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+FBO'SBOÎPJT1BSNFOUJFS 2VFOUJO7JDFOT &9&.1-&4$0/$3&54&5'*$)&413"5*26&4 4$²/"3*041063&/4&*(/&3 06'03.&3®%*45"/$& Informations concernant ce document Ce manuel a été spécialement conçu pour la période de crise générée par l’épidémie du COVID-19. Certains passages sont extraits du livre ​Enseigner dans le supérieur Méthodologie et Pédagogies Actives (Parmentier & Vicens, DUNOD, 2019) et mis à disposition sous licence CC BY-SA 4.0 avec l’accord de l’éditeur. À propos des auteurs Jean-François Parmentier est ingénieur pédagogique à l’INP-ENSEEIHT et membre de l’Institut de Recherche pour l’Enseignement des Sciences. Quentin Vicens est enseignant-chercheur à l’Université du Colorado à Denver. Il a plus de 10 ans d’expérience en accompagnement et en formation des enseignants-chercheurs. Remerciements Un grand merci à nos relecteurs : ▸ Evelyne Viret Couchoux​, EdTech Coordinator au Collège du Léman et chargée d'enseignement à la Haute École Pédagogique (Vaud), ▸ Glenn Le Borgne​, ingénieur pédagogique à l’École des Ingénieurs de la Ville de Paris. Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Attribution-ShareAlike 4.0 International (CC BY-SA 4.0) 2 Enseigner/former... à distance ? Du jour au lendemain — ou presque — nous nous sommes tous retrouvés confinés. On nous a demandé de basculer nos enseignements ou formations à distance pour assurer la fameuse « continuité pédagogique ». Nous nous sommes lancés. Plus facile à dire qu’à faire ! Heureusement, le rôle fondamental de l’enseignant/du formateur reste le même à distance qu’en présentiel : il ​conçoit, déclenche et anime des activités qui assurent un engagement cognitif des apprenants conduisant à l’apprentissage souhaité. L’environnement virtuel étant particulier, souvent intimidant, il est nécessaire de l’organiser afin d’y établir ​un climat ​propice à l’apprentissage. Le choix des technologies utilisées ​reste essentiellement motivé par l’objectif pédagogique que ces outils permettent d’atteindre. Faire apprendre en ligne offre une opportunité de repenser son enseignement comme un ​continuum temporel : on apprend tantôt en séance, tantôt en dehors. La question à se poser n’est alors pas « Que faire pendant ma prochaine visioconférence ? », mais plutôt « Quand et comment faire apprendre quoi à mes étudiants ? ». L’enseignement est rythmé par une série d’activités synchrones et asynchrones reliées entre elles et reliées aux objectifs d’apprentissage. Les quatre scénarios présentés dans cet ouvrage reposent sur des principes et méthodes issus des recherches expérimentales en enseignement et en psychologie cognitive. Leurs formats ont été déterminés grâce à notre expérience accumulée d’enseignements à distance. Nous souhaitons vous proposer ainsi des suggestions à la fois fiables, car basées sur la recherche, mais aussi adaptées à votre future situation d’enseignant/de formateur. 3 Table des matières Scénario : mode d’emploi 5 Scénario 1 – L’exposé interactif 6 ▸ Fiche 1 |​ Comment écrire une QCM ? 9 ▸ Fiche 2 |​ Comment bien utiliser les dispositifs de vote 10 ▸ Fiche 3 |​ Les microdébats 11 Scénario 2 – Le travail en petit groupe 13 ▸ Fiche 4 |​ Consignes pour l’apprentissage en groupe 17 ▸ Fiche 5 |​ Outils pour organiser le travail en groupe 18 Scénario 3 – La classe inversée 20 ▸ Fiche 6 | ​Bien concevoir ses vidéos 24 ▸ Fiche 7 |​ Structurez les activités sur votre plateforme 25 Scénario 4 – Une présence à distance 27 ▸ Fiche 8 |​ Créez environnement propice à l’apprentissage 31 ▸ Fiche 9 |​ Animer les discussions en ligne 32 Pour aller plus loin 34 Bibliographie générale 35 4 Scénario : mode d’emploi Ce livret présente ​quatre scénarios d’enseignement​, chacun correspondant à une couleur (​vert​, ​bleu​, ​jaune​ ou ​violet​). Ils débutent tous par une ​situation fictive​, mais basée sur des expériences réelles. Les aspects clés d’un scénario sont ensuite détaillés de la manière suivante : ▸ Quel est le principe général ? ▸ Pourquoi et à quelles conditions cela fonctionne-t-il ? ▸ À vous de jouer ! Des ​fiches pratiques​ facilitent la mise en application. Chaque scénario se termine par une liste succincte de ​références bibliographiques​. Une liste complémentaire est présentée en fin de livret pour ceux désirant en savoir plus. Bons préparatifs ! 5 L’exposé interactif Il est 14h05 et ses 200 étudiants sont maintenant connectés à la visioconférence : Dominique partage son écran et commence son cours. Avant d’attaquer le sujet du jour, il a prévu deux questions portant sur le cours précédent. Il affiche sa première QCM. Les étudiants, maintenant habitués, se connectent à iQuiz pour voter. Moins d’une minute après, plus de 180 étudiants ont voté. Dominique informe alors qu’il va clôturer le vote et affiche les résultats. C’est plutôt bon ! 80 % ont fait le bon choix. Il explique brièvement la bonne réponse et enchaîne par sa deuxième QCM qui se passe aussi bien. Il commence alors sa présentation sur le thème du jour. Dominique termine de présenter un concept après avoir parlé pendant 15 minutes. C’est le bon moment pour faire un peu réfléchir ses étudiants. Dominique a justement prévu une question pour cela. Une minute trente après, les résultats du vote s’affichent : 40 % de réponses correctes. Il s’y attendait et c’est l’occasion idéale pour lancer un microdébat. Il en informe ses étudiants avant de les répartir en groupes de 4 grâce à l’option « ​Breakout rooms ​»​. Chaque groupe dispose alors de sa visio privée pour débattre. Dominique passe voir quelques groupes et écoute les échanges. Il note des idées pour la correction qu’il fournira. Encore deux minutes et Dominique reprend la main en classe entière. Il demande à chacun de voter individuellement. Maintenant c’est beaucoup mieux : 70 % de bonnes réponses, les débats ont été constructifs ! Dominique explique la solution et pointe les erreurs de raisonnement qu’il a entendues. Il enchaîne avec une autre question, qui révèle 80 % de réponses correctes. Pas besoin de débat, il conclut et reprend son exposé. Il recommencera ce système d’ici 20 min, après avoir présenté le concept suivant. 6 Quel est le principe général ? Alterner entre phase de présentation d’informations et phase de réflexion/apprentissage. Pourquoi et à quelles conditions cela fonctionne-t-il ? On constate expérimentalement que si l’on demande simplement aux apprenants d’écouter et/ou de regarder, de lire ou de recopier à l’identique, alors l’apprentissage s’effectue superficiellement. Au contraire, lorsqu’on leur demande explicitement d’établir des liens entre les informations et de les relier à ce qu’ils savent déjà, alors l’apprentissage a lieu en profondeur et sera mobilisable dans des situations nouvelles. Faire voter les apprenants sur les concepts d’un cours ou d’une formation, pour éventuellement les faire débattre entre eux, améliore leur apprentissage. Cela permet aussi à l’enseignant/au formateur de réajuster son discours pour faire un retour ciblé aux apprenants. L’efficacité de cette méthode repose essentiellement sur la qualité des questions posées, leur alignement avec les objectifs pédagogiques et une bonne animation par l’enseignant. Les débats fonctionnent mieux lorsque les apprenants ont pu réfléchir individuellement à la question au préalable et lorsque ceux-ci sont réalisés en petits groupes (et non publiquement devant tout le monde). 7 À vous de jouer ! L’essentiel : ▸ Préparez votre présentation en vous concentrant sur les points essentiels. ▸ Pour chacun des concepts, préparez une ou plusieurs questions à choix multiples (cf. ​Fiche 1​) que vous insérez dans votre présentation suite à la présentation d’un point clé. ▸ Lors de votre exposé, au moment prévu, faites voter vos apprenants (cf. ​Fiche 2​). ▸ En fonction du score obtenu, organisez ou non un microdébat (cf. ​Fiche 3​). Et si vous avez encore le temps : ▸ Ajoutez en début de votre présentation quelques QCM portant sur les thèmes abordés lors de l’exposé précédent. ▸ Importez toutes les questions posées pendant la présentation dans votre environnement numérique de travail (ENT) pour permettre aux apprenants de réviser entre les cours. ▸ Intégrez dans votre ENT des questions ouvertes qui demandent aux apprenants de réfléchir aux points qui leur semblent les plus importants et les moins clairs (cf. par exemple le ​Minute Paper​). Posez ces questions en fin d’exposé. La lecture de 30 % des réponses suffit pour vous permettre d’ajuster la préparation de votre prochain exposé interactif. 8 Fiche 1 | Comment écrire une QCM ? Une bonne question à choix multiple vous informe sur le degré de compréhension de vos apprenants et vous permet ensuite de mieux cibler leurs difficultés dans vos explications. En faisant réfléchir les apprenants aux concepts de votre enseignement, leur apprentissage sera de meilleure qualité. Une QCM gagne à : ▸ Cibler un ​aspect important ​du cours (et un seul à la fois), pour lequel les apprenants risquent de rencontrer des difficultés. Si vous ne savez pas quelle question poser, présentez un raisonnement, même simple, et demandez aux apprenants de choisir la bonne conclusion parmi un ensemble de conclusions potentiellement justes. ▸ Coïncider avec un ​objectif d'apprentissage​. ▸ Requérir une application ou analyse, plutôt qu’une simple mémorisation. ▸ Rester proche d’une situation réelle. ▸ Être rédigée avec un vocabulaire simple​, si possible sans termes techniques. ▸ Proposer des réponses possibles ​cohérentes dans leur formulation ​: aucune réponse ne se démarque des autres et chacune donne l’impression d’avoir été écrite par des apprenants. ▸ Intégrer les ​erreurs courantes uploads/Litterature/ quatre-scenarios.pdf

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