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Page 1 sur 19 Université Paris-Sorbonne – SELFEE – B2 – 12 mai 2012 SERVICE DES

Page 1 sur 19 Université Paris-Sorbonne – SELFEE – B2 – 12 mai 2012 SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANÇAISE RÉSERVÉS AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERS CENTRES DE GRÈCE - SESSION DU 12 MAI 2012 C E R T I F I C A T P R A T I Q U E D E L A N GU E F R A N Ç A I S E Module « COMPRÉHENSION ET EXPRESSION » (B2) Note sur 50 – durée : 2h30 I. a) Mettez les phrases suivantes à la voix active si nécessaire: - 2 points – - Pierre a été attiré par l’atmosphère de fraîcheur vivante du petit bois. ........................................................................................................................................ - Il était envahi par une émotion étrange, inconnue. ........................................................................................................................................ b) Mettez les phrases suivantes à la voix passive si nécessaire: - 2 points – - L’atmosphère était remplie de chants d’oiseaux. ....................................................................................................................................... - Une jeune fille blonde en robe rose assise dans l’herbe lui a lancé une fleur. ....................................................................................................................................... II. Mettez les phrases suivantes au style indirect : - 4 points - a) Olga demanda à Hugo : « Pourquoi ne viens-tu pas avec nous ? » ....................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... b) Hugo, se mettant à rire répondit : « Tu choisis bien ton moment pour me demander ça. » ....................................................................................................................................... ...................................................................................................................................... c) Olga lui demanda ensuite : « Á quoi pensais-tu ? » ...................................................................................................................................... ...................................................................................................................................... d) Hugo répondit : « Je pensais à ce que j’ai fait. » ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... Extrait de Les mains sales de Jean-Paul SARTRE, 1948. I - ÉPREUVE DE LANGUE - 25 points - Page 2 sur 19 Université Paris-Sorbonne – SELFEE – B2 – 12 mai 2012 III. Mettez les verbes entre parenthèses aux temps du passé qui conviennent : -10 points - Gaston (observe) ........................................... une pause rituelle de trois minutes. Puis il (entreprend)................................................. le déballage du sac de voyage qu'il (hisse) ............................................................. sur la banquette entre Pierre et lui, et il (répartit) .......................................... autour d'eux thermos, frigos, musettes, gamelles et trousses avec une célérité qui (trahit) ...................................... une routine rodée depuis longtemps. Gaston (est) ....................................... un petit homme fluet, plus très jeune, au visage attentif et calme. On le (sent) ...................................... dominé par la sagesse pessimiste d'un faible habitué depuis l'enfance à se parer des coups d'un monde qu'il (sait) ......................................... de vieille expérience foncièrement hostile. Ses rangements terminés, il (enchaîne) ............................................. αvec une séance de déshabillage. Il (échange) ..................................................... ses chaussures contre des charentaises de feutre, son veston contre un gros pull à col roulé, son béret basque contre un passe-montagne. D’après L’aire du Muguet, Michel TOURNIER, 1978. IV.Complétez les phrases suivantes par des pronoms relatifs : (0,25 par item) - 2 points – Collège de Choisel - Rencontre avec Michel Tournier. « Lundi 15 juin, l’auteur Michel Tournier....................... nous admirons nous a rendu visite. Il nous a conté sa vie d’écrivain. C’est un métier........................... prend beaucoup de temps, ....................... l’on est souvent seul ; d’autre part les contraintes auxquelles cette profession est soumise, la critique et la vente des ouvrages, la rendent difficile. Cependant cela représente aussi une passion ..................... l’habite. Michel Tournier ..................... a eu la chance d’obtenir le prix Goncourt pour son œuvre Le Roi des aulnes en 1970, a connu une carrière brillante au cours de.................................. il a écrit une vingtaine d’œuvres, ................................ certaines sont célèbres, par exemple Vendredi ou la vie sauvage, œuvre........................ nous avons d’ailleurs étudiée en cours de français. » Page 3 sur 19 Université Paris-Sorbonne – SELFEE – B2 – 12 mai 2012 V. Choisissez et entourez le terme en gras correctement orthographié : - 5 points – Elle préfère (marchait, marcher, marché) au hasard, sans itinéraire, mais avec le plan dans sa poche pour le cas ( où, ou, d’où ) elle se ( perdait, perdrais, perdrait ) . Tout de suite elle est dans les bois. Les rues de son quartier ( se, ce, c’est ) transforment en chemins de terre où elle croise des cavaliers. Elle franchit des ponts, longe ( de, dé, des) petits cours d'eau ( couverts, couvertes, couvert ) de feuilles mortes, qui lui (rappellent, rappelaient, rappelé ) son enfance, lorsqu'elle jouait au Robinson avec son frère. ( Tous, Toute, Tout ) la déconcerte. Elle se (croie, croit, crois ) parfois en pleine campagne, découvre ( même, mêmes, mémé ) des poules dans un champ et se trouve soudain devant un carrefour à huit ( voies, voix, vois ). Jacques TOURNIER, La maison déserte, 1999. Page 4 sur 19 Université Paris-Sorbonne – SELFEE – B2 – 12 mai 2012 Texte de l’épreuve de compréhension écrite Lisez attentivement cet extrait et répondez aux questions de l’épreuve de compréhension écrite. — Pierre, lève-toi, c’est l’heure ! Pierre dort avec le calme obstiné de ses vingt ans et sa confiance aveugle en la vigilance de sa mère. Elle ne risque pas de laisser passer l’heure, sa vieille, insomniaque et nerveuse comme elle est. Il se retourne d’un bloc contre le mur, retranchant son sommeil derrière son dos puissant et sa nuque rasée. Elle le regarde en pensant aux petits matins si proches où elle le réveillait. Elle le regarde déjà pour l'envoyer à l'école du village. Il a l'air de s'être rendormi profondément, mais elle n'insiste pas. Elle sait que pour lui la nuit est terminée, la journée a commencé et va désormais dérouler inexorablement son programme. Un quart d'heure plus tard, il la rejoint à la cuisine et elle lui verse un épais chocolat dans un grand bol fleuri. Il regarde devant lui le rectangle sombre de la fenêtre. — Il fait noir, dit-il, mais tout de même les jours augmentent. Dans moins d'une heure, je pourrai éteindre les phares. Elle paraît rêver, elle qui n'a pas quitté Boullay-les-Troux depuis quinze ans. - Oui, le printemps est à la porte. Là-bas dans le Midi, tu vas peut-être trouver les abricotiers en fleur. — Oh tu sais, le Midi ! À cette heure, on ne descend pas plus loin que Lyon. Et puis des abricotiers sur l'autoroute... Quand même il y en aurait, on n'aurait guère le temps de les regarder. Il se lève et par pur respect pour sa mère — car selon la tradition paysanne un homme ne fait pas la vaisselle — il rince son bol sous le robinet de l'évier. — Je te revois quand ? — Comme d'habitude, après-demain soir. Un aller-retour Lyon avec dodo dans le bahut en compagnie de l'ami Gaston. — Comme d'habitude, murmure-t-elle pour elle seule. Moi je ne m'habitue pas. Enfin puisque tu as l'air d'aimer ça... Il hausse les épaules. — Faut bien ! L'ombre monumentale du semi-remorque se détachait sur l'horizon que l'aube blanchissait. Pierre en fit lentement le tour. Chaque matin, c'était pareil, ses retrouvailles après la nuit avec son énorme joujou lui faisaient chaud au coeur. Il ne l'aurait jamais avoué à sa vieille, mais au fond il aurait préféré y faire son lit et y dormir. On avait beau tout verrouiller, le bahut était si mal défendu dans sa démesure contre les agressions de toute sorte, chocs, démontages, vols à la roulotte ! Le vol du véhicule lui-même avec tout son fret n'était pas impossible, cela s'était vu malgré l'invraisemblance. Cette fois encore pourtant tout paraissait en ordre, mais il faudrait procéder au plus tôt à un lavage. Pierre appuya une petite échelle à la calandre et entreprit de rincer le vaste pare-brise bombé. Le pare-brise, c'est la conscience du véhicule. Tout le reste peut à la rigueur rester boueux et poussiéreux, le pare-brise, lui, doit être rigoureusement impeccable. Ensuite il s'agenouilla presque religieusement devant les phares pour les essuyer. Il souffle sur les verres et y passe un chiffon blanc avec le soin et la tendresse d'une mère débarbouillant le visage de son enfant. Puis la petite échelle ayant repris sa place contre les ridelles, il escalade la cabine, se jette sur le siège et appuie sur le démarreur. À Boulogne-Billancourt, quai du Point-du-Jour, à l'angle de la rue de la Seine, se dresse un vieil immeuble à la silhouette déhanchée, dont la vétusté contraste avec le café-tabac du rez-de-chaussée qui flambe de son néon, de son nickel et de ses flippers multicolores. Gaston habite seul une chambrette au sixième étage. Mais il se tient fin prêt devant le bistrot, et le semi- remorque s'arrête à peine pour le cueillir. Michel TOURNIER, L’aire du Muguet, 1978. Page 5 sur 19 Université Paris-Sorbonne – SELFEE – B2 – 12 mai 2012 1. Pourquoi Pierre n’a pas de souci concernant le réveil ? -1 point - ............................................................................................................................................ 2. Pierre habite : - 0,5 point - Dans le Midi de la France Dans un village À Lyon 3. En quelle saison somme-nous au moment du récit ? Justifiez votre réponse par une phrase du texte : - 1 point - ............................................................................................................................................ ............................................................................................................................................ 4. Quelle est la profession de Pierre ? - 0,5 point - ............................................................................................................................................ 5. Pierre est-il célibataire ou marié ? Justifiez votre réponse. - 1 point – ............................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................... 6. Qu’est-ce uploads/Litterature/ sorbb2-mai12-complet.pdf