Dossier de presse L’Enfer de la Bibliothèque Eros au secret Sommaire Communiqué
Dossier de presse L’Enfer de la Bibliothèque Eros au secret Sommaire Communiqué de presse 2 Renseignements pratiques 3 Parcours de l’exposition 4 L’histoire de l’Enfer Les personnages de roman L’édition clandestine : des livres et des images Du clandestin au toléré et l’émergence de quelques grandes figures Plan de l’exposition 16 Publications 17 Colloque 18 Croix Rouge : la station fantôme du métro parisien 19 La RATP, acteur culturel de la ville 20 Exposition 4 décembre 2007 – 2 mars 2008 Bibliothèque nationale de France Site François-Mitterrand en partenariat avec Exposition / L’Enfer de la Bibliothèque. Eros au secret 2 Communiqué de presse Exposition L’Enfer de la Bibliothèque Eros au secret Dans les années 1830, les ouvrages imprimés dits « contraires aux bonnes mœurs » publiés sous le manteau, poursuivis ou condamnés, sont séparés du reste des collections de la Bibliothèque royale et rassemblés afin de constituer une section distincte intitulée « Enfer » et conservée à la Réserve des livres rares. Quelques années plus tard, le cabinet des Estampes procède à l’identique. Dès lors, l’Enfer devient un lieu mythique, objet de toutes les curiosités et de tous les fantasmes. Pour la première fois, la Bibliothèque nationale de France expose cette part obscure de ses collections et lève le voile sur l’Enfer. A travers plus de 350 œuvres, un double parcours est offert au public. L’un explore le contenu de l’Enfer : quels sont les livres, les documents, les images que l’on a classés là ? L’autre concerne son histoire : comment l’Enfer s’est-il constitué au département des Imprimés et au département des Estampes ? Comment a-t-il évolué ? « Avec l’Enfer, nous entrerons dans la littérature telle qu’elle n’est pas enseignée », annoncent les commissaires de l’exposition qui ajoutent : « de l’Arétin aux romans libertins du XVIIIe siècle, nous nous aventurerons dans un monde imaginaire où les personnages obéissent à toutes les fantaisies du désir ; avec Sade, nous accéderons à la volupté quand elle s’accorde avec le crime ; nous ferons entendre l’excès de la parole pamphlétaire, quand le discours politique devient pornographique. Nous nous engagerons dans le monde de l’anonymat, du pseudonyme, des fausses adresses, des dates trompeuses. Un regard sur l’édition clandestine, plus précisément aux XIXe et XXe siècles, permettra d’entrevoir ses réseaux et ses supercheries ». Outre Sade, plusieurs grandes figures de la littérature rythmeront l’exposition, tels Guillaume Apollinaire, à l’origine, en 1913, du premier catalogue imprimé de L’Enfer de la Bibliothèque nationale, Pierre Louÿs, Georges Bataille ou Pierre Guyotat, mais aussi quelques autres, acteurs méconnus ou à jamais anonymes de la célébration de l’érotisme et du sexe. Une large place sera offerte aux premières manifestations de la photographie pornographique ainsi qu’aux estampes japonaises, entrées à la Bibliothèque grâce à la générosité des premiers collectionneurs occidentaux. Pénétrer dans l’Enfer de la Bibliothèque, c’est plonger dans l’atmosphère des lieux clos, celle des couvents, des boudoirs, des bordels, des prisons mais aussi des bibliothèques. Si la cote « Enfer » apparaît sous le règne de Louis-Philippe, elle n’est en aucune façon une création du pouvoir ou une décision du législateur mais elle relève de la seule décision de la Bibliothèque. Nous montrerons à travers des catalogues, des circulaires, des correspondances, comment l’Enfer s’est enrichi, comment, d’une cote « mal famée », on est passé à un objet reconnu par le monde de la recherche et de la bibliophilie. Pour chaque lecteur, l’Enfer demeure, encore aujourd’hui, le territoire obscur et brûlant de l’interdit et du désir. Exposition / L’Enfer de la Bibliothèque. Eros au secret 3 L’Enfer de la Bibliothèque Eros au secret Dates 4 décembre 2007 - 2 mars 2008 Lieu Bibliothèque nationale de France – site François-Mitterrand Quai François-Mauriac – Paris XIIIe Métro : Bibliothèque François-Mitterrand– Quai de la Gare Horaires Du mardi au samedi, de 10h à 19h, le dimanche, de 13h à 19h Fermeture lundi et jours fériés Entrée 7€ - TR : 5€ Exposition interdite aux moins de 16 ans Commissariat Marie-Françoise Quignard, conservateur en chef à la Réserve des livres rares, BnF Raymond-Josué Seckel, directeur du département de la Recherche bibliographique, BnF avec la collaboration d’Éric Walbecq, bibliothécaire au département Littérature et art, BnF Coordination Anne-Hélène Rigogne, service des expositions, BnF Scénographie Graphisme Visuel de l’exposition Agence NC – Nathalie Crinière, Hélène Lecarpentier c-album - Jean-Baptiste Taisne Laurent Ungerer, Jean-Baptiste Taisne pour l’agence c-album et Martin Gautron de Midi 6 Publications BnF L’Enfer de la Bibliothèque Eros au secret Sous la direction de Marie-Françoise Quignard, Raymond-Josué Seckel, Broché, 16 x 23cm 464 pages et 150 illustrations Prix : 38€ Erotisme et pornographie Revue n° 7 de la BnF - janvier 2001 Sous la direction de Marie-Françoise Quignard Prix : 21,34€ Visites guidées Visite individuelle : informations et réservation obligatoire au 01 53 79 40 43 Pour les groupes : informations et réservation obligatoire même pour les visites libres au 01 53 79 49 49 Renseignements 01 53 79 59 59, bnf.fr et ratp.fr Contacts presse Claudine Hermabessière, chef du service de presse Tel : 01 53 79 41 18 claudine.hermabessiere@bnf.fr Jean-Noël Orengo Tel : 01 53 79 41 14 Fax : 01 53 79 47 80 jean-noel.orengo@bnf.fr Exposition / L’Enfer de la Bibliothèque. Eros au secret 4 Parcours de l’exposition L’exposition s’ouvre sur une définition de l’Enfer, celle du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse (1870) : « Endroit fermé d’une bibliothèque où l’on tient les livres dont on pense que la lecture est dangereuse » et qui donne comme exemple l’Enfer de la Bibliothèque Nationale. L’exposition se déroule selon un double parcours. L’un renvoie à l’histoire de l’Enfer. Il correspond au premier titre : L’Enfer de la Bibliothèque. Il s’agit de montrer comment l’Enfer s’est constitué et enrichi et comment il a évolué. L’autre renvoie au contenu de l’Enfer. L’histoire de l’Enfer Il existe assez peu de documents qui témoignent du regard de la Bibliothèque sur ses pratiques ; on peut toutefois l’évoquer à travers quelques circulaires, des inventaires, des catalogues et des ouvrages qui portent eux-mêmes des traces de leur « mise en Enfer ». Au centre de l’espace d’exposition, une longue table courbe déroule cette histoire à partir de documents placés dans des vitrines, et de reproductions qui en évoqueront les étapes, depuis le XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle. Alors que le mot Enfer ne fait pas encore partie du vocabulaire familier de la Bibliothèque, au milieu du XVIIIe siècle, presque au moment de la parution de Thérèse philosophe, roman libertin emblématique de l’exposition, le Catalogue des livres imprimés de la Bibliothèque du Roy 1 distingue dans sa section "Belles-lettres", les "romans licencieux" des autres romans, dont certains font partie des lectures de Thérèse. Dans le Supplementum novum de ce catalogue, on voit apparaître des mentions "cab" ou "cabinet" en face du signalement de certains ouvrages, ce qui peut signifier qu’ils étaient conservés (et protégés?) dans un mobilier à part. C’est en 1844, dans le Carnet des inventaires des fonds anciens, où le terme Enfer est ajouté à la cote initiale, qu’on trouve une preuve tangible de son existence et que celui-ci a partie liée avec la Réserve des livres rares. Le Second Empire, avec le rétablissement du contrôle de la presse, renforce la surveillance des douanes, et l'Enfer s'enrichit alors du produit de saisies, dont la plus importante, opérée en 1866 chez un syndic de faillite, Alfred Bégis, donna lieu à une très longue bataille judiciaire au terme de laquelle l'Enfer acquiert définitivement plus de 160 livres en 1896 ; le visiteur pourra voir aussi quelques ouvrages et estampes déposés à la Bibliothèque par l'administration des douanes. Quand, en 1876, fut recoté l'ensemble des collections de la Bibliothèque, on ouvrit une cote particulière pour les livres de l'Enfer, qui comptait alors 620 ouvrages environ, et un bibliothécaire fut chargé d'en dresser le premier catalogue sur fiches. 1 Tous les documents cités sont visibles dans l’exposition Exposition / L’Enfer de la Bibliothèque. Eros au secret 5 Outre la Réserve des livres rares, l’histoire de l’Enfer concerne également le département des Estampes et de la photographie. C’est à partir de 1750 que sont constitués des recueils d’« Obscénités », mesure justifiée par la fréquentation du Cabinet par des publics variés et de plus en plus nombreux. Le XIXe siècle voit ces collections s’enrichir considérablement, soit par des dons importants comme celui de l’œuvre entier de Lequeu en 1825, soit par le dépôt d’une production courante en pleine expansion, au point qu’en 1870 on ouvre une cote spéciale, Ae, qualifiée d’ « Enfer-Sujets libres ». A cette masse d’images, pas toujours décrites avec une grande précision, viennent encore s’ajouter, dans la seconde moitié du XIXe siècle, des photographies, provenant souvent de saisies judiciaires. Un fonds important d’estampes et de livres érotiques japonais venus par don à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, rejoint également l’Enfer. Toutefois, les entreprises de rédaction des inventaires ont conduit à retirer de l’Enfer, depuis une centaine d’années, des pièces de graveurs qu’on réintègre progressivement dans uploads/Litterature/ dp-enfer.pdf
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- Publié le Dec 08, 2021
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