PAGE 1 TRAVAUX DE RÉNOVATION DANS LE LOGEMENT LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE Un lo

PAGE 1 TRAVAUX DE RÉNOVATION DANS LE LOGEMENT LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE Un logement ancien gagne à être rénové. Cela améliore ses performances en matière de consommation d’énergie mais limite aussi ses émissions de gaz à effet de serre. Après travaux, le coût de fonctionnement (charges) du logement est fortement réduit. Il gagne en confort et sa valeur marchande (valeur verte) augmente, ainsi que sa pérennité. La réglementation thermique dans l’existant encadre les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique que les particuliers entreprennent dans leur logement. Elle fixe les performances thermiques à respecter lors de travaux d’isolation et d’installation ou de remplacement d’équipements. Les travaux pour renforcer l’isolation L’amélioration de l’isolation permet de réduire nettement la consommation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre et le coût de fonctionnement des logements existants. Elle garantit aussi un meilleur confort en supprimant l’effet de paroi froide et permet d’uniformiser la température dans les pièces. Le toit, les murs et le plancher bas Estimer l’isolation à installer Pour satisfaire à la réglementation, vous devez poser ou faire poser un isolant de telle sorte que la résistance thermique de l’ensemble paroi + isolant soit au moins égale à la valeur exigée (la paroi seule possède une résistance thermique propre, mais son incidence est en général faible par rapport à celle de l’isolant). S’il existe déjà une isolation avant travaux, sa résistance thermique s’obtient en multipliant son épaisseur en centimètres par 0,33 (mousse de polyuréthane ou polystyrène extrudé) ou par 0,25 (autre isolant). Un isolant (existant ou à poser) interrompu par une ossature est moins efficace qu’un isolant continu. Tenez-en compte dans les calculs : si l’ossature est en bois, retenez 80 % de la valeur R marquée ou calculée ; si l’ossature est métallique, retenez seulement 50 %. Pensez également à traiter en priorité les déperditions les plus importantes, par exemple, isoler le toit avant de remplacer les fenêtres ! BON À SAVOIR • La réglementation thermique est définie dans l’arrêté du 3 mai 2007, modifié par l’arrêté du 22 mars 2017, relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants. www.legifrance.gouv.fr • Pour vous aider à réaliser vos travaux, des aides financières existent. Attention, les caractéris- tiques techniques sur les matériels et équipements sont plus exigeantes pour obtenir les aides que celles précisées dans la réglementation thermique. www.ademe.fr/financer- renovation-habitat REPÈRES La résistance thermique R d’un matériau traduit sa capacité à empêcher le passage du froid ou de la chaleur, pour une épaisseur donnée. Plus R est grande, plus le matériau est isolant. Sa valeur, donnée en m2.K / W, figure sur l’emballage des produits marqués CE ou certifiés (Avis Technique, CSTBat, NF, ACERMI, Keymark). Seules les valeurs déclarées dans ce cadre peuvent être utilisées pour vérifier le respect de la réglementation. Novembre 2018 ar ti cl e ar ti cl e RÉGLEMENTATION 0 808 800 700 www.faire.fr 0 808 800 700 ou www.faire.fr PAGE 2 Travaux de rénovation, la réglementation thermique Quels travaux pour quelles parois ? La réglementation s’applique dès lors que vous commencez des travaux d’amélioration de l’isolation ou de rénovation de l’enveloppe de votre logement. Elle concerne tous les types de toiture, les planchers bas composés de terre cuite ou de béton, les murs composés de briques industrielles, blocs béton industriels ou assimilés, béton banché ou bardages métalliques. Les autres types de parois ne sont pas soumis, pour l’instant, aux exigences de la réglementation. Elle s’applique à l’isolation par l’intérieur ou par l’extérieur, que vous réalisiez ou fassiez réaliser une intervention légère ou une rénovation lourde. Elle impose de conserver les entrées d’air préexistantes dans les murs ou d’en installer si la pièce principale concernée n’est pas ventilée. La réglementation ne s’applique pas : ▶ lorsque les travaux entraînent des modifications de l’aspect de la construction en contradiction avec les prescriptions prévues pour les sites patrimoniaux remarquables, les abords des monuments historiques, les sites inscrits ou classés, ou bien avec les règles et prescriptions définies dans le code de l’urbanisme. ▶ lorsque les travaux font suite à des circonstances particulières (catastrophes naturelles, actes de vandalisme…). Les exigences de la réglementation La résistance thermique R d’une paroi rénovée doit être supérieure ou égale au niveau minimal réglementaire, qui dépend de la zone climatique. VALEURS VALABLES DU 1ER JANVIER 2018 AU 31 DÉCEMBRE 2022 Type de paroi opaque Résistance thermique minimale R de l’ensemble paroi + isolant en m2.K / W zone climatique H1 zone climatique H2 (H3 à plus de 800 m d’altitude) Zone climatique H3 (à moins de 800 m d’altitude) Mur extérieur, toiture de pente > 60 ° 2,9 2,9 2,2 Mur en contact avec un volume non chauffé 2 2 2 Plancher bas donnant sur l’extérieur ou sur un local non chauffé 2,7 * 2,7 2,1 Planchers de combles perdus 4,8 4,8 4,8 Toiture de pente < 60 ° 4,4 ** 4,3 4 Toiture terrasse 3,3 *** 3,3 *** 3,3 *** * R = 2,1 possible pour adapter l’épaisseur d’isolant nécessaire à la hauteur libre disponible si celle-ci est limitée par une autre exigence réglementaire. ** R = 4 possible si la diminution de surface habitable est supérieure à 5 % en raison de l’épaisseur de l’isolant. *** R = 3 possible dans les cas suivants : - l’épaisseur d’isolation implique un changement des huisseries, ou un relèvement des garde-corps ou des équipements techniques, - ou l’épaisseur d’isolation ne permet plus le respect des hauteurs minimales d’évacuation des eaux pluviales et des relevés, - ou l’épaisseur d’isolation et le type d’isolant utilisé implique un dépassement des limites de charges admissibles de la structure. Ces exigences seront renforcées à compter de 2023. Par exemple, vos travaux vont satisfaire à la réglementation : ▶ si vous isolez ou faites isoler vos combles perdus avec 22 cm de ouate de cellulose soufflée sous Avis Technique ; ▶ si votre mur est doublé par 14 cm de polystyrène expansé de type Th 38, certifié ACERMI . REPÈRES L’isolation par l’intérieur est la plus pratiquée. Elle peut se réaliser pièce par pièce, en fonction des moyens disponibles mais consomme de l’espace habitable. L’isolation par l’extérieur concerne l’ensemble du bâtiment. Quand elle est réalisable, elle n’affecte pas la surface habitable et améliore en général le confort thermique d’été. Elle peut être conduite sans perturber la vie quotidienne des occupants du logement. Un mur en béton banché est coulé, à son emplacement définitif dans la construction, dans un coffrage appelé « banche ». POUR ALLER PLUS LOIN Guides de l’ADEME « Isoler sa maison », « Isoler son logement du bruit » ZONES CLIMATIQUES H2 H1 H3 REPÈRES Un comble perdu est un espace non habitable situé sous la toiture. L’isolation y est posée sur le plancher. Un comble aménagé est un espace sous un toit, transformé en pièce à vivre. L’isolation y est placée sous les rampants du toit. Un plancher bas est un plancher surmontant un vide sanitaire, un garage, une cave, etc. PAGE 3 Travaux de rénovation, la réglementation thermique Les parois vitrées Quels travaux pour quelles ouvertures ? Le remplacement et l’installation de fenêtres, portes-fenêtres, façades rideaux, portes d’entrée, verrières et vérandas doivent se conformer à la réglementation. Lors de travaux de remplacement ou installation d’une protection solaire ou d’une fenêtre de toit, le facteur solaire de la fenêtre avec sa protection doit être inférieur à 0,15. Cela permettra de limiter la hausse de la température en été et d’éviter la surchauffe de la pièce en limitant les apports solaires. Pour une bonne ventilation des logements, les nouvelles fenêtres des pièces principales de ces bâti- ments doivent être munies d’une entrée d’air s’il n’existe pas d’autre dispositif de ventilation de la pièce. Pour éviter des déperditions de chaleur au niveau des coffres de volets roulants, ceux-ci doivent être isolés de telle sorte que le coefficient de transmission thermique Uc soit inférieur à 2,5 W/(m².K). Les exigences ne s’appliquent pas : ▶ pour les parois vitrées spéciales : vitrage résistant au feu, fenêtre de forme non rectangulaire, exutoires de fumées… ▶ lorsque les travaux entraînent des modifications de l’aspect de la construction en contradiction avec les prescriptions prévues pour les sites patrimoniaux remarquables, les abords des monuments historiques, les sites inscrits ou classés, ou bien avec les règles et prescriptions définies dans le code de l’urbanisme. ▶ lorsque les travaux font suite à des circonstances particulières (catastrophes naturelles, actes de vandalisme…) Les exigences de la réglementation Lors du changement ou de l’installation d’une paroi vitrée, le coefficient de transmission thermique U doit être inférieur ou égal au niveau maximal donné par le tableau ci-dessous : Type de paroi vitrée Performance thermique Fenêtre de surface supérieure à 0,5 m2, porte fenêtre, double fenêtre, façade rideau Uw ≤ 1,9 W/(m2.K) Porte d’entrée de maison individuelle Ud ≤ 2 W/(m2.K) Verrière Ucw ≤ 2,5 W/(m2.K) Veranda Uveranda ≤ 2,5 W/(m2.K) À noter : ▶ Pour les fenêtres de surface inférieure à 0,5 m², seuls les vitrages (et non la totalité de la fenêtre) doivent respecter une exigence : Ug < 1,5 W/(m².K). uploads/Ingenierie_Lourd/ fiche-travaux-renovation-logement-reglementation-thermique.pdf

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