entre Plan de Mobilité Urbaine Soutenable pour la Communauté Urbaine de Yaoundé

entre Plan de Mobilité Urbaine Soutenable pour la Communauté Urbaine de Yaoundé Soutenu par : Mis en œuvre par : Fait partie de : Rapport technique Version finale Septembre 2019 Rapport de synthèse Plan de Mobilité Urbaine Soutenable pour la Communauté Urbaine de Yaoundé Rapport de synthèse ‐ version finale 2 Pour plus d’informations MobiliseYourCity Secretariat Bruxelles, Belgique | email: Contact@MobiliseYourCity.net www.MobiliseYourCity.net TRANSITEC Ingénieurs‐Conseils. Optimiseurs de mobilité depuis 1954 28 rue Sainte Foy, 75002 Paris, France | Tél. +33 1 43 48 36 59 www.transitec.net TRANSAMO. A vos côtés 21 rue Camille Desmoulins ‐ CS70017 92789 Issy les Moulineaux Cedex 9, France | Tél. +33 1 74 34 22 20 www.transamo.fr Avec Des Villes et Des Hommes. Consultants for Sustainable mobility 87 Quai des Queyries, 33100 Bordeaux, France | Tél. +33 5 47 50 05 93 www.dvdh.fr Titre : Plan d’actions du Plan de Mobilité Urbaine Soutenable pour la Communauté Urbaine de Yaoundé Edité en : Juillet 2019 (version initiale) Contributeurs : Cédric Bachmann, Expert en planification du transport urbain Jorge Cabera, Expert en modélisation Laura Cornelis, Géographe chargée d’études Jean‐Charles Crochet, Expert institutionnel et financier Stéphanie Maingret, Experte en gestion environnementale Camille Fallous, Chargée d'études planification Angelin Zegha, Consultant junior Pablo Salazar Ferro, Expert en transport artisanal Approbation : Julien Allaire, Directeur d’étude Etienne Lhomet, Chef de projet Droits d'auteur Cette publication est soumise aux droits d'auteur du Partenariat MobiliseYourCity et de ses partenaires fondateurs, auteurs et contributeurs. La reproduction partielle ou totale de ce document est autorisée à des fins non lucratives, à condition d'en mentionner la source. Avertissement Les points de vue exprimés dans ce document sont ceux des consultants et ne reflètent pas forcément l’opinion des différents partenaires de MobiliseYourCity ou de la Convention‐cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Septembre 2019 (version finale) Enregistrement des éditions et révisions Revision Date Originator Checker Approver Description 10.09.19 Document provisoire 1 13.09.19 Document final Plan de Mobilité Urbaine Soutenable pour la Communauté Urbaine de Yaoundé Rapport de synthèse ‐ version finale 4 Résumé Un système de transport accidentogène, inconfortable, polluant et coûteux pour la population tout en étant encore relativement fluide. La croissance de la population continue à être forte (+3,4% annuels estimés sur la période 2010‐2018) et ne devrait pas ralentir, pour passer de 3 200 000 habitants en 2017 à 4 000 000 en 2025 et 5 600 000 en 2035. Ce sont actuellement quelques 5 millions de dé‐ placements qui sont réalisés quotidiennement par les habi‐ tants de Yaoundé, dont 36% sont des déplacements de quartiers, des déplacements des enfants pour aller à l’école ou encore des adultes pour se rendre aux marchés, essen‐ tiellement à pied, ou en motos‐taxis. Et 64% sont des dé‐ placements de plus longue portée, pour aller au travail, ou étudier, et sont réalisés en taxis, en motos, en voitures et plus marginalement en mini‐bus ou en bus de la Stecy. Ces déplacements quotidiens utilisent un réseau de voirie de 2700 km de long majoritairement en terre, avec environ 800 km de voirie bitumée, pour le seul réseau de la Communauté Urbaine de Yaoundé. Les budgets pour l’entretien de ce vaste réseau sont insuffisants, et les montants réellement exécutés chaque année se situent entre un et deux milliards de FCFA. Le parc à disposition rassemble quelques 190 000 véhicules automobiles (taux de croissance estimé à +4% annuels sur la période 2010‐2018), 35 000 motos, 12 000 taxis et 35 000 motos‐taxis. Il convient de rajouter les quelques 75 bus de la Stecy et environ 600 minibus, dont 400 sont utilisés pour la ligne entre le centre‐ville et l’Université de Soa. Bien que les taxis soient bien nombreux, ils repré‐ sentent environ 40% des véh x km, parce qu’ils sont utilisés intensément tout au long de la journée. Le taux de remplissage moyen est de 3 passagers et ce sont quelques 2 000 000 déplacements qui utilisent quotidiennement les taxis, à comparer aux 430 000 utilisant les voitures, les 80 000 utilisant les motos, les 12 000 utilisant les bus de la Stecy, les 110 000 utilisant les mini‐bus et les 1 700 000 déplacements se faisant à pied. Les taxis sont utilisés par toutes les couches sociales de la population, par les femmes et les hommes. Ils représentent un chiffre d’affaires quotidien d’environ 500 millions de FCFA, soit environ 180 mil‐ liards de FCFA annuels. Cela représente un effort important pour les ménages, et notamment les plus pauvres, avec une part déclarée des revenus du ménage qui dépasse les 15% du total des revenus dans plus de 25% des cas. 5 Plan de Mobilité Urbaine Soutenable pour la Communauté Urbaine de Yaoundé Rapport de synthèse ‐ version provisoire Suite à l’analyse des coûts pour effectuer les 5 millions de déplacements quotidiens, il apparaît que les ménages dépensent 18 fois plus que la puissance publique sur la mobilité. Les temps de déplacements restent encore maîtrisés, avec un temps moyen de déplacement d’environ 29 minutes hors marche à pied, même si certaines zones sont déjà congestionnées en période de pointe, comme la pénétrante nord en arrivant sur Bata Longkak, la zone de Ngousso, de Elig‐Edzao sur la pénétrante Nord‐est, la zone de Elig‐Effa sur la pénétrante ouest ou encore la pénétrante sud à la hauteur de Mvan. Le système de transport provoque de nombreux accidents, car les piétons sont en insécurité par manque de trottoirs, les motos‐taxis sont un mode dangereux pour les personnes transportées, les taxis à la conduite erratique sont souvent conduits par des chauffeurs fatigués et en manque d’atten‐ tion. Le système de transport est polluant, les taux de pollution de l’air mesurés sont alarmants dans de nombreux quartiers de la ville, et cela est à mettre en rapport avec l’âge moyen des automobiles très élevé (20% des véhicules en circulation ont plus de 20 ans), le déve‐ loppement des motos très polluantes, la qualité du carburant, la con‐ duite erratique des conducteurs, un grand linéaire de routes en terre et une topographie très chahutée. Le système de transport est inconfortable pour ceux qui sont obligés d’attendre longuement un taxi collectif sous la pluie, ou un soleil brûlant, dans la pollution et une circulation dangereuse un véhicule pour rentrer chez eux le soir, dans lequel ils seront entassés à deux sur le siège avant et à quatre sur la banquette arrière. Un système de transport qui pourrait rapidement encore se dégrader dans le cadre d’un scénario au fil de l’eau Les études montrent qu’avec un développement démographique attendu important, couplé avec une localisation des emplois et des services qui reste dans la zone centrale, avec une hausse du niveau de vie et donc du parc automobile et du parc de motos, la situation pourrait nettement se dégrader en termes de congestion du système. Les ressources financières affectées au développement de la voirie, de 25 à 30 milliards de FCFA par an ces dernières années, sont en effet très insuffisantes pour arriver à suivre le développement démo‐ graphique et le développement des déplacements attendu pour les années qui viennent. Plan de Mobilité Urbaine Soutenable pour la Communauté Urbaine de Yaoundé Rapport de synthèse ‐ version finale 6 L’entièreté du système devrait donc peu à peu se thromboser, entraînant une perte de performance du système économique et une décroissance de la déjà faible attractivité économique, un niveau de pol‐ lution accru, une hausse du nombre des accidents, et une dégradation du confort de déplacement. Avec ce ralentissement, voire ce blocage général de la circu‐ lation, les vitesses commerciales des taxis vont bais‐ ser, et les coûts de déplacement logiquement s’ac‐ croître pour passer progressivement d’un coût moyen de 250 FCFA pour les taxis, à 300 ou 400 FCFA. Il est possible de réagir et d’enclencher un scénario alternatif qui permette à Yaoundé de se doter d’un système de transport performant dès 2025 Il est possible de réagir et d’enclencher un scénario alter‐ natif qui permette à Yaoundé de se doter d’un système de transport performant. Il s’agit dans un premier temps, d’ici 2025, de concentrer les ressources financières disponibles, environ 30 milliards de FCFA, sur le développement d’un socle de voirie qui permettra à chacun, taxis collectifs, voi‐ tures privées de continuer de se déplacer dans des condi‐ tions acceptables. Il s’agira de hiérarchiser les différents réseaux de transport et notamment de concentrer le trafic sur une croix de voirie structurante, en traitant un certain nombre de carrefours afin de garantir de la fluidité :  La pénétrante nord depuis Olembé jusqu’à la place de la Poste en passant par les carrefours d’Emana, de Tongolo, de la Régie, de Bata Longkak, du rond‐point Longkar, de Province, Warda, de la place du 20 mai, qui seront revus et sécurisés ;  La pénétrante sud, sur les deux rives du Mfoundi, la branche passant par le boulevard de l’OUA et de l’OCAM en rive gauche, passant par le carrefour Coron et en direction de Mvan (financement de la reprise de ce carrefour et des environs assuré par l’opération Yaoundé Cœur de uploads/Ingenierie_Lourd/ pmus-yaounde-septembre-2019.pdf

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