Jean Calvin Représentation de Jean Calvin, XVIe siècle. Biographie Naissance 10

Jean Calvin Représentation de Jean Calvin, XVIe siècle. Biographie Naissance 10 juillet 1509 Noyon, Picardie, royaume de France Décès 27 mai 1564 Genève, république de Genève, Saint-Empire romain germanique Sépulture Cimetière des Rois Nom de naissance Jehan Cauvin Formation Collège de la Marche Ancienne université d'Orléans Université de Bourges Collège de Montaigu Université d'Orléans Activité Réformateur protestant Théologien protestant Écrivain Père Gérard Cauvin (en) Conjoint Idelette de Bure Autres informations Mouvement Réforme protestante Calvinisme Maîtres Melchior Wolmar, André Alciat, Mathurin Cordier Dir. de thèse Melchior Wolmar Personnes liées Martin Bucer, Guillaume Farel, Théodore De Bèze Influencé par Augustin d’Hippone, Martin Luther Œuvres principales Institution de la religion chrétienne (1536 pour la version latine, 1541 pour la version française, 1561 pour la dernière édition) Traité des scandales (1550) Jean Calvin Jean Calvin, né Jehan Cauvin le 10 juillet 1509 à Noyon (Picardie) et mort le 27 mai 1564 à Genève, est un théologien français, un important réformateur, et un pasteur emblématique de la Réforme protestante du XVIe siècle, notamment pour son apport à la doctrine dite du calvinisme. Après des études de droit, Calvin rompt avec l'Église catholique romaine vers 1530. Du fait des persécutions contre ceux qu'on appellera plus tard les « protestants » en France, Calvin se réfugie à Bâle, en Suisse, où il publie la première édition de son œuvre maîtresse, l'Institution de la religion chrétienne en 1536. La même année, il est recruté par Guillaume Farel pour aider à la réforme de l'Église à Genève. À la suite d'un différend entre les pasteurs et le Conseil municipal, Calvin et Farel sont expulsés de Genève. À l'invitation de Martin Bucer, Calvin se rend à Strasbourg, où il séjourne entre 1538 et 1541, devenant pasteur d'une église de réfugiés français et wallons. De Strasbourg, il continue à soutenir le mouvement réformateur à Genève. En particulier lorsque les catholiques tentent d'y reprendre pied grâce à l’évêque Sadolet, Calvin rédige une réponse définitive. Il est finalement invité à revenir dans la cité genevoise en 1541. Après son retour, Calvin introduit une nouvelle liturgie et des idées politiques novatrices malgré l'opposition de plusieurs puissantes familles de la ville qui tentent de s'opposer à son autorité, notamment lors du procès de Michel Servet, brûlé vif sur un bûcher à l’instigation de Calvin. De nouvelles élections et l'arrivée de réfugiés favorables à Calvin lui permettent d'évincer ses opposants au Conseil municipal. Calvin passe les dernières années de sa vie à promouvoir la Réforme à Genève et dans toute l'Europe. Calvin est un écrivain apologétique et un polémiste engagé dans de nombreuses controverses. Il échange également une riche correspondance avec de nombreux réformés, comme Philippe Melanchthon et Heinrich Bullinger. Outre l’Institution, il rédige des commentaires sur la plupart des livres de la Bible, de même que des traités de théologie et des confessions de foi. Il prêche régulièrement à Genève et écrit pour soutenir les martyrs protestants qui attendent leur exécution. Calvin est influencé par la tradition augustinienne qui le pousse à adopter les concepts de prédestination et de la souveraineté absolue de Dieu en ce qui concerne la rédemption et donc aussi la damnation. Les écrits et les prédications de Calvin fondent la théologie réformée. Les Églises réformées, presbytériennes et congrégationnalistes ont adopté la pensée calvinienne et l'ont largement diffusée. Jehan Cauvin — qui, suivant la mode des intellectuels de l'époque, latinise son nom en Calvinus, refrancisé ensuite en « Calvin » — est né le 10 juillet 1509 à Noyon en Picardie, province du royaume de France. Il est l'aîné de quatre fils parvenus à l'âge adulte. Le père, Gérard Cauvin, exerçait la fonction de notaire de la cathédrale et de responsable du tribunal ecclésiastique. La mère, Jeanne le Franc, était fille d'un aubergiste de Cambrai. Gérard destinait ses fils à la prêtrise. Jean Calvin se révèle précoce. À l'âge de douze ans, il est employé comme greffier par l'évêque et adopte la tonsure, devenant le 10 mai 1521 chapelain de l'autel Notre-Dame-de- la-Gésine de la cathédrale de Noyon . Il bénéficie également de la protection d'une famille influente, les Montmors . Grâce à leur aide, Calvin entre au collège de la Marche à Paris où il perfectionne son latin avec Mathurin Cordier . Puis il y intègre le collège de Montaigu en tant qu'élève en philosophie, ayant pour condisciple Ignace de Loyola . En 1525 ou 1526, le père, Gérard, retire son fils du collège de Montaigu et l'inscrit à l'université d'Orléans afin qu'il y étudie le droit. Selon Théodore de Bèze et Nicolas Colladon, ses biographes contemporains, Gérard aurait estimé que son fils gagnerait mieux sa vie comme avocat que comme prêtre . Après quelques années d'études, Calvin entre à l'université de Bourges en 1529 pour y suivre les enseignements de l'avocat humaniste André Alciat (un correspondant d'Érasme) et apprend le grec, indispensable à l'étude du Nouveau Testament . À l'automne 1533, Calvin adopte les nouvelles idées de la Réforme protestante. Il rapporte cette conversion à deux reprises, de façon différente. Dans son premier récit, qui figure dans ses Commentaires sur le livre des Psaumes, il décrit sa conversion comme un changement soudain, provoqué par Dieu : Biographie Jeunesse (1509-1535) 1 2 3 4 5 6 7 8 Signature Vue de la sépulture. « Dieu par une conversion subite dompta et rangea à docilité mon cœur, qui, eu égard à l'âge, était par trop endurci en telles choses. Ayant donc reçu quelque goût et connaissance de la vraie piété, je fus immédiatement enflammé d'un si grand désir de profiter, qu'encore que je ne quittais pas entièrement les autres études, je m'y employai toutefois plus lâchement . » Dans un second rapport, il évoque un long et difficile processus intérieur, accompagné par une anxiété spirituelle et psychologique : « Étant véhémentement consterné et éperdu pour la misère en laquelle j'étais tombé, et plus encore pour la connaissance de la mort éternelle qui m'était prochaine, je n'ai rien estimé m'être plus nécessaire, après avoir condamné en pleurs et gémissements ma façon de vivre passée que de me rendre et retirer en la Tienne… Maintenant donc, Seigneur, que reste-t-il à moi, pauvre et misérable, sinon T'offrir pour toute défense mon humble supplication que tu ne veuilles me mettre en compte cet horrible abandon et éloignement de Ta parole dont tu m'as par ta bonté merveilleuse un jour retiré . » Il est admis que cette conversion correspond à une rupture avec l'Église catholique romaine . Le biographe de Calvin, Bruce Gordon, estime que « les deux récits ne sont pas nécessairement antithétiques ou qu'ils reflètent certaines incohérences dans la mémoire de Calvin mais qu'ils sont deux moyens d'exprimer la même réalité » . En 1532, Calvin obtient sa licence en droit et publie son premier livre, un commentaire de l'ouvrage De Clementia de Sénèque. Après des visites à Orléans et dans sa ville natale de Noyon, Calvin retourne à Paris en octobre 1533. Les tensions étaient alors fortes au Collège Royal (futur collège de France) entre les humanistes réformés et la direction conservatrice de la faculté. L'un des réformés, Nicolas Cop, est élu recteur de l'université. Le 1er novembre 1533, il consacre son discours d'investiture à la nécessité d'une réforme religieuse et appelle à un renouveau au sein de l'Église catholique. Ce discours provoque un grand émoi et la faculté dénonce Nicolas Cop comme hérétique, obligeant celui-ci à prendre la fuite et à se réfugier à Bâle, en Suisse. Calvin, proche ami de Cop, est impliqué lui aussi dans le scandale et doit se cacher durant un an. Il trouve refuge chez son ami Louis du Tillet à Angoulême. Puis on le retrouve à Noyon (où, le 4 mai 1534, il résilie les bénéfices ecclésiastiques qu'il perçoit depuis sa tonsure, cet acte suggérant qu'il est alors converti ) ou encore à Orléans. Il est cependant obligé de quitter la France après l'affaire des Placards au mois d'octobre 1534, déclenchée par des affiches posées dans diverses villes. Ces attaques contre la messe catholique entraînent une violente réaction politique à l'encontre des protestants. En janvier 1535, Calvin rejoint Cop à Bâle, ville ouverte aux idées de l'influent réformateur Œcolampade . En mars 1536, Calvin publie la première édition de son Institutio Christianae Religionis ou Institution de la religion chrétienne. L'ouvrage est une apologie, soit défense de la foi, et un exposé de la position doctrinale des réformés. Il cherche également à offrir une instruction de base pour toute personne intéressée par la religion chrétienne. L'ouvrage est la première expression de la théologie de Calvin. Par la suite, ce dernier amende son écrit et en propose plusieurs nouvelles éditions . Peu après la première publication de l'ouvrage, il quitte Bâle pour Ferrare en Italie, où il devient brièvement secrétaire de Renée de France sous le pseudonyme de Charles d'Espeville. Signalé aux inquisiteurs par le duc de Ferrare, il parvient à s'enfuir et se serait arrêté à Aoste. La Réforme ayant été imposée entre-temps au pays de Vaud, à Genève, au pays de Gex et au Chablais, Berne uploads/Religion/ jean-calvin-wikipedia.pdf

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  • Publié le Mai 21, 2021
  • Catégorie Religion
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