28>u Anade. Aoust de 1924. LA NOUSTE HÈSTE A BIC DE BIGORRE, LOU 3i DAOUST Qu'e

28>u Anade. Aoust de 1924. LA NOUSTE HÈSTE A BIC DE BIGORRE, LOU 3i DAOUST Qu'en eau parla drin per abance, — pusque-s b'a trouba drin abançade sus las de las anades passades, — e coumença de truca lou rampèu. De segu, l'endret qu'ey aysit ; acabalat sus la bies dou eami de her de Bourdèu à Tarbe e de Tarbe à Auch, à ue ore de Bagnères e de Lourde, à dues de Pau, que s'y pot arriba de pertout prou à l'ayse e, ta s'en tourna qu'ey aysit tabé : que y a, ta dise, tris à tout mou- ment e qu'ey hère agradable taus qui soun de drin loégn de poudé 'sta tournats à case lou sé après abé felibreyat lou die. La bile qu'ey beroye : arbes, aygue e casaus que l'empléen de fres- cure. Que s'afière d'u bouquet de platanes qui soun Ihèu las mcy bères de tout lou Miey-die. Qu'ey tabé ue terre de soubenis antics , à mieye-ore de cami, s'ou coustalat de St-Lczé, que-s quilhè lou Cas- trum Bigorra bastit per Roume, e la grane tour de Mountané, obre de Gastou-Febus, que-s bet à mieye lègue, s'ou cami de Pau. Mes, taus Felibres qu'a tabé gn'aute atrèyt. Qu'ey de Bic, oun Yan Palay s'ère establit quoan quita Casteide-Doat, qui s'enboulèn en u esclaquerat d'arride qui retrenech encoère, aquets coundes sabrous e fis dou Curé de Serou e Casaussus, la Hemne arrebouhiègue, la Ribote à bou coumpde e tant d'autes ; las beroyes cansous de Mar- cel Lestrade e de Gyprien Dulor, e lous frescs Bercets de yoenesse dou nouste Gapdau. Bic-de-Bigorre qu'esté coum u brès de renaehenec gascoune p'ous èntours de 1890-90 ; u brès de renachence istouric, tabé, dab Norbert Rosapelly, Zabiè e Fernand de Cardaillac, e nou y a pas hères de petits endrets coum aquet oun se sien encountrats omis atau qui an tant hèyt ta la glòrie de la Terre mayrane. Yan Palay, Lestrade, Dulor, F. de Cardaillac que droumen adare au cemitèri ensourelhat e flourit de la petite ciutat, au cantè de l'arriu droumilhous l'Echëz, qui, à trabès lous prats s'en ba dinqu'à l'Adou tout proche. Qu'ous aneram pourta lou nouste salut recoune- chent, la pensade piouse dous qui-s soubiénen. Mercés à l'amie Gabard, que plaçaram s'ou tahuc qui goarde lous os de Yan Palay, lou pourtrèyt dou coundayre biarnés qui boulou 'sta enterrât aquiu, aquet sòu qui abè tant aymat e oun ère aymat tabé, que-s pot dise. La poupulaciou de Bic qu'ey charmante e lous felibres que soun assegurats d'abance que-s troubaran aquiu au miey d'amies coum à case. Qu'arriben dounc noumbrous. Lou Coumitat qui s'ey counstituit e la Municipalitat que haran tout ço qui pousquien ta prouba la bërtat dou dise ancien : Qu'ey de Bic, qu'ey tout dit ! L. R. SUS LOU CINQUANTENARI D'EDOUARD BOURCIEZ Coum l'aute mesade quoan celebrabem suban lous noustes poudés l'obre dou suber-capdau Lalanne, qu'aymarém de dise dens aquéste maysou lou nouste dèbé-da, lou déute dous Gascous enta u hilh de France, qui per èsle badut hore de las cautères de la Garoune e de l'Adou, a toutu oubrat mayeméns tau lustre c ta l'aunou de la Prou- bincic nouste. Aqueste ii de Garbe, qu'a hèyt cinquante ans que Edouard Bourciez entrabe dens l'Unibersitat. Qu'en hè u trentenat c mey que lou sou aoum a lusil au miey dous mayes ensegnadous de léngue roumane. Autalèu que l'Escole Gastou-Febus a coumençat lou prèts-hèyt de la nouste Rebiscoulade, que s'ey birat decap à Pau ; qu'a boulut este de las nouîtes coumissious d'ensegnamén e, suban l'escadénce, de la soue cadièrc enla, qu'a parlât dous yénces escribas Je Gascougnc : Isidore Salles, Bladé, Filadelfe de Yèrde, Lalanne, Palay, etc. Mercés à dus dous sous esrouliès la soue obre .qu'ey estudiade, oey, coume eau e coum se déu, dens aquestes Reclams d'Aoust. Qu'en agradi las hoelhes, messadyères d'amistouse alîegrie, coume u testimòni de la nouste recounechénee. Qu'y trobé, lou mèste aymat, lous noustes bots respectuous de santat, de gauyou, de loungue bite tribalhadoure. M. C. -s <mzm »■ EDOUARD BOURCIEZ « Si l'on avait, sous Henri II, dit à une dame ou à un gentilhomme de la Cour: «Choisissez-vous, pour y vivre suivant voire cœur, quelque demeure terrestre», je crois qu'ils n'eussent guère hésité, et seraient partis à la découverte de Thélème. C'est peut-être là aussi qu'il nous faudrait être, pour bien comprendre la politesse et les sentiments de cette Cour, pour lire la traduction d'Amadis qu'elle a lue, et écouter les sonnets de ses poètes ». Etre à Thélème, et pratiquer la douce maxime. Fais ce que vou- dras '. N'est-ce point le vœu de bien des hommes ? Et n'était-ce point celui que l'auteur des lignes qu'on vient de lire formait secrètement, lorsqu'on i885, vers sa trentième année, il écrivait la conclusion de sa thèse de doctorat ès-lettres : Les Mœurs polies et la Littérature de Cour sous Henri il ? Dangereuse pour les âmes vulgaires enclines à la licence et à la paresse, une telle règle ne peut avoir que de bons effets sur les esprits supérieurs qu'enchantent les délices du cœur et de l'intelligence. Louer la bonté, la délicatesse de sentiments, le dévouement éclairé, l'exquise modestie, la paisible indépendance du maître qui m'a ius- — IÛI — pire le goût de nos études communes, qui a guidé mes premiers pas dans la carrière scientifique, qui jamais, depuis bientôt trente ans, ne m'a ménagé ni ses encouragements ni son appui, serait pour moi la plus douce des tâches, que je suis obligé de laisser à deux confrères jaloux de payer leur dette d'amitié et de reconnaissance.. En revan- che, j'essaierai de dire ce qu'est l'œuvre scientifique de M. Edouard Boureiez. J'essaierai de montrer le merveilleux usage qu'a su faire de ses dons intellectuels ce thélémite d'essence supérieure, qui a choisi d'être un fin lettré, un grand savant. La littérature et la linguistique, telles sont les deux disciplines qui ont attiré M: Boureiez, disciplines assez distantes l'une de l'autre, et dont peu d'esprits sont capables de concilier supérieurement l'étude. Elles semblent se bouder entre elles et avoir comme une antipathie réciproque. Trop soin eut la linguistique se renferme farouchement dans son domaine hermétique, tandis que sa rijvale affecte de l'acca- bler de son dédain : «Jeune homme, vous êtes trop distingué pour faire de la philologie. Vous pouvez réussir en lettres ! » Combien d'éminents «professeurs de littérature» n'ont-ils point prodigué des conseils de ce genre à maint étudiant cherchant sa voie, et pénétré d'ailleurs de son propre génie ? « Réussir en lettres » ! La thèse magistrale de M. Boureiez montre combien l'auteur eh a été capable. Les Mœurs polies et la Littérature de Cour sous Henri 11, voilà un ouvrage qui n'a pas vieilli depuis quarante ans, et si, en librairie, il a la réputation d'être devenu à peu près introuvable, c'est que les lettrés qui le possèdent, en connais- sent tout le prix, et ne s'en dessaisissent guère volontiers. Où chercher une définition plus précise, une étude plus fouillée, une analyse plus line de l'esprit, public en France au milieu du XVIe siècle ? Les critiques, grands collectionneurs de fiches, les illustres « sourciers » de la littérature — qui ne sont pas toujours de grands sorciers ! — ont accumulé, depuis, beaucoup de notes, beaucoup de fatras. Ils n'ont rien ajouté à la solidité, à l'élégance de l'édifice élevé par notre illustre confrère. L'histoire des Mœurs, l'histoire des Arts y répandent la lumière du grand jour sur l'histoire des Lettres. Et là réside un des principaux mérites du livre. « Pendant les douze années du règne de Henri II. plus encore que sous François Ier, écrit M. Boureiez, la Cour devint un centre littéraire, en même temps qu'elle était le théâtre des fêtes et la grande école du bon ton. Il y eut à cette époque une « Cour » dans toute l'acception du mot. Il y eut des gentilhommes, qui pa- radèrent dans des bals et dans des tournois, qui admirèrent les fres- ques de Primatice et les bas-reliefs de Jean Goujon, qui peuplèrent les palais bâtis à Paris ou sur la Loire. Il \ eut des dames qui enten- dirent débiter des concetti, Ronsard déclamant ses sonnets, et Saint- Gelais ses quatrains ; qui lurent des romans d'aventure, parfois môme Gicéron ou Homère, sachant le grec et le, latin. Il y eut una société enfin, qui sut déjà causer, et se fit de la politesse un certain idéal. En pénétrant à la Cour, on peut essayer de comprendre ses goûts, ses mœurs, ses sentiments ; d'expliquer à quelles croyances, à quelles préférences, à quel état moral, correspondent l'art et la littérature de l'époque ». Telle est la méthode qui a permis à M. Boureiez de nous faire si bien comprendre la littérature de notre pays vers i55o et i56o. Per suadé que, pour connaîtra une civilisation, il ne faut ni se payer — 192 — d'idées générales préconçues, ni renoncer à parvenir à uploads/Litterature/ reclams-de-biarn-e-gascounhe-aoust-1924-n010-28e-anade.pdf

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