Acronyme Ichthus. Ichthus Ichthus ou Ichtys (du grec ancien ἰχθύς / ichthús, «

Acronyme Ichthus. Ichthus Ichthus ou Ichtys (du grec ancien ἰχθύς / ichthús, « poisson ») est l'un des symboles majeurs qu'utilisaient les premiers chrétiens en signe de reconnaissance. Il représente le Sauveur durant les débuts de l’église primitive. En grec IΧΘΥΣ, est un acronyme pour « Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱὸς Σωτήρ » / « Iêsoûs Khristòs Theoû Huiòs Sôtếr » soit « Jésus-Christ, Fils de Dieu, [notre] Sauveur ». Désormais, il reste un symbole stylisé en forme de poisson formé de deux arcs de cercle, ainsi qu'un acronyme. Le poisson est un symbole récurrent dans le Nouveau Testament au même titre que le pêcheur : multiplication des pains et des poissons par Jésus, la pêche miraculeuse, la pièce dans la bouche d'un poisson pêché par Pierre selon l'indication de Jésus, le poisson grillé mangé par Jésus après sa résurrection . Les premiers chrétiens persécutés par les autorités romaines l'utilisaient comme code secret pour se reconnaître entre eux . Le signe du poisson (tourné vers la droite ou la gauche) fleurissait notamment en graffitis sur les murs de Rome avant Pâques, en guise de discrètes flèches pour indiquer aux chrétiens de passage le chemin des cryptes où aurait lieu l'office pascal. Pour Clément d'Alexandrie, dans son ouvrage appelé le Pédagogue, les plus anciens symboles de distinction des chrétiens sont une colombe, pour la colombe de l’arche et le Saint-Esprit, un navire pour l’Église, une ancre pour l’espérance, et un poisson pour Jésus-Christ, car le mot grec Ichthus contient toutes les premières lettres des noms qui lui sont donnés dans les Écritures . Ce symbole est le signe de la Résurrection, ensuite celui de l'eau du baptême et de tous les chrétiens baptisés dans la piscina ou le baptistère, symbole de la vie dans l'Ancien et le Nouveau Testament, donc des vivants (Stèle de Licinia, poisson des vivants Ichthus zwntwn) . Le poisson représente l'eau du baptême. Par ailleurs, le mot forme, en grec ancien (langue véhiculaire davantage parlée dans l'Empire romain que le latin), un jeu de mots puisque c'est aussi l'acrostiche du nom attribué à Jésus sur laquelle repose la foi chrétienne (Première épître de Jean, 3:23 : « Croire que Jésus est le Christ c'est-à-dire le Messie attendu des Juifs », Première épître de Pierre : « Tout repose sur le Nom de Jésus »). « Ajoutez à cela que, si l’on joint ensemble les premières lettres de ces cinq mots grecs que nous avons dit signifier Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, on trouvera Ichthus, qui veut dire en grec poisson, nom mystique du Sauveur, parce que lui seul a pu demeurer vivant, Origines 1,2 3 4 1 Un acrostiche : le Nom de Jésus Est autem acrostichis ejusmodi : JESUS CHRISTUS, DEI FILIUS, SERVATOR, CRUX. Versus aulem ii sunt (poème de Constantin dans Oratio Sanctorum Coetus). La reconnaissance par Constantin du christianisme sortit de la clandestinité son art et ses symboles. c’est-à-dire exempt de péché, au milieu des abîmes de notre mortalité, semblables aux profondeurs de la mer. » — Saint Augustin, La Cité de Dieu, XVIII, 23 I (I, Iota) : Ἰησοῦς / Iêsoûs (« Jésus ») Χ (KH, Khi) : Χριστὸς / Khristòs (« Christ ») Θ (TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu ») Υ (U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« fils ») Σ (S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr (« sauveur ») Ce qui est traduisible par « Jésus-Christ fils de Dieu, sauveur ». Pour certains, il représente en même temps l'Eucharistie, c'est-à-dire le Corps, le Sang, l'Âme et la Divinité de Jésus-Christ. Les pains et les poissons sont la manne du Christ unissant les fidèles dans la communion sacramentelle. Ce symbole est encore souvent employé de nos jours. Cet acrostiche est cité par l'Empereur Constantin dans l’Oratio Sanctorum Coetus ainsi qu'un poème dont chaque initiale en grec forme le mot Jésus Christ Sauveur . On le trouve deux fois sous cette forme d'acrostiche dans l'épitaphe d'Abercius d'Hiérapolis et dans l'épitaphe de Postumius (marbre dit d'Eutérion) . Le mot ΙΧΘΥΣ s'y trouve écrit deux fois, horizontalement en tête du titulus, et verticalement en tête des cinq lignes dont il se compose. Une sixième lettre est ajoutée, c'est un N qui s’interpréterait soit par, Nika = vince une acclamation de victoire au Fils de Dieu Sauveur ! Vainqueur ou bien cela peut signifier noster, comme s'il disait « notre poisson » ; c'est-à-dire, « le Christ notre poisson ». I POSTVMIVS EVTHERION. FIDELIS. QVI GRATIA X SANCTA CONSET.VTVS PRIDIE NATALI SVO SEROTINA Θ HORA REDUIT DEBITVM VITE SVB QVI VIXIT U ANNIS SEX ET DEPOSITVS. QVINTO IDVS IVUAS DIE C JOVIS QVO ET NATVS EST CVIVS ANIMA. N CVM SANCTOS IN PACE FILIO BENEMERENTI POSTVMl FELICISSIMVS ET LVTKENIA ET FESTA A VIA IPSEIVS « Le poisson. Postumius Eutherion, fidèle qui, obtenu par une grâce sainte la veille de sa naissance, le soir rend la dette de sa vie, qui a vécu six ans, et inhumé le cinquième des ides de juillet, le jour de Jupiter (jeudi) où il est né ; dont l'âme est avec les saints dans la paix. À ce digne fils Postumus Felicissimus et Lutkenia et Festa son aïeule. » 5 6 Parfois un poisson vertical à côté de l'inscription remplace l'acrostiche (acrostiche de Caîus Anchosius, cat. de Saint Sébastien). Ce nom grec, ainsi que le poisson, étaient les deux signes que les chrétiens représentaient partout : sur les épitaphes, les mosaïques, les peintures, les anneaux, les coupes et les patères de verre, les sceaux, etc. Sur l'origine de cet acrostiche, il y avait deux opinions différentes : l'une est que les chrétiens ont ainsi appelé le Christ, pour en dissimuler le nom aux empereurs païens, qui leur avaient interdit le culte du Christ ; mais d'autres ont pensé que ce nom ΙΧΘΥΣ était tiré des vers de la sibylle Érythrée, et aux livres sibyllins ; car les vers sibyllins, présentaient les lettres initiales disposées de manière que l'ordre des éléments faisait lire : Ιησους Χριστός Υιος θεου Σωτηρ. Ce mot transposé des Grecs chez les Latins, pour les chrétiens du premier siècle, tenait sur les inscriptions la place du mot de Christ ; et sur les pierres latines il était écrit en grec : ainsi la pierre de Postumius et celle d'Abercius. Il offrait un acrostiche résultant de la position du mot et des lettres qui le composent. La seconde théorie se fondait sur un texte attribué (de manière incertaine) à Prosper d'Aquitaine, Le livre des Promesses et Prédications, donc daté du milieu du ve siècle : « Car ce mot ΙΧΘΥΣ, en latin, piscis (poisson), nos ancêtres l'ont interprété par de saintes lettres, d'après les vers sibyllins, comme signifiant Jésus-Christ, fils de Dieu, Sauveur. Poisson consommé par sa passion, et par les remèdes intérieurs duquel nous sommes tous les jours éclairés et nourris. » — Prosper d'Aquitaine En fait cet acrostiche est à la fois grec et hébreu dans la mesure où le mot Jésus signifie en hébreu Sauveur. Jésus vient de l'hébreu Yeshouah (Josué) mot lui- même composé de Yaweh-Dieu et du mot Sauveur : Jésus, en grec Ιησους / Ièsous, vient de Yehoshua (hébreu : יהושע) qui signifie : Dieu sauve. La fin de l'Évangile de Saint Jean (Jean:20) propose cette signification de ce que la foi dans le Christ est source de vie comme le poisson abondant en est le signe (Ézéchiel) « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom ». Ceci est suivi dans le chapitre (21) de l'épisode de la pêche miraculeuse et du poisson grillé sur le rivage, que les premiers chrétiens ont assimilé au Christ : « Piscus assus est Christus. » On retrouve cet acrostiche sur les épitaphes, gravé sur de la pierre, mais aussi sur des pierres précieuses, des gemmes, des bagues , améthyste, jaspe ou agate, et comme sceau ainsi que le préconise Clément. En 1898, Robert Mowat propose une hypothèse fondée sur la numismatique, remarquant que l'expression Ichthus : « Jésus-Christ/ Fils de Dieu/ Sauveur » reprend la forme tripartite romaine de l'expression du nom d'une personne : prénom et nom (filiation paternelle), surnom ou fonction « Marcus/Tullius/Cicero ». Ainsi en numismatique : « César /fils du divin Vespasien Domitien / Consul pour la septième fois. ». Cela peut évoquer tant le statère trouvé dans le poisson par Saint Pierre que le denier rendu à César…. afin de rendre à Dieu ce qui lui appartient. Sceau et numismatique 7 8 Citations Blason de la ville de Saint- Raphaël, Tobie et l'ange. Tertullien : Le baptême, c'est pour Tertullien l'eau de la vie, celle hors de laquelle un chrétien ne saurait vivre : « Nous, petits poissons, qui tenons notre nom de notre ΙΧΘΥΣ Jésus-Christ, nous naissons dans l'eau et ce n'est qu'en demeurant en elle que nous sommes sauvés. (…) Le meilleur moyen de faire mourir ces petits poissons : les sortir de l'eau uploads/Religion/ ichthus.pdf

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  • Publié le Oct 25, 2021
  • Catégorie Religion
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