5.4 METHODOLOGIE : CAHIER DE CHARGES DE L'EXPERT AUDITEUR La méthodologie adopt
5.4 METHODOLOGIE : CAHIER DE CHARGES DE L'EXPERT AUDITEUR La méthodologie adoptée porte sur deux actions fondamentales : la visite préliminaire et l'audit proprement dit. 5.4.1 Visite préliminaire d'évaluation Cette visite permettra d'évaluer le travail à effectuer et de présenter aux autorités de l'établissement (Directions Générale et Technique) le plan de l'intervention. 5.4.2 Audit énergétique L'audit énergétique comprend essentiellement trois phases fondamentales et indissociables. - Première phase : Examen de l’existant La description et l’examen précis du bâtiment et des installations impliquent plusieurs visites des locaux et installations, nécessitent d’effectuer des relevés sur le site ainsi que des entretiens avec les occupants et les gestionnaires. Il s’agit d’examens minutieux du bâtiment et de ses paramètres de fonctionnement : conditions énergétiques, états des installations, du bâti, des équipements utilisés, comportement des utilisateurs ou des consommateurs. Une campagne de mesure sera effectuée au cours de cette phase pour vérifier l'état de fonctionnement des équipements. - Deuxième phase : Exploitation et traitement des données Le traitement des données, les observations, les calculs et leurs interprétations ainsi que les observations faites in situ permettent l’identification, la mise en évidence et la description des améliorations à envisager avec indication; pour chaque intervention, par type d'énergie et par poste d'utilisation ainsi que les consommations spécifiques qui caractérisent l'établissement, des économies à en attendre, du coût et du temps de retour de l’investissement éventuel. L'expert utilisera ces informations pour les comparer à des normes nationales ou internationales le cas échéant à d'autres établissements déjà audités. Généralement les calculs qui suivent le relevé, et qui seront souvent informatisés comportent plusieurs étapes : la première étape appelée “bilan” consiste à calculer, compte tenu des caractéristiques des bâtiments et des installations, les différentes consommations constatées et théoriques et à les confronter pour dégager les consommations de référence ; la seconde étape porte sur l’analyse des coûts, des économies, et des rentabilités individuelles des diverses interventions envisageables, qui seront ensuite classées par ordre de rentabilité décroissante ; la dernière étape consiste à analyser les ensembles d’interventions cumulées les plus raisonnables pouvant être proposées aux décideurs, ces regroupements étant assortis de leurs coûts, des économies à en attendre, et des rentabilités globales qui en découlent. - Troisième phase : Elaboration d’un programme d’intervention Le diagnostic débouche sur l’élaboration d’un programme d’actions et de travaux cohérents et adaptés aux caractéristiques propres du bâtiment étudié. Ce programme propose une hiérarchisation des interventions en termes d’efficacité, de coût, de rentabilité et de délai. Ce programme est consigné dans un document directement utilisable par le maître d’ouvrage. Le programme d’intervention comprend en général deux types de mesures. Les mesures à coût nul ou à faible coût qui ont trait à l’amélioration de la gestion des installations énergétiques. L’implantation de ces mesures peut avoir pour préalable une action d'information, de sensibilisation ou de formation. Les mesures avec investissements qui concernent des modifications plus ou moins importantes des structures des installations ou des équipements ; la priorité est accordée aux mesures présentant la meilleure rentabilité et fournissant le plus gros impact sur le bilan énergétique du bâtiment. Il faut cependant vérifier que les mesures d’économies d’énergie n’ont pas d’effets secondaires inacceptables en termes d’exploitation du bâtiment, de confort et de productivité des occupants. Exemples de mesures : Optimalisation les contrats de fourniture d’électricité et amélioration du facteur de puissance des installations. Pour l’enveloppe, l’utilisation des protections solaires intérieures et extérieures. Pour le conditionnement, modification des points de consigne des régulations de température, et arrêt des équipements durant les périodes d’inoccupation. En ce qui concerne l’éclairage, réduction du nombre de lampes ou de leur puissance (utilisation des lampes à basse consommation) ; extinction des lumières lorsque l’éclairage naturel est suffisant, et lorsque cela est possible nettoyage des lampes et des luminaires ; adaptation des périodes d’entretien de façon à réduire les besoins en éclairage. Pour l’électricité, optimalisation des horaires de démarrage des installations en fonction des horaires d’occupation, de l’énergie des bâtiments, des tranches tarifaires et de la puissance souscrite ; mise hors service les équipements de bureau non nécessaire. 5.5 CONTENU DU RAPPORT D'AUDIT L'expert auditeur devra faire ressortir, de façon détaillée un certain nombre de points dont les plus importants sont ci-dessous évoqués. - Une description des locaux : utilisation-type et horaires, niveau de température requis, renouvellement d'air nécessaire, équipements particuliers, éclairage. - Un commentaire sur l'état du bâti, avec en particulier : caractéristiques thermiques des parois, perméabilité des façades, qualité des fermetures (volets, etc.), qualité des toitures. - Un tableau des déperditions comportant notamment : surfaces et coefficients de transmission des parois, nature et épaisseur des isolants, débits d'air neuf. - Une description critique des installations : systèmes de chauffage (générateurs, réseaux, émetteurs), système de ventilation, système de climatisation, équipements particuliers (cuisine, buanderie), régulations et programmations. La production individuelle et la production centralisée seront étudiées pour chaque bâtiment ou groupe de bâtiment. Il sera tenu compte des spécificités de chaque bâtiment (usages, etc.). - Une estimation des consommations et évaluation des rendements seront précisées : notification des tarifs utilisés pour les sources d'énergie, consommation et dissipation des équipements particuliers et de l'éclairage. - Une étude des sources d'énergie utilisées : Les aspects techniques et économiques de chaque source d'énergie utilisée ou substituable seront présentés de façon à permettre une optimisation des choix. Des solutions mixtes pourront être envisagées. - Une présentation des améliorations envisageables : nature et faisabilité des travaux, incidence sur l'exploitation, cohérence des travaux selon la chronologie de réalisation, coût, économie et rentabilité économique. L'opérateur s'efforcera de déterminer les montages techniques les plus adaptés à l'établissement et les possibilités de financement. Les coûts devront être estimés y compris fournitures, poses, réglages et essais en tenant compte des ouvrages annexes nécessaires (indiquer ces ouvrages). - Une synthèse de l'étude comprenant : les conclusions importantes, une proposition de travaux à réaliser en priorité, un ou plusieurs programmes de travaux cohérents envisageables avec indication du coût et de l'économie totale. 6.1 AUDIT ENERGETIQUE Etude de cas : Audit énergétique d'une unité industrielle a) Définition des systèmes et secteurs énergétiques La présente étude porte sur le cas d'une unité industrielle que l'on a globalement repartit en trois ensembles énergétiques que sont : l'Administration, les Ateliers, et le Magasin d'entreposage. A la suite de la phase "Examen de l'existant", il apparaît fondamentalement au niveau des ensembles répertoriés et à des degrés divers, cinq (5) secteurs de consommation : la climatisation et la ventilation qui regroupent tous les dispositifs contribuant au confort des occupants des locaux (climatiseurs monobloc, split, armoires, ventilateurs, etc.) ; les forces motrices qui regroupent les machines outils, les équipements de production ; l'éclairage au sein duquel est regroupé tous les dispositifs concourant à l'éclairement des zones de travail et autres ; les divers qui prennent en compte les équipements légers tels que les outils de bureautique (ordinateurs, imprimantes, photocopieuses, etc.), les réfrigérateurs, les équipements de laboratoires, etc. b) Répartition sectorielle des consommations énergétiques Tableau 1 : Consommation sectorielle de l'Administration SECTEUR CONSOMMATION (kWh) (%) Climatisation 142 439 60 Eclairage 19 345 8 Forces motrices 0 0 Divers 73 497 32 Tableau 2 : Consommation sectorielle des Ateliers SECTEUR CONSOMMATION (kWh) (%) Climatisation 123 080 16 Eclairage 115 387 15 Forces motrices 430 781 56 Chauffage 7 692 1 Divers 93 310 12 Tableau 3 : Consommation sectorielle de Magasin d'entreposage SECTEUR Climatisation Eclairage Forces motrices Divers c) Répartition sectorielle globale Tableau 4 : Consommation sectorielle globale SECTEUR Forces motrices Climatisation Eclairage Chauffage Divers TOTAL Eclairage 17% Chauffage 1% Divers 16% Consommation sectorielle de Magasin d'entreposage CONSOMMATION (kWh) (%) 17 645 27 46 643 75 0 0 0 0 Répartition sectorielle globale mmation sectorielle globale CONSOMMATION (kWh) (%) 430 781 40 283 164 26 181 376 17 7 693 1 165 807 16 1 068 821 100 Forces motrices 40% Climatisation 26% Consommation sectorielle de Magasin d'entreposage Tableau 5 : Consomm SECTEUR Administration Ateliers Magasin d'entreposage TOTAL d) Analyse des données La collecte des informations, le trait un diagnostic du type : Puissance réactive assez élevée entraînant des pénalités et augmentant considérablement le montant de la facture énergétique ; Absence de structure technique viable pour l’entret autres ; Mauvais comportement des utilisateurs de machines entraînant des gaspillages d’énergies. Manque de sensibilisation des occupants par rapport à l’utilisation des climatiseurs. Taux d'empoussièrement des lampes assez élevé coefficient de performance des lampes ; Non exploitation de la lumière diurne et manque d’entretien des vitres ; Etc. Ateliers 72% Consommation sectorielle globale CONSOMMATION (kWh) (%) 235 281 22 769 252 72 Magasin d'entreposage 64 288 6 1 068 821 100 La collecte des informations, le traitement et l'analyse des données permettent d'établir Puissance réactive assez élevée entraînant des pénalités et augmentant considérablement le montant de la facture énergétique ; Absence de structure technique uploads/Ingenierie_Lourd/ audit-energetique.pdf
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- Publié le Oct 19, 2021
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