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Edition Publishing AS.Architecture-Studio Coordination éditoriale Editorial coordination Vanessa Clairet Morgan Even Léa Courilleau Traduction Translation Simone Onana Anne Petrov Impression Printing SCEI © AS.Architecture-Studio Crédits images: les architectes participants et AS.Architecture-Studio Credits: participating architects and AS.Architecture-Studio Introduction by AS.Architecture-Studio Introduction by Daniele Diwouta Kotto Introduction by Gérard Massin, SETEC President Texts from the jury About CA’ASI The Jury Competition results Laureates Honorable mentions Noteworthy Other entries List of participants Acknowledgements Sommaire /// Contents Introduction par AS.Architecture-Studio Introduction par Daniele Diwouta Kotto Introduction par Gérard Massin, Président du groupe SETEC Textes du jury A propos de la CA’ASI Le Jury Les résultats du concours Les lauréats Les mentionnés Les remarqués Autres candidats Liste des participants Remerciements 6 8 12 14 24 26 32 36 54 90 98 131 132 6 Introduction AS.Architecture-Studio Alors que plus de 40 % de la population africaine vit en milieu urbain, c’est sur ce continent que les villes croissent le plus vite: la population des villes d’Afrique va plus que tripler au cours des quarante ans à venir. Les métropoles représentent un enjeu essentiel au développement de l’Afrique. Qui construit l’Afrique de demain ? Le rôle des architectes et des bâtisseurs devient un challenge pour le continent entier, alors que l’on compte en moyenne moins de trois architectes pour cent mille habitants en Afrique, contre un pour deux mille en Europe. Suite au succès remporté par l’édition de la Nouvelle Architecture Chinoise en 2010 et de la Nouvelle Architecture Arabe en 2012, la CA’ASI présente l’exposition Young Architects in Africa. A l’occasion de la 14e Biennale d’Architecture de Venise, la CA’ASI ouvre ses portes à des architectes africains émergents, afin de mettre en avant la créativité et l’originalité de la nouvelle construction africaine et l’accompagner dans une démarche de reconnaissance internationale. Dynamique et durable, l’architecture africaine est porteuse de nombreux enseignements et challenges pour le monde. Le concours Young Architects in Africa s’est adressé aux jeunes architectes de moins de 45 ans, exerçant leur activité depuis moins de 15 ans et ayant la nationalité d’un des Etats suivants : Burundi, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Ile Maurice, Mozambique, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe, Angola, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, Guinée Equatoriale, Gabon, Sao Tomé-et-Principe, Botswana, Lesotho, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland, Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte-d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo, Érythrée. Le jury international, composé d’institutions, d’architectes et de médias, a été particulièrement sensible à l’approche sociale, environnementale et participative des projets reçus, exemplaires d’une nouvelle manière de penser la communauté. A travers des projets d’architectes et des exemples d’architecture vernaculaire, Young Architects in Africa expose le rôle détonnant joué par les pays africains aujourd’hui, dont l’architecture est porteuse d’un renouveau. Après l’exposition à la CA’ASI, la maison commune d’AS. Architecture-Studio à Venise, l’exposition voyagera à arc en rêve, centre d’architecture de référence basé à Bordeaux, et à Paris au sein de l’Académie d’Architecture. D’autres expositions seront programmées dans des institutions culturelles africaines, notamment en Afrique du Sud. AS.Architecture-Studio a fondé la CA’ASI pour promouvoir le dialogue entre architecture, art contemporain et le public de la biennale de Venise. Définie comme « un art engagé dans la société, la construction du cadre de vie de l’homme », l’architecture se fonde sur le travail en groupe et le savoir partagé. La volonté de dépasser l’individualité au profit du dialogue et de la confrontation des idées transforme l’addition des savoirs individuels en un potentiel créatif démultiplié. 7 AS.Architecture-Studio Introduction Although over 40% of the African population lives in urban settings, it is on this continent that cities expand the fastest: the population of African cities is expected to more than triple in the next forty years. Metropolises represent an essential challenge for the development of the African continent. Who are the builders of tomorrow’s Africa? The role of architects and constructors has become a challenge for the entire continent, knowing that there are about three architects per one hundred thousand inhabitants in Africa, as opposed to one per two thousand in Europe. Following the success of New Chinese Architecture in 2010 and New Arab Architecture in 2012, AS.Architecture-Studio presents the Young Architects in Africa exhibition. For the 14th edition of La Biennale di Venezia, the CA’ASI welcomes emerging African architects in order to highlight the creativity and originality of new African constructions, and to guide them towards international recognition. Sustainable and dynamic, African architecture presents many lessons and challenges for the world. The Young Architects in Africa competition addressed young architects under 45, with less than 15 years of practice, and holding one of the following nationalities: Burundi, Ethiopia, Kenya, Madagascar, Malawi, Mauritius, Mozambique, Rwanda, Seychelles, Somalia, Southern Soudan, Tanzania, Uganda, Zambia, Zimbabwe, Angola, Cameroon, Central African Republic, Chad, Congo Republic, Democratic Republic of the Congo, Equatorial Guinea, Gabon, São Tomé and Príncipe, Botswana, Lesotho, Namibia, South Africa, Swaziland, Benin, Burkina Faso, Cabo Verde, Ivory Coast, Gambia, Ghana, Guinea, Guinea-Bissau, Liberia, Mali, Mauritania, Niger, Nigeria, Senegal, Sierra Leone, Togo and Eritrea. The international jury, made up of institutions, architects and the media, was particularly interested in the social, environmental and participative approach of the projects received, examplary of a new way of devising communities. Through the presentations of architectural projects and vernacular architecture, Young Architects in Africa exhibits the astonishing role of African countries today, whose architecture conveys a message of revival. After the CA’ASI, AS.Architecture-Studio’s common house in Venice, the exhibition will travel to arc-en-rêve, the center for architecture in Bordeaux, then to the Academy of Architecture in Paris. Other exhibitions will take place in African cultural institutions, notably in South Africa. CA’ASI was founded by AS.Architecture-Studio in order to promote dialogue between architecture, contemporary art and the public attending La Biennale di Venezia. AS.Architecture-Studio defines architecture as «an art involved with society, the construction of mankind’s living environment», based on group work and shared knowledge. The ambition to go beyond individuality, and to favour dialogue and debate, transforms individual knowledge into increased creative potential. 8 Daniele Diwouta Kotto Architecte Architecture en Afrique sub-saharienne Etat des Lieux & Perspectives: Intégrer, Innover, Communiquer S’il existe un domaine où l’Afrique d’aujourd’hui, bien que dynamique et « réveillée », ne trouve pas d’expression structurée, c’est bien l’architecture. En effet, l’Afrique se construit de toutes parts et sans limite. Ce foisonnement nous permet de comprendre l’évolution et l’aspiration de nos cités. A travers ce prisme, on se rend compte que les architectures historiques et traditionnelles ont fait place à des expressions très différentes d’occupation des espaces ; expressions qui se renouvellent à partir de leurs propres codes. Rétrospective Il y a peu, trop peu, d’architectes en Afrique subsaharienne. A l’exception des pays comme l’Afrique du Sud ou le Nigéria, les écoles d’architecture y sont récentes. Dans les années 1980, les pays les mieux lotis n’en comprenaient qu’une centaine. Trente ans plus tard, on peut considérer que le chiffre a triplé, mais cela reste insuffisant. L’absence et la méconnaissance des métiers d’architecte et d’urbaniste ont freiné le développement du domaine de la construction dans nos pays. Après les Indépendances, les quelques architectes locaux isolés ou appuyés par des cabinets européens marquent le paysage par des commandes publiques d’envergure (palais présidentiels, immeubles ministériels, palais de justice, aéroports, gares, facultés, écoles, hôpitaux, banques publiques, marchés, cités de fonctionnaires…). De nouvelles formes sont expérimentées, répondant à des urbanités rapides. Ces œuvres restent reconnaissables et structurent encore l’espace bâti, bien que souvent dégradées ou modifiées pour d’autres usages. Cette ère de prospérité dure le temps que se mettent en place les infrastructures nécessaires à tout fonctionnement urbain. Dès les années 50, on perçoit déjà de nouveaux styles d’architecture dont le modernisme, bousculant la typologie arrêtée au style colonial des villas et bâtiments officiels. Ce modernisme est caractérisé par sa capacité à construire avec peu de matériaux différents (dont le béton) et à s’adapter au climat (brise-soleil permettant une ventilation). Toutes nos villes comportent des exemples aboutis de cette époque. Parallèlement à ces modifications extérieures, liées au style, la ville africaine s’installe dans son fonctionnement. Le « plateau », ville administrative et commerçante, ancienne ville européenne, s’auréole de logements de fonctionnaires puis de tout ce qui ne rentre pas dans la trame d’urbanisation d’origine de la ville coloniale. Le privé prend le relais du public : les sièges des banques ou d’entreprises, habillés de verre et d’acier, apportent une expression nouvelle à l’architecture. On passe de la ventilation à la climatisation. Les espaces intérieurs restent généreux. Tout est conçu pour la foule. Cette nouvelle approche symbolise aussi une rupture avec la culture de l’empire colonial. Néanmoins, l’ « esprit africain » demeure dans le design des détails de façades, la décoration intérieure, et la pratique des espaces. Architectures de compromis La production de ces vingt dernières années révèle une architecture de compromis répondant à des nécessités fonctionnelles, économiques et basiques. Les architectures remarquables restent d’exception. La typologie des projets est passée d’édifices prestigieux à des sujets plus uploads/Ingenierie_Lourd/ 8-catalogue-youngarchitectafrica.pdf

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