Compte-rendu de mission, Imilchil, avril 2010 1/4 V Vo ol le et t c ca ap pi it
Compte-rendu de mission, Imilchil, avril 2010 1/4 V Vo ol le et t c ca ap pi it ta al li is sa at ti io on n/ /m mi is se e e en n r ré és se ea au u d de es s a ac ct te eu ur rs s d de es s é éc co os sy ys st tè èm me es s f fr ra ag gi il le es s a au u M Ma ag gh hr re eb b P Pr ro oj je et ts s « « r re en nf fo or rc ce em me en nt t d de es s c ca ap pa ac ci it té és s d d’ ’i in nt te er rv ve en nt ti io on n d de es s o or rg ga an ni is sa at ti io on ns s d de e b ba as se e p po ou ur r l la a p pr ré és se er rv va at ti io on n d de es s é éc co os sy ys st tè èm me es s o oa as si ie en ns s a au u M Ma ar ro oc c » » e et t A Ap pp pu ui i a au ux x c co om mm mu un na au ut té és s d de e b ba as se e p po ou ur r l le e d dé év ve el lo op pp pe em me en nt t d du ur ra ab bl le e d da an ns s l la a r ré ég gi io on n d du u M Mo on nt t d de e C Ch he en no ou ua a Rapport de mission Lieu : Imilchil, Haut Atlas septentrional Date : le 2 et 3 avril 2010 Présents : Rafik HAMIMI, CISS Claire GERBAUD, CISS Objet : Présentation de notre démarche réseau et capitalisation lors de la célébration du 10ème anniversaire de l’association akhiam pour le développement économique et social (AADES) CONTEXTE La vallée d’Imlchil (province de Midelt) est située dans le haut atlas central, région montagneuse d’une altitude avoisinant les 3 000 m, composée de 21 villages répartis de part et d’autre d’une rivière et des surfaces cultivables assez étroites. La population est estimée à 25 000 habitants. Berbères de la célèbre tribu d’Ait Hdiddou, leur vie est basée essentiellement sur l’agriculture et l’élévage. Cette région est riche en paysages divers (lacs Isli et Tislit, grottes d’Akhiam, etc.). LA LEGENDE DES AIT HDIDOU Juste à la fin de la saison chaude, et au début de la saison froide, cette région connaît l’ouverture de son très célèbre Moussem des fiançailles, « IMIL CHIL ». Cette grande manifestation, connue à l’échelle planétaire, à caractère économique, touristique et culturel, est un espace très riche en symboles, valeur poétique et une opportunité annuelle à ne pas rater par les Ait Hddidou et riverains pour l’approvisionnement. La légende rapporte qu’autrefois, deux jeunes amoureux avaient décidé de se marier alors que leurs familles respectives se sont opposées à leur union, pour la raison de querelles tribales. Le jeune couple s’est donc mis à pleurer des deux côtés des vallées d’Assif Melloul ( du côté des Aît Yezza ), et Iselaten ( du côté d’Aît Brahim ), ( Aît Yezza et Aît Brahim étant les deux branches de la tribu d’Ait Hddidou ), jusqu’à ce que les larmes des deux amoureux forment les deux célèbres lac ‘Issli et Tisslite’, (le fiancé la fiancée). Les tribus dont étaient issu le jeune couple furent tellement émues par cette marque de tristesse qu’elles finirent par accorder à leurs enfants la totale liberté quant au choix de leurs conjoints, d’où la tradition perpétuée par le Moussem d’Imil Chil. Compte-rendu de mission, Imilchil, avril 2010 2/4 LA REALITE HISTORIQUE La tribu des Ait Hdiddou, qui se compose de deux fractions : Ait Yaazza et Ait Brahim, les jeunes de la tribu ont pris l'habitude d'organiser une fête collective de mariage à la fin de chaque saison estivale. Les festivités sont grandioses quand la récolte est fructueuse. Tout visiteur des tribus avoisinantes est bienvenu, chez les Ait Hdiddou qui lui réservent accueil, gîte et hospitalité. Les jours de fête sont animés par la fameuse danse d'Ahidous, exécutée par les Ait Hdiddou, à laquelle seules les femmes veuves et divorcées prennent part aux places qu'elles choisissent entre les hommes. Pour la tribu des Ait Hdiddou le moussem n'est pas un simple événement, c'est un rassemblement à triple vocation : commerciale sociale et religieuse. Le sens du mot berbère Iimil Chil, étymologiquement veut dire "Imi n’Lkil" en berbère et" Foum El Kail" en Arabe c'est-à-dire "la porte d'approvisionnement", vu que le lieu du moussem servait autrefois comme marché d'échange de certains produits agricoles et d'artisanat entre les deux versants de l'Atlas. Ce moussem est connu également, chez les Ait Hdiddou et les autres tribus sous l'appellation "Agdoud n'Oulmaghni" ce qui veut dire "le rassemblement au saint Marabout, Sidi Ahmed Oulmaghni dont la tombe repose sur la place du moussem. Certains l'appellent également "Souk Aame" "le marché de l'année" étant donné que c'est la seule occasion, autrefois, de s'approvisionner une seule fois dans l'année sans jamais avoir recours à d'autres souks. JUSTIFICATION DE NOTRE PARTICIPATION Un handicap majeur de cette vallée est son climat semi-aride, avec une pluviométrie très irrégulière. Pendant des années, la zone a subi une très forte sécheresse qui a détruit l’essentiel du cheptel (50 à 80% dans certains villages). La pluviométrie dans ces dernières années est caractérisée par des inondations qui contribuent à la dégradation du sol. Les inondations causent une perte annuelle estimée à 200 000 Euro pour les seules productions de céréales et de pommes de terre. La dégradation végétale et l’érosion causent un déficit indéniable pour ces deux ressources principales de la population qui ne parvient plus à l’autosuffisance. La mise en place d’autres activités génératrices de revenus reste plus que jamais incontournable La population d’Imilchil situé dans le haut atlas central est caractérisée par une forte croissance démographique et une pénurie de ressources et d’emplois qui induit un fort mouvement d’émigration vers les grandes villes marocaines et vers l’étranger. Au cours de la période d’octobre à fin avril, tous les jeunes de la vallée quittent leurs villages pour des travaux saisonniers dans les sociétés du bâtiment. D’autres, une très faible minorité, quittent la vallée pour le collège, le lycée ou l’université dans les grandes villes (premier lycée à 3h de route, première université à une journée de bus). Parmi eux, nombreux décident de rester définitivement et finissent par s’installer dans les bidonvilles, certains même, font des rencontres peu fréquentables et retournent parfois dans leurs villages avec des idées intégristes. Chaque année, quelques jeunes des villages de la vallée sont initiés à ces idéologies et plusieurs prennent le risque de la mer et de la clandestinité pour joindre l’Europe (plus de 30 jeunes en 2009). Compte-rendu de mission, Imilchil, avril 2010 3/4 Nous nous sommes donc déplacés sur place car d’une part la zone est située dans une zone de montagnes fragiles, oasis de montagne comme souligné supra. Nous avons également répondu à l’invitation de l’association Akhiam pour célébrer ces 10 ans d’activités. Cette association partage les mêmes valeurs que CISS : solidarité et échange Sud Sud. Cette association, très dynamique, couvre par ces actions et son acrage associatif l’ensemble de la vallée d’Imilchil. Depuis sa création en mars 2000, l’ONG AKHIAM a œuvré avec ses partenaires locaux, nationaux et internationaux pour le développement durable dans la vallée d’Imilchil. Cette association a pu réaliser plusieurs projets dans différentes thématiques de développement humain durable : adduction en eau potable (AEP), promotion et amélioration du préscolaire et du scolaire, promotion de la femme et de l’enfant, écotourisme, préservation des ressources (lutte contre les inondations), valorisation des produits de terroir, amélioration de l’exploitation de la Surface Agricole Utile (SAU) des hautes montagnes, etc. Nous avons donc pris l’initiative de partager la démarche et engagement du processus de mise en réseau avec les membres de l’association. Enfin, nous sommes convaincus que cette association pourrait être un partenaire viable pour CISS sur des thématiques tels que le droit humains ou encore la valorisation du patrimoine matériel et immatériel. DEROULEMENT Vendredi 2 avril : Arrivée à Agoudal, commune la plus haute du Maroc. Après-midi : participation à la réunion de concertation Akhiam / populations. Un certain nombre de sujet on été abordés : les dégâts des inondations, la situation d’enclavements, le temps imparrti pour les études sur les bassins versants. Il a également été soulevé le problème de la valorisation des produits du terroir et les difficultés de commercialisation. Soirée : poésies, chants et contes locaux (patrimoine immatériel de la région d’Imilchil) Samedi 3 avril : Visites de terrain : forage et uploads/Geographie/ rapportmissionimilchil-avril10.pdf
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- Publié le Jul 18, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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