Charbon oublié Livret 10 Programme d’action mondial en faveur de l’Education po
Charbon oublié Livret 10 Programme d’action mondial en faveur de l’Education pour tous (Projet jeunesse) Apprendre et travailler Développement des compétences : Une campagne de motivation Livret support au film « Charbon oublié » Page 1 Charbon oublié Page 1 Livret 10 – Charbon oublié Ce livret vient compléter le film vidéo « Charbon oublié » figurant sur le DVD 2. Il fournit une brève synthèse du contenu du film et contient des illustrations suivies de textes techniques qui aideront à comprendre et à mémoriser les activités montrées dans le film. Le fascicule peut être copié et remis aux participants, leur permettant d’y porter des notes ou de s’en servir ultérieurement comme source de référence. Le texte de la bande sonore du film figure au dos du fascicule. Lorsque la langue locale n’est pas celle utilisée dans le film, l’animateur a la possibilité de formuler à partir de ce texte des commentaires et explications dans la langue locale. Commentaires et observations Ce film vidéo montre comment fabriquer des briquettes à l'aide de poussière de charbon. La poussière de charbon de bois récupérée est une matière première importante et contribue également à la protection de l'environnement. Elle peut même être utilisée comme engrais ou ajoutée au compost. Film « Charbon oublié » : résumé Tous les jours en Haïti, on vend du charbon de bois qui sert essentiellement à la cuisson des repas. De tous les sacs s'échappe de la poussière qui s'accumule un peu partout dans le pays et finit par constituer de véritables « dunes ». Que faire de tout ce « charbon oublié » ? De cette précieuse énergie, inutilisée et polluante ? Cette vidéo montre que l'on peut mélanger la poussière de charbon à de la mélasse ou à d'autres liants naturels pour en faire des briquettes qui, pour le même pouvoir calorifique, coûtent 40 % de moins que le charbon de bois conventionnel. On y voit comment ces briquettes peuvent être fabriquées mécaniquement ou manuellement. Cette activité permet de recycler des ressources inutilisées tout en apportant une contribution à la protection de l'environnement. Page 2 Charbon oublié Page 2 Notes: Page 3 Charbon oublié Page 3 Notes: Page 4 Charbon oublié Page 4 Notes: Page 5 Charbon oublié Page 5 Notes: Page 6 Charbon oublié Page 6 Notes: Page 7 Charbon oublié Page 7 Notes: Page 8 Charbon oublié Page 8 Notes: Page 9 Charbon oublié Page 9 Notes: Page 10 Charbon oublié Page 10 Notes: Page 11 Charbon oublié Page 11 Notes: Page 12 Charbon oublié Page 12 Notes: Page 13 Charbon oublié Page 13 Film « Charbon oublié » : informations techniques Charbon et poussière de charbon En Haïti, il se vend bon an, mal an environ 300.000 tonnes de charbon de bois. Or, dans chaque sac de charbon de bois, il y a entre 5 et 10 % de poussière de charbon. Sur un an, cela représente entre 12.000 et 30.000 tonnes de charbon inutilisé qui part, non pas en fumée, mais au gré du vent. Des milliers de tonnes de charbon sous forme de poussière que l’on peut utiliser pour fabriquer de précieuses briquettes. En collectant la poussière de charbon, on récupère une matière première importante pour la recycler et on apporte une contribution efficace à la protection de l’environnement. Produire sa poussière de charbon – la carbonisation en continu Si l’on n’a pas de poussière de charbon de bois à sa disposition, il est également possible d’en produire à partir de diverses matières naturelles pour la transformer ensuite en briquettes. La bagasse – le résidu de la canne à sucre après la production du sucre ou de la mélasse – une fois bien sèche se prête particulièrement bien à la carbonisation. Mais il est aussi possible d’utiliser des coquilles de noix de coco, des tiges de maïs séchées ou encore des branches de cotonnier. Toutes ces matières naturelles peuvent être transformées en poussière de charbon par carbonisation en continu. Pour cela, on a besoin d’une chaudière que l’on peut confectionner soi- même à partir d’un vieux tonneau. Cette chaudière doit avoir un couvercle, une porte et des ouvertures sur les côtés qui permettent de régler l’alimentation d’air. En effet, une fois à l’intérieur de la chaudière, la bagasse ne doit pas brûler haut et clair, elle doit seulement et lentement se carboniser. Le contrôle est simple : il suffit d’observer la fumée. Si elle est jaune, de l’humidité s’échappe encore. Si elle est blanche, la carbonisation est parfaite. Cependant, si elle est bleue, cela signifie que la chaleur est trop forte. Il faut alors réduire les arrivées d’air pour ralentir la combustion. Le résultat : La bagasse n’a pas brûlé. Elle s’est transformée en charbon. Une fois sorti de la chaudière, le charbon de bagasse doit être placé dans un récipient hermétiquement fermé pour qu’il ne continue pas de se consumer. On peut obtenir une fermeture parfaitement étanche à l’air avec un couvercle et de la terre humide. La fabrication du liant Pour que la poussière de charbon puisse être transformée en briquettes, il faut la mélanger à un liant, de la colle, qui fait en sorte que la poussière donne une masse suffisamment malléable et compacte une fois comprimée. Le meilleur liant est constitué par la mélasse. Dans les régions où il n’y a pas de canne à sucre et donc pas de mélasse, on peut aussi fabriquer de la colle à partir de la farine de manioc. La farine est mélangée à de l’eau puis chauffée en remuant bien jusqu’à obtenir un mélange épais, translucide, légèrement brunâtre. Le dosage à respecter pour le liant au manioc Pour 1000 grammes de poussière de charbon, il faut environ 100 à 150 grammes de farine de manioc mélangée à 10 fois plus d’eau. Le mélange du liant et de la poussière de charbon Avant le mélange proprement dit, le liant doit être bien refroidi et la poussière de charbon parfaitement sèche. Il est recommandé d’écraser le charbon à travers un tamis afin d’obtenir des grains d’à peu près la même taille (l’idéal étant 3 mm). A cette poudre, on ajoute de la colle (le liant) jusqu’à obtenir un mélange qui reste compact lorsqu’on le comprime. Les proportions sont en général de 30 % de liant et 70 % de poudre de charbon. Page 14 Charbon oublié Page 14 La fabrication des briquettes Les communes, les associations ou les entreprises qui ont l’argent nécessaire peuvent bien sûr acheter une briqueteuse entièrement automatique, neuve ou d’occasion, comme on en trouve sur le marché international (prix d’occasion, environ 60 000 $ US ; prix neuf, environ 250 000 $ US). Une telle machine produit de 700 à 1400 boulets à la minute. Mais il est aussi possible de fabriquer du charbon moulé de façon artisanale. La presse artisanale est constituée par exemple de deux formes creuses en métal fixées à un cric de voiture (qui peut développer une pression allant jusqu’à 8 tonnes !). On peut également utiliser une presse manuelle dont le manche de levier doit cependant être assez long pour développer assez de puissance. Le plus important est la taille du moule métallique : le diamètre des boulets de charbon ne devrait pas dépasser les 30 ou 40 mm, ce qui correspond à la taille idéale de ce type de briquettes. Le séchage des briquettes Une fois pressés, les boulets de charbon doivent être séchés. Selon de la température ambiante, cela peut durer de 1 à 3 jours. On les voit alors changer de couleur : du noir vers le gris. Pour le séchage plus rapide du charbon, on peut utiliser une serre en plastique ou bien étaler les briquettes sur du papier d’aluminium. On peut aussi bien sûr les poser directement sur le sol ou sur un support en bois – ce qui implique un temps de séchage plus long. Les avantages du charbon aggloméré Le premier grand avantage de ces boulets est que pour la même valeur calorifique, ils coûtent 40 % moins cher que le charbon de bois. Le deuxième avantage est que les boulets sont idéaux pour le repassage. Contrairement au charbon de bois, elles se consument sans produire d’étincelles ; on ne risque donc pas de brûler le linge. Le troisième grand avantage réside dans le fait que le charbon aggloméré constitue un produit de recyclage de très grande valeur. Si elle n’est pas récupérée, la poussière de charbon est un résidu polluant. Et puis surtout, elle représente beaucoup d’énergie perdue. Se souvenir de ce « charbon oublié » et l’utiliser de plus en plus, c’est contribuer à lutter contre une déforestation qui constitue elle aussi une menace sérieuse pour l’environnement. Page 15 Charbon oublié Page 15 Film « Charbon oublié » : texte de la bande sonore Le charbon de bois, en Haïti, fait partie de la vie quotidienne dans la cuisine. Mais que fait-on de la poussière de charbon, qui représente entre cinq et dix pourcent de chaque sac ? Rien que dans le port d’Arcahaie, uploads/Litterature/ 10charcoaldust-charbon.pdf
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- Publié le Jan 06, 2023
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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