PREAMBULE Je voudrais par ces quelques notes vous préciser ma représentation du

PREAMBULE Je voudrais par ces quelques notes vous préciser ma représentation du devenir du Centre PHOCEE. La vision projetée de ce « dispositif » trouve son fondement dans une très longue pratique professionnelle centrée sur la problématique de l’émergence des capacités humaines et de leur renforcement. Je me permets de souligner que les perspectives de développement que nous avons ouvertes, en particulier,au sein de la commission PHOCEE , s’inscrivent pour la plupart d’entre elles dans la continuité d’actions concrètes qui ont été initialisées, expérimentées au cours de ces longues années d’existence de la PREORIENTATION, du REENTRAINEMENT, de l’ESAT, de l’UEROS. Nous nous sommes sensibilisés au fil du temps : - aux handicaps divers et complexes, - aux biographies marquées selon les âges (jeunes, adultes) par des parcours de vie perturbés ou en rupture brutale, - à l’importance des interventions dites » précoces », - à la concertation interdisciplinaire en milieu hospitalier (SOS Mains), -à l’accueil des personnes suivies par la PJJ/ Protection Judiciaire Jeunesse, (convention DDASS), - à l’approche des possibilités de reconversion professionnelle des salariés de la Ville de Marseille, - aux effets positifs pour les publics, engendrés par les prestations de proximité réalisées dans leur bassin de vie et d’emploi : Toulon, Nice, Avignon, Manosque, Martigues… -à la notion de mobilité (Equipe mobile, création d’outils simulés d’évaluation, (valises) - aux méthodes d’analyse des postes de travail en entreprises et des adaptations possibles aux handicaps -aux accompagnements spécifiques des personnes souffrant de troubles psychologiques et psychiatriques, de la cognition (cérébro-lésion, autisme…) - à la nécessaire harmonisation des supports techniques développés en ateliers Nous avons dans les années 90 entrepris avec l’aide de praticiens universitaires la formalisation des pratiques d’évaluation développées en nos murs (Projet DEMETER) Nous avons réalisé avec d’autres partenaires associatifs des transferts de technologie partagés Nous avons développé une fonction « veille documentaire », grâce à laquelle nous avons pu constituer un fond documentaire multimédia (ouvrages, DVD, outilthèque, dossiers par action, ouvert aux usagers sur prescription des équipes, au Personnel et aux partenaires ainsi que la diffusion d’un Flash hebdomadaire (Cf. Rapport Médiathèque) Pour rappel, la participation aux Equipes Techniques des commissions d’orientation date de 1977. UNE ORGANISATION DES RESSOURCES PAR PROJETS Projet : ce que l’on se propose de faire (le petit Robert p1543) PROJET N°1 L’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES A PARTIR DE 16 ANS Les contraintes administratives ont longtemps bloqué l’admission des jeunes de moins de 20 ans. L’instruction de leur demande d’orientation relevait de la CDES. Avec Monsieur REYNAUD inspecteur principal DDASS nous avons été à l’origine de la création de l’Equipe mixte inter-CDES /COTOREP chargée d’examiner les possibilités d’orientation vers des dispositifs autres que les CAT/ ESAT. La Préorientation pour ces jeunes pouvait être décisive pour briser la prédétermination des filières IME/CAT ESAT. Le projet de décret évoque avec propos l’ouverture de nos structures à cette population jeune. Il nous faut d’ores et déjà organiser leur accompagnement, en tenant compte principalement des points suivants : - Leur situation sociale et familiale - Leurs difficultés à acquérir de nouveaux savoirs après les avoir aidés à préserver leurs acquis - Leurs difficultés comportementales, émotionnelles et affectives - Leurs difficultés à envisager un avenir - Un référent ou coordonateur principal devrait se voir confier cette mission qui suppose des qualités d’écoute et d’empathie, des qualités psycho- éducatives, des qualités de médiation utiles dans l’approche de possibles conflits familiaux et possédant quelques connaissances issues des sciences de la cognition. PROJET N°2 ADMISSION /ACCUEIL/ LISTE ET DELAIS D’ATTENTE Ces notions qui ont accompagné à ce jour nos procédures administratives revêtent un caractère si contraignant qu’il déroge à un principe moral ou éthique : le refus d’une prise en charge par nos soins d’une personne bénéficiant d’une notification qui lui ouvre des droits, faute de place disponible, engendre des conséquences dommageables pour elle et sa famille. Son inscription sur les listes d’attente suspend pour une durée très longue tout le bénéfice qu’il pourrait tirer de notre accompagnement. « Aller vers l’autre » plutôt que » d’accueillir in situ » quand une place se libère s’inscrit comme un principe d’action plus humain : Cela suppose : de développer des interventions écologiques au sein des milieux de vie (après accord de la personne ou de sa famille) Ces prestations qui sont externalisées ont pour objet l’examen rapide des conditions de vie sociale et familiale, de procéder à des premiers repérages des difficultés de vie quotidienne, de comportements sociaux ; de procéder à un inventaire, certes sommaire, des ressources de proximité qui pourraient être mobilisées : médicales, paramédicales, vie associative et sociale, SAVS, SAMSAH, Milieu Protégé ou ordinaire pour des périodes probatoires…. L’intérêt de cette démarche réside dans le fait qu’elle transforme une position d’attente par nature inerte en démarche dynamique, initialisée à partir du lieu de vie. PROJET N°3 LES PRATIQUES D’EVALUATION ET LES CONSULTATIONS ELARGIES Distinguons trois types de pratiques d’évaluation : 1- Les évaluations de courte durée réalisées hors ateliers : Les examens médicaux, les examens psychotechniques, neuropsychologiques, les bilans psychomoteurs et ergo thérapeutiques ; 2- Les examens approfondis nécessitant des immersions durables en nos sites techniques ; 3- Les évaluations partagées et co-construites avec les collaborateurs et partenaires extérieurs (médecins en particulier) permettant à ces derniers de poser des diagnostics plus complets, dans le spectre de l’autisme, dans le champ des troubles psychiques et des perturbations neuro-cérébrales par exemple ; Le pôle Consultations élargies : Les évaluations courtes transverses à nos structures les mettant en œuvre, peuvent être organisées au sein d’une fonction autonome dites Consultations élargies et réalisées en réponse à toutes sollicitations de notre dispositif par nos partenaires externes, désireux d’obtenir pour leurs usagers ou leurs patients, des précisions sur leur problématique individuelle dominante ainsi que des recommandations ou des préconisations d’actions de réadaptation à entreprendre. PROJET N°4 LE CŒUR DE METIER Nos programmes d’aide à l’évaluation et à la réadaptation ont pour objet l’univers des aptitudes ou habilités résiduelles. Nous aidons la personne à mieux les structurer et à construire son portrait capacitaire qui lui ouvre le » champ des itinéraires possibles ». Exemple : ai-je les aptitudes à faire du vélo, si oui quelles sont mes capacités à réaliser des trajets de distances et de difficultés variables. L’insertion professionnelle en entreprise est une autre étape pour celles et ceux qui peuvent prétendre à occuper un poste de travail. L’employeur confère à une capacité de travail une « valeur marchande ». C’est lui qui traduit cette capacité en une compétence professionnelle attendue. Nous n’avons pas cette vocation. Nos outils techniques, supports et exercices, sont des activités dont la réalisation permet l’observation de comportements d’endurance, de compréhension des logiques de réalisation des taches, de respect des consignes … A partir de ces observations, nous formulons des suppositions et des opinions qu’il nous faut tester et valider sans cesse. La posture adoptée par nos techniciens du « Verre à moitié plein » est révélatrice d’une démarche positive et valorisante. Les activités proposées apparaissent comme des problèmes à résoudre et supposent pour l’opérateur de trouver en lui les moyens de les surmonter. Il revient au référent du site d’activité de le « pousser en avant », et l’encourager par des gains narcissiques obtenus par des réussites opératoires, pas à pas. Les référents des sites font de l’ingénierie permanente et quelquefois sans le savoir : chercher, suggérer, offrir des activités valorisantes, positives, faire de la médiation entre contraintes liées aux exercices et les difficultés rencontrées lors de la réalisation. Ils ne sont ni « des formateurs apprenants », ni « des prospecteurs placiers » PROJET N°5 PARTENARIAT ET COLLABORATEURS TECHNIQUES CONVENTION ET PROTOCOLE DE BONNE PRATIQUE Les conventions avec les différents partenaires de l’AFAH entre associations gestionnaires d’établissements et services (Structures médico-sociales, hospitalières, monde économique…) sont certes encouragées par les textes en préparation. Cependant ce partenariat doit être conforme avec notre politique associative et s’inscrire dans les missions dévolues à nos établissements. Au niveau des établissements, il s’agit d’avantage d’échanges multidisciplinaires impliquant des acteurs extérieurs identifiables et reconnus dans leurs compétences complémentaires aux nôtres. Ils sont des personnes ressources qualifiées dont on peut solliciter leurs interventions utiles pour la personne que nous accompagnons. PROJET N°6 DEVELOPPEMENT DES ACCOMPAGNEMENTS SPECIFIQUES AUTISMES CEREBROLESIONS TROUBLES PSYCHIQUES Autres COVID ? VILLA NIOZELLE PROJET N°7 LA MDPH La Maison Départementale pour les Personnes en situation de Handicap reconnait aujourd’hui la pertinence de notre dispositif et de nos prestations de réadaptation médico-sociales qu’elle considère comme des maillons qualitatifs essentiels, en complémentarité avec les dispositifs de droits communs pour l’accompagnement des publics les plus fragiles dans leur parcours d’évaluation, d’orientation, de formation et d’insertion. Les actions de réadaptation à vocation thérapeutique, sociale et professionnelle élaborées et mises en œuvre au sein de notre plateau technique proposent une offre de qualité mais sont mal réparties géographiquement et avec des délais d’admission parfois très élevés. L’égalité d’accès à ce plateau interpelle notre association au sujet de l’amélioration de sa couverture territoriale afin de permettre à des publics dont la mobilité est plus difficile de bénéficier de ces prestations. La uploads/Ingenierie_Lourd/ phocee-2020.pdf

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