https://fr.wikipedia.org/wiki/San-Antonio_(s %C3%A9rie) San-Antonio (série) Pou

https://fr.wikipedia.org/wiki/San-Antonio_(s %C3%A9rie) San-Antonio (série) Pour les articles homonymes, voir San Antonio (homonymie). San-Antonio est une série de romans policiers rédigés par Frédéric Dard mais signés San- Antonio, du nom d'un commissaire de police, Antoine San-Antonio, censé narrer lui-même ses aventures. Elle comporte 175 volumes, publiés de 1949 à 2001. Sommaire [masquer]  1Singularité  2Historique  3Œuvres sous le pseudonyme San-Antonio  4Évolution o 4.1 Réglez-lui son compte ! (n° 1, 1949) o 4.2Années 1950 o 4.3Années 1960 o 4.4Années 1970 o 4.5Années 1980 o 4.6Années 1990  5Personnages récurrents o 5.1Antoine San-Antonio o 5.2Félicie o 5.3Antoine (Toinet) o 5.4Alexandre Benoit Bérurier o 5.5Berthe Bérurier o 5.6César Pinaud o 5.7Mathias o 5.8Marie-Marie o 5.9Achille o 5.10Jérémie Blanc o 5.11Alfred o 5.12Hector o 5.13Monsieur Félix  6Personnages éphémères o 6.1« Poupées bien tournées » o 6.2Personnages (très) secondaires  7Lieux imaginaires o 7.1Pays o 7.2Villes  8Kama-sutra san-antonien  9Adaptations en bande dessinée  10Adaptations cinématographiques  11Adaptation audio  12Héritage  13Notes et références  14Voir aussi o 14.1Bibliographie o 14.2Articles connexes Singularité[modifier | modifier le code] Dès les débuts, les San-Antonio se distinguent des autres polars et des autres romans de Frédéric Dard par la désinvolture du héros-narrateur, par l’emploi de l’argot et par le recours à l’humour, tous procédés qui atténuent ce que le roman noir peut avoir de glauque et de rébarbatif aux yeux des non-initiés. « J'ai fait ma carrière, dit Frédéric Dard, avec un vocabulaire de 300 mots. Tous les autres, je les ai inventés1. » L’aspect fondamental de la série2 est en effet une langue colorée, truculente, incroyablement inventive3. Néologismes, calembours, contrepèteries, catachrèses 4, tropes, distorsions, anglicismes altérés : les mots sont bien souvent créés. Sur les 11 534 212 mots écrits par Frédéric Dard, 10 000 seraient des mots nouveaux5. Paradoxes, métaphores inattendues, langue précieuse et savante côtoient argot de pucier, régionalismes, aphorismes, synecdoques, réaménagements syntaxiques4 et verdeur de langage (Dard aime Rabelais). Telle est la clef première de la réussite de la série. Tel sera plus tard le sujet d’engouement d’universitaires qui se pencheront sur cet « élément de la modernité littéraire française6 ». Apparaissent ensuite des personnages secondaires, hauts en couleurs, desquels se détachent Pinaud et surtout Bérurier, « immonde masse de graisse7 », « quintessence de l’ignoble8 ». Sous leur impulsion, ces romans policiers structurés, à peine atypiques, évoluent peu à peu vers un deuxième degré plus prononcé, vers une parodie gouleyante qui finit par s’épanouir dans un festival de délires en tous genres, où un nombre incalculable de personnages secondaires aux noms de plus en plus improbables peuplent des pays de plus en plus imaginaires. Dans une série où, au fil de cinq décennies, la plaisanterie gauloise et les outrances hilarantes ont fini par prendre le dessus, la tendresse et la profonde humanité de Frédéric Dard ont su rester présentes3. Frédéric Dard admire Céline. La filiation s’établit non seulement par de vigoureuses exigences d’ouvrier de la langue, mais aussi par l’expression de « toute la détresse de l’homme9 ». Historique[modifier | modifier le code] En juillet 1948, Frédéric Dard publie un pastiche de Peter Cheyney — une nouvelle — dans la revue Comic Burlesc de l’éditeur lyonnais Jacquier10. Ce qui donne à ce dernier l’idée de solliciter l’auteur pour l'écriture d'un roman noir. Jacquier aimerait en effet se lancer dans le genre11. Pour créer son héros, Frédéric Dard s’inspire d’un commissaire de La Croix-Rousse, Gregory Alexinsky, bon vivant et grand séducteur7. Voulant donner à son personnage un nom à consonance anglo-saxonne, il ouvre un atlas à la page « États-Unis », ferme les yeux et pose son crayon sur la ville de San Antonio. Il y voit peut-être un signe : Antoine est son troisième prénom7. Réglez-lui son compte, le premier roman de la série, est écrit au printemps 194912. Il paraît en juillet chez Jacquier, sous la signature San Antonio (sans trait d’union)2, à500 exemplaires. Le livre (qui comporte deux épisodes) ne connaît aucun succès, bien que l’aisance et la verve soient déjà présentes, notamment dans le deuxième épisode. Jeune éditeur, Armand de Caro découvre ce roman chez le bouquiniste Pinaud13. Il invite Frédéric Dard à le rejoindre aux éditions Fleuve Noir, qu’il vient de fonder avec Guy Krill. C’est là que paraît, le 5 décembre 1950, le deuxième San-Antonio : Laissez tomber la fille, n° 11 de la collection « Spécial-Police »14. La couverture est l’œuvre de Michel Gourdon, qui va rester pendant vingt ans le dessinateur attitré de la série. Pour donner un visage au commissaire, il s’inspirera sur certaines couvertures de l’acteur Gérard Barray 15. Laissez tomber la fille est loin d’être un succès, et Frédéric Dard, qui a quantité de fers au feu, n'a pas l'intention de poursuivre les aventures de son commissaire. C'est Armand de Caro qui va l'encourager à persévérer16. Le flair de l'éditeur est d'autant plus étonnant que, personnellement, il n'aime pas du tout les San-Antonio17. De 1949 à 1952, les quatre premiers San-Antonio paraissent au rythme d’un volume par an, et les ventes sont très décevantes. L’auteur rechigne à consacrer du temps à cette série. Le 6 mai 1952, dans une lettre à un confrère, il se plaint d’être « tarabusté » par le Fleuve Noir pour produire du San-Antonio18. En 1952, l’éditeur Jacquier réédite Réglez-lui son compte ! dans la collection policière « La Loupe », mais sous la signature de Kill Him. Les deux épisodes forment alors deux volumes intitulés Réglez-lui son compte ! et Une tonne de cadavres2. Un chapitre XI (« Bien chaud, bien parisien... ») est ajouté à la fin d’Une tonne de cadavres. Il ne sera jamais réédité19. L’année 1953 voit le triomphe d'Eddie Constantine dans La Môme vert-de-gris, film de Bernard Borderie, d'après Peter Cheyney. Pour San-Antonio, c'est une année importante, à divers titres. Tout d'abord, de Caro a réussi à convaincre Frédéric Dard d’augmenter son rythme de production : quatre volumes paraissent dans l’année. Ensuite, en juin, dansDes clientes pour la morgue (n° 7), Bérurier fait son apparition. Enfin, comme si ce personnage était destiné à porter chance à la série, « les premiers frémissements » d’un succès de librairie se font sentir à la sortie de ce même volume20. Le trait d’union dans le nom de l’auteur apparaît parfois et disparaît ensuite, avant de s’imposer en 1958, dans le n° 29, Du poulet au menu. À partir des années 1960, au fil des rééditions, le Fleuve Noir remet au goût du jour ses premiers San-Antonio. Les textes des années 1950 sont réaménagés de façon plus ou moins heureuse, avec des télévisions et des DS anachroniques21. L’erreur la plus connue étant celle de J’ai bien l’honneur de vous buter (1955) : dans l’édition de 1971,page 79, figure une DS 19 façon carrosse de Cendrillon qui redevient, page 95, une Frégate. En 1964, chaque volume frise les 200 000 exemplaires. De 1964 à 2000, paraissent, hors collection, neuf romans de plus forte taille : L'Histoire de France vue par San-Antonio (1 800 000 exemplaires4), Le Standinge selon Bérurier, etc. Ils mettent en scène le commissaire San-Antonio, mais sont axés sur un humour délirant, « hénaurme » et, pour tout dire, sur Bérurier. En 1970, au grand désespoir des aficionados de la première heure, les couvertures de Gourdon disparaissent (la dernière étant celle de Ma langue au Chah, n° 7322). Après quelques essais avec d’autres illustrateurs (Carlo Jacono, Carlo Bren), l’éditeur opte fin 1972 (T’es beau, tu sais, n° 79) pour la photographie, qui fait plus « moderne23 ». À partir de 1979, parallèlement à la série, Frédéric Dard signe du pseudonyme San-Antonio des romans où n’apparaît pas le commissaire du même nom24. Réglez-lui son compte, le roman fondateur de la série, n'est édité au Fleuve Noir qu’en 1981. Les deux épisodes sont à nouveau réunis en un seul volume. Le chapitre supplémentaire de la réédition 1952 de Jacquier, « Bien chaud, bien parisien... », n'y figure pas. En 1981, chaque volume se vend à près de 600 000 exemplaires25. En 1991, à partir de Les cochons sont lâchés (n° 148), la photographie de couverture est remplacée par une illustration22. Le dernier livre de la série, Céréales Killer, paraît en 2001, un an après la mort de Frédéric Dard. Il a été terminé par son fils, Patrice. La série comprend 175 volumes. Deux cents millions d’exemplaires de San-Antonio ont été vendus26. Patrice Dard reprend le flambeau en 2002 avec Corrida pour une vache folle, qui inaugure la série Les Nouvelles Aventures de San-Antonio. En 2003, apparaît un nouveau système de numérotation des volumes, qui respecte l’ordre chronologique. Un « Guide de lecture inédit élaboré par Raymond Milési » figure dans les dernières pages. Il comporte un précieux tableau de concordance entre les quatre systèmes de numérotation, ainsi qu’un guide thématique. En 2010, commence la parution, dans la collection « Bouquins » de Robert Laffont, d’une édition en dix-huit volumes des 175 romans27. Œuvres sous le pseudonyme San-Antonio[modifier | modifier le code] Article détaillé : Liste des San-Antonio. Évolution[modifier | modifier le code] Réglez-lui son uploads/Litterature/ san-antonio-serie.pdf

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