UNIVERSITE PARIS I – PANTHEON-SORBONNE UFR de Science Politique Thèse pour obte

UNIVERSITE PARIS I – PANTHEON-SORBONNE UFR de Science Politique Thèse pour obtenir le grade de docteur de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne Discipline : Science politique Les Français d’Algérie : socio-histoire d’une identité T ome 1 Présentée par Marie MUYL Dirigée par Monsieur le Professeur Pierre BIRNBAUM Soutenue le 12 décembre 2007 Jury : Monsieur Pierre BIRNBAUM, Professeur émérite des Universités en Science Politique, Université Paris I Panthéon-Sorbonne (Directeur) Monsieur Xavier CRETTIEZ, Professeur des Universités en Science Politique, Université Versaille-Saint-Quentin (Rapporteur) Monsieur Yves DELOYE, Professeur des Universités en Science Politique, Université Paris I Panthéon-Sorbonne Madame Nonna MAYER, Directrice de recherche, C.N.R.S. Monsieur Benjamin STORA, Professeur des Universités en Histoire du Maghreb, I.N.A.L.C.O. (Rapporteur) Sylvie STRUDEL, Professeur des Universités en Science Politique, Université de T ours-François Rabelais 1 « L’Université n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce document. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur. » 2 Remerciements L’occasion m’est donnée ici d’adresser à Monsieur le Professeur Pierre Birnbaum mes plus sincères remerciements, pour avoir accepté, il y a maintenant près de sept ans, de diriger mon travail. Ses conseils avisés et ses encouragements m’auront été indispensables pour mener à bien mon aventure doctorale. Je profite également de cette page presque blanche pour dire à mes parents combien leurs épaules m’auront été précieuses, et combien, sans eux, sans leur soutien, sans leur aide, sans leur contribution, je n’y serais parvenue. Un mot aussi, pour Benjamin, Céline et leurs deux soleils : Camille et Baptiste. Une pensée pour Yvonne et Louis. Ils devraient être à mes côtés. Enfin, un immense merci, à toutes les personnes qui, depuis l’an 2000, m’ont accueillie, chahutée, bouleversée, celles qui ont sorti pour moi leurs livres, leurs photos, celles qui ont ouvert pour moi leurs cartons, leurs armoires, leurs mémoires. 3 Tome 1 - Introduction p. 1 1ère partie : La naissance des Français d’Algérie p. 15 I - Un laborieux cheminement vers la colonie de peuplement p.17 A - La douloureuse période de la conquête de l’Algérie p.19 1 - Quelle population ? Quelle émigration ? p.21 2 - Une politique migratoire ? p.30 3 - Pourquoi l’Algérie ? p.36 B - Le gonflement de la population par l’arrivée des Européens p.38 1 - Lutter contre le péril étranger p.39 2 - Une loi de naturalisation : vers une homogénéisation ? p.41 3 - La construction d’un discours de filiation à la France p.47 4 - Premiers éléments de communauté p.51 C - La population juive : oscillations entre l’indigénat et la citoyenneté française p.57 1 - Vers une naturalisation massive p.61 2 - Un antisémitisme latent p.65 II - Une identité collective en marche p.70 A - Au cœur des Français d’Algérie p.72 1 - Une hiérarchie interne p.72 2 - Une initiation au régionalisme p. 80 B - Face à l’Autre p.85 1 - Les relations avec la population musulmane p.86 2 - Le rapport aux Français de métropole p.100 3 - Comment se nommer ? p.109 4 III - Le modèle républicain à l’œuvre. p.120 A - Une acculturation au modèle républicain. La citoyenneté française, ses effets, ses aléas p.122 1 - L’école p.125 2 - L’armée p.131 3 - Un patriotisme exacerbé p.136 B - Le rapport à la métropole : admiration et rébellion p.141 1 - Les troubles antisémites : la reproduction d’une exclusion p.142 2 - Une colonie « rebelle » p.151 3 - La seconde guerre mondiale : la rencontre du Général de Gaulle avec les Français d’Algérie p.158 2ème partie : La marche vers la communauté p.170 I - La fin de l’Algérie française p.174 A - Un quotidien qui change p.175 1 - Un ennemi ? p.176 2 - Continuer à vivre p.180 3 - La population juive : le choix de la France p.183 4 - Des événements ou une guerre ? p.187 B - De l’espoir au désespoir p.194 1 - « C’est grâce à nous » : l’espoir du 13 mai p.196 2 - Des mots et des mensonges p.203 3 - Le « mystérieux » Plan de Constantine p.210 C - Des incompréhensions du quotidien p.216 1 - Les timbres et flammes : des outils au pouvoir insoupçonnés p.217 2 – L'engagement de l'armée p.224 5 3 - La légalité en question p.235 II - Sur le chemin de l’exil p.237 A – Vers la fin du conflit p.239 1 - Un dernier sursaut : l’OAS p.240 2 – Algérie française, les derniers jours p.246 3 - Des consultations décisives p.254 B - Partir ou rester ? p.256 1 - Les accords d’Evian, un leurre ? p.258 2 - Disparitions et enlèvements p.269 C - Un exode en marche p.276 1 - L’heure du départ p 277 2 - La solidarité mise à l’épreuve p.284 3 - Aller ailleurs qu’en France p.293 D - Douleurs et incertitudes p.296 1 - Douleur psychique, douleur physique p.297 2 - Quel nom pour quelle identité ? p.303 III - La rencontre de deux France p.313 A - Un pied en métropole p.313 1 - Une inconnue peu accueillante p.314 2 - Le rôle de la communauté juive de métropole p.321 B - Une minorité au sein du peuple français p.324 1 - A partir du sud, la dispersion p.324 2 - Une inégalité devant les aides ? p.330 3 - Affronter les mythes p.337 C - Quand leur France rencontre La France p.344 6 1 – « C’est ça la France » p.344 2- Faire sa place en métropole p.350 3ème partie : Emergence, conscientisation et affirmation d’une identité p.363 I - Du Français d’Algérie au Pied-Noir p.365 A - Qui est pied-noir ? p.366 1 - La naissance en Algérie française ; le « voyage » pour la quitter p.367 2 - La mémoire sensorielle p.373 B - Se construire pour soi et par rapport aux autres p.384 1 - Le rapport à la population immigrée d’Afrique du nord p.385 2 - Le rapport aux métropolitains p.396 C - Vers une identité collective « assumée » p.402 1 - Le rapport au passé : reconnaissance, appropriation, reproduction p.402 2 - Une stigmatisation collective revalorisée : se réapproprier un nom p.408 3 - Donner du sens à son identité : qu’est-ce qu’être pied-noir ? p.414 II - Les Pieds-Noirs au cœur de la communauté nationale p.423 A - Une mémoire pied-noire qui résiste p.424 1 - La survivance d’une mémoire vive : mythifier ce passé qui ne passe pas p.426 2 - Les remous de l’écriture de l’histoire p.440 B - La France change p.454 1 - Une nouvelle place pour les différences : vers une possible reconnaissance de la communauté ? p.455 2 - Etre pied-noir en France : faire face à l’illégitimité p.465 7 III - Evolution, transmission, conversion p.485 A - Face à la contestation, que faire de son passé ? p.487 1 - Les racines en question p.488 2 - La transmission est-elle possible ? p.502 3 - Ecrire et raconter p.513 B - Vers une nouvelle mutation ? Le cas du PPN : pour un avenir de l’identité pied-noire p.522 1 - Porter la voix d’une minorité en mal de reconnaissance p.524 2 - Survivre en France, exister en Europe p.534 Conclusion p.545 Bibliographie p.552 Annexes p.559 - Tome 2 p.559 - Tome 3 p.101 8 « Ils ont de commun la perte de leur terre, de leur soleil, de leurs biens, de la sépulture de leurs morts, de leurs joies, le souvenir de leurs peines, de leurs espérances… (…) Voilà l’identité de la souffrance des êtres qui composent cette communauté, si diverse, jetée sur le rivage métropolitain »1 Ce sont les Français d’Algérie, population créée de toutes pièces par la volonté de l’Etat français en pleine euphorie colonisatrice. Pourtant, l’Algérie ne constituait pas pour la France du XIXème siècle un objectif réel de conquête et de colonisation. C’est un concours d’événements qui amènera une métropole, soucieuse d’imposer son autorité dans une zone draguée de toutes parts, à envoyer soldats et colons sur l’autre rive de la Méditerranée. Peu attrayante, la terre algérienne résiste à l’effort, entraîne maladies et morts. De plus, sa population n’est pas prête à céder à l’autorité de la France, toute puissance européenne qu’elle soit. L’Algérie se fait plus revêche que ne l’avaient envisagé les autorités métropolitaines. Malgré les intentions de la France de faire de l’Algérie une colonie de peuplement, le nombre de Français sur place stagne. Le travail use les quelques courageux qui ne se sont pas décidés à refaire le voyage vers la métropole. En revanche, ouvertes sur l’extérieur, les frontières de l’Algérie désormais française laissent entrer et s’installer des flux massifs d’individus provenant des quatre coins d’Europe, fuyant misère ou oppression politique. Bientôt plus nombreux que les Français de métropole, ils constituent peu à peu une menace sur la supériorité de la France qui, après avoir déjà grossi ses rangs en naturalisant massivement les Juifs d’Algérie –avec l’appui indispensable de la communauté juive de France- fait français uploads/Litterature/ texte 5 .pdf

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