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Digitized by the Internet Archive in 2010 witii funding from University of Ottawa Iittp://www.arcliive.org/details/bibliotliquedel70ecol DIIILIOTIIÈOUE DE L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES PUBLIEE «UUS LES AUSl'ICE.S DU MINISTEEE DE L'INSTRUCTION PUBLIUUE SCIENCES PHILOLOGIQUES ET HISTORIQUES SOIXANTE-DIXIÈME FASCICULE ÉTUDES SUR LE PAPYRUS PRISSE. LE LIVRE DE KAQIMNA ET LES LEÇONS DE PTAH-HOTEP, PAR PHILIPPE VIREY. PAEIS F. VIEWEG, LIBRAIRE-ÉDITEUR 07, RUE DE UICIIELIEU, G7 1887 AS . ^^^' ÉTUDES PAPYRUS PRISSE Paris. — Imprirnerio. polyglotte A. Lanicr, 14. rue Séguier. ÉTUDES SUR LE PAPYRUS PRISSE LE LIVRE DE KAQIMNA LES LEÇONS DE PTAÏÏ-HOTEP PHILIPPE VIREY PARIS F. VIEWEG, LIBRAIRE-ÉDITEUK G7, EUE DE RICHELIEU, GT 1887 Sur l'avis de M. (ii'é])aul, Direcleui' de la conférence d'éLî'Yptologie, et de MM. Maspcro et Giiicysse, commissaires responsables, le présent mémoire a valu à M. Vircy le titre iïÉlève diplômé de la Section d'Histoire et de Philologie de VEcole pratique des Hautes Etudes. Le Directeur de la conterenec d'c;i,-vj)tul()gie, Sif/né : Grébaut. Les coiniuissaircs responsables, Signe : Maspero, Guieysse. La Président de la Section, Signé : G. Paris. Paris, le 29 octobre 1885. Je présente à Jlonsleiir Grébaut ce travail comme contenant Vapplication constante des règles reconnues par lui qui régissent la poe'sie égyptienne. Ce que l'on sait de l'orig'ine et de la df'coiiverte du Papyrus Prisse a été depuis longtemps fort bien exposé par Cluihas^ Je ne prétends pas refaire son récit, je n'ai qu'à le résumer. Prisse, qui donna ce papyrus à la Bibliothèque nationale et le publia en 1847-, l'avait acquis d'un des fellahs qu'il em- ployait à ses fouilles de Drdi abou'l neggah, sur la n('- cropole de Thèbes. Cet homme prétendait tenir le manuscrit d'une tierce personne qui n'en connaissait pas l'origine; mais Prisse soupçonna qu'on voulait plutôt l'obliger à payer un objet qui lui appartenait déjà, trouvé dans les fouilles exécu- tées à ses frais, et que le papyrus devait provenir de l'hypogée d'un des Entew, de la xi* dynastie ^ Le caractère large et solide de l'écriture fait supposer en effet une date plutôt antérieure que postérieure à la xn' dynastie. Mais s'il existe quelque incertitude sur l'époque où /i(t écrit Vexemj^laire qui nous est parvenu^, en revanche, nous savons avec précision à quelle date il faut faire remonter la composition du texte, et nous le savons par le texte lui- même. Nos deux premières pages, où l'on trouve quelques pré- copies de savoir-vivre et de morale, forment un traité qui fut composé au commencement du règne de Snefrou (m" dynastie) par un personnage nommé Kaqimna : " « En ce temps-là la majesté du roi du midi et du nord, « Huni, arriva au port (mourut) ; alors s'éleva la majesté du « roi du midi et du nord, Snefrou, en roi bienfaisant sur cette 1. Dans son travail « Le plus ancien livre du monde, étude sur le Papyrus Prisse », publié dans la Eevue archéologique, l^e série, XV^ année (1858). 2. Fac shnile (Vun impyrus égyptien en caractlres hiératiques, trouvé à Tlièbes, donné à la Bibliothèque royale de Paris, et publié par E. Prisse d'Avennes, Paris, 1847, chez Franck. 3. Chabas tenait ces détails de Prisse lui-même. 4. Comme Chabas le fait justement observer, ce manuscrit est une copie, et une copie certifiée conforme par la rubrique qui la termine : « C'est fini, de son commencement à sa fin , tel qu'on le trouve eu écrit » (p. XIX, 1. 9). — G — « terre en son entier; alors moi, Kaqimna, je fus fait « préfet'. )) Les 16 dernières patres donnent un traité de morale com- posé par le préfet Ptali-hotep sous le règne d'Assa ( v^ dynastie -). « Préceptes du préfet Ptali-hotep, sous la majesté du roi du midi et du nord, Assa^, » Le nom de Ptali-hotep fréquent sous l'ancien empire, se retrouve notamment en même temps que le nom d'Assa dans l'exemple suivant : r ( ZiZl ]| l \ !\ | «le favori d'Assa, Ptah-liotep*. » Ce Ptah-hotep, est peut-être Hauteur de notre livre, car celui-ci se vante d'avoir été « favorisé du roi entre les premiers de ceux qui se sont honorés par leurs œuvres-' ». Un passage de la planche V semble même indiquer qu'il était de race royale, car il 3- est appelé « le fils de roi, aîné, légitime*' » ; cependant ce dernier point ne me paraît nullement certain. On peut se demander pourquoi le fils aîn(; et légitime du roi n'a pas régné, s'il a vécu, et Ptah-liotep n'est pas mort de bonne heure, puisqu'il était arrivé à 110 ans de vie' quand il composa son traité. Pour admettre qu'il était le fils d'Assa, et qu'il mourut avant ce roi, il faudrait attribuera celui-ci une longévité extraordinaire. Mais M. Maspero a déjà montré qu'il ne faut pas prendre à la lettre les titres de « royale mère, royale épouse, royale fille « ; et qu'on était par exemple royale épouse par droit de 1. P. II, 1. 7-9. 2. ABsa est le prédécesseur du roi Ounas, dont M. Maspero a étudié et publié la pyramide. 3. Page IV, 1. 1. J'appelle page iv la première page du traité de Ptah-hotep, pour me conformer à la pagination généralement adoptée par les égyptologues ; mais je rappelle qu'entre la page 11 et la page iv il n'existe plan aucun texte. Entre les deux traités, le papyrus avait été gratté et lustré sur une longueur de lni,33 environ, et c'est cet inter- valle qui représente la page m. M. Lauth a fait d'ingénieuses hypo- thèses sur la date probable et le caractère de l'ouvrage eifacé. Comme je ne veux donner ici qu'une étude de pure philologie, je ne m'occu- perai que du texte subsistant. 4. Lepsius, Denkm., II, 115. 5. iV futu il suten liost khert tepu âui ou fotui slie^^s 11 « avec le don de la faveur du roi, entre les })remier3 (de ceux) que les deux bras ont faits nobles », de ceux qui se sont élevés par leur mérite (p. XIX, 1. 7-8). 6. P. Y, 1. 6-7. 7. P. XIX, I. 7. naissance, avant d'avoir ét('' mariée. Os ([nalilicutions ser- vaient seulement à déterminer le rang ([iriiue princesse occu- pait à la cour dans les questions d'éti([uette et de prés(Hi.nce. Si le nom de royale épouse n'était ([u'un titre lionoi'iH([ue, je pars de là pour supposer que l'on pouvait être ai)])('lé lil> de roi sans l'être réellement, et (jue ce titre signifiait « prince » ; dans ce cas « fils de roi, grand, légitime » équi- valait à « prince du sang. » Que ce dernier nom ait pu être donné à un personnage n'appartenant pas à la famille royale, cela n'est pas sans exemple, même dans l'histoire contempo- raine, même en Occident; à plus forte raison cela a dû arriver en Orient, où l'on accumule si facilement les ('pithètes les plus pompeuses. A la cour d'Egypte, où tout se rapportait au roi, où tout honneur venait du roi, peut-être toute no- blesse consistait à se rattacher, au moins nominalement, à sa famille, ou même à s'en rapprocher. Les parents du roi pos- sédaient le titre le plus élevé, mais les « nourrices ro3'ales » elles-mêmes se faisaient gloire de « l'allaitement qui avait mêlé leur sang à Horus ^ » . Ptali-liotep, arrivé à I 10 ans, après tant d'années de service, devait être parvenu aux plus hautes dignités, et si le titre de prince du sang paraît bien élevé, je rappelle qu'il était le premier entre ceux que leur mérite avait faits nobles. Alors accablé par la vieillesse, forcé de renoncer aux travaux qui avaient fait sa gloire, mais ne pouvant se résigner à demeurer inutile durant les jours qui lui restaient à vivre, il résolut d'écrire pour les jeunes générations les leçons de sagesse qu'il tenait lui-même des anciens, ou que lui avait apprises une longue expérience. Par une fiction poétique, il s'adresse à Osiris, lui dépeint l'état misérable où le réduisent la vieillesse- et les infirmités, et demande si le dieu permettra ' , mot à mot « {V)a faite Kj c^ u ~ " u _n^v^ _£ii^> /\ \ -iu —H bonne l'allaitement, joignant à Horus le corps d'elle ». Il est très pro- bable que ce titre de nourrice royale fut souvent honorifique et indé- pendant de la fonction. J'ai discuté cette question dans un travail qui paraîtra dans les Mémoires de la Mission archéologique française au Caire; je dirai seulement ici que j'ai copié les inscriptions des tombes de deux ministres des armées sous la xviiie dynastie, et, par une comcidence remarquable, les femmes de l'un et de l'autre sont nourrices royales. Aussi je me demande s'il ne faut pas voir là un simple titre, appar- tenant de droit à la femme du ministre des armées. 2. « La vieillesse fait qu'un homme est mauvais en tout » (p. ^ , 1. 2) — 8 — qu'un être intelligent soit condamnr à n'ôtrc bon à rien. Osiris invoqué ^ répond, et ordonne à Ptali-hotep uploads/Litterature/ virey-philippe-etudes-sur-le-papyrus-prisse-le-livre-de-kaqimna-et-les-lecons-de-ptah-hotep-1887.pdf

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