Francais corpus moderne shenzen 667
Lectures complémentaires quelques blasons modernes Charles Baudelaire Le Spleen de Paris Un hémisphère dans une chevelure ? Guillaume Apollinaire Poèmes à Lou publication posthume Texte extrait du poème-lettre du décembre Laisse-moi respirer longtemps longtemps l ? odeur de tes cheveux y plonger tout mon visage comme un homme altéré dans l ? eau d ? une source et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant pour secouer des souvenirs dans l ? air Si tu pouvais savoir tout ce que je vois tout ce que je sens tout ce que j ? entends dans tes cheveux Mon ? me voyage sur le parfum comme l ? ? me des autres hommes sur la musique Tes cheveux contiennent tout un rêve plein de voilures et de m? tures ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats o? l ? espace est plus bleu et plus profond o? l ? atmosphère est parfumée par les fruits par les feuilles et par la peau humaine Dans l ? océan de ta chevelure j ? entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques d ? hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures ?nes et compliquées sur un ciel immense o? se prélasse l ? éternelle chaleur Dans les caresses de ta chevelure je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan dans la chambre d ? un beau navire bercées par le roulis imperceptible du port entre les pots de eurs et les gargoulettes rafra? chissantes Dans l ? ardent foyer de ta chevelure je respire l ? odeur du tabac mêlé à l ? opium et au sucre dans la nuit de ta chevelure je vois resplendir l ? in ?ni de l ? azur tropical sur les rivages duvetés de ta chevelure je m ? enivre des odeurs combinées du goudron du musc et de l ? huile de coco Je pense à toi mon Lou ton c ?ur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne Le ciel est plein ce soir de sabres d ? éperons Les canonniers s ? en vont dans l ? ombre lourds et prompts Mais près de moi je vois sans cesse ton image Ta bouche est la blessure ardente du courage Nos fanfares éclatent dans la nuit comme ta voix Quand je suis à cheval tu trottes près de moi Nos sont gracieux comme ton corps Et tes cheveux sont fauves comme le feu d ? un obus qui éclate au nord Je t ? aime tes mains et mes souvenirs Font sonner à toute heure une heureuse fanfare Des soleils tour à tour se prennent à hennir Nous sommes les bat- anc sur qui ruent les étoiles Texte calligramme Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles il me semble que je mange des souvenirs CLectures complémentaires quelques blasons modernes André Breton Clair de
Documents similaires










-
37
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 14, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 30.6kB