Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation act

Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures 1 Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures 2 Les infrastructures c’est quoi ?  Définition et exemples  Situation actuelle  L’effet des infrastructures  Les réformes qu’elles sont affecté les pauvres  Le financement budgétaire  Un tour Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures 3 Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures 4 Les infrastructures c’est quoi ? Les infrastructures correspondent aux équipements de base qui fondent les sociétés contemporaines et entrent dans le cadre de politiques d'aménagement du territoire et de service public. Elles sont financées par des fonds publics mais aussi parfois, par des fonds privés. Exemple d'infrastructure  Les hôpitaux  Les écoles et les centres de formation  Les égouts  Les chemins de fer et routes  Les réseaux électriques... Pourquoi les infrastructures ? Ces infrastructures permettent de faciliter la vie des citoyens et de développer la communication, le transport, la santé ou encore l'éducation. Les contribuables payent des impôts et des taxes qui sont réutilisées par le gouvernement, afin d'offrir une certaine qualité de vie et donner l'accès aux services de base des sociétés modernes. Les infrastructures semblent susciter un nouvel intérêt pour les économistes du développement . Cela fait suite au récent retour des infrastructures en tête de l’agenda de nombreux gouvernements et donateurs. Cet engouement subit pour les infrastructures n’est pas surprenant malgré une période de dix ans sans un réel intérêt attaché au secteur des infrastructures . En effet l’accès à des infrastructures financièrement abordables continue d’être limité pour une importante partie des populations les plus pauvres dans le monde. L’Afrique illustre bien ce fait, où malgré les efforts consentis dans l’amélioration de l’approvisionnement en eau et en électricité afin de suivre la croissance de la population dans les années 1990, elle reste l’endroit au monde où la couverture en infrastructures est la plus faible, particulièrement pour les plus pauvres. L’un des principaux freins à la croissance reste la faiblesse des infrastructures dans les pays en développement si bien que nombre d’études sur le climat des affaires suggèrent fortement aux gouvernements de placer les infrastructures au sommet de leurs priorités. Selon la Banque mondiale, afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les pays les plus pauvres doivent consacrer au moins 9 % de leur PIB aux dépenses de construction, d’entretien et d’amélioration de leurs infrastructures. Bien qu’il soit difficile de mesurer avec exactitude la part du budget des gouvernements destinée aux différents secteurs, l’on peut dire qu’environ seulement la moitié est allouée aux dépenses d’infrastructures. Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures 5 Malgré les enseignements tirés au cours de ces quinze dernières années sur les déterminants du fonctionnement, de la réglementation, de la gestion et du financement des services d’infrastructures, il reste cependant que les gouvernements et les pays donateurs ont une connaissance plutôt vague des besoins d’investissement. Dès lors, les actions des différents partenaires dans ce secteur des infrastructures ne devraient être guidées que par le seul sentiment d’humilité reflétant les connaissances limitées sur beaucoup de points relatifs aux infrastructures. Parmi les questions qui demeurent sans réponse, il y a la mesure de l’impact des infrastructures sur la croissance ; aussi il reste à savoir si les infrastructures agissent de façon uniforme aux différentes étapes du développement économique et si l’impact est identique pour toutes les régions dans un même pays, pour les zones urbaines et rurales. Les incertitudes concernant l’importance de l’aspect budgétaire pour ce secteur sont certainement les plus importantes. Dans quelle mesure et dans quelles proportions les réformes changent-elles le coût pour le budget de l’État, l’État au sens agrégé du terme et également à ses différents niveaux, des infrastructures ? Est-ce que les politiques de réduction de la dette des pays pauvres agissent à l’encontre de la promotion des infrastructures ? Le secteur public peut-il fournir des services sans l’aide du secteur privé ? Pour une grande part, ces questions sont dues aux connaissances encore faibles concernant la pertinence des réformes institutionnelles. Entre autres questions relatives à l’aspect institutionnel, l’on peut se demander s’il y a un besoin réel d’agences de régulation, si tel est le cas doivent-elles être indépendantes ? Serait- il pertinent de baser les réformes sur des modèles institutionnels alliant traditions anglo-saxones et certaines autres formes d’organisation ? De quelles réformes institutionnelles a-t-on besoin pour améliorer la gestion et purger la corruption de ce secteur ? Ainsi, comme on le constate, beaucoup de questions restent sans réponses en ce qui concerne la relation entre infrastructures et pauvreté, ce fait est d’autant plus accentué par le manque de données actuelles sur les dépenses et la consommation des pauvres en services d’infrastructures. Cet article résume les principaux enseignements tirés de ces débats au cours de ces quinze dernières années. Pour cela, l’étude s’appuie aussi bien sur les travaux publiés que sur ceux qui ne l’ont pas été mais qui apportent une contribution assez significative pour la compréhension des relations entre décideurs et infrastructures. Cette étude fournit également un schéma général pour l’agenda des recherches dans ce domaine, qui consiste simplement à placer les recherches en infrastructures au sommet des priorités tant la méconnaissance en la matière est grande. Cet article est organisé comme suit. La section suivante trace les contours des grandes dimensions du secteur. La deuxième section examine les relations entre infrastructures et croissance. La troisième partie est consacrée à la revue des preuves sur la pertinence des réformes d’infrastructures pour les pauvres. La quatrième section résume les principaux débats sur l’impact Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures 6 sur le budget des investissements en infrastructures ainsi que le rôle potentiel du secteur privé dans ce domaine.. 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures Dans la plupart des pays, l’essentiel des infrastructures sont fournies par l’État . Malgré un rôle plus important du secteur privé, le financement et la fourniture en infrastructures demeurent majoritairement l’œuvre du secteur public. Au cours des années 1990, plusieurs États confrontés à des difficultés financières se sont orientés vers un désengagement progressif du secteur des infrastructures mais sans pouvoir parvenir réellement à substituer au financement public des investissements privés. De plus, pour les pays qui sont arrivés à impliquer davantage le secteur privé, le bilan reste mitigé. Une revue récente de la littérature révèle à quel point dans les pays en développement, les grandes entreprises du secteur privé contribuent significativement au financement des principaux types d’infrastructures (tableau 1). Cette contribution étant logiquement plus importante pour les pays ayant les revenus les plus élevés. La présence du secteur privé dans le secteur des infrastructures est toutefois en deçà de l’importance qui lui est généralement accordée . Dans les pays en développement, seulement un tiers de la provision des services d’électricité, d’eau et de chemins de fer sont assurés par le secteur privé. Le secteur de la téléphonie fixe, détenu par des opérateurs privés dans des pays, représente la plus forte présence du secteur privé dans la provision des services d’infrastructures. Au cours des quinze dernières années, les investissements privés ont représenté en général des investissements réalisés dans les pays en développement avec une part se situant à moins de 10 % pour l’Afrique subsaharienne. Dans plusieurs pays, en particulier les plus pauvres, cette faible contribution du secteur privé dans le financement et le fonctionnement des infrastructures majeures a été source d’une grande déception. Plusieurs de ces pays ont suivi les recommandations émises par les « spécialistes » dans le but d’attirer le secteur privé. Ils dégroupent leurs services, introduisent la compétition là où ils le peuvent (sur et pour le marché) et mettent en place des agences indépendantes de la mise en place d’une agence indépendante de régulation, l’une des principales recommandations concernant les politiques d’infrastructures sur les dix ou quinze dernières années, ne garantit pas des prises de participation du secteur privé. En effet, le nombre de pays disposant de ces agences de régulation est supérieur au nombre de pays dans lesquels le secteur privé participe à la distribution de l’électricité. Inversement, la présence d’une agence de régulation n’est pas nécessaire pour l’attractivité du secteur privé : le nombre de pays dans lesquels le secteur privé a des participations Les infrastructures qui peuvent changer la face du monde | 1 - La situation actuelle dans le secteur des infrastructures 7 dans le secteur de l’eau et celui des chemins de fer est supérieur au nombre de pays avec des agences de régulation indépendantes dans ces secteurs. Plusieurs articles récents ont examiné ce coût uploads/Ingenierie_Lourd/ les-infrastructures.pdf

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