DANIEL ANDRES BAUDOUIN LISMONDE Bertrand LÉGER Spéléonaute Goufre Berger Ibie R

DANIEL ANDRES BAUDOUIN LISMONDE Bertrand LÉGER Spéléonaute Goufre Berger Ibie Rupt du Puits Port Miou La Balme Bourne Taïs Bourg-Saint-Andéol "Dans le sang de la terre" "À la recherche de Mithra" Groupe Spéléo de la Tronche &RPLWp'pSDUWHPHQWDOGH6SpOpRORJLHGHOҋ,VqUH DANIEL ANDRÈS BAUDOUIN LISMONDE Bertrand LÉGER Spéléonaute IBIE GOUFFRE BERGER RUPT DU PUITS PORT MIOU LA BALME BOURNE THAÏS GOUL DE LA TANNERIE «DANS LE SANG DE LA TERRE» «À LA RECHERCHE DE MITHRA» Groupe Spéléo de la Tronche &RPLWp'pSDUWHPHQWDOGH6SpOpRORJLHGHOҋ,VqUH INTRODUCTION 2 Remerciements : 0DU\-DQH /e*(5 QRXV D DSSRUWp EHDXFRXS GҋpOpPHQWV SRXU OD ELRJUDSKLH GH PrPHTXHOHVSDUHQWVGH%HUWUDQG 'ҋDXWUHVSHUVRQQHVRQWFRQWULEXpjFHWWHSODTXHWWH *pUDUG%8*(/-HDQ/RXLV &$0863KLOLSSH'528,1&ODXGHWWH)$17,1,-HDQ&ODXGH)5$&+216WpSKDQH -$,//(7 7KLHUU\ 0$5&+$1' ,VDEHOOH 2%67$1&,$6 )UpGR 32**,$ -HDQ )UDQoRLV5(1$8/73LHUURW52866(7 4XҋLOVHQVRLHQWWRXVUHPHUFLpV &RS\ULJKW ‹  &RPLWp'pSDUWHPHQWDOGH6SpOpRORJLHGHOҋ,VqUH ,6%1  BERTRAND LÉGER  INTRODUCTION /DVSpOpRHVWXQHDFWLYLWpGҋH[SORUDWHXUVHWSRXUWDQW ...la spéléo a disparu des livres d’exploration. Il y a une vingtaine d’années encore, un chapi- tre entier était consacré au monde souterrain. Il était, en général, signé par Norbert CASTERET. Depuis, plus rien. Le monde souterrain, ne fait plus partie, semble n’avoir ja- mais fait partie du domaine de l’exploration ? Il apparaît, en réalité, que les auteurs de ces livres ne connaissent pas la spéléo. Mais, commençons par regarder ce qu’est l’exploration. Un explorateur est celui qui fait un voyage de découverte, qui recueille des informations au sujet d’une région jusque là inconnue. Si on accepte cette définition, on voit que les Persans venus visiter l’Europe au 18e siècle, n’étaient pas des explorateurs au sens complet du terme puisque l’Europe n’était pas inconnue. Ils ont pourtant ramené chez eux une description des habitants de l’Europe. Le premier Occidental qui a atteint Tombouctou n’est pas non plus un véritable explorateur. Ce qu’il est, c’est un grand aventurier. Les livres d’explorations regor- gent d’explorateurs qui ne le sont que pour une petite partie de l’humanité. Si on considère l’exploration des lieux non encore connus de l’humanité toute entière (et pas seulement des Européens), qu’on appellera «la grande exploration», il reste les grands navi- gateurs qui ont dessiné le visage de la terre, il reste les explorateurs des pôles mais pas ceux des régions habités par les Inuits, il reste les explorateurs des volcans, ceux du monde sous- marin, les spéléologues et les astronautes. La spéléo possède bien tous les ingrédients nécessaires à «la grande exploration». Les cavités souterraines sont impossibles à observer depuis la surface. Avant d’y être allé, on ne peut émettre que des conjectures sur leur existence même. C’est le spéléo qui a révélé ce monde difficilement accessible et inconnu de l’homme. Il est de tous les explorateurs actuels celui qui mérite le mieux cette appellation d’explorateur ! L’astronaute qui débarque sur la lune vit une aventure autrement plus forte que le spéléologue, mais le sol sur lequel il marche a été repéré, cartographié, étudié à l’avance. La part d’inconnu n’est guère plus grande qu’en spéléo. Les auteurs de livres sur les explorateurs ont assimilé par erreur la spéléologie à l’escalade. Entre ces deux activités, il y a des ressemblances bien sûr, les techniques, l’engagement phy- sique, le milieu fait de roc, d’eau ou de glace. Mais l’escalade ne possède pas cette com- posante d’exploration que possède la spéléo. Les géographes, géologues, hydrogéologues ne se penchent pas sur les topo d’escalades comme ils se penchent sur les topographies des spéléos. Car ces topographies qui demandent des centaines, voire des milliers d’heures de tra- vail sont levées dans chaque réseau, même les plus petits. Les anciens marins faisaient de INTRODUCTION 4 même. Ils dressaient les cartes des côtes, relevaient les amers, notaient les courants, les vents dominants, les sites d’approvisionnement en eau douce. Cela représentait des centaines de kilomètres d’exploration et des milliers d’heures de travail. Les spéléos aussi ont levé des centaines, des milliers de kilomètres de réseaux. Le monde souterrain n’est pas une rareté, une curiosité pour amateur. Un dixième des surfaces immergées est karstifiable, c’est-à-dire creusé de cavernes. Mais il est vrai que la plupart de ces cavernes sont encore inconnues. Alors, le spéléo serait un superman ? une sorte de conquistador des «terra incognita»? Pas du tout ! c’est un explorateur à part entière certes mais un explorateur modeste, parcourant le monde souterrain à l’occasion d’incursions qui ne durent au maximum que quelques jours, le cartographiant, le photographiant pour le faire connaître, publiant les descriptions dans les re- vues spécialisées ou dans des livres. Et c’est vrai que ce monde commence à être connu. Mais l’objet de l’exploration cache l’explorateur. Il est urgent de réhabiliter l’activité des explora- teurs souterrains. Il s’agit sans doute d’une activité de loisir. Mais celui qui étudie l’emploi du temps d’un spéléo-explorateur, verra que le nombre d’heures passées, les efforts investis, l’acharnement quelquefois démentiel pour progresser dans le réseau convoité, ne sont pas ceux qui correspondraient à un simple loisir. Ces spéléo-explorateurs ont consacré leur vie toute entière à l’exploration. Leur métier n’est qu’un simple gagne-pain. C’est le monde sou- terrain qui est leur vie. Bertrand LÉGER est de ces hommes-là ! Parmi ces explorateurs de l’ombre, il est une classe particulière qui est celle des plongeurs. Des films à la télévision ont popularisé les paysages souterrains aquatiques. Des images bien éclairées montrent des hommes-poissons évoluant avec facilité dans une eau plus bleue que celle des tropiques. Beaucoup de spectateurs s’y font prendre. Ils ont un peu plongé en mer. Ils s’imaginent pouvoir facilement faire pareil. Ils viennent alors dans les clubs «pour faire de la plongée». On leur suggère de commencer par la spéléo ordinaire... Et en général ils en res- tent là, car ils s’aperçoivent que derrière le bleu tropical de l’eau sur l’écran de télé, il y a les harassants portages de bouteilles dans des boyaux rébarbatifs, il y a la température glaciale de l’eau qui vous gonfle le visage et vous fait ressembler à une tête de mérou, il y a la traîtrise de la boue qui, à la suite d’un simple coup de palme, rend opaque le «siphon bleuté». La plongée spéléo n’est pas une activité pour les amateurs de sport «fun». C’est une dure exploration réservée à des passionnés déterminés. Bertrand LÉGER est de cette classe là. Il est un explorateur des milieux aquatiques souter- rains, un spéléonaute, comme ils aiment s’appeler. À travers cette biographie, beaucoup de spéléo-plongeurs se reconnaîtront. Ce livre est une sorte d’hommage à leur courage. BERTRAND LÉGER 5 Pourquoi un livre sur Bertrand LÉGER ? Bertrand n’est pas le seul spéléonaute, on peut en citer d’aussi prestigieux ou de plus méritants. Alors, pourquoi lui ? On peut dire qu’il a vécu une période qui est celle de l’éclo- sion des grandes explorations de conduits noyés (1964-1984). Son goût de la compétition l’a maintenu en permanence dans le peloton de tête, lui faisant rechercher les techniques les plus avancées. Il vivait pour la gloire, la vraie, la seule supportable pour les autres, celle qui est basée sur l’action exceptionnelle, celle qui repose sur l’engagement limite de l’homme. Cela suffirait sans doute à justifier un livre. Mais, comment faire revivre une telle aventure ? Les témoignages vingt ans plus tard sont tel- lement déformés... Ce livre a été rendu possible parce que Bertrand tenait un compte rendu minutieux de ses explorations. Il y a des lacunes, bien sûr, mais la matière est là. Les carnets se sont remplis au fur et à mesure des explorations. Nous pensons qu’il aurait été d’accord pour leur publication. Nous y avons donc puisé largement. Cet ouvrage est ainsi une sorte d’autobiographie. Nous avons essayé dans cette plaquette de montrer Bertrand sous différents aspects sans évi- ter les aspects désagréables de sa personnalité. Nous avons essayé aussi de ne pas le couper du monde de la plongée de son époque, puisqu’il avait un sens aigu de la compétition. &RQWHQXGHOҋRXYUDJH La première partie propose une biographie de Bertrand LÉGER, écrite à partir de témoigna- ges. Nous l’avons complétée par un portrait physique et psychologique. Et nous y avons ad- joint une autobiographie que Bertrand a écrite l’année de sa mort sans doute à destination d’un journaliste. La deuxième partie justifie la réputation de Bertrand LÉGER, ses grandes explorations de plongées. Nous les avons regroupées en cinq périodes correspondant grosso-modo à l’ordre chronologique. La première période est celle de la formation et ne contient pas de plongée exceptionnelle, mais cette période éclaire les suivantes. La deuxième est celle des premiers exploits en Ardèche, Vercors et dans la Meuse. La troisième relate le saut psychologique qui lui a permis d’affronter de très longs siphons. Nous abordons ensuite ses plongées profession- nelles, soit au sein de la société Hydrokarst, soit dans sa propre société Spéléo-Recherches et au cours desquelles il a pu développer ses techniques de plongée aux mélanges. La troisième partie rassemble la bibliographie et quelques éléments statistiques, liste de si- phons plongés, index alphabétique. Du point de vue de la présentation, les citations de Bertrand LÉGER sont bordées à gauche d’un simple filet, alors que les autres citations sont bordées à gauche d’un double filet. INTRODUCTION  Photo 1 : Bertrand LÉGER vers 1970 BERTRAND LÉGER  Première partie /DYLHGH%HUWUDQG/e*(5 VRQSRUWUDLW uploads/Geographie/bertrandleger-pdf.pdf

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