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Cette étude prend pour cadre interprétatif des études de genre pensées selon une perspective féministe, cherchant à illustrer la manière dont les rôles socio-ecclésiaux dévolus aux femmes impriment ou non un caractère particulier à leur expérience dans le contexte de la fondation d'un nouvel institut missionnaire. Les relations de ces femmes avec leur fondateur, mais aussi avec les Pères blancs auxquels sont aussi assignés des rôles socio-ecclésiaux retiennent l'attention de cet article. Les notions d'autorité et d'obéissance seront prises en considération de même que les effets de la confrontation à l'expérience missionnaire elle-même. Abstract: This paper focuses on the early stages of the Missionary Sisters of our Lady of Africa (White Sisters), from the point of view of women. From a feminist and gender studies perspective, this study illustrates how socio-ecclesial roles assigned to women give them (or not) a peculiar character, in the context of the foundation of a missionary institute. The relations of these women with their founder, as well as with the White Fathers, who also bear the weight of socio-ecclesial roles imposed on them as men, are analysed. Concepts of authority and obedience are considered as well as the effects of the shock from the missionary experience itself. ********** Quatre-vingts ans après leur fondation comme Soeurs Agricoles et Hospitalières du Vénérable Géronimo, les Soeurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique (SMNDA), communément appelées Soeurs blanches (3), ont essaimé à travers les divers pays du continent africain. En 1949 (4), elles dirigent 113 dispensaires, 44 hôpitaux et infirmeries, 34 maternités, 34 cliniques infantiles, 6 léproseries, sans compter les visites à domicile qu'elles effectuent auprès des malades. Ces femmes forment la jeunesse africaine dans 24 écoles supérieures, 131 écoles primaires, 28 écoles ménagères, 53 écoles artisanales, 28 jardins d'enfants et de nombreuses colonies de vacances. Elles participent également à la <<plantation de l'Église>> en Afrique à travers l'accompagnement de 17 congrégations religieuses autochtones (5). Ces chiffres, quoiqu' impressionnants, ne demeurent qu'un reflet de leur engagement depuis 1869. Dans cet article, nous voulons revenir sur ces débuts marqués par les privations, les incertitudes, les tensions, les tâtonnements, mais aussi par l'abnégation et la capacité de ces femmes, spécialement de la cofondatrice, Mère Marie Salomé, à savoir obéir d'abord à ce que l'on pourrait désigner, d'un point de vue contemporain, comme étant des <<signes des temps>> plutôt qu'aux seuls ordres du fondateur, le cardinal Lavigerie. A la suite de travaux menés au cours des dernières années (6), nous souhaitons inscrire notre analyse dans le cadre interprétatif des études de genre pensées selon une perspective féministe. Autrement dit, nous chercherons à voir la manière dont les rôles socio-ecclésiaux dévolus aux femmes impriment ou non un caractère particulier à leur expérience dans le contexte de la fondation d'un nouvel institut missionnaire. Nous nous intéresserons non seulement aux relations avec leur fondateur, mais aussi avec les Pères blancs auxquels sont aussi assignés des rôles socio-ecclésiaux. Notons d'ores et déjà que nous ne pouvons pas faire l'économie ni de traiter, même de manière succincte, des notions d'autorité et d'obéissance ni d'éluder les effets de la confrontation à l'expérience missionnaire elle-même. Pour ce faire, nous exposerons d'abord les conditions de la fondation de cet institut missionnaire féminin à Alger en prenant soin de bien faire ressortir les défis initiaux auxquels furent confrontées les pionnières. Par la suite, nous nous attarderons à la période qui s'ouvre avec l'élection de Mère Marie Salomé à la tête de l'institut en 1882 jusqu'en 1894, année où l'institut atteint une première phase d'autonomie par rapport aux Missionnaires d'Afrique (Pères blancs) (7) et entame son insertion en territoire subsaharien. Nous montrerons comment les exigences propres au terrain missionnaire, la distance géographique ainsi que les rapports de genres ont contribué, autant à encadrer qu'à alimenter l'audace des premières soeurs dans la défense de leur institut. Une fondation nécessaire et une première décennie en dents de scie Mgr Charles-Martial Allemand Lavigerie devient archevêque d'Alger en 1867, au moment où la situation alimentaire et socio-sanitaire locale est rendue difficile à la suite d'une sécheresse, à quoi s'ajoutent de très mauvaises récoltes ainsi que des épidémies de choléra et de typhus. L'archevêque prend alors à charge plus de 1 000 orphelins, filles et garçons, une initiative à laquelle quelques congrégations religieuses présentes sur le territoire (8) prêtent initialement main forte. Rapidement, devant la croissance de leurs propres obligations, ces congrégations ne peuvent soutenir l'oeuvre de Lavigerie. Ce dernier fonde alors deux orphelinats : Maison- Carrée pour jeunes garçons et St-Charles de Kouba pour filles, sous la direction des Soeurs de la Charité de Saint-Charles de Nancy (9). Entretemps, conscient des besoins du continent et du caractère ponctuel de la présence des Soeurs de Nancy, Lavigerie soumet à l'approbation pontificale (qu'il reçoit dès 1867) la création d'instituts religieux voués uniquement aux Missions d'Afrique. Il fonde alors trois instituts, respectivement de Pères en 1868, puis de Frères (10) et de Soeurs en 1869, auxquels il donne le nom d'Instituts du Vénérable Géronimo. Afin de concrétiser ce projet d'institut missionnaire féminin dédié à l'Afrique, Lavigerie confie à l'abbé Le Mauff une importante mission: <<Il faut que vous me rameniez au moins quatre postulantes généreuses, vaillantes, prêtes à tout et capables d'être les quatre pierres angulaires de la société (11) >>. Ce dernier revient le 9 septembre 1869 avec huit jeunes Bretonnes, dont quatre seulement demeureront à Alger et seront formées par les Soeurs de la Charité de Saint-Charles de Nancy. Connues sous le nom de Géronimites, ces religieuses s'engagent dans l'esprit des premières règles (12) et reçoivent un mandat agricole et hospitalier, ce que confirme la formule que prononcent le 30 avril 1871 les sept premières novices qui font profession dans la chapelle de l'Orphelinat Saint-Charles de Kouba (13): Moi, soeur N..., en présence de ces soeurs assemblées et de vous Mgr, voue et promets à Dieu, sur les Saints Évangiles, obéissance, pauvreté cl chasteté selon les Règles et Constitutions de l'Institut des Soeurs agricoles et hospitalières du Vénérable Géronimo. Je m'engage en outre à travailler de mes mains, selon les Règles de cet Institut et à la mesure de nies forces, pour soutenir les oeuvres de charité et de zèle apostolique entreprise par les soeurs pour le bien spirituel et temporel des habitants de l'Afrique. Cette nouvelle congrégation féminine vise la régénération de l'Afrique par une présence organisée auprès des femmes africaines, même musulmanes. D'ailleurs, selon le cardinal Lavigerie, <<[...] il n'y a chez les Musulmans que la femme qui puisse aborder la femme et lui apporter le salut. Il n'y a nulle part, mais surtout en Afrique, personne de plus apte que la femme à un ministère qui est premièrement un ministère de charité (14) >>. L'action des premières femmes qui répondront à l'appel de Lavigerie se déploie comme un ministère de la rencontre dans la vie quotidienne des femmes et, par ricochet, des foyers. Depuis les années 1850, le terrain missionnaire est d'ailleurs, comme le remarque Sarah A. Curtis, le lieu d'une féminisation qui s'accompagne [...] d'un glissement de la nature du rôle missionnaire. Les missionnaires hommes appréciaient leur succès en fonction du nombre de convertis, le mesuraient par les baptêmes et la pratique régulière des sacrements. Les femmes missionnaires pouvaient dispenser l'instruction religieuse, que ce soit officiellement dans des écoles ou des classes de catéchisme, ou de façon informelle à la soupe populaire, dans les dispensaires, ou au chevet des malades et des mourants (15). Ces femmes demeurent toutefois au service d'une institution dominée par des hommes qui, faut-il le rappeler, se gardent bien d'ouvrir quelque brèche dans l'exercice du pouvoir. En 1871, les trois premières Géronimites quittent Saint-Charles pour Laghouat, poste situé à la uploads/Religion/ 2017-foisy-loin-les-yeux-pres-du-coeur.pdf

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  • Publié le Jui 28, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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