Tony BuzanTM, consultant formateur James Harrison, consultant Anne Jones, champ

Tony BuzanTM, consultant formateur James Harrison, consultant Anne Jones, championne du monde de lecture rapide La lecture rapide Lisez plus, apprenez davantage et réussissez mieux Traduction française de Marianne Bouvier © Groupe Eyrolles, 2012 ISBN : 978-2-212-55215-7 VII © Groupe Eyrolles Sommaire Avant-propos.............................................................................. IX Remerciements. .......................................................................... XI Introduction. ................................................................................ 1 Partie 1 Découvrez et développez vos capacités de lecture........................................... 13 1 Une définition révolutionnaire............................................... 15 2 Contrôlez les mouvements de vos yeux. .............................. 33 3 Choisissez les meilleures conditions.................................... 55 4 Guidez vos yeux.................................................................. 61 5 Accroissez vos capacités visuelles...................................... 75 Partie 2 Principales techniques de lecture rapide.................................................................................... 87 6 Écrémage et repérage......................................................... 89 7 Analyse du texte.................................................................. 97 8 Lecture guidée. .................................................................... 101 9 Accélérez la cadence. .......................................................... 121 Partie 3 Surmontez vos difficultés. ................... 135 10 Principaux obstacles. ........................................................... 137 11 Améliorez votre concentration et votre compréhension. ....... 145 Partie 4 Optimisez vos capacités. ..................... 151 12 L ’art du survol...................................................................... 153 13 Étoffez votre vocabulaire. ..................................................... 155 14 Appliquez la lecture ultrarapide à la littérature. ..................... 177 15 Assimilez la presse papier et les informations en ligne......... 193 VIII Sommaire © Groupe Eyrolles Conclusion. L ’étape suivante....................................................... 213 Annexe 1 Réponses aux tests de compréhension. ...................... 215 Annexe 2 Réponses aux exercices de vocabulaire. ..................... 217 Annexe 3 Graphique de progression. .......................................... 221 Annexe 4 Ressources en ligne.................................................... 223 Index........................................................................................... 229 1 © Groupe Eyrolles Introduction La lecture est à l’esprit ce que l’aérobic est au corps. Il n’est jamais trop tard pour apprendre la lecture rapide. Grâce à cette technique, vous pourrez charger votre cerveau à bloc et ramener la lecture d’un ouvrage de 250 pages de 10 à 1 heure ! Vous serez capable de survoler, passer au crible, trier et retenir les téraoctets de données qui sillonnent la superautoroute du Web, sans parler des mon- tagnes d’informations qui vous sont proposées par toutes sortes de supports imprimés. Associée aux mind maps et autres techniques de stimulation de la mémoire, la lecture rapide vous permettra d’accroître vos capacités d’apprentissage et de travail de manière spectaculaire. Comment avez-vous appris à lire ? Vous rappelez-vous quelle méthode vos enseignants ont employée ? La méthode syllabique, la méthode globale ou une combinaison des deux ? Méthode syllabique Elle consiste d’abord à présenter l’alphabet à l’enfant, de A à Z, puis à lui apprendre le son correspondant à chaque lettre (« a, bé, cé », etc.). Ensuite, on combine ces lettres et leurs sons pour former des mots. Ainsi, l’élève commence par déchiffrer « le chat » en prononçant « leu- eu-keu-heu-a-teu », et non « elle-eu-cé-ach-a-té ». Une fois qu’il a appris à vocaliser correctement les mots, l’instituteur lui demande de lire en silence. Cette dernière étape prend souvent beaucoup de temps. D’ailleurs, de nombreux enfants, voire des adultes, ne cesseront jamais de remuer les lèvres en lisant. Parmi ceux qui y parviennent, beaucoup continuent à prononcer les mots dans leur tête. Autrement dit, pendant qu’ils lisent, ils ont conscience du son de chaque mot. Ce phénomène s’appelle la subvocalisation. 2 Introduction © Groupe Eyrolles Méthode globale Cette méthode d’apprentissage repose elle aussi sur la verbalisation. L ’instituteur montre à l’enfant une image au-dessous de laquelle appa- raît clairement le nom de l’objet représenté – par exemple, « vache » –, et lui demande de le prononcer. Si l’élève donne une réponse incor- recte, l’enseignant l’aide à trouver, puis passe au mot suivant. Après avoir acquis un niveau satisfaisant, l’enfant se trouve dans une position similaire à celui qui a appris par la méthode syllabique : il est capable de lire, mais il continue à vocaliser alors qu’on lui demande de ne pas prononcer les mots. Que signifie savoir lire ? Une fois que l’enfant est capable de reconnaître les mots et de les assimiler sans les prononcer, on estime généralement qu’il sait lire. Dès lors, on ne pousse pas plus loin l’apprentissage, pensant qu’il ne reste plus à l’élève qu’à appliquer sa nouvelle compétence. Or c’est parfaitement faux : l’enfant n’en est qu’au tout premier stade de la lecture. C’est comme si on estimait qu’un bébé a acquis la loco- motion dès qu’il marche à quatre pattes, alors qu’il ignore tout de la marche, de la course ou de la danse. Comment j’ai découvert la lecture rapide Lorsque j’avais 14 ans, notre enseignant soumit toute la classe à une batterie de tests afin d’évaluer nos capacités intellectuelles. Parmi eux se trouvait un test de lecture rapide. En recevant mes résultats quelques semaines plus tard, j’appris que ma vitesse moyenne était de 213 mots/minute. Je fus tout d’abord ravi, car cela me semblait beau- coup. Cependant, ma joie ne dura pas, car notre professeur annonça que le plus rapide de la classe avait atteint 314 mots/minute – soit 100 de plus que moi. Cette déconvenue allait changer le cours de ma vie. Dès la fin du cours, je m’empressai de demander à mon professeur comment je pouvais améliorer ma vitesse de lecture. Celui-ci me répondit que 3 Introduction © Groupe Eyrolles c’était impossible. Tout comme mon QI, ma future taille adulte et la cou- leur de mes yeux, ma vitesse de lecture était immuable. Cela ne me parut guère vraisemblable. En effet, je venais d’entre- prendre un entraînement physique intense et en l’espace de quelques semaines, le moindre de mes muscles s’était développé de manière spectaculaire. Si la pratique d’exercices appropriés avait provoqué une telle transformation physique, pourquoi un entraînement visuel et mental ne pourrait-il pas améliorer ma vitesse de lecture, ma compré- hension et ma mémoire ? Cette mise en question me lança sur une piste qui me permit rapi- dement de dépasser la barre des 400 mots/minute, et par la suite de lire confortablement à plus de 1 000 mots/minute. Au fil de mes recherches, je constatai qu’à tous égards, la lecture est à l’esprit ce que l’« aérobic » est au corps. Origines de la lecture rapide La lecture rapide fit son apparition au début du xxie siècle, lorsque l’explosion des publications submergea le public, devenu incapable d’absorber un tel volume en lisant à une vitesse normale. Toutefois, les premiers cours furent basés sur des informations provenant d’une source assez inattendue – la Royal Air Force. Pendant la Première Guerre mondiale, les tacticiens de l’armée de l’air britannique s’étaient rendu compte qu’en vol, un certain nombre de pilotes étaient incapables de distinguer les avions de loin. Une telle situation présentant un inconvénient certain lors des combats aériens, les tacticiens cherchèrent à y remédier. Ils mirent au point le tachistos- cope – appareil permettant de projeter des images lumineuses pen- dant de courtes durées variables sur un écran. Ils commencèrent par projeter des images relativement grandes d’avions alliés et ennemis à un rythme très lent, puis ils réduisirent progressivement la durée d’ex- position tout en diminuant la taille des avions et en modifiant l’angle de vue. À leur grande surprise, ils s’aperçurent qu’avec de l’entraîne- ment, une personne moyenne parvenait à identifier des représentations minuscules de divers avions qui avaient été projetées à l’écran pendant seulement 1/500e de seconde. Si l’œil était capable de distinguer des objets en un tel laps de temps, notre vitesse de lecture devait largement pouvoir être améliorée. Aussi 4 Introduction © Groupe Eyrolles les chercheurs de la Royal Air Force décidèrent-ils d’appliquer cette découverte à la lecture. À l’aide du même appareil, ils commencèrent par projeter un mot en grands caractères pendant 5 secondes, puis réduisirent progressivement la taille du mot tout en diminuant sa durée d’exposition. Ils finirent ainsi par projeter simultanément 4 mots pen- dant 1/500e de seconde, que les spectateurs parvenaient encore à lire. Suite à ces recherches, la plupart des formations à la lecture rapide furent basées sur cette méthode d’apprentissage. Vitesse de lecture (mots/minute) Vitesse de lecture (mots/minute) Progression d’une personne formée à l’aide du tachistoscope Progression d’une personne formée correctement Progression moyenne à l’aide du tachistoscope Figure I.1 (a) Apprentissage de la lecture rapide à l’aide du tachistoscope. (b) Efficacité de la formation au tachistoscope par rapport aux vitesses de lecture naturelles. Les formateurs qui recouraient à la méthode du tachistoscope repor- taient généralement la progression de leurs élèves sur un graphique gradué de 100 à 400 mots/minute (voir figure I.1). Avec un entraînement 5 Introduction © Groupe Eyrolles régulier, la plupart passaient en moyenne de 200 mots/minute – qui correspond à la vitesse d’un élève d’école primaire – à 400 mots/minute – celle d’un étudiant de troisième cycle (voir chapitre 1, figure 1.2, p. 30). Toutefois, les élèves formés au tachistoscope constatèrent une dimi- nution de leurs performances après avoir lu pendant plusieurs semaines à la vitesse d’un étudiant de troisième cycle. La plupart remarquèrent que peu après la fin de la formation, leur vitesse de lecture revenait à son niveau antérieur. Ce que l’on peut comparer à nouveau au retour à la vitesse initiale du lecteur adulte que nous évoquerons au chapitre 1. La progression de 200 à 400 mots/minute à l’aide du tachistoscope peut sembler fabuleuse, car l’élève multiplie sa vitesse de uploads/Litterature/ 513nov2021184956la-lecture-rapide-lisez-plus-apprenez-davantage-et-reussissez-mieux.pdf

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