17/03/13 LA PLÉIADE www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/doc_pedagogie/espace_eaf/
17/03/13 LA PLÉIADE www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/doc_pedagogie/espace_eaf/cours/mvt_litteraires/pleiade.htm 1/2 LA PLÉIADE ORIGINES DÉFINITION : groupe de poètes qui, dans la moité du XVIe siècle, ont renouvelé sous l’autorité de Ronsard la poésie française, en s’inspirant des chefs d’oeuvre de la littérature antique. En fait, ce mot n’a été utilisé que tardivement par Ronsard : à l’origine, il existait un groupe appelé «Brigade» (Ronsard, du Bellay, Baïf) constitué au collège de Coqueret sous l’autorité de leur professeur, Dorat. DE LA BRIGADE A LA PLÉIADE : par simple métaphore, Ronsard comparait sept poètes de son temps aux sept étoiles de la Pléiade, comme on l’avait fait autrefois pour sept poètes Alexandrins du IIIe siècle. Ce mot a très vite désigné les poètes groupés autour de Ronsard et reconnus par lui comme meilleurs compagnons. Il en a plusieurs fois modifié la liste, en maître incontesté (ses contemporains l’appelaient «le prince des poètes») : - 1553 : Ronsard, du Bellay, Baïf, Pontus de Tyard, Des Autels, Jodelle, La Péruse. - 1555 : Jacques Pelletier remplace des Autels. - 1556 : Mort de la Péruse : Rémi Belleau le remplace. LES HÉRITAGES L’HÉRITAGE DE L’HUMANISME : en 1550, la recherche religieuse de l’humanisme est un échec à cause des querelles autour de la Réforme. L’humanisme ne s’épanouira plus que dans la Pléiade qui a compris les dangers de la stérilité du simple plagiat de l’antiquité. La Pléiade conservera de l’humanisme son admiration pour la poésie latine, néo-latine et celle de Pétrarque (du Bellay), ainsi que pour l’hellénisme (Ronsard, du Baïf). Mais, sous l’influence de Dolet, Rabelais et Marot, elle innovera en abandonnant la langue latine au profit du français : «J’écris en langue maternelle / Et tâche à la mettre en valeur / Afin de la rendre éternelle» (J. Pelletier du Mans). L’HÉRITAGE DE L’ITALIE : Pétrarque, le maître de la poésie lyrique d’amour pendant la Renaissance italienne est leur modèle. Par l’Italie, ils subissent aussi l’influence de la philosophie néo-platonicienne qui détermine leur conception spiritualiste de l’amour et leur attitude par rapport à l’inspiration divine indispensable pour créer, la «fureur poétique». PREMIERS ASSAUTS DE LA BRIGADE 1549-1552. L’ASSAUT :1549-1552. La publication de la Défense et Illustration de la Langue Française en 1549 suscite ardeur et enthousiasme chez ces poètes qui rêvent de conquérir les faveur de la cour par la plume, à l’exemple de Marot qu’ils envient... et donc critiquent sans retenue, en brandissant «l’arc des Muses». Dans la foulée, ils pourfendent tous les poètes de cour et même les humanistes qui se contentent de traduire les textes anciens. Cette oeuvre militante pose les principes d’une nouvelle poétique : - L’inspiration est un don divin, le poète doit donc être «possédé» (influence de Platon). - La poésie est l’expression d’une émotion, d’une sensibilité (au contraire des «Rhétoriqueurs»). - La poésie est un travail noble et non pas un simple passe temps (au contraire de celle du M.A.). - L’imitation des genres et des thèmes de l’antiquité est la source de la poésie : mais il faut respecter un équilibre entre simple plagiat et création : il faut d’abord assimiler personnellement les modèles pour créer ensuite : théorie de «l’innutrition». - Renoncement aux formes fixes et contraignantes du M.A. au profit des genres de l’antiquité. LA QUERELLE :1550-1552. Au nom de la tradition poétique française, les poètes marotiques réagissent. La Pléiade répond par une série de pamphlets ; mais pour convaincre, il lui faut à présent créer en mettant ses principes en application : - Adoption de l’ode antique (Horace, Pindare) : c’est une révolution lyrique à l’époque ! Ce ne sont plus les acrobaties de la rime ni celles de la disposition des vers qui importent, mais le rythme de la strophe, la musique des vers. - Adoption du sonnet italien de Pétrarque, déjà introduit par Marot. La Pléiade lui donne sa perfection. LES RENIEMENTS 1553-1555. Leurs poèmes souvent difficile d’accès pour leurs contemporains les obligent, par ambition, à bannir leur hermétisme. Ils abandonnent aussi les thèmes de Pétrarque dont ils ont souvent abusé, pour pratiquer une poésie plus simple et plus sincère : «J’ai oublié l’art de Pétarquiser, /Je veux d’amour franchement deviser» 17/03/13 LA PLÉIADE www.lyc-levigan.ac-montpellier.fr/doc_pedagogie/espace_eaf/cours/mvt_litteraires/pleiade.htm 2/2 poésie plus simple et plus sincère : «J’ai oublié l’art de Pétarquiser, /Je veux d’amour franchement deviser» (du Bellay). Ils se tournent même momentanément vers le lyrisme chrétien. L'ÉPANOUISSEMENT 1555-1560. C’est l’époque des chefs d’oeuvre. Après l’abandon de la «fureur poétique» qui rendait sa poésie obscure, le poète se livre dans ses sonnets au lyrisme de confidence puis à la poésie philosophique : Du Bellay : les Regrets ; Les Antiquités de Rome. Ronsard : Continuation des amours ; Les Hymnes. LA POÉSIE MILITANTE 1560-1570. Les événements les amènent à prendre position : du Bellay caricature les cardinaux et les courtisans. Ronsard s’engage dans la querelle auprès des catholiques : il se tourne vers la poésie oratoire et épique. uploads/Litterature/ la-pleiade.pdf
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- Publié le Dec 24, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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