Ampélos divinité de la mythologie grecque modifier (https://fr.wikipedia.org/w/
Ampélos divinité de la mythologie grecque modifier (https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Amp%C3%A9los&action=edit§ion=0) Ampélos mythologie grecque Bacchus et un satyre, parfois identifié comme Ampélos[1] (Florence, musée des Offices). Caractéristiques Compagnon(s) Dionysos Symboles Végétal Vigne Astre constellation Dans la mythologie grecque, Ampélos (en grec ancien : Ἄμπελος / Ámpelos, « vigne ») est un jeune satyre, éromène aimé de Dionysos. Sa mort donne naissance à la vigne et au vin. Ovide au ier siècle, puis Nonnos de Panopolis au ve siècle présentent deux versions assez différentes du mythe. La figure d'Ampélos emprunte vraisemblablement plusieurs caractéristiques de mythes antérieurs, et occupe dans l'univers dionysiaque une place particulière, proche d'un syncrétisme entre la mythologie et le christianisme antique. Les représentations d'Ampélos dans la statuaire et la céramique antiques sont rares et relativement peu assurées. Elles deviennent un peu plus fréquentes à l'époque baroque. Les connaissances sur la figure mythologique d'Ampélos reposent sur les écrits de deux auteurs : Ovide et Nonnos de Panopolis[2]. A contrario, ni Apollodore, ni Diodore de Sicile ne citent Ampélos à propos de la découverte du vin par Dionysos[2]. Les Fastes d'Ovide Chez Ovide, Ampélos est le fils d'un satyre et d'une nymphe. Il est l'amant de Dionysos sur le mont Ismaros en Thrace, et après une mort accidentelle, le dieu l'élève au statut de constellation[3]. « Mais le Vendangeur n'échappera pas à tes regards ; une courte digression démontre l'origine de cet astre. Ampelos aux longs cheveux naquit d'un satyre et d'une nymphe ; on dit que Bacchus l'aima sur les sommets de l'Ismarus. L'enfant lui offrit la vigne qui pendait au feuillage d'un ormeau, et qui maintenant tient son nom de lui. En cueillant sur une branche des raisins colorés, il fut distrait et tomba : Liber emporta parmi les astres l'ami qu'il avait perdu. » — Ovide, Fastes [détail des éditions] [lire en ligne (http://bcs.fltr.ucl.ac.be/FASTA M/F0-Intro.html) ] La référence à l'étoile Epsilon Virginis, dont le nom latin Vindemitor[4] ou Vindemiatrix signifie le vendangeur ou la vendangeuse, est probable[5]. Située dans l'actuelle constellation de la Mythe Les Fastes d'Ovide, manuscrit de Julius Pomponius Laetus, xve siècle, bibliothèque du Vatican Vierge, cette étoile indiquait lors de son lever héliaque, à l’époque romaine et hellénistique, le début des vendanges[6]. Les Dionysiaques de Nonnos de Panopolis Chez Nonnos de Panopolis, Ampélos vit en Lydie. Il est tué par un taureau qu'il chevauchait, à l'instigation de la déesse Artémis. Atropos, l'une des Moires gardiennes du destin des mortels, le transforme en grappe de vigne, et Dionysos fait de son sang le vin[7]. Le mythe d'Ampélos est développé dans les chants X à XII des Dionysiaques (en grec ancien Διονυσιακά / Dionusiaká). Chant X Dionysos atteint l'adolescence et vit en Lydie, entouré d'une cour de satyres. Il tombe amoureux de l'un d'entre eux, Ampélos. Sa passion pour le jeune homme est cependant attristée par la certitude que ce dernier mourra bientôt, comme cela arrive à tous les jeunes gens aimés des dieux. Dionysos et Ampélos s'exercent en rivalisant au cours de nombreuses épreuves sportives où le dieu laisse gagner le satyre. Dionysos/Bacchus et Ampélos, Giovanni Domenico Campiglia (1692-1768), gravure d'une statue romaine. « Les deux athlètes des amours s'avancent au centre de l'arène. Ampélos d'abord, serrant de son poignet le poignet de Bacchus, et le comprimant sous ses étreintes, unit par une double chaîne ses doigts entrelacés, et presse ainsi la main droite de son adversaire qui s'y prête de bonne grâce ; puis ils arrondissent leurs bras en guirlande autour de leurs reins, serrent leurs hanches de ces entrelacements mutuels, et étreignent leurs flancs d'un effort semblable. Dans leurs essais alternatifs, ils s'enlèvent de terre l'un l'autre ; et Bacchus croyait toucher à l'Olympe. » — Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [détail des éditions] [lire en ligne (http://r emacle.org/bloodwolf/poetes/nonnos/table.htm) ], X, 340-350 Chant XI Dionysos organise un concours de natation et laisse gagner Ampélos. Ravi de son succès, Ampélos se travestit en bacchante au cours de la célébration qui suit. Dionysos prévient Ampélos de rester toujours près de lui, au cas où une divinité jalouse de leur amour tenterait de le tuer. Un présage apprend à Dionysos qu'Ampélos va mourir et devenir le premier plant de vigne. La déesse de l'illusion, Até, suscite la jalousie chez Ampélos en lui rappelant que les dieux offrent toujours à leurs aimés des présents exceptionnels, par exemple une monture extraordinaire, et elle lui suggère de s'approprier un taureau. « Cependant Até, l'homicide déité, aperçoit l'intrépide chasseur [Ampélos], errant à travers les monts, loin de Bacchos. Aussitôt, elle prend l'apparence gracieuse d'un adolescent de son âge, et, afin de complaire à la marâtre [Héra] du divin rejeton de la Phrygie [Dionysos], s'adresse à lui [Ampélos] d'une voix douce, en ces termes perfides […] » — Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [détail des éditions] [lire en ligne (http://r emacle.org/bloodwolf/poetes/nonnos/table.htm) ], XI, 110-115 Dupé, Ampélos chevauche un taureau et irrite Séléné, la déesse de la Lune, en affirmant être un meilleur monteur de taureau qu'elle. Séléné envoie un taon piquer le taureau. Le taureau commence à ruer et Ampélos finit par tomber et se briser le crâne. Un satyre apprend à Dionysos la triste nouvelle. Dionysos apprête le corps pour les funérailles et prononce un long chant de deuil. Éros, le dieu primordial de l’Amour et de la puissance créatrice dans la mythologie grecque, essaie de le distraire en lui racontant l'histoire de Calamos et Carpos, deux jeunes hommes qui étaient amoureux l'un de l'autre. Au cours d'un concours de natation, Carpos se noie et Calamos, incapable de vivre sans lui, se suicide. Calamos devient les roseaux des rivières et Carpos le fruit de la terre. Chant XII L 'Automne demande quand la vigne apparaîtra sur Terre afin qu'elle devienne son attribut personnel. Dionysos est toujours en deuil. Ampélos est transformé en vigne et Dionysos fabrique pour la toute première fois du vin, en songeant à la façon dont Ampélos a échappé à la mort en se transformant. « Bacchus, ton ami existe encore pour toi, et il ne doit pas traverser les ondes amères de l'Achéron. […] Ampélos, tout mort qu'il est, vit encore, car je vais changer ton charmant compagnon en un breuvage du plus doux nectar. […] Ampélos, tu as donné un vif chagrin à Bacchus qu'aucun chagrin n'avait encore affligé ; mais c'était pour apporter le plaisir aux quatre régions du monde, puisque tu fais naître le vin aux gouttes mielleuses ; ce vin, la libation des dieux, la joie de Bacchus. Oui, le roi Bacchus a pleuré, mais c'était pour tarir les larmes des mortels. » — Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [détail des éditions] [lire en ligne (http://r emacle.org/bloodwolf/poetes/nonnos/table.htm) ], XII, 141-172 « Ampélos tué par le taureau », gravure attribuée à Jan Miel (1599-1664). Dionysos adopte le vin comme attribut personnel et s'affirme supérieur aux autres dieux, car aucun fruit n'est aussi beau ni ne procure tant de plaisir à l'humanité. Une seconde variante est donnée sur les origines du vin : la vigne poussait à l'insu de tous jusqu'à ce que Dionysos aperçoive un serpent en train de sucer le jus des grappes ; Dionysos et ses satyres fabriquent les premiers pressoirs, préparent le tout premier vin et organisent la toute première fête des vendanges, complètement ivres[7]. Le thème des amours d'un dieu, ou demi-dieu pour un jeune garçon, tout comme celui de la métamorphose d'un dieu, sont tout à fait communs, voire banals dans la mythologie grecque[8],[9]. Cependant le mythe d'Ampélos porte la marque de l'élaboration poétique de Nonnos de Panopolis, qui montre un goût pour les paradoxes[10] et adopte une structure toute particulière pour son œuvre. Selon l'helléniste Vincent Giraudet, « les Dionysiaques seraient composées de la même façon que l'on parle de la composition d'un monstre », car l'épopée ne suit pas une ligne claire, mais progresse dans l'agencement de thèmes récurrents, tels les luttes cosmiques, les métamorphoses et la vigne, qui lui donnent complexité et intensité[11]. Tradition et invention dans le mythe antique d'Ampélos L 'helléniste Nicole Kröll remarque que si les mythes relatifs à l'invention du vin ont de longues traditions d'origines diverses, Nonnos crée cependant avec le destin d'Ampélos un mythe quasiment nouveau, un récit absent de la littérature antique, et qui s'affranchit de la tradition[12]. Outre le texte d'Ovide, on ne connaît dans les textes antiques qu'une seule autre, très brève, mention d'Ampélos, dans le roman pseudo-clémentin[12]. De plus, les représentations certaines d'Ampélos dans la sculpture et la céramique antique sont très rares. Ainsi, selon Kröll, si Nonnos de Panopolis s'appuie sur une tradition existante pour créer son récit, cette tradition reste, faute de sources, largement inconnue[13]. L 'helléniste Robert Turcan estime que Les Bassariques de Sotérichos d'Oasis, poète épique contemporain de Nonnos de Panopolis, ont pu constituer une source d'inspiration pour ce dernier[14]. Dans son étude sur les Dionysiaques, Nicole Kröll reconnaît surtout la fonction symbolique du mythe d'Ampélos : si ce satyre, par sa mort et sa renaissance en vigne, renvoie bien à la métamorphose du raisin en vin, il symbolise plus généralement la victoire de la vie sur uploads/Histoire/ ampelos-wikipedia-1627815314100.pdf
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- Publié le Jan 07, 2021
- Catégorie History / Histoire
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