangrin, il jura le faire regretter le jour de sa naissance et à chaque fois qu’il lui tendra un piège, il s’en sortirait avec sa ruse. Exploitant les administrateurs coloniaux, le Comte de Villermoz devint aussi son ennemi craché. Devenu riche, Wangrin n’eut jamais pensé qu’il pourrait connaître la misère. Il tomba en faillite mais n’eut jamais demandé quoi que ce soit à quelqu’un. Mais, un soir, lors d’une réunion entre Wangrin et ses proches, il fut exposé à une pluie très violente où 8 il laissa son âme. Le lendemain, son corps regagna la terre où Romo était venu parler. Même s’il fut en tout temps l’ennemi de Wangrin, en ce jour, il vint à déclarer que Wangrin était un genre d’homme qu’il n’eut jamais vu. La mort est inévitable. Alors, il compatissait avec du chagrin au cœur. Il déclara qu’il n’aurait pas souhaité la mort de Wangrin. La foule s’en alla émue et Wangrin à terre. 1.2. STRUCTURE DE L’ŒUVRE L’étrange destin de Wangrin de Hampaté Bâ est une œuvre de 36 chapitres. Ainsi, on a : 1. 1. La naissance (page 13 à 22) Wangrin avait vu le jour à Ninkoro-Sira où sa mère se débattait pour ses douleurs de l’accouchement. Le père de Wangrin était fier de son fils. Il était confié au dieu Komo qui prédit que Wangrin mourait à l’étranger. Wangrin était Bambara et avait appris à lire et à écrire. De suite, il fut nommé moniteur puis désigné à diriger une école à Diagaramba. 1. 2. Diagaramba (page 23 à 43) Diagaramba est la capitale de l’empire Nimaci, c’est l’endroit où Wangrin se pointa pour la première fois pour son enseignement. Ce fut le lieu où Wangrin alla rencontrer le commandant de cercle de Diagaramba. Alors, il ouvrit l’école à Diagaramba et fit recruter beaucoup d’enfants. A ce coup, il gagna la confiance de tout le monde notamment celle de Racoutié et de Koutena. 1. 3. Premier combat (page 44 à 50) Racoutié était bien et bel interprète du commandant et ce, il se vanta. Alors qu’il vit que sa place était menacée, il avança à l’endroit de Wangrin. Lors d’une petite fête qu’organisa Wangrin, Racoutié se présenta et d’un ton menaçant proféra des injures et insulta Wangrin. Ce dernier riposta et affronta Racoutié par trois gifles. Celui-ci fut déshonoré et couvert de honte. De toute façon, l’affaire fut étouffée par l’administration. Cependant, Wangrin fut désigné pour être chargé de la fonction d’interprète auprès du commandant pendant les grandes vacances. 1. 4. Début d’une carrière (page 51 à 57) En s’alliant au commandant, Wangrin devint son interprète en même temps que son secrétaire. Il eut des amis : Abougui Mansou et Koutena. Ce dernier devint son griot. Ce fut alors le moment où Wangrin s’installa dans un confort. Wangrin devint l’ami de tout le monde et la vie roulait comme un train. 1. 5. Où le malheur des uns… (page 58 à 65) Il vint à un moment de l’histoire que la France fut menacée. Alors, le commandant de cercle ordonna la réquisition des charges de mil, de riz, des matières grasses, etc. pour ravitailler les forces présentes de l’autre bout du monde. Ce fut l’arrivée de Jean-Jacques Villermoz dans le cercle. Il était juste présent pour la réquisition. Ce fut aussi l’insertion d’Abougui Mansou dans le circuit. Ainsi, Wangrin en profita pour se faire fortune : en effet, il se fit une grande part des bœufs demandés, ce qui lui donnait de la fortune et chaque soir, c’était la fête chez lui. Et, les pauvres en profitaient pleinement. 8 1. 6. L’orage éclate (page 66 à 77) Suite à l’affaire des bœufs, l’inspecteur Charles de Brière venait à se rendre dans le cercle de Diagaramba pour une inspection suspecte. Le Comte de Villermoz était muté et le commandant de cercle sur les nerfs. Même Wangrin était inquiet. Cette inspection ne passa pas sans conséquences. En effet, l’inspecteur dévoila dans son rapport une « affaire de bœufs ». Et ce, le commandant Galandier, le Comte de Villermoz étaient indirectement impliqués et Wangrin directement visé. 1. 7. Le messager du Comte (page 78 à 84) A cette annonce, le Comte de Villermoz envoya son messager pour retirer auprès de Wangrin les pièces justifiant la réquisition des bœufs. Wangrin dans la manie de sa ruse sut comment procéder. Au retour, le messager se fit voler le colis de papiers par un enfant, Wande Addul. Le Comte de Villermoz se fâcha et envoya en prison son messager. De son côté, Wangrin se prépara. 1. 8. Le procès (page 85 à 97) A cet effet, un procès fut engagé en instance puis transféré au tribunal de Dakar. Les deux parties étant le Comte de Villermoz et Wangrin, chacune défendant son intérêt. Le Comte de Villermoz se défendant sous prétexte qu’il avait été dupe et trompé par abus de confiance par Wangrin. Ce dernier se défendit aussi en déclarant que le Comte de Villermoz était responsable de toutes les fraudes qui pouvaient découler des réquisitions des bœufs et, il disposa des témoins à l’appui. Toutefois, Wangrin et le Comte de Villermoz sortirent indemnes de cette affaire plus, Wangrin perçut une somme d’argent pour le dédommagement. 1. 9. L’âne et le miel (page 98 à 128) Wangrin était affecté à Goudougaoua en pays mossi. Il quitta Diagaramba et en passant, il fit escale à Yagouwahi. Il fit la connaissance de Romo Sibedi, un interprète du commandant de Yagouwahi. Le gratifiant de plusieurs mets et loisirs, Romo croyait faire plaisir à son invité. Avant de partir, Wangrin jura à Romo qu’il reviendrait prendre sa place à Yagouwahi. Celui-ci fut surpris mais rposta. Avec l’aide uploads/Geographie/ expose-sur-l-x27-etrange-destin-de-wangrin.pdf

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