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14 INDICATEURS DE BIODIVERSITÉ AGRICOLE pour les filières agro-alimentaires FIL

14 INDICATEURS DE BIODIVERSITÉ AGRICOLE pour les filières agro-alimentaires FILIÈRES VÉGÉTALES 2021 Un projet mené dans le cadre du Club AGATA Nous remercions particulièrement les contri- buteurs au projet Indicateurs de biodiversité menés dans le cadre du Club AGATA Ont été consultés pour la sélection des indicateurs et/ou la rédaction des fiches, durant les 3 ans du projet : Anaëlle Atamaniuk, LPO Rhône-Alpes Aline Boy, Fanny Heraud, Ministère de l’Agriculture Christian Bockstaller, Pierre-Alain Maron, Lionel Ranjard, INRAE Arthur Buresi, Association Française d’Agroforesterie - Pour une agriculture du Vivant Nicolas Chartier, Laetitia Cuypers, Cellule d’animation DEPHY Antoine Charpentier, Humanité & Biodiversité Elisabeth d’Oiron, Observatoire Français des Sols Vivants Caroline Gibert, Solagro Hélène Gross, ACTA Emmanuelle Porcher, Nora Rouillier, Muséum national d’Histoire naturelle - Observatoire Agricole de la Biodiversité Julien Poret, Unité de recherche Leva Ghislain Riou, Nature Occitanie Raphaël Rouzes, Entomo-Remedium Jennifer Scimia, OPVT Chloé Swiderski, Hommes et territoires Véronique Tosser, Arvalis Stanislas Wroza, Amélie Le Mieux, OFB - Observatoire National de la Biodiversité Ont été consultés pour sélection des indicateurs et ont appliqué, en test, un ou plusieurs indicateurs : LES ADHÉRENTS DU CLUB AGATA Agri Confiance, en particulier Sarah Slous et Cédric Seauvy Agromousquetaires, en particulier Michel Varlet Barilla, en particulier Ophélie Hemmery Easi’nov, en particulier Emmanuel Letesse GIE CRC, en particulier Marc Bonnet, Michel Deketelaere (Capsvert) et Amélie Petit (Capsvert) Mondelez International-Filière Harmony, en particulier Stéphanie Roguet et Cécile Doisnel ET LEURS PARTENAIRES ET FOURNISSEURS Célie Lemoine pour Agora Laurent Darcos et Laure Durand pour Caves de Rauzan Jean-Jacques Perissat pour Coop de Mansle Hervé Martin pour Dijon Céréales Pierre Le Tutour pour Eureden Audrey Bardon et Frédéric Tappe pour Hauller Ophélie Deschamps pour La Tricherie Damien Ferrand et Marilou Legeay pour Oxyane Philippe Michonneau pour la Scara Adrien Savarit pour Valfrance Nos financeurs et mécènes : Mondelez International La Fondation Daniel & Nina Carasso L’Office français de la biodiversité, le Ministère de l’agriculture et l’alimentation et le Ministère de la transition écologique, notamment dans le cadre du Plan ECOPHYTO II+ N.A.E. La Fondation Eurofins Et tout particulièrement les équipes de CDC Biodiversité qui ont accompagné Noé dans le développement et le co-pilotage du Club AGATA : Joshua Berger Antoine Cadi Antoine Vallier REMERCIEMENTS Rédaction et coordination technique Daniel Chantrel-Valat, Pauline Lavoisy, Eloi Pailloux Réalisation graphique : Muscade Copyright photos - page de couverture : Pauline Lavoisy - Noé INTRODUCTION POURQUOI CES INDICATEURS ? La biodiversité est une thématique montante dans le secteur agricole. Les dégâts du modèle intensif sont de plus en plus documentés, et ont impul- sé une prise de conscience. Pour les acteurs des filières désireux de progresser, une difficul- té s’impose : comment mesurer les impacts des pratiques agricoles sur la biodiversité ? Ce suivi est essentiel, aussi bien pour effectuer un dia- gnostic de l’état de la biodiversité, s’assurer de l’efficacité d’un plan d’action, ou encore donner une valeur mesurable en termes économique et d’image aux modèles d’agriculture « biodiversi- té responsable ». Les indicateurs proposés par Noé, grâce aux travaux menés dans le cadre du Club AGATA, ont pour but de les aider à se saisir de cet enjeu. NOS PARTIS PRIS • UN TRAVAIL MENÉ AVEC LES ACTEURS DE FILIÈRES Le Club AGATA ne s’est pas seulement appuyé sur des compétences techniques et scientifiques pour travailler ces indicateurs. Nous avons co- construit nos fiches avec l’appui d’acteurs issus des filières (industriels, associations porteuses de cahiers des charges, coopératives, négoces…). La majorité des indicateurs ont de plus été testés par ces partenaires, pour s’assurer qu’ils soient appropriables pour eux. • DEUX FAMILLES D’INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES Par ses pratiques, son utilisation d’intrants, ses aménagements naturels, une exploitation génère des impacts positifs et négatifs sur la biodiversi- té. S’intéresser à ces éléments est essentiel, et au cœur de nombreux outils émergents depuis quelques années. Dans la mesure où prédire exactement l’effet sur la biodiversité des pratiques agricoles reste difficile et dépend de nombreux paramètres locaux, Noé va plus loin, et adjoint à ces « indicateurs de pression » des « indicateurs d’état », passant par des mesures directes de la biodiversité, pour ne pas dissocier l’activité agri- cole, de la réalité in situ. • UN PÉRIMÈTRE BIEN DÉFINI Cette première mouture de notre liste d’indica- teurs a été construite pour un suivi des filières végétales. De futurs travaux permettront d’abor- der les filières animales. Nos indicateurs sont focalisés sur la biodiversi- té « terrestre » et « aérienne » et évoluant dans le milieu directement lié à la parcelle agricole. La biodiversité aquatique étant déjà appréhendée par différents acteurs spécialisés, notamment les Agences de l’eau, et par la réglementation, nous l’avons écartée à ce stade. De même, les émissions de gaz à effets de serre, impactant in- directement la biodiversité via les changements climatiques, sont fréquemment étudiées et sui- vies. Plusieurs de nos indicateurs de pression ont toutefois un lien direct avec la qualité de l’eau dans l’environnement des exploitations et les émissions de GES. • UN NOMBRE D’INDICATEURS RAISONNABLE En limitant ce nombre à 14, tout en couvrant l’es- sentiel de l’enjeu « biodiversité agricole », nous limitons la complexité d’une thématique qui pour- rait faire l’objet de plusieurs dizaines d’indicateurs. • UNE AGRÉGATION D’INDICATEURS ET DE DISPOSITIFS PRÉEXISTANTS Pour ne pas créer de nouveaux indicateurs et faci- liter le travail de collecte des données, nous avons fait le choix de sélectionner, autant que possible, des indicateurs déjà utilisés dans les filières agri- coles ou agro-alimentaires et pour lesquels, dans la majorité des cas, des référentiels existent déjà. Certains indicateurs, pour lesquels aucune mé- thode ou protocole standardisé n’existe, ou pour lesquels les données nécessaires sont trop diffi- ciles « d’accès » ont ainsi été écartés. LE RÉSULTAT : UN OUTIL OPÉRATIONNEL • UN LANGAGE QUI PARLE AUSSI BIEN À L’AMONT QU’À L’AVAL DES FILIÈRES En impliquant l’ensemble des acteurs de filières dans la sélection des indicateurs, Noé garantit un outil accessible à l’ensemble des maillons de la chaine agroalimentaire. Cette approche large est d’autant plus importante que les agriculteurs ne doivent pas être considérés comme les seuls à pouvoir agir. La biodiversité est une thématique complexe et multifactorielle, à appréhender avec l’ensemble des parties prenantes des filières et territoires concernés. • CHAQUE FICHE EST UNE NOTICE D’UTILISATION Nos indicateurs s’appuient sur une ou plusieurs mesures de suivi. Pour chacune de ces mesures, nous proposons une véritable notice d’utilisation : matériel ou données nécessaires, formule ou protocole de terrain le cas échéants, et un guide d’interprétation des résultats obtenus. • UNE APPROCHE LA PLUS CONCRÈTE POSSIBLE Nous proposons une approche très concrète de nos mesures, en visant une facilité de prise en main sur trois aspects, décryptés au cas par cas : accessibilité des données (pour les indicateurs de pression) ou niveau de compétences natura- listes utiles (pour les indicateurs d’état), le coût de la mesure, et une notion du temps nécessaire pour son application. • UN OUTIL FLEXIBLE Parmi ces 14 indicateurs, chaque responsable de filière peut choisir ceux qui lui semblent les plus pertinents pour initier une démarche… mais aussi pour monitorer des démarches déjà initiées, sans être toujours valorisées - un défaut de com- munication malheureusement répandu dans le secteur ! Noé encourage à utiliser l’ensemble des indicateurs pour être le plus exhaustif possible. RESPONSABLES RSE, QUALITÉ, FILIÈRES… À VOUS DE JOUER ! • MISER SUR LES ALLIANCES DE TERRAIN AVEC DES NATURALISTES Le rôle des experts agronomiques et des natu- ralistes demeure indispensable pour concrétiser des mesures bénéfiques et réalistes. Les ac- teurs des filières ne possèdent pas encore toutes ces expertises. L’application des indicateurs et l’interprétation des résultats prendra davantage de sens avec ces experts de terrain. • LA DONNÉE AGRICOLE AU CENTRE DU JEU Certains de ces indicateurs nécessitent des données issues des exploitations agricoles, et gé- nèrent eux-mêmes des résultats chiffrés. Au-delà des compétences naturalistes et agronomiques, la gestion de ces flux de données est essentielle : ne négligez pas cet aspect ! • DES DÉMARCHES À VALORISER Certains consommateurs accordent de l’impor- tance à l’empreinte environnementale de leur alimentation. Nos indicateurs sont un bon moyen d’illustrer les efforts consentis pour préserver la biodiversité, dans le but de sensibiliser, mais aussi de valoriser ces efforts au moment de l’achat. Les indicateurs peuvent également ali- menter des dispositifs de type « paiement pour services environnementaux », qui se mettent en place actuellement. Noé travaille d’ores et déjà sur différents outils et dispositifs pour contribuer à répondre à ces enjeux. Noé se tient à la disposition de toute structure intéressée par le déploiement d’un ou plusieurs de ces indicateurs. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de précision à l’adresse suivante : plavoisy@noe.org SOMMAIRE FICHE 1 : Les infrastructures agroécologiques LE CHEMIN DE FER DE NOS FICHES ! L’indicateur est d’abord présenté de ma- nière globale : POURQUOI CET INDICATEUR permet de situer ses enjeux, et QUELLES MESURES ? détaille le ou les métriques ou protocoles que nous avons retenus pour alimenter chaque indicateur. Cette ou ces mesures sont ensuite abor- dées selon le même schéma. D’abord, nous précisons uploads/Litterature/ fiches-biodiv-05-02-forte-compression.pdf