Section française du Comité de secours pour l'Arménie Histoire Fondation 1925 D

Section française du Comité de secours pour l'Arménie Histoire Fondation 1925 Dissolution 1937 Successeur Union populaire franco- arménienne (d) Cadre Type Organisation Siège Paris Pays France Organisation Fondateur Kourken Tahmazian (d) Organisation mère Comité de secours pour l'Arménie Idéologie Communisme Section française du Comité de secours pour l'Arménie La Section française du Comité de secours pour l'Arménie (arménien : Hay(astani) Oknoutian Gomidé, HOG) est une organisation communiste et pro-soviétique, fondée en 1925 et qui avait pour objectif de rapprocher la diaspora arménienne en France et l'Arménie soviétique et de soutenir les communistes arméniens de France. Entre 1925 et sa disparition en 1937, elle structure le mouvement ouvrier arménien de France, se rapproche du Parti communiste français (PCF), publie ou soutient un certain nombre de périodiques, forme des militants dont le plus connu est Missak Manouchian et revendique jusqu'à 3 500 membres dans toute la France. Historique Genèse et fondation Le HOG et le PCF, deux organisations liées Dans les années 1920 Dans les années 1930, sous Haïc Kaldjian Dissolution et Union populaire franco- arménienne (1937-1939) Organisation Personnalités liées Périodiques liés Notes et références Voir aussi Articles connexes Bibliographie Sommaire Historique Genèse et fondation En 1921 est créé le Comité de secours pour l'Arménie (HOG, pour Hay Oknoutian Gomidé) à Erevan, en Arménie soviétique . Il remplace le HOM (Hay Oknoutian Marmin, soit Commission d'aide à l'Arménie), organisation mise en place par la Première République d'Arménie pour obtenir de l'aide matérielle . Le HOG est une organisation internationale d’obédience communiste qui cherche aussi à obtenir de l'aide matérielle et plus généralement à tisser des liens entre la diaspora arménienne et l'Arménie. La section française du HOG est fondée en 1925 , officiellement le 29 mai , peu après la reconnaissance de l'URSS par la France fin 1924. Cette décision de s'implanter en France est cependant antérieure à cette reconnaissance, les statuts de l'organisation mentionnant une création en avril 1924 . De fait, l'organisation est déjà active en 1924 . La tâche de créer cette organisation est confiée à Kourken Tahmazian (1890-1936 ; et peut-être aussi déjà à Haïc Kaldjian ), communiste arménien auparavant membre du parti social-démocrate Hentchak . Dans les statuts de la section française du HOG, les objectifs affichés sont les suivants : aider à la reconstruction et contribuer au redressement économique de l'Arménie, établir des relations mutuelles, faire connaître l'Arménie soviétique aux Arméniens de la diaspora, encourager leur rapatriement (selon le principe des nationalités ), etc. . Elle revendique ne « poursuivre aucun but politique » , ce qui est évidemment faux. C'est un véritable relais de la propagande de Moscou , ainsi qu'un instrument de lutte contre l'influence de la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA, aussi appelé parti Dachnak) , très prégnante au sein de la diaspora arménienne. En 1924, le PCF crée des groupes de langue destinés à encadrer les travailleurs étrangers, dont un groupe de travailleurs arméniens , qui prend le nom en 1926 de sous-section arménienne du PCF . Kourken Tahmazian est l'acteur principal de la fusion de la section parisienne du parti Hentchak au sein du PCF, dont les militants, menés par lui, constituent ainsi les premiers membres de cette sous-section . Kourken Tahmazian est nommé secrétaire général de la Section française du HOG de 1925 à 1931, et continue d'avoir un rôle très important sur la direction de l'organisation jusqu'à sa mort en mars 1936 . Il est aussi le personnage central de la sous-section arménienne du PCF, ayant ainsi le contrôle des deux pôles du mouvement communiste et pro-soviétique arménien en France . Les membres de cette sous-section arménienne du PCF, qui passent de 450 en 1927 à moins d'une centaine après la répression anticommuniste du gouvernement Poincaré, sont aussi souvent proches du HOG . Comme le note Astrig Atamian, « la plupart des adhérents de la sous-section arménienne sont venus au PCF à travers leurs responsabilités au sein du HOG et leur engagement en faveur de l’Arménie soviétique » . Ainsi, parmi les commissions qui existent au sein de la sous-section arménienne du PCF, existe une Commission du HOG, qui montre bien que le PCF a conscience du caractère incontournable du HOG dans le paysage de la gauche arménienne et le reconnaît officiellement . Cependant, si la sous-section et le HOG sont à bien des égards imbriqués, la première cherche à rallier les communistes arméniens aux luttes sociales françaises tandis que le second veut les en dissuader et plutôt les diriger vers l'horizon soviétique . Le HOG s'implante en France à une époque où les Arméniens arrivent à peine dans le pays. En 1925, alors qu'ils se trouvent principalement à Marseille, leur activité militante est très limitée . Cette situation évolue toutefois rapidement, à mesure qu'ils se retrouvent de plus en plus au chômage . Le HOG profite de cette é d d l l d l 1,2 3 3 1,4,2 5 5 6 7 8 9 10,11 10 12 3 Le HOG et le PCF, deux organisations liées 13 4 8 8 8 4 14 4 15 16 17 16 Dans les années 1920 18 18 18 situation, aggravée par des mesures administratives limitant leurs perspectives d'emploi en 1928 . Le fondateur, Kourken Tahmazian, joue aussi un rôle éditorial, dirigeant les publications successives faisant office d’organe du HOG en France . La Section française du HOG finance partiellement les publications des communistes arméniens, comme Hay Panvor (1924), Panvor-Parizi (1924-1925) , Verelk (1926-1927), Erevan (1925-1930) ou encore Mer Oughine (1931-1932) . Eghia Tchoubar, agent envoyé d'Erevan, lance Verelk à son arrivée, et fait de ce journal domicilié dans les locaux de L'Humanité l'organe du Comité central exécutif des cellules ouvrières arméniennes du PCF . À ce journal succède Panvor (1928-1929) . Pour Mer Oughine, Kourken Tahmazian effectue début 1931 un séjour de quatre mois en Arménie, au cours duquel il obtient les moyens de financer ce nouveau périodique destiné à remplacer Erevan . Au fur et à mesure, les rédacteurs sont recrutés localement, en France, parmi les orphelins du génocide venus au communisme par l'expérience de l'usine et du chômage, ce dernier frappant particulièrement les étrangers après la crise de 1929 . Comme une bonne partie de la gauche arménienne de France, le HOG commémore chaque année le 29 novembre, qui marque la soviétisation de l'Arménie après son invasion par l'Armée rouge, tandis que le reste de la communauté, principalement structurée par la Fédération révolutionnaire arménienne, commémore quant à elle l'indépendance de la Première république d'Arménie, le 28 mai . La rivalité entre les deux organisations est forte. Ainsi, un militant de la Section française du HOG, Der Bagdassarian, venu perturber une conférence donnée par Avetis Aharonian à Lyon le 2 mai 1926, est tué d'un coup de couteau par un militant de la FRA (ou peut-être d'un coup de feu ). Cet évènement est condamné en juin par l'archevêque Krikor Balakian, qui appelle au calme et à l'unité des Arméniens . Les communistes arméniens sont aussi surveillés par la police française et cinq d'entre eux sont expulsés du pays en février 1925 . Les autorités françaises s'inquiètent de la croissance de ce mouvement communiste qui se targue en février 1927 d'avoir réuni 1 500 personnes pour un meeting à Marseille en faveur des chômeurs arméniens . La surveillance des communistes arméniens repose aussi sur une volonté de limiter les heurts qui opposent parfois anti et pro-soviétiques, mais aussi entre les factions différentes du mouvement communiste arménien : dans la cité phocéenne, la section française du HOG est ainsi concurrencée par une autre association, dirigée par Haïk Serengulian, un militant du PSU, et qui compte 600 adhérents . Un certain nombre de communistes arméniens de la première heure s'installent en Arménie soviétique dans les années 1920 avec l'aide du HOG, par conviction, mais aussi à cause du chômage ou de la répression policière . En 1933, le docteur Haïc Kaldjian est nommé secrétaire général . C’est autour de lui que se réunit à partir du milieu des années 1930 une nouvelle génération de communistes et d’intellectuels arméniens . En effet, à partir de 1933 puis pendant le Front populaire, le HOG et le PCF attirent de nombreux Arméniens de France . Ainsi, l'année de l'intronisation de Haïc Kaldjian, le HOG possède 16 sections en région parisienne ; dans toute la France, il revendique 52 sections et 2 000 membres . Trois ans plus tard, il existe 68 sections comprenant 3 500 membres . Plusieurs facteurs expliquent cette croissance : montée du fascisme en Europe (avec par exemple la crise du 6 février 1934 en France) qui pousse le Komintern à abandonner la tactique de « classe contre classe » lors de son Septième congrès (été 1935), ouverture de l'URSS vers l'extérieur, ascension du PCF et avènement du Front populaire, etc. . En février 1933, l'organisation lance la revue Hog, organe officiel de l'organisation. La rivalité avec la Fédération révolutionnaire arménienne continue dans les années 1930. Ainsi, certains communistes arméniens dépeignent les membres de la FRA comme des fascistes . Le 26 uploads/Management/ section-francaise-du-comite-de-secours-pour-l-x27-armenie.pdf

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  • Publié le Oct 26, 2021
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